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ALLEMAGNE, PUBLICATIONS CATHOLIQUES

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une véritable histoire universelle du dogme, de l’organisation, du culte et de la discipline de l’Église. Une série de savantes monographies sur Photius et le schisme d’Orient, 3 vol., Ratisbonne, 1867-1869, sur les rapports de l’Église catholique et de l’État au moyen âge, Fribourg, 1872. sur les Elats pontificaux depuis la grande Révolution, Fribourg, 1860, publiées par le cardinal Hergenrôther, alors professeur à l’université de Warzbourg, préparèrent la voie à son Randbuch der allqemeinen Kirchengeschichte, 3 vol., Fribourg, 18761880 ; 3e édit., 1884-1886 (traduction française par Bélet, Paris, 1880 sq.), le manuel d’histoire ecclésiastique le plus complet et le plus richement documenté que possède l’Allemagne. Il existe à côté de ce dernier un grand nombre de manuels plus succincts portant chacun son cachet particulier, tels ceux de Ritter (-j— 1857), Handbuch der Kirchengeschichte, 3 vol., Bonn, 1830 ; d’Alzog, le digne disciple de Mohler, Lehrbuch der Universalkirchengeschichte, Mayence, 1840 ; 10e édit., par Kraus, 1882 (traduction française par Goschler, 5e édit., Paris, 1881) ; de Kraus, Trêves, 1874 ; 3° édit., 1887 (traduction française par Godet et Verschaffel, Paris, 1891) ; de Funk, Rottembourg, 1886 ; 2e édit., 1890 (traduction française par Hemmer, Paris, s. d.), qui publia en outre deux volumes de savantes recherches historiques sous le titre de Kirchengesclnclitliche Abhandlungen und Untersuchitngen, Paderborn, 1897-1899 ; de Bruck, Mayence, 1874 ; 7e édit., 1898, dont nous possédons également une Histoire de l’Église catholique en Allemagne au XIXe siècle, Mayence, 1887 sq., 3 vol., et enfin de Knôpfler, Fribourg, 1895.

L’histoire du peuple allemand depuis la fin du moyen âge, par J. Janssen (traduction française par E. Paris), mise à jour et continuée depuis la mort de l’auteur (1891), par L. Pastor, professeur à l’université d’Inspruck, est trop importante pour la période des origines et des premiers développements de la Réforme pour ne pas être nommée ici, malgré son caractère plus universel. On sait le succès prodigieux qu’elle a eu et qu’elle ne cesse d’avoir en Allemagne comme à l’étranger. Elle trouve son complément pour l’époque précédente dans l’histoire du peuple allemand depuis le XIIIe siècle jusqu’à la fin du moyen âge, que publie en ce moment le P. Michaël, t. i-ii, Fribourg, 1897-1899 (l’ensemble doit embrasser de 6 à 7 volumes). Janssen et Michaël ont ajouté à leurs ouvrages des fascicules de défense, et une suite d’Erlàuterungen und Ergânzungen zu Janssens Geschichte des deutschen Volkes, publiées sous la direction de L. Pastor, apporte sans cesse de nouvelles contributions à l’histoire du peuple allemand depuis la réforme.

Nous sommes heureux de terminer cette longue énurnération qui, pour être complète, devrait contenir encore le titre de nombreuses monographies, comme celles de Paulus, l’un des meilleurs connaisseurs de la littérature catholique du temps de la réforme, de Meister, Schlecht, Sdralek, Schrors, Spahn, etc., par la mention de [’.Histoire de la papauté depuis la fin du moyen âge, de L. Pastor, dont le troisième volume vient de paraître en’’’et’i’édit., Fribourg (traduction française par Furcy Raynaud, Paris, 1888 sq.). La période du moyen âge est étudiée par Grisar, Geschichte Jloms und der Pâpste im Mille/aller, dont le premier volume se publie pour le moment, Fribourg.

Enfin, uni : série de publications importantes entreprises par la Gôrresgesellschaft, sous la direction de Mb’Fhses, met au jour les résultats de longues et fructueuses recherches faites par l’institut historique de la société dans les archives du Vatican. Nous indiquerons plus bas les revues périodiques dont le nombre et la valeur scientifique donnent à eux seuls une haute idée des efforts tentés par l’Allemagne catholique sur le terrain de l’histoire religieuse.

Comme publications de documents, citons les Acta et décréta sacrorum conciliorum recentiorum. Collectio

Lacensis, auctoribus presbyteris S. J., 7 vol. gr. in-4°, Fribourg, 1870-1890 ; Leonis X. P.M.Regesta, édité par le cardinal S. Hergenrôther, 1 er vol., Fribourg, 1884 sq., 2e vol. édité par Fr. Hergenrôther, 1891. (Les registres des papes ab condita Ecclesia ad annum H08 avaient été publiés par JalTé, Berlin, 1851 ; 2 1, édit. par Lôwenfeld, Kaltenbrunner et Ewald, sous les auspices de Wattenbach, Leipzig, 1885-1888 ; pour la période de 1198 à 1304, par Polthast, 2 vol., Berlin, 1874-1875 ; 2e éd. par Wattenbach.)

VII. Patrologie.

Parmi les branches spéciales de l’histoire ecclésiastique qui ont, dans ces derniers temps, acquis une importance particulière, il faut nommer tout d’abord la patrologie. Trithemius († 1516), par son De scriptoribus ecclesiasticis, 1494, avait, dès l’époque de la Renaissance, inauguré en Allemagne les études patrologiques. Nous avons déjà mentionné les collections d’œuvres patristiques publiées à Cologne, et l’Analysis Patrum, de Schram (y 1797). La période joséphiste fut, comme nous l’avons dit plus haut, très favorable aux sciences patristiques. Lumper († 1800) publia de 1783 à 1797, en 13 in-8°, son Historia theoloqico-critica de vita, scriptis atque doctrina SS. Patrum, œuvre de bonne érudition ; J. B.J. Busse, de 1828 à 1829. son Grundriss der christlichen Literatur, en 2 vol. in-8°. Mais l’œuvre classique par excellence, restée malheureusement inachevée, fut la Patrologie de Mohler, publiée après sa mort par F. X. Reithmayr/ Ratisbonne, 1840 (traduction française par Cohen, Louvain, 1844), et embrassant les trois premiers siècles de l’ère chrétienne. A côté d’elle se distinguent les Institutiones patrologicæ de J. Fessier († 1872), Inspruck, 1850-1851, 2 in-8°, rééditées et mises à jour par R. Iungmann, 1890 à 1896. Le Lehrbuch der Patrologie und Patristik, de Nirschl, 3 vol., Mayence, 1881-1885, contient, outre d’abondantes données biographiques et littéraires, une riche collection de textes patristiques concernant les dogmes les plus importants ; le Grundriss der Patrologie d’Alzog, Fribourg, 1866, in-8° ; 4e édit., 1888 (traduit en français par Bélet, Paris, 1877), riche en indications bibliographiques, a cédé la place à la/) a( », Oi’osfied’0. Bardenhewer, 1894 (traduction française par Godet et Verschall’el, Paris, 1899 sq.), le manuel le plus complet, le plus sûr, le plus fourni au point de vue des indications critiques et littéraires que l’Allemagne possède pour le moment. Parmi les éditions et publications de textes, citons les Opéra patrum apostolicorum, édit. F. X. Funk, 2 vol., Tubingue, t. i, 2e édit., 1895 ; t. ii, 1881. On trouvera un aperçu très soigné et très complet de toute la littérature patrologique des dernières années dans la savante publication du professeur A. Ehrhard : Die altchristliche Literatur und ihre Erforschung seil 18H0, part. I, dans Strassburger theol, Studien, 1. 1, fasc.ivet v ; la continuation paraîtra en 1900.

VIII. Histoire de la théologie.

Comme la patrologie, dont elle est en quelque sorte la suite naturelle, longtemps négligée après Trithème (voir ci-dessus), l’histoire de la théologie (du moyen âge et des temps modernes) fut cultivée avec prédilection par l’époque joséphiste. Nous trouvons, à côté de simples dissertations et de courtes esquisses, des manuels plus volumineux. Les idées de réforme de la méthode théologique y jouent un grand rôle. On ne s’étonnera pas cependant d’y constater une intelligence forl médiocre du véritable développement de la théologie catholique. Citons les écrits de Mayr ( 1774), Tobenz (Vienne, 1776) ; Schleichert, Institutiones historia litterariie theologise ml præscriptum reformationis Vindobonensis usibus academicis accomodalum, Prague, 1778 ; Stafller (Inspruck, 1779), , I.Moser(1779) ; Laphardt (Constance, 1779) ; J. M. Sailer, Fragment von der Reformationsgeschichte der christlichen Théologie, Ulm, 1779 ; Placide Stûrmer (1783), llor