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fcPÔTRES LA D0C1 RINE DES DOUZE - APPARITIO

1688

i i mde la Didai’pa « avoir connu l I vanrile de saint Marc ; il ne le cite jamais U xtuellement, et dans i i jes paralli les, qui se n trouvent dani gain) Marc, on vt.it clairement qu i ! ’de saint

Matthieu, V-t-il connu I Évangile de saint Lui’Il semble bien l’avoir cité, Luc, ii, 28 :  ; l, 35, à moins qu’il a ait emprunté ces passages à la mi me source que saint Luc. H paraît avoir connu les Actes « 1rs apôtres, témoin le rapport d’idéi - et de termes qui existe entre les A< b s, iv, 32, et In.i., iv, 8. De l Évangile de saint Jean il n’existe aucune citation textuelle dans la Didaché ; il j a cependant des ressemblances très frappantes entre les discours de la cène dans saint Jean, xiv-.wn. et 1rs prières eucharistiques dans la Didaché, x. Ces ressemblances s’expliquent parce fait que la Didaché reproduit les prières eucharistiques, composées d’après la prière sacerdotale de Noire-Seigneur, redite par saint Jean. On a compté 75 références aux Épltres de saint Paul ; aucune n’est textuelle et la plupart sont très vagues. La pren Epltre de saint Pierre, ii, H, est citée textuellement. Did., I, 4. Nous avons vu plus haut l’usage qui a été fait des livres de l’Ancien Testament.

VIII. Conclusion. —

En résumé la Doctrine des douze apôtres, manuel élémentaire de religion, écrit dans la deuxième moitié du premier siècle, se place au point de vue tant dogmatique que liturgique entre le Nouveau Testament et les écrits post-apostoliques. Elle a été compilée par un juif converti et présente des traces nombreuses de judaïsme et de dialectique rabbinique. Elle montre comment s’est effectué le passage du judaïsme au christianisme, signale ce qui a été conservé des cérémonies juives et comment s’est opérée la transformation qui leur a infusé une vie nouvelle. Enfin, elle permet de comprendre quel était l’état moral et social des premières communautés chrétiennes ; c’est donc pour les théologiens, les historiens de l’Eglise et les liturgistes un document très précieux.

Nous citerons seulement les ouvrages les plus important ? ; on trouvera une liste plus complète dans E. Jacquier, La doctrine des douze apôtres, p. 261. — Bryennios Philotheos, Juîayj, r<Sv BcîîSexa àiroo-rôXoiv, Constantinople, 1883 (éditii □ pris Funk, Doctrinn duodecim apostotorum, in-8°, Tubingue, 1887 ; Harnack, Die Lehre der zwolf Apostel, in-8 Leipzig, 1884 ; Die AposteÙehre und die jùdischen beiden Wege, in-12, 1896 ; Harris, The teaching of the twelve apostles, in-’i Baltimore, Londres, 1887 ; Ad. Hilgenfeld, Novum Testamentum extra canonem receptum, fasc. 4% 2- éd., in-8-, Leipzig, 1884 ; Hitchkoek et Brown, Teaching of the twelve apostles, 2’« ’dit., in-8°, New-York, 1886 ; E. Jacquier, La doctrine des douze apôtres et ses enseignements, in-8° Paris-Lyon, 1891 ; Majocchi, La dottrina dei dodici apostoti, Modène, in-12, 1886 ; Uinasi, La dottrina del Signore, detta la dottrina dei dodici apostoli, in-8% Rome, 1891 ; von Renesse, Die Lehre der zwôlf Apostel, in-8", Cïiessen, 1897 ; Sabatier, La Didaché ou l’enseign des’douze apôtres, in-8 « , Paris, 18a", ; Schaff, The teaching of the twelve apostles or the oldest Church manital, in-8 -, 3e édit., New-York, 1889 ; Taylor, The teaching o) the ardre apostles. tritli illustrations fromthe Talmud, in-8’, Cambridge, 1886 ; Wohlenberg, Die Lehre der zwôlf Apostel in ihrem Verhàllniss zum neutestamentUchen Schrifttum, in-8°, Erlangen, 1888 ; J. Schlecbt, Die Lehre der iwôlf Apostel in der Liturgie der katliolischen huche, Fiïbourg-en-Brisgau,

1900.

E. Jacquier.


APPARITIONS.
I. Notion.
II. Espèces.
III. Possibilité.
IV. Convenance.
V. Formes corporelles.

I. Notion. Ce nom, dans le langage théologique, désigne toute manifestation sensible d’une personne ou d’un être dont la présence, dans les circonstances ou elle se produit, ne saurait s’expliquer par le cours ordinaire et naturel des choses. En toute rigueur du tenue et d’après l’étymologie, une apparition s’adresse aux yeux de celui qui en est le témoin. Toutefois, d’après l’emploi commun du mot, il n est pas indispensable que ce qui apparaît soit proprement rendu visible : il suffil que, échappanl aux sens ou en vertu de sa nature, comme Dieu et les quelles il se trouve, comme un homme qu ictuellement de nous, u pourtant de manière a tre p< n u pi On distingue généralement Yapparition di qui n’implique pas nient |. I objet per. u. t.mdis que I apparition la sup diffère donc de la vision purement spirituelle, telle qu vision intuitive de Dieu par les bienheui vision simplement imaginaire, qui peut avoii et dans l’état d’extase ou de ravissement. I vision qui est manifeste aux sens extérieurs. Eli dite apparition par rapport à 1 objet qui ap] et vision par rapport a ceux qui perçoivent l’ol apparaissant.

II. Espèces.

Les apparitions ne peuvent point, si l’on considère le degré de certitude des faits et la d’assentiment qui en résulte pour le croyant, être plantes sur le même rang : il en est qui sont a gnées dans l’Écriture et attestées par la parole dii d’autres ne nous sont connues que par des document profanes ou des témoignages historiques plus ou moins authentiques et plus uu moins dignes de foi.

I. APPARITIONS BIBLQUES.

La Bible atteste des apparitions de différent

1. De Dieu. —

Iles les premiers temps de l’humanité, Dieu lui-mème se révèle sensiblement à l’homme : il converse avec Adam et Eve, Gen., il, 10, ni. B-S4, pour leur défendre de toucher au fruit de l’arbre de la si bien et du mal, puis pour leur annoncer leur désobéissance ; il intime à Caïn, Gen., iv. 9-15, la sentence de condamnation qu’il a encourue en punition du meurtre d’Abel ; il donne ses instructif VI, 1-2-21 : vin. 15-22 ; IX, 1-17, avant et après le dé ! Abraham est le premier dont il soit dit expressément que Dieu s’est montré à lui : il voit le Seigneur d’abord en Mésopotamie, Gen., XII, 1-3 ; ensuite à Sichem. <’, , n. XII. 7 : puis, lorsqu’il avait déjà atteint l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans. Gen. ; xvil. 1-22. Sous le chêne de Mambi reçoit la visite de trois étrangers, dont l’un es Adonai et Jéhovah. Gen.. xviii. 1-33. Dans d’autres faits analogues, le caractère strict de l’apparition est a évident, notamment dans la vision d’Abraham, G » n.. XV. 1-19, et dans le Songe de Jacob, (b 11., XXVIII. 11-16. llans la suite des temps, le Seigneur apparaît encoi [saac, Gen., xxvi. 2-23, à Jacob, Gen.. xxxi : 24-Moïse, dans le buisson ardent. Exod.. III. 2. et sur le Sinaî, Exod., xix, 3, enfin à un grand nombn pliétosi. — IHeii s’est aussi montre aux hommes sous une tonne symbolique, celle d’une flamme, Gen.. xv. 17. Exod. n. 3 ; d une colonne de nuée, Exod., xiii. 21. 9 ; xxxiv, 5 ; III Reg., viii, 10 ; Il Par., v, 13 ; d’un souffle léger, 1Il Reg., xi. 12. Le Saint-Esprit est descendu en formé de colombe sur Jésus baptisé au Jourdain, Eue. n. 22, et en langues de feu sur les apôtres i la Pentecôte. Act.. ii, 3.

2. Des anges.

La Bible nous parle aussi d’apparitions d’anges. Ainsi, un ange vient coule désert, Gen., xvi, 9-13 ; des anges, envoyés pom truire Sodoine, reçoivent l’hospitalité dans la I d’Abraham, Gen., xviii. 2-16 ; l’ange Raphaël devient le compagnon de voyage du jeune Tobie, Tob., v. 5-xii un ange apparaît à Balaam, Num..xxii. 22 ; à I v, 13 ; à Gédéon, Jud., vi, 11 ; à Manué el à son épi Jud., xiii, 3-6 ; a David sur faire d’Oman le Jébus lui-ci ci à ses Bis, Il Reg., xxiv, I » . 17. 1 I xxi, 15-21 :.iu prophète Elie, 1Il R< - va. 5-7 ; l I 1, 3 ; aux trois jeunes Israi lites dans la Tournais Pan., m. 19, 92 ; a llabacuc, Dan., xiv, 33, ete Dans le N, niveau Testament, le rôle souvent visible d< m nalé en bien des endroits, Rappelons seulement I parilions de Gabriel à Zacharie, Luc, i, E Marie. Luc, i. 26-38. Des ang s annoncèrent aux bergers de