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ALLEMAGNE, PUBLICATIONS CATHOLIQUES


und Pràdestination, dans Tïibinger Quarlalsclirift, 1890, 1891.

Sacrements.

Voir plus haut, au paragraphe sur la Théologie dogmatique, les ouvrages importants de Schanz et de Gihr. Indiquons de plus : Dôllinger, Die Le/ire von derh. Eucltaristie nach den Kirchenrûtern der drei ersten Jahrhunderte, Mayence, 1826 ; Hopfenmuller, S. Irenseus de Eucharistia…, Bamberg, 1867 ; Nàgle, Die Eucharislielehre des h. Chmjsostomus, dans Strassburger theol. Studien, t. iii, fasc. iv et v, Fribourg, 1900, etc.

Église.

Soder, Der Begriff der Katholicitàt der Kirche und der Glaubens nach seiner g eschicht lichen Entwicklung dargestellt, Wurzbourg, 1881 ; Speciit, Die Einheit der Kirche nach dem h. Auguslinus, 1885 ; le même, Die Lehre von der Kirche nach dem h. Augustinus, Paderborn, 1892.

Eschatologie.

Atzberger, Geschichte der christlichen Escliatologie innerhalb der vornicànischen Zeit, Fribourg, 1896, faisant suite à l’ouvrage du même auteur : Die christliche Eschatologie in den Sladien ihrer Offenbarung, Fribourg, 1890.

Mariologie et culte des saints.

A. Schàfer, Die Gottesmutter in der h. Schrift, Munster, 1887 ; A. V. Lehner, Die Marienverehrung in den ersten Jahrliunderten, 2e édit., Stuttgart, 1886. Voir aussi les ouvrages archéologiques de Kraus, Liell, Wilpert, etc. ; Beissel, Die Verehrang der Hciligen und ihrer Reliquien in Deutschland bis zum Beginn des xill Jahrhunderts, Fribourg, 1890 ; G. Kolb, Wegweiser in die Marianische Literatur, Fribourg, 1888 ; Supplément, 1900. Pour l’ensemble, voir ci-dessus : Théologie dogmatique, Patrologie, Histoire de la théologie.

X. Archéologie chrétienne.

L’histoire des études d’art et d’archéologie chrétienne en Allemagne se rattache au mouvement régénérateur de la vie religieuse et littéraire de la première moitié de ce siècle ainsi qu’au renouveau de l’archéologie chrétienne en France et en Italie.

Le romantisme y eut une grande part. J. Gôrres, A. Reichensperger et d’autres remirent en honneur l’art gothique du moyen Age, le professeur Kraus, de Fribourg, Ma r de Waal et son école, au Campo Santo des Allemands à Rome, continuèrent le mouvement inauguré par l’illustre de Russi en faveur de l’art chrétien antique et auquel la science protestante elle-même ne sut pas résister. Citons parmi les œuvres les plus importantes : F. X. Kraus, Bealencyklopadie der christlichen Altert humer, 2 vol., Fribourg, 1879-1886 ; Borna sotterranea, Fribourg, 1873 ; 2e édit., 1879, et l’excellente Geschichte der christlichen Kunst, Fribourg, 1895 sq., t. I, ii, du même auteur, le premier ouvrage de ce genre auquel il faut joindre VAllgemeine Kunst —Geschiclite du P. Kuhn, d’Einsiedeln, qui se publie en ce moment, et l’ouvrage similaire plus succinct d’Ad. Fàh, Fribourg, 1887 sq. ; F. Frantz, Geschichte der christlichen Malerei, 3 vol., Fribourg, 1887 sq. ; H. Detzel, Christl. Ikonographie, 2 vol., Fribourg, 1891-1890. Nous devons une série de précieuses monographies sur l’art des catacombes à Mï r Wilpert, qui défendit dans deux importantes études, Principienfragen der christl. Archàologie, Fribourg, 1889, 1890, les principes d’interprétation de l’école catholique. I)i— grandes publications statistiques et descriptives en partie richement illustrées, (elles quecellesdu professeur Kraus sur les monuments d’Alsace-Lorraine, se publient dans les différentes parties de l’Allemagne sous les aus, pices des ministères publics. Les grands musées nationaux de Berlin, de Munich et de Nuremberg, quelques musées diocésains contribuent, pour leur part, avec les revues archéologiques et artistiques, telles. que la Zeitschrift fur christl. Kunst, Dusseldorf, 1888sq., et la Rô mische (Juarlalsrhrift, Ko, 1889 sq., à l’essor des

études archéologiques en Allemagne. On trouvera une nomenclature détaillée des travaux les plus récents

dans : l’archéologie chrétienne en Allemagne, rapport fait au congrès bibliographique international de Paris par Eug. Muller, Paris, 1899.

XI. Théologie morale. — Les théologiens allemands du xviie et du xviiie siècle se tournèrent de préférence vers la morale. Nous avons à signaler ici quelques importants travaux qui se distinguent tous par un caractère casuistique et juridique plus ou moins prononcé. Ce sont la Theologia moralis, de Layman († 1635), Munich, 1625, 4 vol. in-4° ; de Patr. Sporer († 1681), édit. de Venise, 1731 ; la Medulla theologise moralis, de Busenbaum (1615), qui, grâce à sa concise précision et à son esprit éminemment pratique, n’eut pas moins de quarante-cinq éditions en vingt-cinq ans. P. Lacroix († 1714) la commenta et saint Liguori s’en inspira plus tard.

A l’époque des grandes luttes entre le probabilisme des jésuites et le rigorisme des jansénistes, les moralistes allemands cherchèrent en bonne partie une voie moyenne. A. Reiflenstuel, des frères mineurs, suivit dans sa Theologia moralis, Munich, 1692, aux tendances juridiques et casuistiques très accentuées, les traces de Sporer. Parmi les autres théologies morales, publiées en grand nombre à cette époque, citons celles d’Ap. Holzmann, Kempten, 1737, 3 in-fol. ; d’Elbel, Augsbourg, 1750, 1751, el surtout d’Eusèbe Amort, Augsbourg, 1758, 2 vol. in-4°. Cette dernière marque un progrès sensible dans la méthode. Les matières purement juridiques sont élaguées ; mais l’élément spéculatif n’y a pas encore trouvé la place qui lui revient.

La réaction de l’époque joséphiste, en mettant à la place de la théologie morale une espèce d’éthique philosophique, puisée dans le rationalisme de Kant et de Fichte, outrepassa non seulement son but au point de vue méthodique, mais donna naissance à des œuvres d’une incomparable vulgarité.

Stattler, Ethica communis christiana, 3 vol., Augsbourg, 1782, 1802, et M. Sailer, Handbuch der christl. Moral, 3 vol., Munich, 1818 ; Soulzbach, 1831, entre autres, inaugurèrent le retour aux saines traditions du passé, en même temps qu’ils s’efforcèrent de répondre aux besoins nouveaux de leur époque. La morale de Hirscher, professeur à Fribourg-en-Brisgau, dont les principes dogmatiques s’épurèrent avec le temps, fit faire à la théologie morale, en tant qu’elle se distingue de la casuistique, un nouveau progrès. Tout n’y est pas parfait. Mais un souffle de vie et un esprit de saine et chrétienne spéculation l’anime. Klee, Probst, C. Martin, Ch. Werner, Friedhoff, Simar, Prunner (traduction française par Bélet, Paris, 1880, 2 vol.), Jos. Schmid, Schwane, Linsenmann, et d’autres contribuèrent, pour leur part, à donner un caractère plus systématique, plus spéculatif, plus scientifique à la théologie morale. Une histoire approfondie de l’éthique chrétienne pouvant servir de base à une construction positive de la morale, répondant aux besoins de notre époque et aux efforts tentés de ce côté par le rationalisme, nous manque encore. Parmi les dernières publications qui se rattachent avec honneur aux traditions de l’école, il nous reste à nommer celles de Lehmkuhl, Theologia moralis, 2 vol., Fribourg-en-Brisgau, 1881 ; 9e édit., 1899 ; d’Aertnys, Tournai, 1887 ; Paderborn, 1890 ; de Rappenhoner, et de Gopl’ert, 2e édit., Paderborn, 1898, :  : vol.

XII. Théologie pastorale. — ° Théologie pastorale mi si-us large. — La théologie pratique ou théologie pastorale, dans le sens large du mot, embrassant dans son ensemble l’exposé des règles à suivie par le prêtre dans l’accomplissement de sa triple mission didactique (catéchétique et homilétique), liturgique (liturgie) et pastorale (théologie pastorale proprement dite), avait été dès les premiers temps de l’Eglise, quoique sous une forme plus populaire, l’objet d’importants écrits. Au moyen âge, outre les traités de saint Bernard et de saint Bona