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ANTONIN — ANTONINS

curiosis. I. De interrogationibus. II. De restitutionibus. III. Responsiones (Antonini) ad lxix quæsita F. Dominici de Cathalonia O. P., 1 vol. in-8o.

4o Interrogatorio sopra la confessione = Defecerunt volgare. Sous ce titre, on possède une traduction italienne de l’ouvrage précédent. Malheureusement le titre de cet ouvrage, ainsi que celui des deux suivants n’étant pas très fermes, il n’est pas aisé de les distinguer les uns des autres dans les indications sommaires des bibliographies. Édition sans nom de lieu ni date, 1 vol. in-8o ; Florence, sans date, et 1496. Il existe aussi une traduction espagnole du même ouvrage : Burgos, 1492 ; Salamanque, 1496, etc.

5o Tratto intitolato : Curam illius habe = 'Confessionale volgare, intitolato Medicina de la anima. Ce traité qui commence par les mots : Curam illius habe, ou par ceux-ci : Quia tu scientiam repulisti, qui précèdent les tables qui y sont jointes quelquefois, comprend cinq parties : I. Des dix commandements. II. Des sept péchés mortels. III. Des sacrements de l’Église. IV. Des vertus qui ornent l’âme. V. Des excommunications. Bologne, 1472, 1475 ; Florence, 1493, 1565 ; Venise, 1536 ; Mantoue, 1475, etc.

6o Confessionale volgare : Omnis mortalium cura = Specchio di coscienza. Ce traité est destiné aux fidèles, et, comme le note un manuscrit : clare ostendit in quibus rebus, modis, locis et temporibus mortale vel veniale peccatum committatur, Bologne, 1472 ; Florence, 1477, 1507 ; Naples, 1478 ; Venise, 1479, 1500, etc.

7o Trialogus de duobus discipulis euntibus in Emaus, sans lieu ni date ; Florence, 1480 ; Spire, 1495.

8o Opera a ben vivere… con altri ammaestramenti, édit. Fr. Palermo, 1 vol. in-8o, Florence, 1858. Cet ouvrage, qui est un traité de vie chrétienne, a été écrit pour Dianora de Soderini, femme de Laurent de Médicis. Les trois opuscules qui y sont joints sont : I. Ammonizione sulla preghiera, a una nobil donna fiorentina. II. Avvertimenti spirituali, e spozizione del Decalogo, a Ginebra de Medici. III. Istruzione e conforti cristiani, a Diodata degli Adimari.

9o Regola di vila cristiana, 1 vol. in-8o, Florence, 1866. Écrite pour la veuve de Laurent de Médicis.

10° Lettere, 1 vol. in-12, Florence, 1859. Recueil de vingt-quatre lettres spirituelles dont une moitié environ écrites à Diodata degli Adimari. Le plus grand nombre de ces lettres avaient été publiées dans divers ouvrages. Elles ont été réunies et accrues, ici, par le P. Tommaso Corsetto, O. P.

Il existe encore quelques petits écrits inédits de saint Antonin. On a aussi publié sous son nom : De arte et vero modo prædicandi, 1487, s. l. ; Strasbourg, 1488, 1490, 1499 ; Opus quadragesimalium et de sanctis sermonum, sive flos forum, deux éditions incunables, sans lieu ni date. Ce dernier ouvrage semble ne pas être de saint Antonin.

Chroniques inédites de Saint-Marc de Florence et de Fiesole ; Vespasiano da Bisticci, Vite di uomini illustri del secolo xv, Florence, 1859, p. 170-185 ; le chapitre relatif à saint Antonin est réédité en préface aux Lettere ; F. Castiglione, Vita B. Antonini ; Additiones Fr. Leonardi Ser Uberti., O. P. ; Annalecta ex summario processuum impresso ; ces trois dernières élucubrations ont été éditées avec un appareil critique par le P. D. Papebroch, Acta sanctorum, t. i maii, p. 310-358 ; V. Mainardus, Vita et officium ac missa S. Antonini, Rome et Milan, 1525 ; Paris, 1527 ; S. Razzi, Vita, miracoli e traslazione di S. Antonino, Florence, 1589 ; D. Maccarani, Vita di S. Antonino, Florence, 1708 ; Venise et Lucques, 1709 ; Florence, 1876 ; A. Salviati, Descrizione della cappella di S. Antonino nella chiesa di S. Marco, 1 vol. in-fol.. Florence, 1728 ; S. M. Loddi, Memorie della genealogia, del luogo e del nascimento di S. Antonino, Florence, 1731 ; Genealogia di S. Antonino, ibid., 1732 ; Risposta a un amico in ordine alla a Genealogia di S. Antonino », ibid., 1744 ; G. Bartoli, Istoria dell’ arcivescovo S. Antonino e de’ suoi piu illustri discepoli, Florence, 1782 ; C. Guasti, Due legazioni al Sommo Pontefice per il commune di Firenze presedute da Sant’Antonino, Florence, 1857 ; G. Moro, Di S. Antonino in relazione alla riforma cattolica nel sec. xv, Florence, 1899 ; V. Marchese, San Marco, convente de’ Frati Predicatori in Firenze, illustrato e inciso, etc., Florence, 1850-1853, réédité dans les Scritti vari, du même auteur, Florence, 1860, t. i ; N. Fabbrini, Vita del Beato Pietro Capucci, Sienne, 1893 ; La doctrine de saint Antonin sur l’infaillibilité du pape et l’autorité du concile œcuménique, Béziers, 1870 ; Schaube, Die Quellen der Weltchronik des heilijen Antoninus, Hirschberg, 1880. Voy. les bibliographies de Hain, Copinger, Graesse, Pellechet, Gamba, Echard, Hurter, etc.

P. Mandonnet.

ANTONINI Philippe, cité par Hurter parmi les apologistes italiens du commencement du xixe siècle, naquit à Pérouse en 1766 et vivait encore en 1826. On a de lui : 1o Dissertazione teologica sulla divina instituzione della confessione sacramentale, 1809 ; 2o Diss. anatomico-teologica sul battesimo dei nonnati, 1826.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892 sq., t. iii, col. 757.

A. Beugnet.

ANTONINS. — I. En Orient. II. En Occident.

I. En Orient. — La règle qui porte le nom de saint Antoine (voir Antoine [Saint]) sert de base aux observances des moines antonins, assez répandus parmi les chaldéens, les arméniens et les maronites. Gabriel Dambo a fondé en Mésopotamie sous le nom de fils d’Hormisdas une congrégation de religieux antonins voués aux missions et aux diverses œuvres de l’apostolat (1809). Les antonins maronites, au nombre de 600 prêtres et de 500 frères lais, sont distribués en trois congrégations ; celle des Isaïens, qui compte 19 monastères ; celle d’Alep, 10, et celle du Liban, 31. Heimbucher. Die Orden und Kongregationen der Katholischen Kirche, Paderborn, 1896, t. i, p. 36. Il y a encore en Égypte quelques monastères dont l’origine remonte au temps de saint Antoine. Ce sont les monastères de Saint-Antoine, sur le mont Colzim, et les quatre monastères du désert de Saint-Macaire ou de Nitrie, dont les religieux sont monophysites.

II. En Occident. — Il y eut en France une congrégation religieuse hospitalière placée sous le vocable de saint Antoine, bien qu’elle n’en suivit point la règle. Elle fut fondée au xie siècle dans les circonstances suivantes. La peste, connue sous le nom de feu sacré ou feu de Saint-Antoine, faisant en Dauphiné de grands ravages, un gentilhomme, nommé Gaston, qui avait son fils dangereusement malade, se rendit en pèlerinage dans une église où l’on vénérait les reliques de saint Antoine, rapportées d’Orient en 1050. Il promit au saint, s’il guérissait, de se consacrer avec son fils au service des malades et des pèlerins. Sa prière fut exaucée. Le père et le fils tinrent leur promesse ; six compagnons les suivirent (1095) ; leur nombre s’accrut. Urbain II approuva leur pieux dessein pendant le concile de Clermont. Boniface VIII érigea leur maison en abbaye, les transforma en chanoines réguliers et leur prescrivit la règle de saint Augustin (1297). L’abbaye de Saint-Antoine, leur maison mère, située dans le diocèse de Vienne, eut sous sa dépendance de nombreux monastères en France, en Espagne et en Italie. Comme la plupart des congrégations, l’ordre de Saint-Antoine eut besoin d’une réforme au xviie siècle. Le chapitre général de 1630 dressa à cet effet des constitutions, qui furent approuvées par Urbain VIII. Cet ordre, qui avait fourni à l’Église deux cardinaux (le cardinal de Tournon fut l’un d’eux) et plusieurs évêques, à la France du xvie siècle, l’un de ses mathématiciens les plus célèbres, le P. Jean Bourel († 1564), fut supprimé par la commission des Réguliers. Pie VI l’unit, corps et biens, à l’ordre de Malte (1778). — Albert de Bavière, comte de Hainaut, institua un ordre militaire en l’honneur de saint Antoine (1382).

Hélyot, Hist. des ordres religieux, 1722, t. ii, p. 110-116.

J. Besse.