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ALBANAIS — ALBÉR1C


dire avec précision et certitude si les albanais ont formé une secte bien individualisée ; de là vient l’incertitude où l’on est à l’égard du temps qu’ils ont duré.

Sehaffarik, Les monuments de la littérature glagolitique {tchèque), Prague, 1853.

H. Hemmer.

1. ALBANI Annibal, né à Urbin, le 15 août 1682, d’une noble famille de patriciens, fit de si brillantes études que le pape Clément XI, son oncle, put, sans encourir l’accusation de népotisme, le nommer successivement chanoine de Saint-Pierre, protonotaire, nonce à Vienne, à Dresde et à Fraiicfort-sur-le-Mein, et enfin cardinal en 1711. Il fut élu, le 21 juillet 1730, évêque de Sabine. Il intlua beaucoup sur l’élection des papes Innocent XIII et Benoit XIV, et il mourut le 21 septembre 1751. Benoit XIV l’avait nommé évêque de Porto, le 9 septembre 1743. Il édita les œuvres du pape Clément XI, son oncle : Epistolse et brevia selectoria démentis XI, 2 in-fol., Borne, 1724 ; Orationes consistoriales, Borne, 1722 ; Homilise. in Evangelia, Borne, 1722 ; Bullarium, 1723 ; De vita et rébus gestis démentis XI, Borne, 1727. Il fit imprimer Memorie concernenti la ciltà di Urbino, in-fol., Borne, 1724. Il édita le Pontificale romanum démentis auctoritate recognitum, infol., Borne, 1726, et aussi le Menologium Grsecorum jussu Basilii imperaloris grxce olini editum, nunc primitm græce et latine, 3 in-fol., Urbin, 1727. Il fit des constitutions synodales pour le diocèse de Sabine, Urbin, 1737. Sa riche bibliothèque, sa collection d’objets d’art et son cabinet de médailles passèrent aux collections du Vatican.

Mazzuchelli, Gli scrittori d’Italia, Brescia, 1753, t. i, p. 270.

E. MANGENOT.

2. ALBANI Horace, écrivain italien du xvine siècle, a composé : Bullarum, brevium aliorumque diploniatum basilicse Vaticanse collectio, 3 in-fol., Borne, 17474752. Les documents publiés dans cette collection vont du pontificat de saint Léon le Grand à celui de Benoit XIV.

Hurter, Nomenclatur, 2e édit., Inspruck, 1893, t. ii, col. 1508, note 1.

E. Mangenot. S. ALBANI Jean François. Voir Clément XI.

4. ALBANI Jean Jérôme, né à Bergame, le 3 janvier 1504, d’une famille noble d’Albanie qui s’était réfugiée en Italie après l’invasion de sa patrie par les Turcs, était un homme d’un esprit élevé, d’un jugement profond, d’une sagesse, d’une érudition et d’une éloquence extraordinaires, d’excellent conseil, d’un commerce digne et agréable. Il avait d’abord été militaire et avait rempli des charges honorables dans les guerres de la république de Venise. Il s’adonna ensuite à l’étude du droit, et Pie V, qui l’avait connu comme inquisiteur à Bergame, le créa cardinal en 1570 aussitôt après son élection au trône pontifical. Ce pape, qui préparait la guerre contre les Turcs, envoya le cardinal Albani aux princes catholiques, pour les exhorter à se coaliser contre les adversaires du nom chrétien. Albani était veuf et avait des enfants ; la crainte qu’il ne s’en laissât gouverner empêcha seule le conclave de l’élire pape après la mort « le Grégoire XIII. Il mourut le 23 avril 1591. Il a laissé des ouvrages de jurisprudence canonique qui sont estimés des savants : De donatione Constantin*, Cologne, 1535 ; Rome, 1547 ; De cardinalatu, Rome, 1511 ; De potestate papx et concilii, in-4°, Venise, 151i et 1500 ; De Ecclesiarum invhiunitate et de personis ad eas confugientihus, in-fol., Rome, 1503 ; Venise, 158i. Ces ouvrages ont été reproduits dans Tractatus universi juris, t. xiii et xv. On a encore de lui Disputationes ac consilia, Rome, 1553 ; Lyon, 1563 ; Lucubrationes in Bartoli leCluras, 2 in-fol., Venise, 1559, 1501, 1571.

l’.uiciinl, Dr claris Icijum intcrprrlibufs, Leipzig, 1721 ; Mazzuclielll, Gli scrittori d’ilutia, Brescia, 1753, t. i, p. 270 ; Fellor,

Dictionnaire historique, Paris, lS27.t. i. p. 128 : Kirchenlexikon, 2e édit., t. I, p. 402 ; Hurter, Nomenclatur, 18’J2, t. I, p. 122 ; Michaud, Biographie universelle, Paris, 1811, t. i, p. 388.

E. Mangenot. ALBASPINA, ALBASPIN/EUS. Voir Aubespine.

ALBELDA Jean Gonzales. Voir Alvelda.

ALBER Érasme, théologien luthérien, né dans la seconde moitié du xve siècle, mort le 5 mai 1553. Il étudia à Wittemberg et demeura le partisan fidèle des doctrines de Luther. Prédicateur à Magdebourg, il dut quitter ce poste par suite de son opposition à l’Intérim de Charles-Quint et se retira à Hambourg. Il fut ensuite nommé surintendant général à Xeubrandebourg. Théologien et poète, il a laissé de nombreux écrits où se retrouve toujours sa verve satirique. Son principal ouvrage est dirigé contre le franciscain Barthélémy Albizzi, auteur du Liber conformitatum vitse B. Francisai curn vita Jesu Christi. Le livre d’Alber Érasme a pour titre : Der barfiisser Monch Eulenspiegel und Alcoran, mit einer Vorrede Martini Luther. L’ouvrage ne porte pas de nom d’auteur : aussi a-t-il été quelquefois attribué à Luther. La première édition n’est pas datée et ne porte pas l’indication du lieu de l’impression. Il fut ensuite réédité à Wittemberg, 1541, à Francfort, etc. Conrad Badius le traduisit en français sous le titre de Y Alcoran des cordeliers, in-12, Genève, 1556.

Walch, Bibliotheca theotogica, Iéna, 1757, t. H, p. 429-468 ; t. iii, p. 600 ; Giæsse, Trésor des livres rares, 1859, t. i, p. 57.

B. Heurtebize.

ALBERGATI Jules est l’auteur d’un ouvrage intitulé : Quo pacto papa se gerere debeat in totius imperii ecclesiasticis negotiis curandis, in-4°, Francfort, 1610.

Lipenius, Bibliolheca theologica, Francfort, 1085, t. ii p. 394.

V. Oblet.

ALBERGONI Éleuthère, né à Milan vers 1500, mort en 1636, était un mineur conventuel ou cordelier et un prédicateur célèbre. Provincial dans son ordre et consulteur du Saint-Office, il remplit aussi les fonctions de pénitencier à la cathédrale de Milan. Paul V le nomma, le 29 octobre 1611, à l’évêché de Monte-Marano, dans le royaume de Naples. Il gouverna son diocèse pendant vingt-cinq ans avec beaucoup de sagesse. Son seul ouvrage de théologie a pour titre : Resolutio doctrines scolicse, in-4°, Padoue, 1593 ; 2e édition beaucoup plus correcte, Lyon, 1613.

Argelati, Scriptor. MedioL, Milan, 1745, 1. 1, p. 15 ; Mazzuchelli, Gli scrittori d’Italia, Brescia, 1753. t. I, p. 284-285 ; Micliaud, Biographie universelle, Paris, 1834, t. LVI, p. 130 ; Huiler, Nomenclator, Inspruck, 1892, t. i, p. 257 ; Viguuroux, Dictionnaire de la Bible, t. i, col. 334-335.

E. Mangenot.

ALBERGOTTI Augustin, né à Arezzo, le 25 novembre 1755, d’une famille ancienne et distinguée, étudia à Borne et fut ordonné prêtre le 10 août 1779. Chanoine de Florence et vicaire général pendant quatorze ans, il s’opposa avec force et prudence aux nouveautés qui troublèrent alors l’Église d’Étrurie. Les armées françaises ayant envahi sa patrie, il fut arrêté et emmené en Fiance, mais dans le trajet il s’échappa à Libournc. Il fut élu évêque d’Arezzo en 1801, et il déploya un grand zèle pour relever la religion et la piété dans son diocèse. Il donna à tous l’exemple d’une vie sainte et pénitente, et il mourut le 6 mai 1825. Il a laissé un ouvrage que le cardinal Gerdil a loué, Fia délia sanlilà mostrata da Gesù nella divotione al suo SS. Cuore, Florence, 1814.

FeUer, Biographie universelle, Paris. 1838, t. i, p. 85 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1895, t. III, col. 754.

E. Mangenot.

ALBÉRIC, moine du Mont-Cassin, puis cardinal-diacre du titre des Quatre-Couronnés, qui vivait au xie siècle, a