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, , qui, par la méthode historique positive appliquée aux Livres saints contrairement au subjeetivisme de la critique rationaliste de Semler et de son école, jetait les fondements d’une solide apologie de la Bible. Deux mémoires opposés l’un à la vie de Jésus du D r Paulus, 1828, l’autre à la vie de Jésus du D r Strauss, 1841 et 1842, ébranlèrent par la base l’artificieux échafaudage de leurs systèmes.

L’introduction à l’Ecriture sainte devint dans la suite l’objet d’une série de travaux plus ou moins importants, tels que ceux de Herbst-Welte, 4 vol., Carlsruhe et Fribourg, 1840 à 1844 ; de Reusch, Fribourg, 1870 ; de Zschokke, Historia sacra Veteris Testamenti, Vienne, 1872 ; 3e édit, 1888 ; de Neteler, Geschichte der alttestamentlichen Literatur, Munster, 1879 ; de Schenz, 1887, pour l’Ancien Testament ; de Reithmayr, Ratisbonne, 1852 ; de A. Maier, Fribourg, 1852 ; de Langen, Fribourg, 1868 ; 2e édit., 1873 ; d’Aberle-Schanz, Fribourg, 1877 ; d’Al. Schafer, Paderborn, 1899, pour le Nouveau Testament ; de A. Scholz, Cologne, 1845 à 1848, 3 vol. ; de Haneberg, Geschichte der bibl. Offenbarung als Einleitung ins Alte u. Nette Testament, 1850 ; 4e édit., 1876 ; et de Kaulen, Einleitung in die heil. Schrift des A.u. N. Testamentes, Fribourg, 1876 sq. ; 4e édit., 1899. Ce dernier consacra une fort sérieuse étude à l’histoire et à la critique de la Vulgate, Handbuch der Vulgata, Mayence, 1870. Allioli, Landshut, 1845 sq., Loch et Reischl, Ratisbonne, 1851 sq., donnèrent de nouvelles éditions du texte de la Vulgate, accompagné de commentaires et de traductions allemandes.

L’archéologie bibliqite fut traitée successivement par Ackermann, Aug. Scholz, Ronn, 1834 ; Allioli, Handbuch der biblischen Alterthumskunde, Landshut, 1844, 2 vol. ; Kalthoff, Munster, 1840 ; Lôhnis, Land und Volk der alten Hebrâer, Ratisbonne, 1844 ; Schegg, Bibl. Archâologie, 2 vol., Fribourg, 1886-1888, etB. Schafer, Die religiôsen, hâuslichen u. politischen Alterthumer der Bibel, 2e édit., Munster, 1891. Il faut ajouter à ces travaux un grand nombre de monographies qu’il serait trop long d’énumérer ici.

Pour l’herméneutique nous citerons après le livre de Jahn les ouvrages de Wilke, Wurzbourg, 1853, de Lôhnis, Giessen, 1839, et de Reithmayr, Lehrbuch der bibl. Hermeneutik, publié par Thalhofer, Kempten, 1874.

Les études exégéliques prirent depuis 1830 un nouvel essor. Klee, quoique plus théologien qu’exégète de profession, débuta heureusement par ses commentaires sur l’Evangile de saint Jean, Mayence, 1829, les Épitres aux Romains (1830) et aux Hébreux (1833). Mack commenta les Épitres pastorales, Tubingue, 1838 ; 2e édit., 1841. Le jeune Windischman (Comment, sur l’Épitre aux Galates, Mayence, 1843) et Mœhler (Comment, sur l’Épitre aux Romains de Reithmayr, Ratisbonne, 1845, d’après une esquisse de Mœhler), trop tôt arrachés à la science catholique, promettaient de rendre à l’exégèse les plus insignes services. Ad. Maier, dans ses commentaires sur l’Évangile de saint Jean, Fribourg, 1843-1845, 2 vol., les Épitres aux Romains, aux Hébreux et aux Corinthiens, s’efforça non sans succès d’appliquer en même temps la méthode littéraire, critique, historique de son maître Hug et le point de vue théologique et spéculatif de Klee à l’interprétation des Livres saints ; la patristique, les travaux d’exégèse moderne catholiques et protestants furent mis soigneusement à _ contribution ; Reithmayr,’dans son commentaire sur l’Epitre aux Galates, y joignit encore les résultats d’une étude plus approfondie des grands exégètes du xvi" et du xvii c siéelc. C’est dans le même sens qu’Aug. Bisping composa son commentaire sur le Nouveau Testament, Excgetisches Handbuch zum Netten Testament, 5 vol., 1854 ; 2° édit., Munster, 1865 sq. Le professeur Al. Schœfer de Breslau continue pour le moment la publication d’un commentaire fort apprécié sur tous les livres du Nouveau Testa ment dont plusieurs volumes ont déjà paru : Die Bûcher des N. Test, erklàrt, t. 1, Die Briefe Pauli an die Thessalqniclter u. die Galater, Munster, 1890.

Les Evangiles furent commentés en particulier par Arnoldi( saint Mathieu, Trêves, 1856), par Schegg(† 1885), successeur de Reithmayr à Munich et disciple de Haneberg dont il s’inspira en partie dans son livre sur l’Évangile de saint Jean, Munich, 1878-1880, 2 vol., qu’avaient déjà précédé les commentaires sur saint Matthieu, 1856-1858, 3 vol., et sur saint Luc, 1861-1865, 3 vol. L’œuvre de Schegg respire une profonde piété et un grand tact littéraire ; le style en est clair et vivant ; l’interprétation pèche parfois par un excès d’originalité et laisse entrevoir certaines lacunes dans la formation théologique de l’auteur. Le commentaire de Schanz, professeur à Tubingue, porte à un haut degré comme toutes les œuvres de l’auteur le cachet d’une solide et vaste érudition, d’un esprit critique, large et modéré. Citons pour terminer le commentaire posthume du P. Kleutgen sur l’Evangile de saint Matthieu.

Pour l’Ancien Testament ce furent tout d’abord les livres prophétiques qui devinrent l’objet d’une série de commentaires et d’études monographiques. P.Ackermann (Vienne) publia en 1830 les Prophetæ minores perpétua annotatione illustrati.

Dans ses Beitràge zur Erklârung des Alten Testamentes, Munster, 1851-1874, 9 vol., auxquels il faut joindre les Messianische Psalmen, Giessen, 1857-1858, le professeur Reinke de Munster fournit aux exégètes de l’Ancien Testament et en particulier des livres prophétiques de précieux matériaux. Movers de Breslau donna également d’importantes contributions à la critique et à l’intelligence historique des prophètes et de l’Ancien Testament en général. Isaïe fut commenté par K. G. Meyer, par Schegg (1850) et par Knabenbauer, Erklârung des Prophetenlsaias, Fribourg, 1881, Jérémie par Ant. Scholz, professeur à Wurzbourg (Wurzbourg, 1880) et par Knabenbauer (Paris, 1889), qui donna également dans la srande collection de Lethielleux un commentaire d’Ézéchiel (1890), de Daniel (1891) et des petits prophètes (1886). Nous devons au professeur Ant. Scholz des commentaires très judicieux et très fournis d’Osée (Wurzbourg, 1882) et de Joël (1885) ainsi que des livres d n Judith (1887), d’Esther (1892) et de Tobie (1889), dans lesquels l’auteur voit une trilogie prophétique.

Les Psaumes furent l’objet d’une série de commentaires, tels que ceux de Schegg, 3 vol., 2e édit., Munich, 1857, de M. Wolter, Psallite sapienter, 5 vol., Fribourg, 1869-1890, de Thalhofer, 5e édit., Ratisbonne, 1889, de Rohling, Munster, 1871 et de Hoberg, Fribourg, 1892. Pour les autres Livres sapientiaux il faut citer les travaux de Zschokke (Vienne, 1875), et de Knabenbauer (Paris, 1886) sur Job, de Bickell, dont nous aurions à citer maintes études littéraires et critiques, sur l’Kcclésiaste (Inspruck, 1884), de B. Schafer (Munster, 1876), de Schegg (Munich, 1885), de Gietmann (Paris, 1890) sur le Cantique des Cantiques et de Gutberlet, Munster, 1874, sur le livre de la Sagesse.

Tappehorn (Paderborn, 1888) et Hoberg (Fribourg, 1899) commentèrent la Genèse, Hummelauer les livres des Juges (Paris, 1888), de Ruth (1888), de Samuel (1886), Neteler les Paralipomènes (Munster, 1872) et les livres d’Esdras et d’Esther (1877).

Nous aurions à citer encore un grand nombre d’études spéciales plus ou moins étendues se rapportant aux différentes branches de la science biblique, dues aux plumes les plus autorisées et dont on trouvera l’indication dans le Dictionnaire de la Bible de M. Vigouroux sous les rubriques correspondantes. Il faut nous borner à rappeler les travaux d’Hummelauer, de Gutberlet, de Gùttler, de Bosizio, de Hahn, etc, sur d’Hexameron, l’histoire du peuple d’Israël de Schôpfer (traduite en français par Pelt, Paris, 1897 sq.), les vies de Jésus de Sepp et de Crinim.