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ALPHONSE TOSTAT — ALTING


tion de subir au purgatoire la peine temporelle ; mais les prêtres n’en donnent pas l’absolution, ils enlèvent partiellement l’obligation de la subir. Ces distinctions sont bien subtiles et l’explication du pouvoir d’absoudre telle que Tostat la donnait, s’écarte singulièrement de l’enseignement commun des docteurs. La seconde partie du Defensorium a été écrite par ordre du cardinal de Saint-Ange. Tostat justifie les deux propositions que ses adversaires avaient qualifiées de téméraires et de scandaleuses : « 1. Jésus-Christ a souffert sa passion au commencement de la trente-troisième année de sa vie ; — 2. Par conséquent, il est mort, non pas le 25 mars, comme on le croit communément, mais le 3 avril. » — 3° Opusculum de sanctissima Trinitate. L’auteur démontre l’existence du mystère de la Trinité par les preuves scripturaires ; celles qu’on prend dans l’Ancien Testament ne lui paraissent pas convaincantes ; elles ne sont que persuasives. — 4. De statu animarum post liane vitam. Tostat y prouve, d’après Aristote, la survivance des âmes, y réfute la métempsycose et y établit que l’enfer ne peut être que dans les entrailles de la terre. — 5. De optima politia, d’après Aristote. — 6. Contra clerieos concubinarios, comprenant quatorze conclusions. Parmi les ouvrages que Tostat rédigea en langue espagnole, nous citerons : Tratado de los dioscs de la gentil idad o las calorze quæstiones, Salamanque, 1506 ; Burgos, 1515 ; Anvers, 1551. Une de ces questions est celle-ci : « Pourquoi les écrivains sacrés qui parlent si souvent de saint Jean-Baptiste et des Apôtres, mentionnent si rarement la Mère de Dieu ? » — Confessional en cl quai despues de haver tratados de todos los peccados, pone en fin los casos al obispo y siono pontifice pertenecientes, in-4°, Logrono, 1529 ; in-8°, 1545. — Arles y instruction para todo fiel Chris tiano conio lia de dezir Missa y su valor, in-4°, Saragosse, 1503.

Possevin, Apparatus sacer, Cologne, 1608, t. I, p. 46-47 ; Dupin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, xve siècle, Paris, 1698, p. 313-316 ; Viera y Clavijo, Elogio de Alonso Tostado, in-4° Madrid, 1782 ; Michaud, Biographie universelle, Paris, 1826, t. xlvi, p. 307-308 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1866, t. xlv, p. 518-519 ; Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1899, t. iv, col. 762-766.

E. Mangenot.

ALSTED Jean Henri, théologien protestant, né à Vallersbach, près de Herborn (duché de Nassau), en 1588. Il professa la philologie, puis la philosophie et enfin la théologie à l’université de Herborn. Député au synode de Dordrecht par l’Église du Nassau en 1618, il souscrivit à la condamnation d’Arminius. En 1629, il passe à l’université nouvellement fondée de Yeissembourg (Transsylvanie), et meurt en 1638. Ecrivain d’une étonnante fécondité, il a publié sur les sujets les plus divers une multitude d’ouvrages dont on peut voir la liste au xiie tome des Mémoires de Nicéron. Nous ne signalerons que les principaux de ses traités théolo : i(|iies : 1° Lexicon tlteologicum, in-12, llanau, 1612 ; — 2° Theologia naturalis… adversus athseos et sopfiislas hujus temporis, in-i «, Francfort, 1615 ; — 3° Theologia casuum conscientiie, in-1 «, llanau, 1616 ; — 4° Theologia catechelica, in-1 «, llanau, 1616 ; — 5° Theologia scholastica didactica, in-4°, llanau, 1618 ; — 6° Theologia polemica, exhibens præcipuas hujus sévi in religionis negolio controversïas, in-i", llanau, 1620 ; — 7° Theologia vrophelica (scil. homiletica), in-4°, Hanau, 1022 ; — 8° Diatribe de mille annis apocalypticis, in-8°, Francfort, 1627 ; Alsted y soutient les théories millénaristes et fixe à l’an 1694 le commencement du règne de JésusChrist sur la terre ; — 9° De manducatione spirituali, transsubstantiatione, sacrificio missse dissertatio ; item de ecclesia ejusque parlibus et proprietatibus adversus Ilellarminum, in-fol., Genève, 1629 ; — 10° Loci communes theologici perpetuis simililudinibus illustrati, in-12, llanau, 1641. Tous les ouvrages d’Alsted qui trai tent de religion ont été mis à l’index par décret dt 10 mai 1757.

Nicéron, Mémoires, t. xli, Paris, 1740 ; Bayle, Dictionnaire liistorique et critique ; Hauck, Realencyclopœdie. Leipzig, 1896.

Y. Oblet.

ALTAMURA (de) Ambroise, de son nom A. del Giudice, né à Altamura, royaume de Naples, le 16 novembre 1608. Dominicain, maître en théologie et régent des études au studium général d’Andria. Mort vers 1676. — i.Il Melchisedech, overo Lczzioni in Iode delSS.sacramento dell’Eucaristia divise in tre ottave, Rome, 1653, in-8° ; — 2. Panagion, seu SS. Dominicanorum quorum per annum ubique in ordinis Prmdicatorum Ecclesiis solonniaceh’brantur clogia. Pars prima, Naples, 1671, in-8° ; — 3. Bihliolhecæ Dominicanse accuratis collectionibus primo ab ordinis constitutione iisqite ad annum 1000 productse hoc seculari apparatu incrementum et prosecutio, Rome, 1677, in-fol.

Quétif-Echard, Scriptores ordinis Prxdicatorum, Paris, 1721, t. ii, p. 600 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1893, t. ii col. 239.

P. Mandonnet.

ALTENSTEIG ou ALTENSTAIG Jean, écrivain catholique, né à Mindelheim (Souabe), vivait dans la première moitié du XVIe siècle. Il est l’auteur d’un Lexicon Iheologicum, in-fol., Haguenau, 1517, et Anvers, 1576.

Moreri, Grand Dictionnaire, supplément, Bàle, 1748 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1855.

V. Oblet.

ALTHAMER André (1198-1560), pasteur luthérien, connu encore sous les noms de Palœosphyra, son nom grécisé, et de Brenlius, de Brenz, en Souabe, où il naquit. Humaniste, exégète, théologien, il est surtout connu pour ses travaux scripturaires. Comme théologien, aux conférences de Berne sur l’eucharistie (15271528), il défendit contre les catholiques et les zwingliens la thèse luthérienne de la consubstantiation. On a de lui un Catechismus, où il expose par demandes et par réponses l’ensemble de la doctrine chrétienne selon Luther. Ce catéchisme, publié pour la première fois en 1528, a été réédité récemment par Kolde, Erlangen, 1895.

Voir l’article Allhamer, dans Bayle, Dictionnaire historique et critique ; Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. i, Paris, 1892 ; Hauck, Realencyclopœdie, Leipzig, 1896.

V. Oblet.

ALTICOZZI Laurent, jésuite italien, né à Cortone, le 25 mars 1689, admis le 24 mai 1706, fut recteur du collège des Écossais à Rome et mourut, après la suppression de la Compagnie de Jésus, en 1777. — Summa Augustiuiana ex collectis, ordinatis, disputatis, explicatisque sententfis theologicis Divi Aurelii Auguslini, Rome, 1744-1761, in-1°, 6 vol. ; le premier volume est : De gratia Dci et libertate hominis, le deuxième De doctrina morum, le troisième De Ecclesia, le quatrième 75e peccato originali et libero arbitrio, le cinquième De divina gratia, le sixième De voluntate Dei.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C" de Jésus, t. i, col. 215-216.

C. Sommervogel.

ALTIERI Marius, chanoine de Saint-Pierre, à Rome, canoniste distingué, auteur d’un traité : De censuris ecclesiasticis, 2 vol. in-fol., Rome, 1618, année desa mort, et d’un commentaire sur la bulle In cœna Domini.

limier, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, 1. 1, col. 287.

C. Toussaint.

ALTiNG Jean Henri, théologien réformé, né à Emden (Hanovre) en 1583. Après avoir étudié à Groningue et à Herborn, il professa la théologie à Heidelberg et dirigea le Collegium sapicnlix de cette ville. Lorsqu’en 1622 Tilly se fut emparé de cette place, Alting dut prendre la fuite. Il obtint en 1627 une chaire de théologie a l’université de Groningue et l’occupa