Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.djvu/751

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
1443
1444
ANTOINE — ANTOINE DE FANTIS

col. 423 sq. ; dom Bonedikt Contzen, Die Regel des heiligen Antonius (1895) ; dom Besse, Les moines d’Orient, Paris, 1900.

III. Ouvrages. — Saint Antoine écrivit à l’empereur Constantin et à ses fils des lettres dont le texte est perdu. Saint Jérôme parle de sept lettres adressées par ce saint à divers monastères ; la plus importante était destinée aux moines d’Arsinoé. On les avait traduites du copte en grec. De viris illustribus, P. L., t. xxiii, col. 693. Il n’est pas certain que les sept lettres dont une version latine a été publiée sous le nom de saint Antoine, à Paris, 1531, à Cologne, 1536, avec des commentaires de Denys le Chartreux, et enfin par Galland, Veterum Patrum bibliotheca, t. iv, p. 633 sq., soient les mêmes que celles mentionnées par saint Jérôme. Saint Athanase rapporte dans la vie de saint Antoine un discours qu’il fit aux moines. P. G., t. xxvi, col. 867-907. On trouve l’épître qu’il écrivit à saint Théodore, dans la lettre de l’évêque Ammon au patriarche Théophile. Acta sanctorum, t. iii maii, p. 70, édit. Palmé. Mingarelli a donné le texte copte de deux lettres à saint Théodore et à saint Athanase. Ægyptiorum codicum reliquiæ Venetiis in bibliotheca naniana asservatæ, Bologne, 1785, p. cxcviii-cciii. Bollandus a recueilli les sentences et les discours que Cassien et les Vitæ Patrum disent avoir été prononcés par saint Antoine. Acta sanctorum, t. ii jan., p. 506-512, édit. Palmé. Cf. Apophtegmata Patrum, P. G., t. lxv, col. 75-87. Le maronite Ecchel publia (Paris, 1641) sous le nom de saint Antoine une traduction latine d’apocryphes arabes : Sermo de vanitate mundi et, de resurrectione mortuorum, Sermones xx, ad filios suos monachos, Spiritualia documenta, Epistolæ xx, Admonitiones et documenta varia, etc.

P. G., t. xl, col. 853-1102 ; dom Cellier, Hist. gén. des auteurs ecclésiast., Paris, 1859, t. iii, p. 389-392 ; Bardenhewer, Patrologie, Fribourg-en-Brisgau, 1894, p. 244 ; trad. Godet, Paris, 1899, p. 53-54.

J. Besse.

2. ANTOINE André. Voy. André, col. 1180.

3. ANTOINE Paul-Gabriel, jésuite français, né à Lunéville le 10 janvier 1678, admis dans la Compagnie le 9 octobre 1693 — dom Calmet donne des dates différentes de celles que fournissent les catalogues de la Compagnie de Jésus — enseigna les humanités à Pont-à-Mousson et à Colmar, la philosophie et la théologie à Pont-à-Mousson, y fut recteur et y mourut, le 22 janvier 1743. Le Père Antoine a fait imprimer une Theologia dogmatica et une Theologia moralis, qui eurent une très grande vogue ; la première parut à Pont-à-Mousson, 1723 ; Nancy, 1726, 1732 ; Venise, 1726, 1743, 1762, 1764, 1770, 1788, 1795, 1821, 1830 ; Paris, 1736, 1740. 1712, 1743, 7 vol. in-12 ; Augsbourg, 1755, 1762, 3 vol. in-4° ; Mayence, 1765-1769, 8 vol. in-8°. Nec immerito, dit le Père Hurter, tam sæpe recusa fuit ; laudem enim meret a perspicuitate et soliditate. L’accueil fait à la Theologia moralis universa, publiée d’abord à Nancy en 1726, 3 vol. in-12, fut encore plus flatteur ; on en compte une soixantaine d’éditions données à Nancy, Ingolstadt, Paris, Venise, Cracovie, Borne, Douai, Augsbourg, Passau, Cologne, Liège, Raab, Erlau, Avignon (1818-1819), Bassano (1830), Milan (1831-1835). A partir de L’édition de Rome, 1747, donnée par le Père Philippe Carbognano, mineur de l’observance, l’ouvrage primitif subit quelques modifications et reçut des additions, qui consistent principalement dans les Propositiones damnatæ, les Casus reservati, les Constitutiones Benedicti XIV, ac plura ex ejusdem Tractatu de Synodo diœcesana, cum appendice de sollicilatione, etc. Dans des éditions postérieures on trouve d’autres additions de J. Dominique Mansi, archevêque de Lucques, et du Père Bonaventure Staidel, mineur de l’observance, Le Père J. Kowalski, S. J., publia vers 1760, à Premyszl, un abrégé en deux volumes des deux ouvrages de théologie du P. Antoine. Un autre Compendium de la théologie morale parut à Venise, 1776, 2 vol. in-8°, et fut réimprimé à Augsbourg, 1779, 1784 ; Vilna, 1784 ; Venise, 1802, 1833 ; il fut même traduit en italien à Venise, 1776, 1785, 1792, 1797, 1819, 1829 ; et à Verceil, 1783, cette traduction ou une autre parut, accresciuta di notabile aggiunte ad ogni tomo, 4 vol. in-12. Au témoignage de saint Alphonse de Liguori lui-même, le Père Antoine est d’une doctrine très sévère et le Père Gury confirme ce jugement ; il n’en est pas moins vrai que Benoît XIV faisait grand cas de sa théologie, dit le Père Hurter ; il la prescrivit pour les élèves du collège de la Propagande, avec les additions de Carbognano ; plusieurs évêques, en Italie surtout, imitèrent son exemple. Et revera se commendat soliditate, brevitate, perspicuitate et integritate. Le Père Antoine publia encore quelques ouvrages ascétiques, estimés, en langue française.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la Cie de Jésus, t. i, col. 419-427 ; Addenda, t. i, p. 7 ; t. viii, col. 1661.

C. Sommervogel.

4. ANTOINE D’AUBETERRE, capucin de la province de Touraine, était entré dans le cloître le 30 août 1642. Prédicateur, lecteur en théologie, le P. Antoine fut un controversiste distingué, et de ses luttes avec les protestants, il nous est resté le livre suivant : L’adveu du purgatoire, signé par un ministre, et ce qu’il a accordé touchant la réalité du corps de Jésus-Christ dans l’eucharistie, le tout exprimé en trois conférences, avec une réponse faite à un escrit du mesme ministre, où sont prouvées plusieurs vérités catholiques, in-12, Poitiers, 1658.

P. Édouard d’Alençon.

5. ANTOINE DE BITONTO, de l’ordre des frères mineurs, né à Bitonto (royaume de Naples), mort en 1459 à Atella. Il enseigna la théologie à Ferrare, puis à Bologne, enfin à Mantoue. Prédicateur célèbre, il a laissé plusieurs recueils de ses sermons. Ayant un jour avancé dans un discours que, du symbole des apôtres, saint Pierre avait formulé le premier article, saint André le second et les autres apôtres les autres articles, il dut subir à ce sujet les acerbes critiques de Laurent Valla. Ses Commentaria in libros Sententiarum lui valurent l’estime du pape Nicolas V. Beaucoup de ses ouvrages sont restés manuscrits. Ses Quæstiones scholasticæ in epistolas et evangelia totius anni tam de tempore quam de sanctis ont été imprimées, en 1500, puis en 1569, à Lyon. On a encore de lui une Summa casuum conscientiæ.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892 sq., t. iv, col. 767 ; Vigoureux, Dictionnaire de la Bible, t. i, col. 708 ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, art. Laurent Valla ; Glaire, Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, Paris, 1868.

V. Oblet.

6. ANTOINE DE CORDOUE, théologien espagnol, né en 1485, mort en 1578 à Guadalaxara. Il avait fait profession chez les observantins de Saint-François. Sa science théologique le rendit fort célèbre en son temps ; on venait de tout côté le consulter comme un oracle. Ses principaux ouvrages sont : 1° Quæstiones quatuor de detractione ac restitutione famæ, Alcala, 1553 ; 2° De iudulgentiis, Alcala, 1554 ; 3° un traité des lieux théologiques intitulé Arma fidei, Ingolstadt, 1562 ; 4° De potestate papæ, in-fol., Venise, 1579 ; 5° une Somme des cas de conscience, en espagnol, Tolède, 1582, et Alcala, 1592 ; 6° Un traité De conceptione B. Virginis ; 7° Quæstionarium theologicum libris quinque distinctum, in-fol., Tolède, 1598 ; Ingolstadt, 1593, et Venise, 1604.

N. Antonio, Bibliotheca hispana, t. i, p. 88 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. i, p. 1.

V. Odlet.

7. ANTOINE DE FANTIS, né à Trévise, dans les États vénitiens, fut un des plus ardents apologistes des