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AILLY (D’) — AIX-LA-CHAPELLE

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///. œuvres polémiques. — Apologia concilii Pisani ■contra tractation Domini Bonifacii quondam prions Carlliusiœ, Ms. à la Bibliothèque royale de Saint-Marc, Venise, 129, f. 82. Publié par le docteur Tschackert, op. cit., Appendix xm, p. 31.

IV. contre le schisme. — 1° Epistola diaboli Leviathan, éditée par Tschackert, Peter von Ailli, Appendix v, p. 15. — 2° Invectiva Ezechielis contra Pseudopastores, éditée incomplètement par le docteur Tschackert, op. ■cit., Appendix IV, p. 12. — 3° De matcria concilii generalis, Ms. à la Bibliothèque nationale, 1180, 1571, 3124. Ce traité, remarqué par Baluze en 1697, n’a pas encore et/— imprimé complètement. La première partie a été attribuée à Gerson et imprimée dans ses •œuvres, t. il, col. 21. La seconde partie est restée inédite. La troisième n’est autre chose que le traité Super re.formalione Ecclesiœ, que nous indiquons plus bas. — 4° Tractatus agendorum in concilio generali de Ecclesise reformatione. Von der Hardt, Rerum concilii ■œcumenici Comlanliensis, t. i, tr. IX, p. 506. Le texte donné par Von der Hardt aurait besoin d’être comparé avec celui des mss. de Vienne et de Borne et d’être complété sur plusieurs points. — 5° Tractatus de potestate ecclesiastica. Gerson, Opéra, sous ce titre : Tractatus de Ecclesxse, concilii generalis, Romani pontiftcis et cardinalium auclorilate, scriptus in concilio Constantiensi, t. il, col. 925. — 6° Tractatus super reforrnatione Ecclesise in concilio Constantiensi. Gerson, Opéra, t. n, col. 903 ; Von der Hardt, op. cit., t. I, p. 8, g. 409. Imprimé à Bàle, par les soins d’Ulrich de Hutten, sous ce titre : De squaloribus Ecclesiœ romanœ. On le trouve aussi dans le Fasciculus rerum expetendarum et fugiendarum d’Orthuinus Gratius, col. 1535, p. 203, ■et dans les Lectiones memorabiles de Jean Wolf, Londres, t. i, p. 376 (xv e siècle), etc.

v. traités bibliques. — 1° Epistola ad novos Hebrœos, traité publié dans la Revue des sciences ecclésiastiques en 1889, par le D r Salembier, Amiens, V vc Bousseau-Lerov, d’après les mss. des bibliothèques de Reims (n » 486), de Cambrai (n » 514, f. 138) et de Bruxelles (n° 18978). — 2° Apologeticus, complément du traité précédent, même année de la Revue. — 3° Qusestio ■ de repre/iensione Pétri a Paulo, ouvrage publié incomplètement par Tschackert, Peter von Ailli, Appendix IX, p. 28.

vi. œuvres ascétiques. — Elles se rencontrent presque toutes dans les Tractatus et sermones, publiés probablement à Bruxelles par les Frères de la vie commune, puis à Strasbourg en 1490, et à Mayence en 1574. Cet ouvrage a été réimprimé à Douai par les soins du professeur Léandre de Saint-Martin, chez M. Wyon, en 1631. — Vita beatissimi patris D. Pétri Celestini V, pontiftcis maximi, publiée d’abord par Surius ; elle a été réimprimée parles bollandistes(t. iv du mois de mai).

Vil. varia. — 1° Vtrum de censibus et reddilibus aliquibus alienandis vel vendendis contractus sint liciti vel illiciti ? dans Dinaux, Notice hist. et litt., p. 79. — 2° Régulas, Ordinaliones et Observaliones Collcgii Navarrici, dans Launoy, Rcgii Navarrœ gymn. Paris. Historia, Opéra omnia, t. IV a, p. 329.

Pierre d’Ailly dans son testament exprime le désir que tous ses livres et ses traités soient un jour publiés. Von der Hardt et Moreri regrettent que ce travail ne soit pas encore fait. Puisse le XX e siècle voir s’accomplir ce vœu du cardinal mourant !

Aubrelicque, Le cardinal d’Ailly, étude biographique, Bull. de la Soc. historique de Compiègne, 18G9, t. i, p. 150 ; Eug. Bouly, Notice sur le cardinal P. d’Ailly, Cambrai, Carpentier, 1847 ; Arthur Dinaux, Notice historique et littéraire sur le cardinal Pierre d’Ailly, Cambrai, 1824. Le même ouvrage dans les Mémoires de la Société d’émulation de Cambrai, 1825, p. 207 ; Dupont, Histoire de Cambrai et du Cambrésis, t. il, p. 30 ; Finke, Acta concilii Constant.. Munster, 1896 ; LeJebvre (d’il Faber), Documents relatifs à Pierre d’Ailly, Revue

des sociétés savantes, 1868, 2’semestre, IVsérie, t. vm, p. 130. Ces documents furent trouvés dans le monastère de Saint-Julien de Cambrai ; Le Glay, Manuscrits de la bibliothèque de Cambrai. Recherches sur l’Église métropolitaine, passim ; Lenfant, Histoire du concile de Pise, t. n, p. 36, Amsterdam, 1724 (Lib. prohilj., 10 mai 1757) ; Histoire du concile de Constance, Amsterdam, 1^714 (Lib. prohib., 7 febr. 1718) : Pameyer, Pierre d’Ailly, sa vie et ses ouvrages, thèse présentée à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg en 1840 ; Pontvianne, Pierre d’Ailly, évéque du Puy, évêque de Cambrai et cardinal, Le Puy, Prades, 1898 ; Rambure, Pierre d’Ailly et ses historiens, dans la Revue des sciences eccl., 6’série, t. IV, 188G ; L. Salembier, Petrus de Alliaco, thèse latine de doctorat présentée à la Faculté de théologie de Lille, Lefort, Lille, 1886, 386 p. ; J. B. Schwab, Johannes Gerson. Professor der Théologie tend Kanzler der Universitdts Paris, Wurzbourg, 1859, 1 vol. ; Tschackert, Peter von Ailli, Gotha, Perthes, 1877 ; Petrus Alliacenus (thèse), Breslau, 1875 ; L. Salembier, Bibliographie des œuvres du cardinal Pierre d’Ailly, évêque de Cambrai (1 350-1 420), Besançon, 1909.

L. Salembier. AIMERIC, surnommé DE MALEFAYE, naquit en Limousin. C’est à tort qu’on en fait un frère de saint Berthold, qui était d’origine calabraise. Il se rendit en Orient où Baoul, deuxième patriarche latin d’Antioche, le nomma doyen de son église cathédrale. Il lui succéda sur le siège patriarcal en 1112. Ce fut lui qui, après la mort de Raymond, prince d’Antioche, contribua le plus à défendre la ville contre les attaques du sultan d’Alep. L’excommunication de Boèmond III, prince d’Antioche, qui avait répudié sa femme légitime pour épouser Théodora Comnène, et l’interdit jeté sur ses États provoquèrent contre le patriarche une persécution au cours de laquelle il dut chercher un refuge à Jérusalem. Pendant le séjour qu’il y fit, il eut occasion de voir saint Berthold, qui voulait mener avec quelques compagnons la vie érémitique sur le mont Carmel. Il approuva son projet et l’aida par les moyens en son pouvoir. L’intérêt qu’il porta aux premiers religieux latins du Carmel a servi de prétexte à un carme français ou wallon d’une époque postérieure, Jean Neveu Dubois, pour lui attribuer la traduction du livre De institutione primorum monachorum in lege veteri exortorum et in nova perseveranlium qu’il disait être l’œuvre du patriarche Jean de Jérusalem, et dont il était lui-même l’auteur.

Le pape Eugène III pria Aimeric de faire traduire du grec ce qui manquait dans les exemplaires latins des homélies de saint Jean Chrysostome sur saint Matthieu, Il ne put réussir. L’acte le plus important de son épis* copat fut la conversion des Maronites, qui abjurèrent le monothélisme, firent profession de la foi catholique entre ses mains et reçurent de lui un nouveau patriarche. Nous avons trois lettres d’Aimeric adressées, l’une à Louis le jeune, roi de France (1164), l’autre à Henri II, roi d’Angleterre (1187), pour leur exposer les malheurs des chrétiens d’Orient et implorer leur assistance, la troisième, à Hugues Éthésien, pour le féliciter de son livre contre les erreurs des Grecs sur la procession du Saint-Esprit. Il mourut en 1187.

P. L., t. cci, col. 1403-1408 ; t. ccu. col. 229-230 ; Guillaume de Tyr, 1. XV, XVI, XVII ; Histoire littéraire de la France, édit. Palmé, t. xiv, p. 3&3-39S ; dom Ceillier, Hist. gén. des auteurs sacrés, édit. Vives, Paris, 1863, t. xiv, p. 793.

J. Besse.

ABNGO DE EZPELETA Pierre, théologien espagnol, vicaire général d’Astorga, a publié en 1660 un traité de théologie pastorale intitulé : Selectœ et practiese résolut in nés de casibus temporemorlis occurrentibus, in-fol., Madrid.

Hurter, Nomenclator literarius, t. i, Inspruck, 1892.

V. Orlet. AIX-LA-CHAPELLE (Conciles d’), Aquisgranensia concilia. L’importance de cette ville sous les Carolingiens fut cause qu’il s’y tint jusqu’à vingt-deux conciles, du vm e au xii" siècle. En voici les dates : 789, 797,