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881 ALLEMAGNE, ENSEIGNEMENT DE LA THÉOLOGIE CATHOLIQUE 882

Central-Organ der kath. Geistlichkeit Bayeras, publié par Pell et Krick, Passau, 1891 sq., 12 fascicules par an.

En outre une série de revues diocésaines, telles que celles de Cologne, Munster, Metz, Revue ecclésiastique de Metz, 1890 sq., Strasbourg, Ecclesiasticum Argentinense, 1888 sq., d’abord sous le titre de Bulletin ecclésiastique, 1882 sq., etc.

IX. REVUES DE PHILOSOPHIE CHRÉTIENNE.

1. Jahr buck fur Philosophie und spekulative Théologie, publié parE. Commer, Paderborn, 1886 sq., 4 fascicules par an.

2. Philosophisches Jahrbuch. Auf Veranlassung u. mit Unterstùtzung der Gôrres-Gesellschaft, publié par C. Gutberlet, Fulda, 1888 sq., 4 fascicules par an.

Pour les revues disparues, voirD. Gla : Systematiscltgeordnetes Repertorium der katltolisch-theologischen Litteratur seit 1700, 1 vol., Paderborn, 1895, p. 21 sq.

K.Werner, Geschichte der kathol. Théologie (in Deutschland). Seit dem Trienter Konzil bis zur Gegenwart, 2° édit., Munich et Leipzig, 1889 ; du même, Geschichte der apologetischen und polemischen Literatur der katholischen Kirche, 5 vol. ; du même, Die Scholastik des spàteren Mittelalters, 3 vol., Vienne, 1881-1883 ; Hurter, Nomenclator tilerarius recentioris theologise catholicx, 2° édit., Inspruck, 1892-1899, 4 vol. in-8° travail d’immense érudition ; Kihn, Encyklopddie u. Méthodologie der Tlieologie, Fribourg, 1892 ; Krieg, Encyklopddie der theologischen Wissenschaften nebst Methodenlehre, Fribourg, 1899 ; Scheeben, Handbuch der katholischen DogmculK, t. i, p. 419 sq. ; Heinrich, Dogmatisclie Théologie, t édit., t. i, p. 63 sq. ; Al. Schmid, Wissemchaftliche RichUingen auf dem Gebiete des Katholicismus in neuester und in gegenwàrtiger Zeit, Munich, 1862 ; Schanz, art. Théologie dans le Kirchenlexikon de Wetzer et Welte, t. xi ; F. X. Kraus, Ueber das Studium der Théologie sonst und jclzt. Rectoratsrede, Fribourg, 1890 ; Lexis, Die deutschen Universitdten, Berlin, 1893, t. i, p. 233-278.

E. Ml’LLER.

III. ALLEMAGNE, enseignement de la théologie catholique.— Trois genres d’institutions se partagent aujourd’hui en Allemagne l’éducation supérieure du clergé, les facultés de théologie, les lycées et les grands séminaires.

I. Facultés de théologie.

Les facultés de théologie annexées aux universités de l’État dont l’origine remonte généralement au moyen âge sont au nombre de sept. Ce sont celles de Bonn (fondée en 1777, reconstituée en 1818, elle comptait, en 1899, 273 étudiants), de Breslau (fondée en 1702, reconstituée en 1821 ; 211 étudiants), de Fribourg-en-Brisgau (fondée en 1457 ; 232 étudiants), de Munich (d’abord à Ingolstadt 1459, puis à Landshut 1800 et enfin à Munich 1826 : 167 étudiants), de Munster, annexée à l’Académie (fondée en 1771 ; reconstituée en 1818 ; 326 étudiants), de Tubingue (fondée en 1477, protestantisée lors de la réforme, reconstituée par la translation de la faculté d’Erlangen à Tubingue en 1817 ; 169 étudiants) et de Wurzbourg (fondée en 1402 ; reconstituée en 1582 ; 152 étudiants).

Les facultés se distinguent tout d’abord par un certain caractère d’universalité qui rappelle leur primitive constitution. Recrutant leur personnel enseignant dans les différentes parties de l’Allemagne, elles sont fréquentées non seulement par les étudiants du diocèse auquel elles appartiennent, mais aussi par un nombre plus ou moins considérable de « théologiens » du dehors. D’autre part, leur enseignement, tout en se conformant aux besoins du ministère pastoral auquel se destinent la plupart de ces étudiants, a pour but spécial de préparer une série de jeunes gens à la réception des grades académiques et à la carrière scientifique.

Le droit de promotion au doctorat en théologie leur est exclusivement réservé.

Le personnel enseignant est composé de professeurs ordinaires (à plein titre, formant à proprement parler le corps de la faculté), de professeurs extraordinaires et de Privatdocenten (simples agrégés).

Les professeurs sont nommés par l’État avec l’assentiment de l’évêque qui a le droit de veto, sur la présentation de la faculté qui propose une liste de trois noms,

à laquelle cependant le gouvernement n’est pas strictement tenu de se conformer. Le consentement de la faculté est nécessaire pour 1’  « habilitation » d’un Privatdocent dont les conditions sont réglées par les statuts de l’université.

Chaque faculté compte pour le moins six professeurs ordinaires (leur nombre maximum n’est pas exactement limité), soit un professeur de dogme (il y en a plusieurs à Breslau), un de morale, deux d’Écriture sainte (Ancien et Nouveau Testament), un d’histoire et un de droit canon. Les autres branches spéciales, telles que l’encyclopédie théologique, la patrologie, l’archéologie, sont le plus souvent annexées à l’une des chaires principales, ou confiées, comme c’est souvent le cas pour l’apologétique ou théologie fondamentale, à un professeur extraordinaire. Munster possède en outre une chaire d’économie sociale. La chaire de philosophie chrétienne appartient soit à la faculté de philosophie, soit à celle de théologie.

La faculté élit tous les ans son doyen parmi les professeurs ordinaires. Chaque fois qu’arrive le tour de la faculté de théologie catholique, l’un de ses professeurs ordinaires est élu recteur de l’université par l’ensemble des professeurs de toutes les facultés.

L’enseignement complet de la théologie, y compris la philosophie, embrasse généralement trois ans (triennium académique, quatre ans à Tubingue), auxquels il faut ajouter un an ou un an et demi d’enseignement pratique au séminaire. L’université ou la faculté ne prescrit pas généralement de programme d’étude déterminé. C’est un point à régler par l’autorité diocésaine. Les premiers semestres sont consacrés surtout à l’étude de la philosophie, de l’histoire ecclésiastique, des sciences d’introduction à l’Écriture sainte et à l’apologétique. Les différents cours des autres facultés sont également accessibles aux étudiants théologiens.

Tous les cours se font en langue allemande. Il en est de même dans la plupart des séminaires. Ils sont ou publics (gratis), ou privés ou très privés (privatissima).

Les cours principaux sont privés, c’est-à-dire qu’il faut se faire inscrire et payer la taxe normale pour avoir le droit d’y prendre part. Ils embrassent de trois à cinq heures par semaine. Les « heures » académiques ne sont que de trois quarts d’heure, auxquels s’ajoute le « quart d’heure académique » de récréation.

Dans les cours publics, d’une ou de deux heures par semaine, auxquels tout le monde a le droit d’assister, se traitent soit des sujets d’un intérêt général, soit aussi des questions particulières.

La méthode d’enseignement varie suivant l’individualité du professeur. L’exposition se rattache à un manuel, à une esquisse imprimée ou dictée par le professeur, ou bien on abandonne le soin de tirer la quintessence des cours aux auditeurs eux-mêmes. Ceux-ci prennent généralement des notes qui servent pour les répétitions et la préparation des examens.

Enfin les cours pratiques, privatissima, Seminarien, praklische Uebungen, ont pour but spécial d’initier un nombre restreint d’étudiants plus avancés à la méthode de travail scientifique. Ce ne sont pas des cours dans le sens ordinaire du mot. L’enseignement y revêt une forme plus familière, plus conversatoire et se rattache à des exercices écrits ou oraux sur des sujets particuliers à traiter par les « membres du séminaire » d’après toutes les règles de l’investigation scientilique. Il s’y prépare souvent des travaux assez importants pour être livrés à la publicité. Ces « cours pratiques » ou « séminaires » n’ont pas encore acquis dans toutes les facultés et pour toutes les branches de la théologie leur complet développement. Ils exigent du professeur, comme de l’étudiant, une grande somme de travail. Mais leurs résultats sont des plus heureux pour l’avancement dès sciences sacrées et notamment pour la formation du personnel enseignant des écoles supérieures de théologie.