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AMERIQUE (ÉTATS-UNIS D’). PROTESTANTISME


apostolique dont le tableau suivant, extrait de l’annuaire Wiltzius (1900), fera connaître les résultats. Le recensement de 1890 donnait pour tous les États-Unis une population nègre de près de 8 millions.

1 NOMBRE [Tableau à insérer]

DIOCÈSES ou

NOMBRE

total

NOMBRE

des nègres

des élèves des écoles catholiques

VICARIATS APOSTOLIQUES.

des nègres.

catholiques

pour les nègres

Baltimore

250 000

37 000

1600

ChaiiesUn

688 034

1000

172

»

»

»

Cincinnati

»

»

120

Covington

80 000

150

120

250 000

675

270

Territoire indien…

20 000

250

270

31000

200

90

213 000

4094

»

400 000

200

280

679 299

3 000

386

La Nouvelle-Orléans..

280 000

75 000

2 458

850 000

2 427

256

150 000

8 000

415

New-York et Bahamas.

40000 60 000

3000 290

41 H)

60 000

1600

177

Pittsburg

35 000

1600

»

Saint-Louis

»

»

120

Saint-Augustin….

»

1200

357

Saint-Antonio

25 000

400

220

Total

»

»

200

4 112 233

140 086

7 911

4° Missions pour la propagation de la foi au dehors. — On a vu comment, en 1820, Mu r Dubourg, évêque de la Nouvelle-Orléans, avait contribué à la fondation de l’œuvre de la Propagation de la foi. Par l’intermédiaire du séminaire de Saint-Sulpice, l’œuvre avait été introduite aux États-Unis ; mais elle n’avait pu se développer partout à cause des incessants besoins de l’Église américaine dans la période de son organisation. Le troisième concile de Baltimore (1884) ordonna qu’une double quête se ferait chaque année dans toutes les paroisses pour les nègres et les Indiens et pour la Propagation de la foi. Depuis lors, l’œuvre de la Propagation de la foi s’est organisée sur le même pied qu’en France, au moins dans les principaux diocèses de l’est, et promet de fournir désormais d’abondantes ressources. Il y a, comme en France, des dizaines, des comités et des directeurs diocésains correspondant avec le centre de l’œuvre. L’assemblée des archevêques en a confié la direction générale, en 1897, au séminaire de Saint-Sulpice à Baltimore. Le développement de cette institution apostolique devra se faire petit à petit, à mesure que les prédications et les distributions d’annales apprendront au peuple catholique les espérances que l’Église fonde sur sa générosité.

I. Ouvrages sur l’histoire générale de l’AiMérique. — Shea, The hierarchy ofthe catholiç Churchin the United States, New— York, 1886 ; Id., The catholiç Church in colonial days, New— York, 1886 ; Clarke, History of the deceased bishops, NewYork, 1876 ; Murray, Popular history of the catholiç Church, New— York, 1892 ; Currier, Carmel in America ; history of religion’s orders, Boston, 1879 ; Bancroft, Histoire des États-Unix, traduite par M « ° Gotti de Gamond, 8 vol., Paris, 1860 ; les ouvrages de controverse de M E’Hughes, de M England, de M » Spalding, de M « r Kenrick et du cardinal Gibbons, principalement de ce dernier, L’ambassadeur du Christ, traduction française, Paris, 1897 ; Pierre Margry, Découvertes et établissements des Français dans l’ouest et le sud de l’Amérique septentrionale, Paris, 1879 ; le P. de Coynard, Précis de la guerre des ÉtatsUnis d’Amérique, Paris, 1869 ; Histoire naturelle et politique de la Pensylvanie et de l’établissement des quakers, traduite de l’allemand, Paris, 1768.

II. Monographies sur les Églises des différents diocèses (ces monographies, mentionnées pour la plupart par U’Gorman, se trouvent à la librairie Benziger à New— York). — Hurd et Edverts, History of the catholiç Church in New-England, Boston, 1899 ; Wallace Joseph, History of Illinois and Louisiane, Cincinnati, 1893 ; Webb, The centenary « / catholicity in Kentucky, Louisville, 1884 ; Timon, Missions m western, New-York ; Sherey, History of Maryland, Baltimore, 1852 ; Lambing, History of the catholiç Church in the diocèse of Pittsburg, Pittsburg ; Lettres édifiantes et curieuses, Paris, 1781.

III. Histoire des principales institutions, universités, séminaires, collèges.— O’Gorman, Roman catholiç, New-York, 1885 (voir sa bibliographie, p. i-xvm) ; Annales de la Propagation de la foi, t. i ; Collection du journal Le pilote de Boston ; Annuaires de l’Église publiés par Hoffman (Milwaulsee) ou par Benziger (New-York) ; L’année de l’Église (1898, 1899) publiée par Lecoffre, Paris ; The centenary of Baltimore seminary, Baltimore, 1889.

IV. Biographies particulières.— Hassard, Vie de M*’Hughes, New— York, 1866 ; Vie de M Spalding, archevêque de Baltimore, Baltimore, 1875 ; O’Connor, Vie de il/*’Kenrick, Baltimore ; Maës, Vie du R. P. Ch. Ncrincks, apôtre du Michigan ; Desgeorges, Vie de M*’Flaget, Paris, 1855.

G. André.

III. AMÉRIQUE (États-Unis d »)— Protestantisme. — I. Classilication des diverses communions. II. Écoles théologiques. III. Vie religieuse.

I. Classification des différentes communions. — L’Amérique étant la terre classique de la liberté, les communions protestantes s’y sont développées dans de telles proportions qu’il est difficile de les classifier. Non seulement toutes les grandes sectes y sont représentées, mais chacune d’elles se ramifie en un nombre considérable de branches indépendantes. C’est ainsi qu’il y a 17 branches de méthodistes, 16 de luthériens, 13 de baptistes, 12 de presbytériens, etc. Au dernier recensement officiel (1890) on a compté environ 120 sectes protestantes et de plus 150 congrégations séparées ne relevant d’aucune secte : assurément, il serait difficile de trouver plus de variété, il y en a pour tous les goûts. La cause principale de ces divisions, c’est le libre examen, que favorise le caractère individualiste et indépendant de la race américaine, composée de tant de nationalités différentes, et que ne restreint aucune autorilé civile ou religieuse. A cette cause générale, s’en joignent d’autres : a) les controverses doctrinales qui s’élèvent entre membres d’une même secte ; b) les diverses formes de gouvernement qu’ils adoptent : un bon nombre de méthodistes, par exemple, reconnaissent l’autorité épiscopale, d’autres sont presbytériens, d’autres enfin sont congrégationalistes ; c) les différences de couleur et de nationalité : il y a les baptistes noirs et les baptistes blancs, les baptistes du nord et les baptistes du sud, les luthériens allemands et les luthériens danois, norvégiens et autres, et ces différences purement accidentelles entraînent bientôt des différences plus profondes.

Pour donner une idée de la force numérique et du progrès des principales sectes, nous allons indiquer le nombre des communiants (adultes admis à participer à la Cène) pour les années 1890 et 1899, en faisant remarquer que le premier chiffre est celui du recensement officiel et le second celui qui est fourni, à la fin de chaque année, par les sectes elles-mêmes au journal VIndependent. Voir le n° du 4 janvier 1900, p. 64. [Tableau à insérer]

sectes 1 890 1 899

Méthodistes 4 589 284 5 809 516

Baptistes…… 3 717 969 4 443 C28

Presbytériens… 1278 332 1 560 847

Luthériens 1 231 072 1 575 778

Épiscopaux 540 509 709 325

Réformés 309 450 365 075

Frères unis 225 281 264 980

Quakers 107 208 118 897

Chrétiens 103 722 112 414

Dunkards 73 795 108 694

Unitaires 67 749 70 000