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ANGE DE PÉTRICCA — ANGÉLIQUE (SALUTATION)

Philadelphiensium metropolitam et alios hæreticos : accedit confutatio commentarii H. Grotii de imperio summarum potestatum circa sacra et redargutio diss. D. Blondelli pro jure plebis in regimine ecclesiastico, in-4°, Rome, 1656.

Hurter, Nomenclator literarius, 2e édit., Inspruck, 1892, t. i, p. 415.

A. Vacant.

5. ANGE DE SAINTE-MARIE, carme espagnol, mourut vers 1734. On a de lui : 1° Breviarium morale carmelitutum, juxta angelicam doctrinam sancti Thomæ Aquinatis, 5 in-fol., Lisbonne, 1734, ouvrage estimé ; 2° Consulta varia theologica, moralia, juridica, legalia ac regularia, in-fol., 1742.

Hurter, Nomenclator literarius, 2e édit., Inspruck, 1893, t. ii, col. 1240.

A. Vacant.

ANGELERIO Grégoire, capucin, appartenait à une ancienne famille de Panaja dans les Calabres. Il remplit, dans sa province monastique de Reggio, les charges de lecteur et de définiteur. Le P. Grégoire mourut à Naples, le 15 janvier 1662. Il publia un recueil de sermons : Il pretioso tesoro del sangue di Cristo, in-fol., Naples, 1651, et un ouvrage de théologie polémique sous le titre : De præparatione catholica narrationes septem, abunde denarrantes fabulationes Atheorum, Gentilium, Hebræorum, Mahumeti, Hæreticorum, Schismaticorum, et Catholicæ Fidei veritatem, in-4°, Naples, 1653, p. 16-342. Le P. Grégoire laissa encore un grand nombre d’ouvrages manuscrits sur des matières théologiques et ascétiques.

P. Édouard d’Alençon.

ANGELETTI Marie, mineur observantin, né à Florence en 1706, décédé en 1752. Il a laissé Asserta theologica ad mentem subtilis Joan. Scoti, Florence, 1739. Il publia aussi un recueil de tous les chapitres, congrégations générales, constitutions et statuts de son ordre, sous ce titre : Chronologia historico-legalis seraphici ordinis, 2 vol. in-fol., Rome, 1752. Ce recueil avait été commencé par Jules de Venise.

Hurter, Nomenclator literarius, 2e édit., Inspruck, 1893, t. ii, col. 1297.

A. Vacant.

ANGELI Barthélémy, dominicain napolitain, bachelier en théologie, mort en 1584. — 1° Examen confessariorum ac ordinandorum, ubi primo de sacramento generatim, deinde sigillatim de sacramentis baptismi, confirmationis, extremæ unctionis, eucharistiæ, deque missa multa necessaria ad communem omnium fidelium salutem more dialogi disputatur, Naples, 1583 ; Venise, 1583, 1600. — 2° Consolatione de penitenti libri IV, della orazione, della confessione, dell’indulgenze, ed il libro quarto brevemente tratta di tutto quello, che è necessario al confessore al penitente, con l’esamina di tutti i peccati, Naples, 1574 ; Venise, 1580, 1594, 1606, 1617.

Quétif-Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, t. ii, p. 269.

P. Mandonnet.

1. ANGÉLIQUE (Salutation). La salutation angélique, dans sa forme actuelle, est une prière composée de trois parties : du salut de l’ange Gabriel : Ave gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus, Luc, i, 28 ; du salut d’Elisabeth : et benedictus fructus ventris tui, Luc, i, 42 ; et d’une invocation à Marie ajoutée par l’Église. La première moitié de la prière, composée des saluts de Gabriel et d’Elisabeth, devint populaire à partir du {{rom|xii)e siècle ; la seconde fut généralement introduite au xv e, amplifiée et propagée au xvi e. Cette opinion, défendue en 1706 par dom Massuet, bien que condamnée par l’évêque de Bayeux, est cependant conforme à la vérité historique. Le Cerf, Bibl. hist. et crit. de la congrég. de Saint-Maur, La Haye, 1726, p. 342-343 ; Tassin, Hist. lilt. de la congrég. de Saint-Maur, Bruxelles, 1770, p. 377 ; Hippeau, L’abbaye de Saint-Étienne de Cæn, 288, cf. Bibl. nat. Paris, mss. français 15 444, fol. 66 ; 11 750, fol. 121 ; 11 165 ; fol. 194.

I. Salut de l’ange Gabriel et de sainte Elisabeth. —

1° Date de son emploi. —

L’usage d’invoquer Marie en lui adressant le salut de l’ange Gabriel est attesté au {{rom-maj|VI)e siècle dans l’Église syriaque par une formule du rituel du baptême de Sévère d’Antioche, Bibl. max. patr., Lyon, 1677, t. xii, p. 736 ; Act. sanct., oct. t. vii, p. 1108 ; en Occident, au plus tard au {{rom-maj|IX)e siècle, par la vie de saint Ihlepbonse, Acta sanct. O. S. B., sœc il, p. 521 ; au vni’, par les sermons de saint Jean Damascène, Opéra, édit. Le Quien, 1718, t. il, p. 835 ; P. G., t, cxcvi, col. 650 ; cf. André de Crète, Hom. in Annunt., dansP. G., t. cxcvii, col. 894895 ; Trombelli dans Sutnma, t. vi, p. 107. Son insertion dans l’antiphonaire grégorien, comme offertoire du {{rom-maj|IV)e dimanche de l’Avent, en généralisa l’usage. Saint Pierre Damien le signale chez un clerc de sa connaissance. Opusc xxix, De bono suffr., P. L., t. cxlv, col. 564.

Au {{rom|xii)e siècle on constate un développement dans la pratique de la salutation angélique qui, dès lors, comprend généralement les mots : Ave gratia plena… ventris tui. C’est la formule dont se servent saint Bernard Serm., iii, m Missus, P. L., t. clxxxiii, col. 72-74 ; saint Albert de Crespin, Act. sanct., april. t. I, Vita, n.l4, p.674 ; Aded’Avesnesdans llerman deTournai, Mon. Germ. hist., t. xiv, p. 299, et, au xiii e, sainte Mechtilde de Helfta, Liber grat. spec, 1. I, c. xliii, édit. Solesmes. Amédée de Lausanne, Hom., iii, de B. M. V., dans P. L., t. Clxxxxviii, col. 1319, semble faire exception, car il donne l’ajoute : Jésus Christusquiest super omnia benedictus in sœcula sœculorum. Amen, mais ce n’est là, à n’en pas douter, que la finale de son sermon.

L’usage de la salutation angélique, avec des formules qui ont dû varier de longueur, est signalé au {{rom|xii)e siècle dans la méditation 15, Opéra S. Anselmi, édit. Gerberon, Paris, 1721, p. 230 ; dans Arnaud de Bonneval, De laudib. B. M. V., P. L., t. clxxxix, col. 1729 ; dans la vie du moine Bainald de Clairvaux, Exord. magn. Cisterc, dist. III, c. i, P. L., t. clxxxv, col. 1062 ; Herbert, De mirac, 1. I, c. i, ibid., col. 1276 ; dans celle de saint Bernard à propos d’un convers, Exord. magn., dist. IV, c. xiii, ibid., col. 439 ; dans la chronique de l’abbé Herman de Tournai, Mon. Germ. hist., t. xiv, p. 299 ; dans la vie de la bienheureuse Asceline, nièce de saint Bernard, Act. sanct., t. iv aug., n. 6, 8, p. 653-654 ; dans Césaire d’Heisterbach, Dial., t. vii, p. 25, 26 ; t. vii, 50 ; dans Élizabeth de Schœnau, Bevelat., dans Roth, Die Visionender hl. Elisab. von Schœnau, Brunn, 1884, t. i, c. vi, p. 6 ; t. il, c. xiii, p. 45. De pieux récits commencent à se répandre sur les merveilles qui accompagnent cette dévotion : tels sont ceux qui concernent le moine Jossion à Saint-Bertin, le moine Josbert à Déols. Thomas de Cantimpré, Lïb. apum., t. ii, p. 29 ; Vincent de Beauvais, Spec. histor., t. vii, p. 116 ; Spec. exempl., dist. IX, p. 119 ; Iperius, Chron. S. Bertini, c. xliii, dans Martène, Thés, anecd., t. iii, p. 651 ; cf. Esser, p. 98 ; Bridgett, p. 178-179.

Ce n’est qu’à partir de la fin du {{rom|xii)e siècle que l’Ave Maria est joint au Credo et au Pater par lesévêqueset les conciles dans les prières qui sont imposées au peuple ou dont celui-ci doit être instruit. La salutation angélique est prescrite par l’évêque Odon de Paris, en 1198, Hardouin, Conc, t. vi, col. 2, 1938 ; Mansi, Conc, t. xxii, col. 681 ; vers le même temps par un concile d’Orléans, Labbe, Conc, t. vii, col. 1282 ; en 1217 à Durham. Mansi, t. xii, col. 1108 ; en 1227 à Trêves, Binterim, Gesch. der deut. Concil., 1. 1 v, p. 480, cf. p. 404 ; en 1237 à Con ventry,