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MATTHIEU D’AQUASPARTA

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et cod. 461, fol. 277-464. Ces deuxmss, surtout le 460, sont dans un mauvais état de conservation : l’ordre des folios y est aussi très bouleversé. De ces sermon, le ms. 682, fol. 319 sq., de la même bibliothèque contient un recueil de 1 13 discours sur les dimanches et les principales fêtes de l’année. Tous ces textes sont inédits sauf un. F. Cloarec, O. F. M., M. ab Aquasparta serme de S. Francisco, dans Archivum franc, Quaracchi, 1916, t. ix, p. 226-236.

Écrits inauthentiques.

1, Commentarius in XII

Prophetas minores, et Com. in Matthœum. — Plusieurs écrivains, Sbaralea, Supplément, ad script. O. M., Home, 1806, p. 525, et après eux les franciscains de Quaracchi, Quæst. de fide et cognilione, p. vi, Grabmann, op. cit., p. 15, ont attribue à Aquasparta le Commentaire sur les petits Prophètes, conservé incomplètement dans le ms. 51, fol. 67 r°-80 v°, de la Bibliothèque d’Assise et le Commentaire sur S. Matthieu qui se trouve dans le même ms., fol. 81 r°-114 v°. Mais comme l’attestent de nombreuses notes marginales, fralris Illuminati septem petiæ, fralris Illuminali secundus, ces deux écrits appartiennent certainement à un fr. Illuminé, probablement Illuminé de Chieti, O. M., secrétaire d’Hélie et évêque d’Assise en 1274. É. Longpré, dans la France franciscaine, Paris, 1922, t. v, p. 429-431.

2. Inauthentique aussi est le Commentaire sur le I" livre des Sentences contenu dans le ms. 472, fol. 33 sq., de la Bibliothèque Classense de Ravenne, et considéré comme autographe par MM. Bernicoli et Mazzatinti, Inventari dei manoscritti délie biblioteche d’Italia, Forli, 1894, t. iv, p. 246. Ce ms. en effet n’est pas un autographe d’Aquasparta ; il ne fait aucune allusion au maître franciscain et diffère totalement du Commentaire authentique. Bien plus, l’analyse du contenu révèle que ce texte est dû à un franciscain d’Oxford, postérieur à Thomas Bungay, O. M., dont il cite souvent et approuve les critiques à l’adresse de saint Bonaventure. A cause des indications du fol. 27 a, il y aurait peut-être lieu d’attribuer ce Commentaire à Pierre d’Angleterre, O. M. Quoi qu’il en soit, cet écrit est à ce point étranger à notre auteur qu’il rejette la thèse bonaventurienne de l’illumination, Prolog., q. iv, fol. 2 c.

3. Le Dies iræ a été attribué parfois à Matthieu d’Aquasparta depuis Oldoini, Athenœum Romanum, Pérouse, 1676, p. 485. Ce sentiment n’a aucun fondement. Grabmann, loc. cit., p. 19 ; Drcves, dans Stimmen aus Maria-Laach, 1892, t. lxii, p. 528.

Écrits douteux.

1. Commentarius in Danielem.

— Ce texte contenu dans le ms. 51, fol. 53 r°66 v°, de la Bibliothèque d’Assise a été attribué à Aquasparta par Sbaralea, loc. cit., p. 525, sans doute sur l’autorité de l’inscription qui se lit fol. 1 r° du ms. Mais cette attestation d’un bibliothécaire est très tardive et fausse, en ce qu’elle attribue à Aquasparta les écrits d’Illuminé de Chieli. De plus l’ancien catalogue de Saint-François n’est pas explicite. Alessandri, loc. cit., p. 58. De la sorte l’authenticité de ce commentaire est très incertaine.

2. In Epist. Pauli postilla. — Plusieurs écrivains assurent qu’Aquasparta est l’auteur d’un Commentaire sur l’épllre aux Romains ; ainsi la Chronique des XXIV généraux. Anal, franc., t. iii, p. 406, Sixte de Sienne, Bibliolhcca sancta, Cologne, 1586, p. 278, etc. Cf. Grabmann, loc. cit., p. 15. Le fait paraît donc assuré. Mais que cet écrit doive s’identifier avec la Postille sur l’cpîtie aux Romains et les autres épîtres pauliniennes contenue dans le ms 391, fol. 139 sq., de la Bibliothèque Classense de Ravenne, ainsi que l’assurent MM. Bernicoli et Mazzatinti, Inuenlari, etc., p. 229, rien ne le prouve. Ni le ms., ni les anciens catalogues de la Bibliothèque Classense ne font allumer. DE THÉOL. CATHOL.

slon à Aquasparta. De plus le contenu, longuement interrogé, ne permet pas de se prononcer sur la question de provenance : il est trop impersonnel. Ce qui est sûr, c’est que cette Postille ne s’identifie avec aucun des nombreux commentaires "sur l’épître aux Romains étudiés par Déni fie, Die abendlàndischen Schri/tausleger bis Luther ùber Justifia Dei und Juslificatio, Mayence, 1905.

3. A ces écrits il faut aussi ajouter les Quæstiones de materia, forma et prioatione, contenues dans le ms. 654, fol. 216 r°-225 r°, de la Bibliothèque d’Assise. L. Alessandriet Mazzatinti, Inventari, etc., t. iv, p. 129, signalent cet opuscule comme un autographe d’Aquasparta. En fait, il n’en est pas ainsi, ce texte est d’une écriture cursive quelconque. Dans l’absence complète de toute autre donnée positive, il y a lieu d’attendre le résultat de recherches ultérieures.

Écrits perdus ou non retrouvés.

Divers écrits de

M. d’Aquasparta semblent aujourd’hui perdus. L’ancien catalogue de Saint-Fortunat de Todi, aujourd’hui ms. 185, fol. 15 r°, attribue, en effet, au cardinal franciscain une Tabula super originalia et, fol. 5, une Postilla in Marcum. Cf. Sbaralea, loc. cit., p. 525. Jusqu’ici aucune trace de ces écrits n’a pu être trouvée. Il en est de même pour le traité, De potentia papæ ac primatu Ecclesiæ Romanæ, dont plusieurs auteurs font mention, L. Jacobilli, Bibliolhcca Umbriee sive de scriptoribus prov. Umbriæ, Foligno, 1658, p. 199 ; Grabmann, loc. cit., p. 18, etc. Il paraît bien cependant avoir été utilisé au début du xiv 8 siècle par Gilles Spiritalis de Pérouse, lorsqu’il écrit : Dicebant magister meus archidiaconus Bononiensis et bone memorie magister meus archidiaconus Bononiensis et bone memorie frater Matheus de Aquasparta quod non credebant Gibellinos posse salvari, etc. R. Scholz, Unbekannte kirchenpolilische Slreilschriflen aus der Zeit des Ludvig des Baijern, Rome, 1914, t. ii, p. 114. S’il est vrai aussi, comme Mariano de Florence l’atteste, Compend. Chronic, dans l’Archiv. franc, t. ii, p. 464, qu’Aquasparta composa un traité méthodique de prédication, cet ouvrage n’est pas encore connu. Quant auxSermons un grand nombre paraît être perdu, tel le discours prononcé lors de la canonisation de Louis IX. La perte — ou non identification — de ces écrits ne peut laisser indifférents les médiévistes. Mais ce qui est infiniment plus regrettable, c’est qu’un groupe considérable de Questions, disputées par Aquasparta à Bologne, sont introuvables. Le cardinal franciscain les signale dans une note autographe qui se lit dans le ms. 132, fol. 298 r°, de la Bibliothèque d’Assise et que personne n’avait jusqu’ici observée. Voici l’essentiel de cette note qui, en renseignant les médiévistes sur le contenu et le titre de ces Questions, leur permettra peut-être de découvrir ces textes ardemment cherchés, mais en vain, depuis six ans : De secunda distinctione, Utrum Deus sil ? argumenta sunt multa in quæslione dispulala Bononise et Ma solutio teneatur ; assignantur tamen rationes et loca sicut sunt scripta in primo. Simililer secunda (quæslio) : Utrum Deum esse sil per se notum quod non possit cogilari non esse ? et tertia : Utrum sit objectum fidei vel scientiæ ; simililer : Utrum sit unus Deus ? et Utrum sint plures psrsonæ ? Ma teneantur quae in eisdem quieslionibus scripta sunt et prout ibi scripta sunt. [ Inmarg., De tertia distinctione] ; Utrum anima sit suie potentiæ ? distinguitur ab alia : Utrum sint sibi consubslantiales ? Responsio quod non sunt ipsa substantia anima ; sed ab ea distinctes… Utrum sint animæ consubslantiales ? Responsio bona est sed addantur rationes. Prima, quia si anima consideratur in se, etc., et auctoritas Augustini est ad proposilium. Sed quivslio Ma satis prius posila de vestigiis, utrum Ma sint creatis rebus essentialia, quæstio non est bene posila. Rationes adoersurii pro

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