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1679 A.PÔTRES LE SYMBOLE DES) — APÔTRES [LA DOCTRINE DES) 1CS0

qui doil être une pièce du vr Biècle, croit-on, ou 1 1 le s, nu., ccxii, du pseudo-Augustin, de la même que. P. L., ibid., col. 2180 ; Hahn, § 12. On la retrouve dans --airii l’u min, /’/’. /.., t. i.i. col. 1034, Hahn, ; 92, 1 1 dans une pièce d, - vers mise bous le nom de Bainl Bernard :

Ai-tin ie t. aendi, Quo i unt i neumate i li Credo D i Patrem, P nquit, cuncta creantem. Andréas dlxil : Ego ci’do Jeeum fore Chi Istum, etc.

Alcuin, Disputatio puerorum per interrogaliones, 11, P. L., t. ci, col. 1138, et Raban Maur, De clericis inst., n, 56, P. L., t. cvn. col. 368, 369, l’admettent dans son premier état. SaintThomas, Comment.in lib. 1 VSentent., I, Ul.dist. V, a. l, ad l<" » , Opéra, Paris, 1878, t. xxx, p. 546, y attache peu d’importance. Mais saint Bonaventure, Comment, in quatuor libros Sentent., ibid., Opéra, Qoaracchi, 1887, t. iii, p. 535, admet la rédaction des articles par chacun des apôtres, pris séparément. Suarez, De /ide, disp. II, sect. v, n. 3, Paris, 1858, t. XII, p. 27, rapporte les deux explications.

Bien que cette forme d’attribution apostolique du symbole ait été introduite dans le Catéchisme du concile de Trente, I re partie, introd., l’Église ne l’a reconnue par aucun acte officiel. « Quand le catéchisme romain fait sienne l’opinion très répandue encore au xvp siècle, que les apôtres, sous la direction du Saint-Esprit, christiana fidei formulant componendam censuerunt, et que christianse fidei et spei professionem a se compositam Sijmbolum appeîlarunt, et que duodecim symboli articulis distinxerunt, le catéchisme romain ne fait qu’adopter un sentiment qui est celui de beaucoup de Pires. » Dom Bâumer, Das apostoliscke Claubensbekenntnis, Mayence, 1893, p. 26, note. En 1529, la Sorbonne censura Érasme pour avoir dit : Symbolum an ab apostolis tradilum sit nescio. La Sorbonne opinait qu’il était de foi que le symbole dit des apôtres avait été ab apostolis editum et promulgatum, et, d’après les Pères, à commencer par Clément de Rome ( ?), chaque apôtre quod sensit dixisse dam iUudconderent. D’Argentré, Colleclio judiciorum, Paris, 1728, t. n a, p. 60. liais les critiques catholiques les plus orthodoxes n’hésitent pas à la qualifier de légende, liaumer, loc. cit. ; Vacandard, Les origines du symbole des Apôtres, dans la Revue des questions historiques, octobre 1899, p. ; > : S1- ; H0 ; Pouard, Saint Pierre et les premières années du christianisme, Paris, 1886, p. 318.

D’autres critiques sont allés plus loin et ont prétendu que le symbole ne provient aucunement des apôtres. La discussion de son origine apostolique a commencé au XVe siècle, « à l’occasion de la tentative d’union faite entre l’Église latine et l’Église grecque au concile de Florence. Dès le début des négociations, en 1438, pendant que les Pères siégeaient encore à Ferrare, connue les latins invoquaient l’autorité du Symbole des apôtres, les théologiens grecs, notamment Marcos Eugenicos, archevêque d I phèse, s’étonnèrent de celle référence et dirent : Pour nous, nous n’avons pas et nous ne connaissons pas de Symbole des apôtres. Cette déclaration fui un coup de surprise. Tombée dans le domaine public, elle fut recueillie et exploitée par le laineux sceptique Laurent Valla, qui écrivit un libelle, d’ailleurs dépourvu de science et de critique contre l’origine apostolique du Credo latin, i Vacandard, loc. cit., p. 329,

  • ! (). C’était en liii. L’évéque de Chichester, Reginald

Peacock, marcha sur les traces de Valla, en 1 150. Jacques Usher inaugura, en 1617. la critique historique du sujet. Elle a été poussée aussi loin que possible au xix 1 siècle. lus principaux faits, précédemment exposés, il résulte que, la légende de lu rédaction du symbole par les douze apôtri s, cartée, I ancienne tradition ecclésiastique .v justemment rapporté aux apôtres Us parties essentielles du symbole qnl porte leur nom Mazzella, De virtutil. Rome, I i

III. Autorité.

l° L’autorité de la profession de foi trinitaire dans le rite du baptême, profession qi de cadre et de noyau au symbole et qui en contenait les éléments essentiels, résulb de ce qu’elle vient apôtres et qu’elle leur est attribuée parla Iradil siastique. Toutefois comme la formule n en était, stéréotypée i l’origine et comme les apôtn Lent pas écrite, il est inexact de « linque si le Credo baptismal est l’œuvre des apôtres eux-mêmes, il faut le sidérer connue i inspire' i et le mettre >-ur le nu rang que l’Écriture canonique. Dom Chamard I ainBS du Symbole des apôtres, dans la Revue des’, lions historiques, 1° avril 1901, p. 341-343. Suarez. Dé flde, disp. II. seet. V, li. i. Pans. |858, t. xii justement observé que, suivant la doctrine des Pères, le symbole n’a pas été écrit, mais seulement présenté par les apôtres aux fidèles pour être appris de ne-moire. Eût-il même été rédigé par écrit par les apôtres qu’il ne serait pas pour cela inspiré-, puisque l’Église ne l’a pas placé au rang des Écritures sacrées et puisque, d autre part, si les apôtres, dans le ministère de leur prédication, jouissaient de l’infaillibilité, ilnécessairement, en tout ce qu’ils écrivaient, le don de 1 inspiration. Franzelin, De divina tradi >< » a, 3e (’dit., Home, 1882, p. 372-378. Mais si la pi de foi baptismale, que les apôtres ont institi pas inspirée, elle est une de ces tradilions apostoliques que, d’après le concile de Trente, sess. IV et vénère avec la même piété et le même respect que les saintes Ecritures.

2° Quant au symbole romain sous ses différentes formes, ce n’est pas seulement un témoignage historique ancien, précieux, vénérable, de la foi catholique ; c est une règle de foi, imposée par l’Église aux néophtes dans la dispensation solennelle du sacrement de baptême. Les protestants, qui veulent s’en tenir strictement à la doctrine évangélique, peuvent bien chercher à démontrer que le symbole dil des apôtres est plus complet que la foi de l’Évangile et ne s’impose pas, dans son entier, à l’adhésion des chrétiens. Voir la Revue biblique, t. iii, 1894, p. 30-32. Ees catholiques n’ont pas le droit de contester son autorité dogmatique. Quelles que soient sa date et les phases diverses de son histoire, l’Église catholique l’emploie depuis des siècles dans sa liturgie et son enseignement catéchétique, Elle le considère donc et elle l’impose comme un document de sa foi officielle. S. Thomas..Su m. theol., II » II", q. l.a.9. Bien qu’il ne soit pas, dans sa teneur acluelle, un document synodal et théologique, ce monument liturgique et catéchétique est l’expression infaillible de renseignement quotidien de l’Église ; c’est un organe de son magistère exprès, et tous les poinls de doctrine qui y sont aflirmés s’imposent comme de foi catholique et par a quent sous peine d’hérésie. Vacant, Études Ihéologi sur les constitutions du concile du Vatican. La constitution « Dei FiUus t, Pans. 1895, t.n. p. 112.

A. Vacant.


6. APÔTRES (La Doctrine des douze).
I. Histoire de l’écrit
II. Authenticité de la Didaché de Bryennios.
III. Intégrité.
IV. Caractéristiques de la Didaché.
V. Auteur, date et lieu de composition de la Didaché.
VI. Analyse de la Didaché.
VII. Enseignements doctrinaux.
VIII. Conclusion.

I. Histoire de cet écrit.

Nous trouvons plusieurs fois mentionné danles écrits des premii hens un opuscule intitulé- : Doctrine des dom AifiagTjvûv BûStxoi i*o « TéX » v. Il < -t nommé dans sion d Isaîe (trad. Basset, iii, 21 : i apocryphes par Eusèbe, II. /-.’..ni. 2, ">. /’.(.’.. t. n par saint Mhanase, Êpltre pascale, xxxix » , /’. G col. 137 ; dans la Stichométrie de Ni