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AGNOSTICISME — AGNUS DEI

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Nysse, Cont. Eunomium, L XII, P. G., t. xlv ; S. Basile, Conlr. Eunomium, 1. I, P. G., t. xxix.

/ ; . théologiexs. — 1° Théologiens anciens : P. Lombard, Sent, , 1. I, disp. XXII, P. L., t. cxci, et généralement ses commentateurs en cet endroit, en particulier saint Thomas, Parme, 1851, q. i, a. 1, 2 ; Durand de Saint —Pourcain, q. I, Paris, 1508 ; Scot, q. i, ri, Paris, 1894 ; S. Thomas d’Aquin, Opéra omnia, Parme, 1852 : Sum. theol., I", q. XIII, t. i ; Contra gentes, 1. I, c. xxiv sq., t. viii ; Quæst. disp., de potentia, q. iiv a. 7-9, t. viii ; Opusc. lxiii, Super Boethium de Trinitute, q. vi, a. 3, 4, t. xvii ; les Commentateurs de la Somme théologique (à la q. XIII ; voir aussi les commentaires de la q. XII, a. 1), spécialement Cajetan, Commentaria, Venise, 1596 ; Banez, Scolastica commentaria in I" partem, Salamanque, 1584 ; Molina, Comment, in I" partem, Cuença, 1592 ; Valentia, Comment, théologien, Ingolstadt, 1591 ; Tanner, Disput. theol. in omnes partes Sunimæ theologicx, Ingolstadt, 1618 ; Vasquez, Opéra, Lyon, 1631, t. i ; Suarez, Opéra, Venise, 1740, t. i ; Billuart, Cursus theologim, Wurzbourg, 1758, diss. IV, a. 12.

2* Théologiens modernes : Petau, Theologica dogmata, Paris, 1644 ; De Deo, 1. I, c. v-xra ; 1. VII, c. i-iv ; Thomassin, Dogmata theologica, Paris, 1680, De Deo, 1. IV c. vi sq.

3° Théologiens contemporains : Franzelin, De Deo uno, 2° édit., Borne, 1876, sect. n ; Stentrup, Prxlect. dogmaticx, De Deo uno, Inspruck, 1879, th. ix, x, xi ; Kleutgen, Institut, theologix, Batisbonne, 1881, t. i, 1. I, q. n ; L. Billot, De Deo uno et trino, Borne, 1894, t. i, 1. I, c. m ; L. de San, De Deo uno, Louvain, 1894, 1. 1, part. I, ci ; Kleutgen, Philosophie scolastique, trad. Sierp, Paris, 1870 ; Scheeben, Dogmatique, t. ii trad. Belet, Paris, 1880 ; M" d’Hulst, Mélanges philosophiques, Paris, 1892 ; Dict. apologétique de la foi, 1909, t. I, col. 1-76.

A. de la Barre.

AGNUS DEI. — I. Description. II. Origine. III. Histoire. IV. Bénédiction et consécration. V. Distribution. VI. Symbolisme. VII. Vertu et efficacité. VIII. Usage et emploi. IX. Agnus contenant des reliques des saints.

Les Agnus Dei sont des objets de dévotion, bénits et consacrés par le pape et devenus par cette bénédiction un des sacramentaux que l’Église reconnaît et autorise.

I. Description.

Dans la forme qu’il a depuis trois cents ans au moins

l’Agnus Dei est un médaillon ovale de cire blanche, portant d’un côté l’empreinte de l’agneau pascal, couché sur le livre apocalyptique aux sept sceaux, nimbé du nimbe crucifère et tenant l’étendard de la résurrection, et de l’autre, celle d’un ou de plusieurs saints. Les paroles du précurseur : Ecce Agnus Dei qui tollit peccata mundi, plus ou moins abrégées suivant l’es— 13. — Agnus Dei bénit par Alexandre pace disponible, for— (1662). Il est reproduit avec

ment légende autour

de l’agneau. Au-dessous, on inscrit le nom du pape consécrateur, l’année de la consécration ou celle du pontificat. Quelquefois, on y ajoute les armoiries du souverain pontife. Des légendes latines accompagnent aussi les images des saints, reproduites au revers. Il y a des Agnus de plusieurs grandeurs : les plus petits n’ont que trois centimètres et ressemblent à des médailles ; les plus grands mesurent vingt centimètres de hauteur et dix de largeur (fig. 13).

II. Origine.

L’antiquité des Agnus est incontestable ; mais la date précise de leur origine ne peut être déterminée avec certitude. Quelques écrivains, sur la foi d’Anastase le bibliothécaire, l’ont reportée au Ve siècle et attribuée au pape Zosime, 417-418. La première édition du Liber pontifical) s, restituée par M. Duchesne, t. I, p. 87, parle d’un décret porté par ce pape, ut cera bene dicatur. La seconde, t. i, p. 225, modifie le texte primitif et remplace la bénédiction de la cire par celle du cierge pascal. Mais au jugement du savant éditeur, ibid., inlrod., p. cxxxiii, aucune décrétale connue ne reproduit le décret attribué à Zosime sur le cierge pascal, et la première édition remonte la bénédiction de la cire, destinée à faire des Agnus Dei, à une antiquité beaucoup trop haute. D’autres, comme Mabillon, De liturgia gallicana, ii 41, P. L., t. lxxii, col. 197-198, l’ont rattachée à la bénédiction du cierge pascal, dont les fragments servaient à conjurer les orages et les incursions des ennemis. Mais il n’y eut à l’origine aucun rapport entre les deux bénédictions, puisque la consécration des Agnus Dei a précédé à Rome la bénédiction du cierge pascal. Ménard, Notée et observationes in S. Gregorii magni librum Sacramentorum, P. L., t. lxxviii, col. 338 ; Duchesne, Origines du culte chrétien, Paris, 1889, p. 241. Benoit XIV, De serv. Dei béatifie, iv, D> pars, 21, n. 12, Opéra, Venise, 1767, t. iv, p. 281, prouvait l’antiquité des Agnus par la présence d’un de ces objets dans le sarcophage de l’impératrice Marie, fille de Stilicon et femme d’Honorius. Mais il a été démontré depuis que la bulle d’or qui était censée l’avoir contenu, était simplement une boite à parfum. Cf. La bolla di Maria moglie di Onorio imperatore che si conserva nel museo Trivulzio, Milan, 1819. Baronius, Annales eccl., an. 58, Rome, 1593, t. I, p. 551, a prétendu par simple analogie que les Agnus Dei, mis au cou des nouveaux baptisés, avaient remplacé les bulles d’or que portaient les jeunes Romains. Hospinien, De festis cliristianorum, Genève, 1674, p. 104, soutenait arbitrairement que les souverains pontifes ont emprunté ce rit aux païens et que les Agnus ont été substitués aux sigilla, statuettes en terre cuite, distribuées aux fêtes des Saturnales. Les Agnus sont certainement d’origine chrétienne et romaine ; maie il n’en est parlé dans aucun

document authentique, antérieur au ixe siècle. Le sacramentaire grégorien ne les mentionne pas, et il en est question pour la première fois dans l’appendice de YOrdoRomanus I, appendice qui est du XIe siècle et qui a été publié par Mabillon, Muséum Italicum, Paris, 1689, t. ii, p. 3132, ou P.L., t. lxxviii, col. 960-961. Amalaire de Metz, De ecclesiasticis of ficus, i, 17, P. L., t. evi, col. 1033, s’est servi d’un libellus romanus, qui contenait la même cérémonie. Le traité De divinis officiis, 19, P. L., t. ci, col. 1215, attribué à Alcuin, signale le même rit, célébré en souvenir de l’agneau immaculé. III. Histoire.

La bénédiction des Agnus a subi, au cours des siècles, diverses modifications que nous allons relater sommairement. 1° Dans les premiers documents authentiques qui en parlent, elle avait lieu à Rome à la basilique de Latran, le samedi saint. L’archidiacre versait la cire fondue dans un grand bassin propre, y mêlait de l’huile, bénissait le mélange et le répandait dans des formes où la cire prenait, en se figeant, l’empreinte de l’agneau. Ces Agnus ainsi bénits étaient conservés jusqu’à l’octave de Pâques et distribués alors au peuple par l’archidiacre à la messe après la communion. Les fidèles les brûlaient et les réduisaient en fumée., quand ils couraient un danger quelconque. Le même rit se faisait

VII, la septième année de son pontificat les dimensions de l’original.