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PRÉFACE

divisés et distribués de telle sorte que chaque rédacteur traite les matières pour lesquelles il est spécialement compétent. C’est ainsi qu’un historien se borne à étudier un point d’histoire, tandis qu’un théologien examine les conséquences doctrinales qui s’en dégagent ou les difficultés qu’il soulève.

Des tables générales et analytiques termineront tout l’ouvrage.


I

EXPOSÉ DES DOCTRINES


Le dictionnaire s’occupe des doctrines qui sont étudiées aujourd’hui dans les traités de théologie fondamentale, de théologie dogmatique et de théologie morale. Or on peut distinguer parmi ces doctrines : 1o le fait de la révélation chrétienne ; 2o les enseignements dogmatiques ou moraux qui appartiennent à la foi ou sont théologiquement certains ; 3o les opinions libres ; 4o les sentiments hétérodoxes.

Les principes et les thèses générales du traité De la vraie religion sont établis conformément aux enseignements du concile du Vatican et en tenant compte des données de la science contemporaine.

L’authenticité et la véracité historique de la sainte Écriture, qui sont exposées dans le Dictionnaire de la Bible de M. Vigouroux, ne sont pas traitées. Cependant chacun des livres bibliques a un article spécial, dans lequel les questions critiques qui le concernent et que les théologiens ne doivent pas ignorer, sont nettement résumées ; on y expose surtout les enseignements dogmatiques et moraux qui sont contenus dans chaque livre, de façon à fournir successivement tous les éléments d’une théologie biblique. Les questions apologétiques de détail, qui sont résolues dans le Dictionnaire de Jaugey, sont exclues du cadre du dictionnaire théologique.

Les doctrines qui sont de foi ou qui sont théologiquement certaines, sont déterminées avec précision, sans exagération ni atténuation, d’après les enseignements de l’Église et le sentiment commun des théologiens. Ces doctrines sont exposées en elles-mêmes, dans leurs rapports avec les vérités connexes et dans leurs conséquences. Les principes de la morale chrétienne sont expliqués, sans que les applications de la casuistique soient indiquées. Seules aussi, les données les plus importantes de l’ascétique et de la mystique ont ici leur place.

Les opinions communes, en particulier celles de saint Thomas d’Aquin, sont suivies. Dans les questions librement controversées et qui divisent encore les théologiens, les diverses opinions sont exposées avec leurs preuves respectives, sans se prononcer en faveur d’aucune en particulier. Nous ne sommes inféodés à aucune école théologique.

Des articles sont consacrés aussi aux hérésies et aux erreurs de doctrine. On y montre en quoi elles sont en opposition avec l’enseignement catholique. On explique les principes d’où elles dérivent et les conséquences qu’elles entraînent.

Enfin, on expose, à l’occasion ou dans des articles spéciaux, l’origine et la signification des formules usitées dans le langage théologique.