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ANDEXER — ANDRE

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ANDEXER Jacques, bénédictin, né à Raltenberg, le 3 septembre 1757, px-ofès de l’abbaye de Fiecht, en Tyrol, enseigna la théologie dans ce monastère dont il devint prieur et où il mourut le 22 novembre 1818. De cet auteur nous avons : Assertiones ex jure ecclesiastico, in-8°, Inspruck, 1804 ; Positiones ex theologia et jure ecclesiastico, in-8°, Inspruck, 1805.

Scriptores O. S. Benedicli in imperio Austriaco-Hungarico (1750-1880), p. 3.

B. Heurtebize.

ANDLAW Henri, noble baron catholique, né en 1802, à Fribourg (grand-duché de Bade), ardent défenseur des droits de l’Eglise et de ses intérêts en Allemagne ; fit entendre ses éloquentes revendications au Parlement aussi bien que dans les congrès catholiques dont il présida, trois fois de suite, les importants travaux. En dehors des brochures et articles de revue qu’il écrivit contre les adversaires de la religion dans son pays, il importe de signaler encore Gedanken meiner Musse ûber die Ein/lïtsse der Kirche auf Familie, Gemeinde und Staat, fasc. 1, Fribourg, 1859 ; fasc. 2, Mayence, 1860, 1861 ; et surtout Priesterthum und christliches Leben mit Riicksicht auf die grossen Fragen der Gegenwart, Mayence, 1865.

Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1895, t. iii, col. 1453.

C. Toussaint.

ANDRADA DE PAYVA Diego, illustre théologien portugais, né à Coïmbre, en 1528, d’une des plus nobles familles du Portugal, se fit bientôt remarquer comme le plus éminent des professeurs de l’université de cette ville, par ses talents variés, sa passion pour l’étude et son ardente piété. Encore jeune, il fut envoyé au concile de Trente par le roi Sébastien et y acquit une grande réputation de profond théologien et d’orateur très éloquent. Ce fut lui qui prêcha devant la docte assemblée le deuxième dimanche après Pâques, en 1562. Pendant les travaux du concile, il lit parailre son premier ouvrage spécialement dirigé contre les protestants et nommément contre Chemnitzius : Orthodoxarum quæslionum libri decem adversus hæreticos et contra Kemnilii petulantem audaciam, dont l’édition in-4°, Venise, 1564, est devenue extrêmement rare et touche les points suivants : 1 » apologie de la Compagnie de Jésus ; 2° interprétation de l’Écriture ; 3° péché ; 4° libre arbitre ; 5° loi et évangile ; 6° justification ; 7° cène ; 8° pénitence, confirmation et extrême-onction ; 9° culte des saints et des images ; 10° célibat ; en un mot, le thème des travaux du concile. Son adversaire Kemnitius ayant essayé de lui répondre, il le prit de nouveau à parti dans Defensio Tridentinse fidei libri sex, adversus hærelicorum detestabiles calumnias, in-4°, Lisbonne, 1578 ; Cologne, 1580 ; Ingolstadt, 1592. Cette apologie est de tous points plus solide et plus pressée que la précédente ; elle valut à son auteur les félicitations et les remerciements du souverain pontife et elle força même Kemnitius à proclamer la science et l’éloquence entraînante de son adversaire. Le Ve livre, qui traite de l’immaculée conception de la très sainte Vierge, est plein d’intérêt : on y trouve les systèmes, opinions et explications d’une multitude de savants. On doit encore à Andrada, De conciliorum auctoritate, et 7 volumes de sermons portugais qui prêtent parfois à la critique, car il admet le salut des anciens philosophes par une connaissance vague du rédempteur. Il mourut en Portugal en 1578.

Feller, Biographie universelle, Paris, 1845, t. ii, p. 64 ; Micliaud, Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, 181), t. ii, p. 117 ; Pallavicini, Hist. du concile de Trente, édit. Migne, Paris, 1845, t. iii, p. 1084 ; Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1808, t. i, p. 99 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. I, col. 20.

C. Toussaint.

ANDRASSY Antoine, né en Hongrie le 9 septembre 1742, entra dans la Compagnie de Jésus où il resta

jusqu’à sa suppression, devint évêque de Rosenau, en 1780. Comme il ne voulut pas sacrifier les principes de la morale et les droits de l’Église aux caprices de l’empereur Joseph II, les biens de son évéché furent séquestrés en 1796 et il dut se retirer dans un couvent de franciscains, d’où il continua à gouverner son diocèse et où il mourut le 12 novembre 1799. lia publié : Appendix subnexa censurée tentaminis demonstrationis trium propositionum de pœnali transilu ex religione Romanocatholica ad evangelicam, éditas, a P. Jos. Szenyeres, Bude, 1790. Il a aussi laissé, en manuscrit, une Defensio canonum conciliiTridentini qui s’arrête à la XIIIe session.

A. Pogany, Monumentum Ant. Andrassy episcopo erectum, Pesth, 1854 ; L. Varady, Thcalrum fidelitatis, Agram, 178U ; G. Strohomer, Sermo funebris, Agram, 1800 ; Kirchenlexikon, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1802, t. I, p. 817 sq.

A. Vacant.

1. ANDRÉ, né à Marseille, appartint quelque temps à la congrégation de l’Oratoire. Il fut bibliothécaire du chancelier d’Aguesseau dont il publia les œuvres. Outre une édition des Pensées de Pascal in-12, Paris, 1783, on lui doit : 1° une Réfutation du nouvel ouvrage de J.-J. Rousseau intitulé Emile, in-12, Paris, 1762. Des deux lettres dont se compose cette réfutation, la première répond aux attaques de Rousseau contre les miracles, la seconde à ses théories rationalistes sur la révélation en général et la révélation chrétienne en particulier. Cet ouvrage, comme tous les autres écrits de l’abbé André, parut sans nom d’auteur ; l’ouvrage anonyme qui lui fait suite dans l’édition Desaint et Saillant, Paris, 1763, et qui a pour titre : La divinité de la religion chrétienne vengée des sophismes de J.-J. Rousseau, seconde partie de la Réfutation d’Emile, est de D. Deforis ; 2° L’esprit de M. Duguet, ou précis de la morale chrétienne tirée de ses ouvrages, in-12, Paris, 1764 ; 3° La morale de l’Évangile en forme d’élévation d Dieu, 3 vol. in-12, Paris, 1786.

Hoefer, Nouvelle Biographie générale, Paris, 1855 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1805, t. iii, col. 265.

V. Oblet.

2. ANDRÉ Antoine, né en Aragon, entra dans l’ordre des frères mineurs et enseigna à l’université de Paris les opinions de Duns Scot. Il mourut vers l’an 1320. On le surnomma doctor dulcifluus. Voici ceux de ses ouvrages qui ont été plus tard imprimés : 1° Quæstiones in XII melaphysicorum Aristotelis libros, Paris, 1495 ; Venise, 1513, 1523 ; — 2° In libros VIII physicorum et in libros perihermenias Aristotelis ; quæstiones sex princ’tpioriim Gilberti Porretani ; super arte veteri, hoc est in Isagogen Porphyrii, etc. ; in librum divisionum Roelhii ; tractatus de syUogismo, Venise, 1480, 1509 ; Bologne, 1480 ; Lucques, 1517 ; — 3° Tria prmeipia rerum naturalium, Venise, 1517 ; — 4° Quæstiones mercuriales seu commentarius super régulas juris, Bouen, 1509 ; — 5° Commentaria in IV libros Seutentiarum, Venise, 1572, 1578, 1584. Ce commentaire, relativement très clair, est un abrégé du commentaire prolixe de Duns Scot. André s’applique à rendre les opinions du docteur subtil, évitant de se prononcer, lorsque Scot est resté hésitant, et le suivant toujours pas à pas.

Hauréau, Histoire de la philosojihie scolastique, 2° édit., Paris, 1880, t. II ; C. Jourdain, La philosopliie de saint Thomas ri’Agit iii Paris, 1858, t. ii p. 138 sq. ; Ki>chenlc.cilcon, 2’édit., Fribourgen-Brisgau, 1882, t. i, p. 828.

A. Vacant.

3. ANDRÉ Esprit, né à Cavaillon, dans le Comtat-Yenaissin, dominicain à Avignon dans la première moitié du xvine siècle. On a de lui ; Conciliorum œ&umenicorum nolio generalis, seu compendium synodicum elucidaliombus historiris, dogmalicis, criticis illuslraluni, 2 vol. in-8°. Le premier qui contient les conciles généraux d’Orient a paru à Chambéry après 1710, le second qui renferme les conciles d’Occident a probablement