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ACHERY — ACOLYTE

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trouve dans le ms. 16866, fol. 120 de ce fonds, Rcsponses aux raisons des chanoines réguliers de l’ordre saint Augustin, de sainte Geneviève de Paris et établissement du droict que les Religieux de Saint-Germain-des-Prez ont de préséance dans les assembléez publiques, et particulièrement es enterremens des Roys, 1648, de d’Achéry. Voir aussi F. F. 17674, fol. 4 ; SU 846, fol. 155. M. Vanel, Nécrologe, 40, cite également de lui : Remarques faites de quelques actions et paroles de D. Grégoire Tarisse. Archives nation, à Paris, L.810.

Sources.— Dupin, Xouv. bibl. eccl., Paris, 1711, t. xvm, p. 144145 ; Pez, Bibl. benedictino-mauriana, Augsbourg, 1716, p. 31 —46 ; Bouillart, Hist. de l’abb. de S. Germain-des-Prés, Paris, 1724, p. 281-282 ; Le Cerf, Bibl. hist. etcrit. desauteurs de lacong.de S. Maur, La Haye, 1726, p. 1-5 ; Tassin, Hist. litt. de la cong.de .S. Maur, Bruxelles, 1770, p. 103-118 ; Maugendre, Eloge de d. d’Achéry, Amiens, 1775 ; Valéry, Corresp. inéd. de Mabillon et de Monlfaucon, 1847, 3 vol., passim ; Dantier, Rapporteur la corresp. inéd. des bénéd. de S. Maur, Paris, 1857, p. 66-68, 78-82, 96-102 ; Ch. de Lama, Bibl. des écriv. de lacong. de S. Maur, Munich, 1882, p. 52-53 ; E. de Broglie, Mabillon, Paris, 1888, t. I, p. 19-23 ; Gigas, Lettres des bénéd. de la congr. de S. Maur, Copenhague, 1892, t. i, p. 5-7, 46-65 ; Vanel, Les bénéd. de S.-Germain et les savants lyonnais, Paris, 1894, p. 27-46 ; du même, Nécrol. des relig. de la congr. de S.-Maur décédés à S.-Germain, Paris, 1896, p. 39-40.

U. BERLIÈRE. ACHTERFELDT Jean Henri, professeur de théologie morale et pastorale à la faculté de théologie catholique de Bonn, l’un des disciples les plus ardents d’Hermès, né à Wesel, le l er juinl788, mort à Bonn, le 11 mai 4877. Nommé professeur de théologie en 1817, il fonda en 1832 de concert avec son collègue Braun la Zeitsc/irift fiïr Philosopliie imd katholische Théologie (1832-1852), pour la défense des doctrines d’Hermès. Deux ans plus tard (1834-1836), il publia sous le titre de Christkatholische Dogmalik, 1. 1, n et m, l re part., les écrits théologiques de son maître. Cette publication, faite dans l’intérêt de la cause d’Hermès, ne lit au contraire qu’envenimer la lutte. Grégoire XVI condamna (26 septembre 1835) les écrits d’Hermès, qui furent mis à l’index, le 7 janvier 1836. Achterfeldt refusa avec la plupart des hermésiens de se soumettre à la sentence romaine. Un écrit d’Achterfeldt fut condamné par le Saint-Oflice, le 28 novembre 1838. Plus tard, quand déjà le plus grand nombre desopposants se fut soumis, Achterfeldt, plutôt que de signer la déclaration qu’exigaitdelui l’archevêque-coadjuteur JeandeGeissel, se laissa décharger de sesfonctions deprofesseur (1843). La Bévue continua sesattaquesplus virulentes quejamais contre les adversaires d’Hermès, et lorsque la révolution de ! 848et lerenouveau de la vie catholique enAllemagne eurent submergé l’hermésianisme, Achterfeldt n’en resta pas moins réfraclaire. Enfin il signa une déclaration qui fut jugée suffisante par l’autorité épiscopale. Il fut rétabli danssachaireenl862, maissuspendu de nouveau en 1873. Voir l’article Hermésiamsme.

E. Muller.

ACINDYNOS Grégoire. Le moine et théologien grec Grégoire Acindynos (rprjyo’pio ; ô’AxivSuvoç) fut mêlé, dans la première moitié du xiv e siècle, aux controverses suscitées par les singulières théories des hésychastes (voir ce mot) sur la « lumière du Tliabor », et par les tentatives d’union entre les deux Églises. On ne connaît presque rien de sa vie. La plupart de ses écrits, cinq livres contre Barlaam qui s’était montré d’abord hoslileà l’union, six coulre Palamas le principal soutien des moines hésychastes, sont demeurés inédits, malgrél’intérêtdes questionsqu’ils traitent : recherches doctrinales, lettres dogmatiques et considérations sur les origines de celte dernière querelle. Il reste aussi d’Acindynos un traité en sept livres, sur l’essence et / opération de Dieu, IIsp’i ovicri’a ; *at evepyei’aç, dont les deux premiers ne sont que la traduction littérale de l’ouvrage de saint Thomas : De verilate catltolicœ ftdci

contra gentiles. On ignore si le moine grec s’est servi d’une traduction antérieure ou s’il a traduit lui-même. Versificateur habile plutôt que poète, il nous a laissé un petit poème, en 509 vers iambiques, contre Palamas, et d’autres iambes adressés à Nicéphore Grégoras pour l’exciter à prendre courageusement part à la controverse. Acindynos fut condamné, après sa mort, en même temps que le moine Barlaam, par le concile palamite de 1351, sous l’empereur Jean VI Cantacuzène. Les deux premiers livres du Hep’i oùuîaç % » ivEpyscaç, les seuls publiés jusqu’aujourd’hui, sont reproduits dans Migne, P. G., t. eu, col. 1192-1242 ; les iambes contre Palamas, ibid., t. cl, col. 844-861 ; les iambes à Nicéphore Grégoras, ibid., t. cxlviii, col. 29-30, 72-73 ; les épîtres au même, ibid., col. 68-69, 84-86.

A. Ehrhard dans la Geschichte der byzantinischen Litcratur de K. Krumbacher, 2 e édit, Munich, 1897, p. 100-102.

E. Marin.

ACKWORTH Georges, théologien anglican du XVI e siècle. Il était orateur public de l’université de Cambridge, et ce fut en cette qualité qu’il prononça, le 3 juillet 1560, dans l’église de Sainte-Marie, un discours pour la réhabilitation de Bucer et de Paul Fagius. Il collabora à l’ouvrage De anliquitate Britannicse Ecclesiœ, publié sous la direction de Matthieu Parker, archevêque de Cantorbéry. Il semble avoir accepté volontiers d’être employé par l’archevêque pour diverses missions, comme on le voit par une lettre de Parker à lord Burghley, en date du 23 juillet 1573. Un prêtre catholique, Nicolas Sanders, ayant publié en 1572 un écrit intitulé : De visibili monarchia Ecclesiœ, s’attira une véritable avalanche de réfutations, parmi lesquelles il faut remarquer celle d’Ackworth, qu’il intitula : De visibili Rom’anarchia contra Nich. Sanderi Monarchiam TipoXsyouivov libri duo. Ce livre fut publié à Londres, en 1573. Le titre du premier chapitre suffit pour montrer dans quel esprit il fut composé : Romana nions Ira esse perniciosiora Africanis. Le premier livre est une réfutation des raisons apportées en faveur de la primauté de l’Église romaine. Il est à remarquer que l’auteur admet la venue de saint Pierre à Borne. Le second livre est une défense d’Henry VIII et d’Elisabeth.

A. Gatard.

ACOLYTE. — I. Nom. IL Origines. III. Fonctions. IV. Ordination.

I. Nom. — Acolyte vient du grec àxôXouGoç, cornes, sequens, minister, terme qui désigne, dans l’Église latine, le 4 e des ordres mineurs, celui dont la fonction est, d’après le Pontifical romain, ceroferarium ferre ; luminaria ecclesiœ accendere ; vinum et aquam ad eucharistiam ministrare. Le nom n’est pas inconnu aux Orientaux, mais il ne semble pas avoir été, chez eux, un ordre proprement dit, et il ne figure pas actuellement non plus, dans la hiérarchie des diverses Eglises orientales, sauf chez les arméniens. Cf. Denzinger, Ritus Orientalium, in-8°, Wurzbourg, 1864, t. n, p. 281. On trouvebiendesacolytesau concile de Nicée, Éusèbe, De vita Constant., 1. III, 8, P. G., t. xx, col. 1064, mais il y a lieu dé croire que c’étaient des acolytes occidentaux, qui avaient accompagné leur évêque, ou peutélre simplement l’ensemble des clercs formant la suite de l’évêque. On a un exemple certain, où le mot acolyte à été rendu par sequens, qui n’est d’ailleurs que la traduction du terme grec àx.o), ouOo ;. C’est dans la notice du Liber pontificalis sur le pape Gaius (283-296j : Hic constiluit ut ordines omnes in Ecclesia sic ascenderetur : si quis episcopus mererelur, ut esset osliarius, leclor, exorcisla, SEQUENS, subdiaconus, diaconus, presbilrr, et exinde episcopus ordinarelur, édit. Duchesne, in-4 », Paris, 1886, t. i, p. 161. M. l’abbé Duchesne considère comme douteux sur les acolytes, un passage de la notice du pape Victor, où il est dit : Hic fecit seQUENTES clcros. Op. cit., p. 137.