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ALBERT LE GRAND — ALBI

dicaverint, vinonlo perpetui nons par le lien de l’anathème anathematisinnodainus. Man.si, perpétuel. Conciliorum collectio, t. xxii, Venise, 1778, col. 477.

Le décret de Lucius III vise avec les cathares, qui y sont (’gaiement nommés patarins, les vaudois aussi appelés humiliés, pauvres de Lyon, les passagiens, passaginos, les josépliins, josepinos, les arnaldistes et tous les hérétiques, Labbe et Cossart, t. x, col. 1737.

Il condamne, d’abord, ceux qui, sous le masque de la piété et sans mission du Saint-Siège ou des évêques, s’attribuent le ministère de la prédication, ce qui atteint spécialement les vaudois. Puis, dans le passage que nous venons de reproduire, le décret englobe, en termes généraux, les doctrines des hérétiques sur les sacrements.

Toutes les erreurs des albigeois n’y sont donc pas l’objet de l’anathème, et celles qui sont réprouvées sont indiquées d’une façon vague. Il nous est facile de les reconnaître à travers la formule pontificale. Les albigeois niaient la présence réelle ; ils remplaçaient l’eucharistie par la bénédiction du pain, le baptême par le comolamentum. La confession des péchés devenait le servitium ; que si, avec Mansi, nous devons lire peccatorum remissione au lieu de confessione, nous sommes en présence d’une erreur que nous allons retrouver dans l’avant-dernier article du décret du IVe concile de Latran. Le mariage était déclaré exécrable. La notion de l’ordre était faussée, et la conlirmation et l’extrême onction étaient abolies.

III. CONCILE ŒCUMÉNIQUE DE LATRAN (1215).

I. De fide catholica.

Firmiter credimus et simpliciter confitemur quod unus solus est vcrus Deus, œternus et immensus, omnipotens, incommutabilis, incomprehensibilis et inetlabilis, Pater et Filius et Spiritus Sanctus, très quidem personæ sed una essentia, substantia, seu natura simplex omnino, Pater a nullo, Filius autem a solo Pâtre, ac Spiritus Sanctus ab utroque pariter, absque initio, semper et fine, Pater generans, Filius nascens, et Spiritus Sanctus procedens, consubstantiales et coæquales, coomnipotentes et coæterni, unum universorum principium, creator omnium invisibilium et visibilium, spiritualium et corporalium, qui sua omnipotent ! virtute simul ab initio temporis utramque de nihilo condidit creaturam, spiritualem et corporalem, angelicam videlicetet mundanam, ac dcinde humanam, quasi communem, ex spiritu et corpore constitutam. Diabolus enim et dœmones alii a Deo quidem natura creati sunt boni, sed ipsi per se facti sunt mali. Homo vero diaboli suggestione peccavit.

Hœc sancta Trinitas, seeundum communem essentiam indlvidua, et secundum personales proprietates discreta, primo per Moysen, et sanctos prophetaa aliosque famulos

: UO, juxta ordinutishimam dis

I. De la fui catholique.

Nous croyons fermement et confessons simplement qu’il y a un seul vrai Dieu, éternel et immense, tout-puissant, immuable, incompréhensible et ineffable, Père, Fils et Saint-Esprit, trois personnes, mais une seule essence, substance, ou nature tout à fait simple, le Père n’étant d’aucun, le Fils étant du Père seul, le Saint-Esprit étant également de l’un et de l’autre, toujours, sans commencement ni fin, le Père engendrant, le Fils Baissant, le Saint-Esprit procédant, consubstantiels et co-égaux, coomnipotents et co- éternels, principe unique de toutes choses, créateur de toutes les choses invisibles et visibles, spirituelles et corporelles, lequel, par sa vertu toute-puissante, au commencement du temps, a fait à la fois de rien l’une et l’autre créature spirituelle et corporelle, c’est-à-dire celle des anges et celle du monde, ensuite la créature humaine, qui tient des deux, composée d’esprit et de corps. Car le diable et les autres démons ont été créés par Dieu bons de leur nature, mais eux-mêmes sont devenus mauvais par eux-mêmes. Quant a l’homme c’est par la suggestion du diable qu’il a péché.

Cette Trinité sainte, indivisible quant à l’essence commune, et distincte quant aux propriétés personnelles, par Moïse d’abord, et par les saints prophètes et ses autres serviteurs, suivant une très sage

positionem temporum, doctrinam humano generi tribuit salutarem. Et tandem unigenitus Dei Filius Jésus Christus, a tota Trinitate communiter incarnatus, ex Maria semper Virgine Spiritus Sancti cooperatione conceptus, verus homo factus, ex anima rationali et humana carne compositus, una in duabus naturis persona, viam vitas manifestius demonstravit. Qui, cum secundum divinitatem sit immortalis et impassibilis, idem ipse secundum humanitatem factus est mortalis et passibilis. Qui etiam, pro salute humani generis in ligno crucis passus et mortuus, descendit ad infernos, resurrexit a mortuis et ascendit in cælum. Sed descendit in anima, et resurrexit in carne, ascenditque pariter in utroque, venturus in fine sœculi, judicaturus vivos et mortuos, et redditurus singulis secundum opéra sua, tam reprobis quam electis. Qui omnes cum suis propriis corporibus résurgent quas nunc gestant, ut recipiant secundum opéra sua, sive bona fuerint, sive mala, illi cum diabolo pœnam perpetuam, et isti cum Christo gloriam sempiternam.

Una vero est fidelium universalis Ecclesia, extra quam nullus omnino salvatur. In qua idem ipse sacerdos et sacrificium Jésus Christus, cujus corpus et sanguis in sacramento altaris sub speciebus panis et vini veraciter continentur, transsubstantiatis pane in corpus et vino in sanguinem, potestate divina, ut, ad perficiendum mysterium unitatis, accipiamus ipsi de suo quod accepit ipse de nostro. Et hoc utique sacramentum nemo potest conficere, nisi sacerdos qui fucrit rite ordinatus, secundum claves Ecclesiæ quas ipse concessit apostolis eorumque successoribus Jésus Christus.

Sacramentum vero baptismi, quod ad invocationem individuæ Trinitatis, videlicet Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, consecratur in aqua, tam parvulis quam adultis, in forma Ecclesi : c a quoeumque rite collatum, prolicit ad salutem.

Et si, post susceptionem baptismi, quisquam prolapsus fuerit in peccatum, per veram pasnitentiam potest semper reparari. Non soluin autem virgines et continentes, verum etiam conjugati, per rectam fidem et opirationem bonam placentes Deo, ad aeternam merentur beatitudinem pervenire. Mansi, Concil. collectio, t. xxii, col, 981, 982.

lieux dos articles de ce eh pages de l’enseignement catl

disposition des temps, a donné au genre humain la doctrine salutaire. Et enfin le Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, incarné en commun par toute la Trinité, conçu de Marie toujours vierge par la coopération du Saint-Esprit, fait vrai homme, composé d’une àme raisonnable et d’une chair humaine, une seule personne en deux natures, a montré plus manifestement la voie de la vie. Quoiqu’il soit immortel et impassible selon la divinité, il est devenu mortel et passible selon l’humanité. Ayant souffert et étant mort sur le bois de la croix pour le salut du genre humain, il est descendu aux enfers, a ressuscité d’entre les morts et a monté au ciel. Mais il est descendu dans l’âme, il a ressuscité dans la chair et il a monté à la fois dans l’une et l’autre, devant venir à la fin du monde et devant juger les vivants et les morts et rendre à chacun selon ses œuvres, tant aux réprouvés qu’aux élus. Tous ressusciteront, avec leurs propres corps qu’ils ont maintenant, pour recevoir, selen leurs œuvres bonnes ou mauvaises, les uns la peine éternelle avec le diable, et les autres la gloire éternelle avec le Christ.

Il y a une seule Église universelle des fidèles, en dehors de laquelle absolument personne n’est sauvé. En elle est à la fois le prêtre et le sacrifice Jésus-Christ, dont le corps et le sang sont véritablement contenus dans le sacrement de l’autel sous les apparences du pain et du viii, le pain étant transsubstancié au corps et le vin au sang, par la puissance divine, afin que, pour parfaire le mystère de l’unité, nous recevions de lui ce qu’il a lui-même reçu de nous. Et sûrement ce sacrement personne ne peut le faire, si ce n’est le prêtre qui a été ordonné légitimement, selon les clefs do l’Église, que Jésus-Christ a accordées aux apôtres et à leurs successeurs.

Le sacrement de baptême, qui se donne avec de l’eau et avec l’invocation de l’indivisible Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, bien conféré, tant aux enfants qu’aux adultes, dans la forme de l’Église, par qui que ce soit, profite au salut.

Si, après avoir reçu le baptême, quelqu’un est tombé dans Le péché, il pool toujours se relever par une vraie pénitence. Non seulement les vierges et ceux < j ii î gardent la continence, mais encore ceux qui sont mariés, plaisant à Dieu par une

foi pure et de bonnes œuvres, méritent de parvenir à la béatitude éternelle.

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