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MATTHIEU (SAINT) — MATTHIEU CANTACU-ZÈNE


5. Il sens chrétien, on voudrait faire une création de saint Paul, il existait déjà dans les Septante, où, synonyme approximatif de ouvaYwyr), il désignait l’assemblée des Juifs d*une même localité : il n’est pas étonnant que de la communauté juive il ait passé à la communauté chrétienne ; il a d’autre part des équivalents araméens qui ont pu être employés par Jésus lui-même. Sur l’authenticité de Matth., xvi, 18-19, Cf. Batiffol, L’église naissante et le catholicisme, Paris, . excursus A ; Fonck, Tu es Pelrus, dans Biblica, 1920, p. 240-263 ; Schepens, L’authenticité de saint Matthieu, xvi, 18, dans Recherches de science religieuse, 1920, p. 269-302.

1, Commentaires. — 1° Cliez Us Pères. — Les commentaires d’Origène sur saint Matthieu nous ont été conservés en partie : en grec, depuis xui, 36 jusqu’à xxii, 33, P. G., t. iii, col. 835-1600 ; dans une traduction latine, de xxii,

it a xxvii, 63, ibid., col. 1600-1800 ; quelques autres fragments,

depuis col. 829 ; S. Jean Chrysostome, 90 homélies sur saint Matthieu, P. G., t. i.vii-lviu ; Cramer, Calenæ gracorum Palnirn in N. T., Oxford, 1844, p. 1-257 ; S. Hilaire, Comm. in Ev. Matt., P. L., t. ix, col. 917-1078 ; s. Jérôme, Comm. in ei>. Malt., P. L., t. xxvi, col. 15-218 ; S. Augustin, De sermone Domini in monte, P. L., t. xxxiv, col. 1229-1308.

Au Moyen Age.

ïhéophylacte, Enarrat. in Eu.

Malt., P. G., t. cxxru, col. 139-488 ; Euthymius, Comm. in Mali., P. G., t. cxxix, col. 107-765 ; Ishodad, Comm. de saint Matthieu, texte syriaque et trad. anglaise, dans lloræ semitica ; Cambridge, 1911 ; S. Bédé le Vénérable, In Matt. Ev. expositio, P. L., t. xen, col. 9-132 ; Raban Maur, Comm. in Matt., P. L., t. cvii, col. 727-1156 ; Albert le Grand, In Matthœum, dans Opéra, t. xx-xxi, Paris, 1893 ; S. Thomas, In Matthœum evangclislam expositio, dans Opéra, Paris, 1876, t. xix, et Catena aurea in Matt. Eu., ibid.,

t. XVI.

Aux XIX’et XX’siècles.

1. Catholiques. — P. Schegg,

Bvang. nach. Matt., iïberselzt und erklàrt, Munich, 2e édit., 1863 ; Bisping, Erklàrung des Evang. neich Matthœus, Munster, 1864 ; Van Stenkiste, Commenteu-ius in Ed. sec. Matth., Bruges, 1876, 4’édit., 1903 ; Fillion, Ev. selon S. Matthieu, Paris, 1878 ; Schanz, Comm. ùber das Ev.des heil. Matthœus, Iribourg-en-B., 1879 ; Knabenbauer, Comm. in Ev. secundum Matthœum, Paris, 1892-1893 ; Ceulemans, Comm. in Ev. sec Matt., Malines, 1899 ; Rose, Évangile selon S. Matthieu, Paris, 1904 ; Gutjahr, Deis heilige Eoangelium nach Matthœus, Graz, 1904 ; Dimmler, Das Eoang. nach Matthœus iibtrsel-t eingeleitel und erklàrt, Munl.en-Gladbach, 1909 ; Dausch, Die heil. Schrijt des n. Teslam., commentaire de S. Matthieu, Bonn, 1918 ; I.agrange, Év. selon S. Matlhew, Paris, 1923 ; Durand, Évangile selon S. Matth., Paris, 1924 ; H. Simon, Prælectinnrs biblicæ, N. T., t. i, Marielti, 1924.

2. Non-catholiques.

Mcyer, Kril.-exeget. Ilandbuch ùber das Ev. des Matt., Gœttingue, 1832 ; 8’édit. 1899 ; de Wette, Kurze Aufkli&ung des Ev. Matthœi, Leipzig, 1836 ; B. Weiss, Das Matthœusevangelium und seine Lukasparallelen, Halle, 1876, 2e édit., 1902 ; Das Matthœusevangelium, Gœttingue, 1898 ; Bruce, The synoptic Gospels, Londres, 1897 ; Holtzmann, Die Synopliker, Tubingue. 1901 ; Blass, Evang. sec., Matthœum, Leipzig, 1901 ; Meix, Das Evang. Matthœus, Merlin, 1902 ; Zahn, Das Evang. des Matthœus, Leipzig, 1903, 4’— édit., 1922 ; Wellhauscn, Das Evangtlium Matthœi ; B iiiii, 1901 ; J. Weiss, Das Matthœusevangelium, dans Die Schriften des N. T., Gœttingue, 1907 ; I.oisy, Les évangiles synoptiques, Ceffonds, 1907 ; W. C. Allen, Commentary on the Gospel according lo St. Matthew, dans International Crit. Comm., Édimbouig, 1907 ; A. Plummer, An exegetical commentary on the Gospel eiccording to Matthew, Londres, 1909 ; E. Klostermann, Die Evangelien, dans Ilandbuch

um N. T. de Lietzmann, Tubingue, 1909, 2e édit., 1919 ;

A. H. McXeile, The Gospel according to St. Matthew, Londres, 1915 ; C. G. Montefiore, The Synoptic Gospels, Londres, 1919 ; H— Strecter, The Jour Gospels, Macrmllan, 1926.

IL Études spéciales. — Mangenot, art. Matthieu, dans Dirt. di la Bible, t. iii, col. 872-896 ; J. W. Bartlet. art Matthew, dans Dict. of the Bible d’Hastings, t. iii, col. 295-S 04 ; W. C. Allen, art. Matthew, dans Dict. of the Christ and the Gospels, t. ii, col. 143-150.

Camcrlynck, Ed. see. Malt. Mure, et Luc. Synopsis, intro duction, Bruges, 1921 ; Barncs..Suggestions on the origin Of the Gospel according to SI Matlhew, dans Journal of theol. studies, t. VI, 1905 ; A. 1 iarnæl ;, Spriiche und Rcden Jesu, Leipzig, 1907 ; dans Oxford studies, Oxford, 1911 ; J. Hawkins, Probabililies as the so-called tradition of Si Matthew and St Luke, et H. Strecter, On the original Order of Q, The original cxlent of (J, Synoptic enlieism und the cschalological problem ; Th. Soiron, Die Logia Jcsu, Munster, 1916 ; Rendel liai ris, Teslimonies, t. i et ii, Cambridge, 1916 et 1920 ; Bullmann, Die Geschiehle <Ur synoplischen Tradition, Gœttingue, 1921 ; G. de Witt-Castor, lIaltliew’s sayings of Jésus, Chicago, 1918 ; A. Carr, The autlienticily and originality of the firsl Gospel dans Exposilor, t. xxxin ; G. Oreselo, Authenticité, ctùe slorica autorilà del Vangelo di S. Mattio, Rome, 1909 ; S. Méchineau, II Vangelo di S. Malleo see. le riposte délia Commissionc biblica, Rome, 1912.

.1. Huby, Saint Matthieu, Paris, Action populaire, 1919 ; W. C. Allen, The alleged Catholicism of the firsl Gospel and its date, dans Expository Times, t. xi, 1909 ; E. Levesque, Quelques procédés littéraires de saint Matthieu, dans Revue biblique, 1916 ; Lukyn Williams, The hebrew-christiun Messiah or the Présentation of llie Messiah lo the Jews in the Gospel according to St. Matthew, Londres, 1916. — C. W. Wotaw, art. Sermon on the Mount, dans Hastings, Diclionary of IheBiblc, Extra volume, col. l-45 ; Hcinrici, Die Bcrgprcdigte quellenkrilisch untersucht, Leipzig 1900 ; Bacon, Sermon on the Mount, Ncw-Vork, 1902.

L. Venabd.

    1. MATTHIEU CANTACUZÈNE##


2. MATTHIEU CANTACUZÈNE, (ils aîné

de Jean VI Cantacuzène, empereur byzantin (13411355), fut associé à l’empire par son père, en 1354, et dut abdiquer, en 1357. On ignore la date de sa naissance, et aussi celle de sa mort. On sait seulement qu’il précéda dans la tombe son père, mort en 1383. La vie de ce personnage n’est connue avec quelques détails que pour la période 1354-1357, et elle est avant tout du ressort de l’histoire profane. Elle est racontée par son père lui-même dans le iv° livre de ses Histoires, c. xxxvxlix, P. G., t. cuv. Son élévation à l’empire détermina la déposition du patriarche de Constantinople, Calliste I", qui refusa d’accomplir la cérémonie du couronnement, et fut remplacé par Philothce (février 1354). Contraint d’abdiquer en 1355, Jean VI Cantacuzène essaya vainement d’amener son fils à imiter son exemple. Matthieu guerroya encore deux ans contre Jean V Paléologue ; et ce ne fut qu’après avoir été fait prisonnier par les Serbes et livré par eux à son rival, qu’il céda enfin aux conseils paternels, et promit avec serment de ne plus prendre les armes contre Jean Paléologue et ses héritiers (1357). Après un court séjour en Morte, il se retira dans un couvent de l’Athos, et s’occupa, comme son père, à composer quelques écrits, qui lui valent de figuier dans ce Dictionnaire.

Les manuscrits nous oui conservé de lui deux commentaires exégétiques : 1° Un commentaire du Cantique des cantiques, publié pour la première fois par Vincent Riccardi, Rome, 1621, et reproduit dans P. G., t. clii, col. 997-1084. Matthieu voit dans l’épouse des Cantiques tantôt l’Église, tantôt et plus souvent, la sainte Vierge. Il s’y montre théologien averti, mais ne nous livre que de pieuses banalités ; 2° Lîn Commentaire du Livre de la Sagesse, encore inédit et conservé dans plusieurs mss. notamment dans le Valic. grive. 1233, qui est constitué par cetteseule pièce, et compte 115 feuilles. Incipit : ©sïoç tjjjlTv ô Xoyoç xai auixTiâar.ç.wç etTCEtv, etc. C’est de là que Mai a lire les quelques citations dont il a émaillé son édition des Antirrhéliques de saint Nicéphore contre les iconoclastes. Cf. P. G., t. c, col. 395, 411, 418. 117, 189, dans les notes.

Signalons encore les deux petils traités d’allure philosophico-ascétique qu’il adressa à l’une de ses filles : le Ilept qnXopiaôtai ; et le ITepi tcôv xpiôv 7’7, ç’t^X^Ç Suvâ|jt£wv. D’abord publiés par I. Sakkclion dans le Asa-tîov, t. il (1885-1889), p. 125-139, d’après un