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ANCYRE (CONCILES D’) — ANDERTON

II. Commentaires. — Van Espen, Commentar. in canones et decreta, Cologne, 1755, p. 107 sq., et dans ses Opera, Louvain, 1753, t. iii, p. 97 sq. ; Beveridge, op. cit., t. ii, part. II, Adnotationes in canones concilii Ancyrani ; Herbst, Die Synode von Ancyra, dans Theologische Quartalschrift de Tubingue, 1821, p. 399 sq. ; surtout Hefele, Hist. des conciles, trad. française par Leclercq, t. i, p. 298-326, 903-908, 983. Voir aussi, pour les renseignements bibliographiques en général, Ul. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge, Topo-bibliographie, au mot Ancyre.

X. Le Bachelet.

ANDÉOL DE LODÈVE entra dans l’ordre des capucins en 1605 et mourut à Lyon en 1653. Sa carrière religieuse fut entièrement consacrée à la conversion des protestants « en Auvergne, Bourgogne, Bresse, Dauphiné, Velay, Gévaudan, haut et bas Vivarez et ès hautes Cévennes du diocèse de Mende » ; et dans ce but il eut occasion « de mettre en lumière divers traités de dévotion et de controverse », dont plusieurs ne sont ici rapportés que sur la foi des bibliographes de l’ordre : — Somme de la doctrine chrétienne enseignée par l’Église catholique, romaine, avec un abrégé des erreurs et des hérésies qu’enseigne l’Église prétendue réformée des calvinistes, in-4°, Lyon, 1633. — Conférence amiable entre deux bons François, l’un catholique, et l’autre de la religion prétendue réformée, par M. Claude Roux, théologien, in-18, Lyon, 1637, p. 78. — Advis amiables donnez à ceux de la religion prétendue réformée, in-12, Lyon, 1637, p. 24-220. — Defense du purgatoire et de l’honneur des ecclésiastiques et des religieux, mesprisez et calomniez sans raison par les ministres de la religion prétendue réformée, in-8°, Tournon, 1638, p. 208. — Demandes justes et raisonnables que les catholiques font aux sectateurs de Calvin pour les retirer de leurs erreurs et les préserver de la mort éternelle, ibid., 1638. — Motif de la conversion à la foi catholique de très noble dame Alexandrine de Robiasch, veuve du sieur Gardivon, ibid. — Exercices spirituels pour les nouveaux convertis, in-8°, Lyon, 1638. — Estat déplorable des églises prétendues réformées de France, in-12, Lyon, 1638. — Adoration du vray Dieu, où est manifesté l’aveuglement de ceux de la religion prétendue réformée qui refusent d’adorer, servir, aimer et craindre Dieu, honorer ses SS. et obeyr à son Église, in-12, Tournon, 1638. — Communion des biens spirituels entre les bons catholiques, ibid., 1639. — Méthode pour gagner avec fruit les indulgences, Lyon, 1639. — Somme des indulgences accordées aux Réguliers, Lyon, 1640. — Perfection chrestienne à laquelle doivent tendre les fidèles qui désirent entrer en paradys et iouyr de la gloire éternelle, in-8°, Lyon, 1642, p. 16-405-9. — Exercices spirituels pour ceux qui désirent servir Dieu et l’aimer de tout leur cœur, in-8°, Lyon, 1643. — Le père de famille sage et prudent, ibid., 1646. — On lui doit aussi les Statuts de l’archiconfrérie du T. S. Sacrement pour le diocèse de Mende.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum ord. min. capuccinorum, Venise, 1747.

P. Édouard d’Alençon.

1. ANDERSON Lionel, ou MUNSON, né vers 1620, était fils d’un gentilhomme du Lincolnshire. D’abord protestant, il se convertit, et reçut l’habit dominicain à Paris au printemps de 1658, fit profession à Bornhem l’année suivante, et revint en Angleterre vers 1665, après avoir été ordonné prêtre. Il résida surtout à Londres. Il était estimé à la cour, et connu personnellement de Charles II. Accusé par Oates d’avoir trempé dans le prétendu complot papiste, il fut arrêté et jugé en 1679. Condamné à mort, il fut gracié par le roi, et exilé. Il fit alors un voyage en Terre-Sainte, et à son retour fut complètement gracié par Jacques II, en 1686. Il accompagna son royal bienfaiteur sur le continent après la Révolution, et revint ensuite à Londres où il mourut en 1710.

Ouvrages : A Treatise on the temporal power of the Pape. — A Treatise in defence of the oath of allegiance. L’esprit de ces deux ouvrages est donné par ces paroles que Anderson prononça lors de son jugement : « Quelques-uns auraient voulu me voir excommunié pour avoir écrit en faveur de la juridiction temporelle du roi sur tous ses sujets (indépendamment du pape). »

Gillow, Biog. dict. of English catholics, Londres, en cours de publication, t. ii.

A. Gatard.

2. ANDERSON Patrice, jésuite écossais, né à Elgin ou à Moray en 1575, admis au noviciat de Rome en 1597, fut missionnaire en Angleterre. En 1615, il remplit le premier la charge du recteur du collège des Écossais à Rome ; de retour dans sa patrie, il fut arrêté, emprisonné à Édimbourg, n’échappa au dernier supplice que par l’intercession du marquis d’Effiat, ambassadeur de France, et mourut à Londres, le 24 septembre 1624. — The ground of the catholike and roman religion in the word of God. With the antiquity and continuance therof, troughout all Kingdomes and ages. Collected out of divers conferences, discources, and disputes… with sundry Bishops and ministers of Scotland, 1623, in-4°. L’ouvrage devait avoir deux autres parties.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la Cie de Jésus, t. i, col. 313-314.

C. Sommervogel.

1. ANDERTON Laurent, jésuite anglais, né dans le Lancashire en 1575, était ministre anglican, quand il abjura l’hérésie. Admis au noviciat de Rome en 1604, il passa quelques années au collège anglais à Rome, retourna en Angleterre et mourut dans le Lancashire, supérieur de la mission, le 17 avril 1642. Il a laissé trois ouvrages de controverse, qui sont anonymes : One God, one Faith, 1625, in-8° ; The progenie of catholicks and protestants, Rouen, 1633, in-8° ; The triple cord. ; or a Treatise, proving the truth of the roman catholic religion by the Bible, Saint-Omer, 1634, in-4°.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la Cie de Jésus, t. i, col. 314-315, et appendice du t. i, p. 5.

C. Sommervogel.

2. ANDERTON Roger, laïque anglais, oncle de Laurent Anderton, dont les ouvrages lui furent longtemps attribués faussement. On dit que Roger Anderton mourut en 1640. Il existe une liste d’ouvrages, au nombre de 25, qui lui sont attribués par son fils Christophe. Mais comme plusieurs de ces ouvrages de controverse ont été sûrement écrits par d’autres, il est probable que Roger en a été seulement l’éditeur. Il existait en effet en 1624 en Lancashire une imprimerie clandestine soutenue par la famille Anderton, où s’imprimaient beaucoup de livres catholiques ; on y imprima en particulier ceux de Laurent. Cette imprimerie fut probablement rétablie par Roger, après avoir été supprimée par le gouvernement.

Gillow, Biogr. dict. of English catholics, Londres, en cours de publication.

A. Gatard.

3. ANDERTON Thomas, bénédictin anglais. Né en Lancashire en 1611, il fit profession au monastère de Saint-Edmond à Paris en 1630, et y fut successivement maître des novices, sous-prieur et prieur. Il fut ensuite prieur de Saint-Benoit à Saint-Malo, puis devint de nouveau prieur de Saint-Edmond. Il mourut en Angleterre en 1671. Il écrivit l’ouvrage suivant : History of the Iconoclasts, during the reign of the emperors Leo Isauricus, Constantin Copronimus, Leo the 4th, Constantin and Irene, Leo the Armenian, Michae, Balbus, Theophilus, Michael III, and Theodora, s. l., 1671, in-8°.

Gillow, Biog. dict. of English catholics, Londres, en cours de publication.

A. Gatard.