Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/88

Cette page n’a pas encore été corrigée
1071
16
APÔTRES LE SYMBOLE Dl

T2

credeniium part est, quoniam i’pluribus diit unicum et D< i uni tran » /, ’, 7. non intellegentet unicum quidem tedi ut nomia esse credendum, expa escunt ad onomiam… Monarchiam, inquiunt, tenemus.l) suffit d’insister trop surl’unité pour modal iser la Trinité, ou, comme dil I rtullien, l’économie.’ni Donûnum >mni~

potentem mundi conditorem, ut de unico hseretim faciat, écrit Tertullien de Praxéas. Adv. Prax., I iption chrétienne trouvée dans le cimetièn Calliste, à Rome, el qui doil dater de la fin du ae siècle on du commencement du iii, Fait écho à cet état de conscience. Elle porte, en effet : [Cassii s VitalioJ qui m i nv 1)1. v crededit in pace. De Rossi, Bulletino l p. 87. Le prologue latin aux Évangiles, mis en lumière par M. Corssen, est une pièce monarchienne remontant à cette même époque et se rattachant à ce même mouvement. 1’. Corssen, Monarchianische Prologe, Leipzig, 1896. La question monarchienne fut dirimée, au moins provisoirement, du temps du pape Zéphyrin (199-217), d’où Ks monarchiens -ardaient contre Zéphyrin un ressentiment qu’ils expriment en disant que a jusqu’au temps d<’Victor s’était conservée [à Rome] la vérité de la doctrine » , et que, à dater de sseur

Zéphvrin, s’était corrompue la vérité… Anonyme cité par Eusèbe, H. E., v, 28, P. G., t. xx, col. 512. De cette attitude prise par l’Église romaine nous aurions la trace dans la suppression au symbole romain du terme unicum ou unum et l’introduction du mot patreni.

L’hypothèse de M. Zahn s’accorde également avec une importante donnée fournie par Tertullien. Dans le De prœscriptione hmreticorum, composé’en l’an 200 environ, Tertullien en appelle au témoignage de l’Eglise romaine : Si autem ltalùe adjaces, liabes Romam, unile nobis quoque auctoritas prwsto est, ista quam felix Ecclesia, cui tolam doctrmam apostoli cum sanguine, suo profuderunt ! … Videamus quid didicerit, quid docuerît, cum Africanis quoque ecclesiis contesserarit. Suit un résumé de la foi de l’Église romaine : Unum Deum novit creatorem universitatis, et Christum Jesum…, etc. Deprmcr., 36. Voilà le symbole romain dans sa substance, et, ajoute Tertullien, l’Église romaine adversus liane institutionem neniinem reàpit. Or, au premier article, Dieu est qualifié d’unique et pas encore de père. Saint Irénée confirme à quatre reprisele témoignage de Tertullien : Cum teneamus nos regulam veritatis, id es ! quia si ! unus Deus omnipotent [Contra hier., i. 22) ; Omnes isli [evangelistse] unum Deum factorem cwh et terras… tradiderunt nobis (m, 1) ; Assenliunl. .. in unum Deum eredentes facturent cœli et terras (m, 4) ; Et ; ïva Bebv rcavroxpà-ropa i ou -à rcivTa, Jttan ; <j>ôxXr)po : IV, 33).

Il semble donc bien établi que le sort de unum et de palrem a été connexe, patrem ayant été substitué à unum. Hàtons-nous de dire que ce sentiment, qui est celui de Zahn et de Bâumer, est combattu par d’autres. Ainsi m. Dm liesne, Bulletin critique, t. xiv, 1893, p. 383 ; ainsi M. Harnack, Zeitschrifi fur Théologie und Kirche, t. iv (1894), p. 130 sq. Pour ce dernier, l’expressio narrip ïtavtoxpdrtwp n’a pas de préhistoire et le vieux symbole romain sur ce point n’a pas varié. Encore l. Harnack admet-il la disparition de unum ; encore reconnaît-il que Tertullien ne dil point patrem, saint [renée pas davantage, el que pour patrem le premier témoin i Rome est saint Rippolyte, ô(io>.oyetv ite Bebv « avtoxpaTOpa /i : Xpiorbv’IriffoOv ulbv BsoO Bïbv ovôpwitov yev6|j /ov. Contra Noet., s.

L’histoire primitive <lu symbole romain serait incomplète si nous ne marquions pas ici que, la langue de i i jlise romaine ayant été grecque, antérieurement au

milieu du m* v icle et notamment de saint Cléi t a

ti. il faut admettre que le symbole romain

a été originairement rédigé- en grec. On peut le restituer ainsi :

nUorcÛM e’; [ïv « ]’-’; ’It]ffovv Xpi<rrbv -" ulbv bvtoû tbv icvpiov I

IX KStpŒvOU, -<j> lui ÏIoVTtOY Il./ITV, ram <>ii-.n. -r t -. | ï-aTT-j’T2 : /…/-.’.>. ivaCâvTa ci ;

Dvpavoù ; * « 81. » X «  «  « 

xpfveti..-Ta ; /ai vexpove, /*

On remarquera dans ce texte d’abord l’absence de expression proprement hellénique. Il affirme I tence du Père, du Fils, du Saint-Esprit, de la même manière que le Nouveau Testament : Matth., xxviii. Ht ; II Cor., xiii, 13. La Prima Clementit dit sembla ! ment : ZS 6 8eb ; xa’i -'>. o x-jpto ; ’Irj<roO ; Xpiorb ; / fiytov itveOpa. / Cor., i.vin. 2. Mais le mot de Tri manque, dont on sait qu’il apparaît pour la première fois dans Théophile d’Antioclie. Ad Autol., ii, 15, et dans Tertullien, Adv. valet.. 17. Adv. l’ras., 2, etc. — Le ternie de rcavroxpdrnap, qui ne se rencontre pas dans les Apologies de Justin, est relevé six fois dans son Dialogue avec Tryphon, 16, 38, Si, 96, 143, 139, cette dern fois en épithète à I navroxparcopo ; mci

8Jvap.iv. Le Martyrium S. Polycarpi, xiv. 2, dit Bebv xaV natépa itavToxpÔTops, mais le mot Kacvroxpéropa manque à la majorité des manuscrit ! ’qui

est employé dans |e Nouveau Testament par l’Apocalypse seule, neuf fois, appartient à la langue des Septante. — Nous avons expliqué plus hautl’aba terme, qui appartient à la langue des Septante, appliqué au Christ est proprement johannique. Joa., I, 14 m, 16, 18 ; 1 Joa., iv, 9. —’Ex reatp6Évov, ainsi s’expriment saint Ignace, saint Justin, saint Irénée. de nnce à Si à irapflèWj dont les valentiniens se servaient exclusivement en lui donnant un stuis docète. Irénée. I. vu. 2, et Tertullien, De cum.. 20. Le vieux symbole romain ne mentionne pas l’opération du Saint-Esprit dans la conception virginale. Il est toutefois remarquable que pareille mention" est fréquente mais

passé l’an 200. Hippolyte, Contra Noet., » , 17 : Plnlosophoum. , ix. 30. Saint Justin, au contraire, semble avoir préféré dire àirà w » 3 itotpb ; ou : I. » 3 icarpb ; TewtjWvr » , Dialog., ’23. 61, 63, 75, 76, Si’127. et il ne parle pas de l’opération du Saint-Esprit — La mention de Ponce Dilate est prise au Nouveau Testament. Luc. ni, l ; Act., iv. 27 ; 1 fini., vi, 13. Elle se retrouve comme une expression consacrée chez saint Justin, saint Ii> I r/ertullien, persistante et d’autant plus significative que l’on aurait pu aussi bien parler d’il, rode ou de Ti ou dire : « sous Hérode et Ponce Pilate, comme disent les Actes, iv, 27. et comme on le trouve deux fois chez saint Justin, Apol., 1, 60, el Dialog., 103. Mais le symbole romain qui ne marque pas que le Christ 1 été crucifié par les juifs, marque qu’il l’a été sous un procurateur romain. La mort et la sépulture ne sont pas mention.. ?a i ; H » ù( sùpavoû ; dépend de la finale de l’Évangile de Mare. xvi. 19, nuis l’idée de. au lieu de ôcvaXx|t6dtvso0ai se trouve dans les Epltres paulines. Rom., x. 6 ; Eph., iv, 9. Tertullien dit n qui se retrouve dans s.nui Irénée. II. xxii : 3, el 111. iv. 2. l’r rpÎTn xtX., xa6ri|i£vov I. : ’/.. 56tv xt’;.. t’o sont fournis par le Nome. m Testament et d’attestation commune aux écrivains du ir siècle.

Voici donc, réduit à sa primitive expn bole baptismal de l’Église romaine. Il ne renferm un mol qui n’appartienne a la langue chrétieno deux premiers siècles. Mais aussi nulle trace de la lai johannine. Nul indice que le rédacteui ope

des juifs : il ne mentionne pas que le Christ est de la raie de David, ni qu’il est ress i

Le Père n’est même pas qualifié de céleste. On s est appliqué à abstraire la foi en un juridique.

A quelle date fixer la constitution de ce texte M. ll.n-