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ALTING — ALVAREZ (DIEGO !


jusqu’à sa mort (1647). En 1618, délégué au synode de Dordrecht par l’Église du Palatinat, il y soutient dans toute sa rigueur la théorie calviniste de la prédestination. Il a publié en 1618 à Heidelberg : Notée in decadem problematum J. Bchrn de glorioso Dei et beatorum cselo. Après sa mort, plusieurs de ses ouvrages furent édités par son fils Jacques Alting : E.regesis Augustanee confessionis una cum syllabo controversiarum quae reformalis intercédant cum Lutheranis, Amsterdam, 1617 ; Loti communes cum didactici, tu/ni elenclici ; problemala tam theoretica quant prætica ; explicatio calecheseos palatins : , 3 vol. in-fol., Amsterdam, 1616 ; Theologia histoiica, seu System alis historici loca quatuor, Amsterdam, 1664. Ce dernier ouvrage a été mis à l’index par décret du 25 janvier 1684 ; tous les autres, par décret du 10 mai 1757.

Voir l’article Alting J. H., dans Bayle, Dictionnaire historique et critique ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 18Ô5 ; Lichtenberger, Encyclopédie des sciences religieuses, Paris, 1877 ; Hauck, Realencyclopxdie, Leipzig, 1896.

V. Oblet.

ALVA (d>) Y ASTORGA Pierre, frère mineur, de la stricte observance, né à Carbajales, diocèse de Compostelle (Espagne). Il fut lecteur en théologie, puis procureur général des franciscains à Rome et qualificateur du Saint-Office. Travailleur infatigable, il put se rendre témoignage, dans un de ses principaux in-folio, Radii solis, p. 2244, « d’avoir, pour la défense de l’ImmaculéeConception, consulté une foule innombrable de livres, tiré de la poussière maints et maints manuscrits, fouillé en tous sens bien des bibliothèques, disputé aux insectes papyrophiles les débris de crasseux parchemins, et tout cela au prix de voyages nombreux, de nuits sans sommeil et de toutes sortes de pénibles travaux. » Ses principaux contradicteurs étaient alors bon nombre de théologiens de l’ordre des frères-prêcheurs. Emporté par l’ardeur de la lutte, le bouillant franciscain prodiguait à ces derniers les anathèmes les plus violents. Ainsi conduite, la lutte théorique dévia de son aspect spéculatif et descendit sur le terrain des personnes. Elle devint si vive, que, pour ramener la paix, on dut exiler dans les Pays-Bas espagnols le fougueux théologien qui était revenu en Espagne, et mettre à l’index quelquesuns de ses plus virulents écrits. Il mourut en avril 1667. Voici la liste de ses plus importantes publications : elles peuvent intéresser ceux qui désirent, sur le glorieux privilège de la conception immaculée de Marie, une grande abondance de preuves et de renseignements de tous genres :

1° Sol veritatis cum venlilabro seraphico pro candida aurora Maria in suo conceplionis ortu sancta pura, immacidala et a peccato originali preeservata, Madrid, 1660, in-fol. Par décret du 22 juillet 1665, cet ouvrage a été mis à l’index ; — 2° Radii solis veritatis cieli atque zeli illustrantis fratrum minorum sententiam communem et patrum ordinis prsedicatorum epinionem singularem, pro SS. Deiparse electione, productione, generalione, formalione, ortu, conceptione, nativitate in utero et ex utero, in-fol., Louvain, 1663 ; — 3° Militia universalis pro Immaculata Virginia Conceptione ex diversis auctoribus tum antiquis tum modemis contra militiam originalis infectionis peccati, in-fol., Louvain, 1663 ; — 4° Armentarium seraphicum pro tuendo Immaculatee Conceplionis titulo, in-fol., Madrid, 1648. Cet ouvrage, fait avec la collaboration de plusieurs théologiens d’élite de l’ordre des mineurs, a un mérite tout spécial ; — 5° Opusculum pro conficiendo armentario majori pro Immaculata Conceptione V, , in-fol., Madrid, 1649 ; — 6° Bibliothcca virginalis seu Marise mare magnum, 3 vol. in-fol., Madrid, 1649. C’est un recueil inachevé des écrits de différents auteurs sur l’Immaculée Conception, ébauche d’une véritable encyclopédie sur ce thème favori du

théologien franciscain. La seule lettre A lui a fourni la matière de 3 in-fol. ; — 7° Monumenta antiqua seraphica, in-fol., Madrid, 1664 ; — 8° Expositio 71ova lillcralis cantici Magnificat, toujours en vue de prouver l’Immaculée Conception, in-12, Madrid, 1666 ; —9 » Nodus indissolubilis de conceptu mentis et conceptu ventris Madrid, 1661 et 1663. Ces deux éditions sont également à l’index ; — 10° Allegaliones et avisamenta Joanhïs de Segovia, episc. Ceesarin. ad patres concil. Basileensis, an. 1436, circa Virginia Marise Immaculalam Conceptionem, in-4°, Madrid, 1664 ; — 11" Exsuf/Ialiones pro defensione Immaculatee Conceplionis Deiparæ adversus minutissimos atque futiles atomos, quihus nonnemo offuscare preesumpsit Solem Veritatis, in-8°, Saragosse, 1662. Ce livre porte le pseudonyme de Pierre de la Conception : son titre, en annonçant de nouvelles véhémences, nous explique la prudence de cette dissimulation ; — 12° De nouveau, Pierre prit un autre pseudonyme : « Jean Garcias de Loaysa, » pour défendre le précédent ouvrage agressif, dans un in-8° intitulé : Risus Aurorx, Louvain, 1663. Bon nombre de ses manuscrits sont restés inédits ; car il a bien écrit la valeur de quarante volumes in-folio.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1893, t. ii, col. 14 ; Welter et Welte, Kirchenlexikon, 2— édit., Fribourg, 1886, t. I, p. 664 ; Nicolas Antonio, BMwtheca hispana nova, Madrid, 1788, p. 168 ; Jean de Santo Antonio, Bibliothcca univ. francise, Madrid, 1732, t. H, p. 426.

C. Toussaint. ALVARE PELAGE (Alvaro Pelaio), originaire d’Espagne, entra chez les frères mineurs en 1304, fut étudiant dans les universités de Pise, de Paris, où il entendit les leçons de Duns Scot, et de Bologne. Il enseigna ensuite le droit canon, fut appelé à Avignon pour être le grand pénitencier du pape Jean XXII. Il fut nommé évêque titulaire de Coron en Achaïe, en 1332, puis en 1335, évêque de Sylves dans l’Algarve. II mourut à Séville le 25 janvier 1352. Il défendit l’autorité du souverain pontife contre les erreurs de Marsile de Padoue et de Jean de Jandun. Mais il exagéra cette autorité, en la présentant comme la source du pouvoir des rois. Saint Antonin, Citron., III pars, tit. xxiv, c. viii, § 2, lui a aussi reproché d’être tombé dans l’erreur des fraticelles au sujet de la pauvret ; mais Sbaralea le justifie de cette accusation. Son principal ouvrage De planctu Ecclesise fut composé à la cour d’Avignon entre 1320 et 1330. Il a été plusieurs fois édité, in-fol., Ulm, 1473 ; Reutlingen, 1474 ; in-4°, Nuremberg, 1489 ; in-fol., Lyon, 1517 ; Venise, 1560. Le premier livre a été aussi imprimé dans Roecaberti, Bibliolh.maxima pontifie., t. iii, p. 23-266, in-fol., Rome, 1698.

Sbaralea, Supplementum adscriptores trium ordinum sancti Francisci, in-fol., Rome, 1806, p. 30 ; Kirchenlexikon, FTlbourgen-Brisgau, 1886, t. I, p. 667.

A. Vacant.

1. ALVAREZ Diego, jésuite espagnol, né à Grenade, en 1557, admis en 1579, enseigna les humanités, professa onze ans la théologie morale et scolastique, fut supérieur de la maison professe de Séville et y mourut en novembre 1618. Il aurait publié, sous le pseudonyme « Melchior Zambrano clericus Hispalensis », un ouvrage : Decisio casuum occurrentium in articulo mortis circa Sacramenta, Séville, 1604.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C" de Jésus, t. I,

col. 222.

C. Sommervogel.

2. ALVAREZ Diego, né à Médina de Rivoseco, dans la Vieille-Caslille, vers le milieu du xvie siècle ; dominicain, au couvent de sa ville natale ; maître en théologie et professeur pendant plus de trente ans dans les études générales de Burgos, Trianos, Plasencia, SaintGrégoire à Valladolid, la Minerve de Rome. Il vint dans cette dernière ville, 7 novembre 1596, pour prendre part