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APÔTRES
iS

1 APÔTRES. Ici comme pour l’apostoliclté, Ihéoloi ie m mêle InUmement t l’histoin u Ç donc nous occuper quelque peu des hits historique*. Nous le ferons uniquement dans la mesure ou lexigeni

les allons de doctrine, et cela expliquera que nous

ne dis s rien.parexemple.de la A18* X ^ « » r A/ ™?* !

doctrine des dôme, ni de certains passages de saint Paul, ou, 1 s’agit d’apôtre » , mais non pas au set la chose intéresse le théologien ; rien non plus de l’apostolat chrétien, qui touche bien à la théologie, mais non pas à la question des origines et de la constitution de l’Eglise. Sept pointI. Le mol et la notion ; les conditions pour être apôtre. IL Théories rationalistes. III. Les origines de l’apostolat. IV. La mission.les apôtres. V Les prérogatives des apôtres. VI. Les apôtres et le dépôt de la révélation. Vil. Les apôtres et les évoques ; charisme et fonction.

1 Le mot et la notion ; les conditions poit. être APô'tre - 1. Mot et notion. - Le mot apôtre est fàirôcrroXo ;, de fcroinftXto, et non, comme on dit souvent, de àiti et de arAXii) ; il signifie envoyé. On le trouve une fois dans les bibles grecques, 1Il Reg., xiv, 6 (non pas proprement dans les Septante, qui, au passage correspondant, se servent du verbe èwxwxrréWw, mais dans d’autres traductions, cf. F. Vigoureux, La Sainte Bible polyglotte, t. ii, Paris, 1901, p. 690, -et dans l’addition qui suit 'III Reg., x.i, 24, p. 680 ; il v répond au participe iâlûah). Il est fréquent dans le Nouveau Testament et dans le langage ecclésiastique, tantôt pour désigner es douze envoyés spéciaux de Jésus [auxquels il faut joindre Mathias choisi pour remplacer Judas, joindre aussi Paul et peut-être Barnabe : Paul choisi et envoyé par Jésus déjà glorieux, Act.. ix, 15 ; xiii, 2-4 ; Barnabe que nous lui voyons associé dans le choix divin et dans la mission, Act vin 2-1 I, tantôt pour désigner toutes sortes de prédicateurs de l'Évangile et, notamment, les prédicateurs errants, ou, comme on dit aujourd’hui, itinérants. Il se prend donc déjà dans le Nom eau Testament en un sens tantôt plus large, tantôt plus précis. C est au sens large nue saint Jean, xi.i, 16, le met dans la bouche de Jésus, 1 1 peut-être aussi Lue, XI, 49 ; pour désigner es apôtres, saint Jean dans l'Évangile ne dit jamais que « les Doi mais dans l’Apocalypse, xxi, 14, il est question « des douze apôtres » ; la chose est moins claire pour Apoc.. II.

2 Hors les exceptions citées : Joa., XIII, 10, et Luc. XI, 4Il lesÉvangiles n’emploient le mol que pour parler des douze, et toujours au sens collectif ; dans les Actes, xiv

4 13 on le trouve de plus appliqué au groupe 1 au ! et Barnabe. La formule apostolus Jesu Chnsti est employée par saint Pierre en tête de ses deux Epitres, et par saint Paul en tête des Kpit.es aux Éphésiens, aux Colossiens, à Timothée, et de la seconde auxCorintbiens : on ne la trouve que là, et, au pluriel, II Cor., XI. 13- I ïbess., 11, 7, et Jud., 17 (et l'équivalent, Epb., iii,

5 ïapostolis ejUS), sans qu’on puisse dire avec Certitude

si dans tous es cas il s’agit des apôtres, au sens précis du terme. Saint Paul emploie parfois le mot en rapport avec ceux à qui l’apôtre est envoyé : gentium apostolus, Rom., xi, 13 ; et. I Cor-, ix, 2 ; Gal., ii, 8 ; saint Pierre dit de même opostotorum vestrorum, « vos apôtres. » U pei m » Mais opostoli ecclestorum, II Cor., viii, ao, signifie' c lès envoyés de l'Église » , et peuWtre est-ce aussi le sens de oestruni apostolum, Phil., 11. 85 ; cf. iv, 18. Nous trouvons parfois chei saint Paul le mot en un sens plus large, lion.., xvi, 7, et c’est probablement pour

bien indii ri lesdouxe 1 qu’il parie quelquefois 1 des

grands apôtres. U Cor., xi, 5, des apôtresstipru » ., .. d„m, T « 5vv7 t epW « và « o<rt » W v.IICor., xil, 11. Çà et la, , 1 n'ésl pas bcile de décider si le mot doil sentendre desdoureouenunwMpluBgénM.A^Mdanslafor

mu le apostoli et prophète. ! Cor., iii, ' * » JjP h -j » -V iv. M : cf. Apoc., xviii, 20 ; Luc., xi, 49 ; I ivi., iii.S. Lue lois enfin saint Paul applique le terme à Notre m

, . m. 1. 1 Bien qui

, Km tour ( : r - Joa < XUI '

xx. 21.

On voit comment partout le mot apotn 1 >ppWl

avec la notion i’envoi, de mission. Il rcsl conditions pour être apôtre au - du mot et pour

avoir part aux prérogatives de » apdti

.'. Conditions pour être apôtre. —Avant tout, le chou divin estnécessaire : pas d’apôtre(au senspropn du 1 sans élection et sans mission immédiate de Dieu ou de Jésus. Les textes abondent, qui montrent 1 apostolat comme joint à cette condition. Nous en donnerons plu-Bieurs danla suite. Il suffit de rappeler ici : Marc. m. 13-14 ; Joa., xvii. 18 : xx. 'il ; Act.. ix, 16 ; xiii. 2 ; Rom., 1. 1 ; I et H Cor.. 1, I ; Gal., I, 1, etc. Sur ce point, nulle difficulté. Mais la mission immédiate suffit-elle pour être apôtre au sens propre du mot. et pour avoir part aui privilèges de l’apostolat ? Beaucoup de textes semblent exiger déplus qu’on ait vécu avec Jésus durant sa vie publique, ou du moins qu’on ait 1 vu le Seigneur.< ce que dit saint Marc. III, 13-14, en parlant du choix des douze. C’est ce que semble supposer saint Pierre quand il s’agit de remplacer Judas par quelqu’un de « ceux qui ont été avec les apôtres pendant que Jésus conversait avec eux, depuis le baptême de Jean jusqu'à son ascension pour être le témoin de sa résurrection » . Act., I, -122 Cest ce qui semble ressortir des paroles de saint Jean présentant son récit et sa prédication comme un témoignage : qui vidit testimonium perhibuit. Joa., xix, 35- cf xx. 30 ; xx., 21 : I loa., 1, 1-3. C’est enfin ce qu’emportent les paroles de Notre-Seigneur à seapôtres : « Vous serez mes témoins. » Act., I, 8. Saint Paul entre dans la même pensée quand il dit : 1 Ne suis-j< apôtre ? N’ai-je pas vu le Seigneur" 1 I Cor., IX, 1.

D’après cela, Barnabe ne serait pas apôtre. Mais plus d’un auteur considère surtout la mission immédiate. Or celle-ci se trouve dans Barnabe, Act., xiii, 2-4, non moins que dans Paul. Act. IX, 15 ; xxii. 13. ou dans Mathias, Act., 1, 25-*. En fait, Paul ne séparepas, en ce point, sa cause de celle de Barnabe, 1 Cor., rx, k& ; bu., il 9-10 ; non plus que saint Luc qui leur donne deux fois le nom d’apôtres. Act, xix, i. 13. La question est de minime conséquence pour le théologien. Voir, « or Papostolat de Barnabe, les opinions contradictoii auns berger Dervpottel Barnabas, Mayence, 18, 0.p. 3/ sq.. et de Ibfele. Dos Sendsehreiber des Aposlels Bamabas,

Tubingue, 1840, p. 1….

H 1 ES THÉORIES rationai.istis. - Nous n insisterons pas sur les théories rationalistes de l’apostolat. Ne t, I compte des écrits inspirés que dans une mesure fort treinte et ou l’arbitraire a visiblement trop de part, elles veulent expliquer l’apostolat parfois -ans l’intervention de le-u-- en tout cas. sans l’intention d’une 1 r hsea fonder, d’une doctrine définie a prêcher ; elles se succèdent ( l ailleurs velut unda supervenU undam, et le point tort de chacune est de montrer le faible de celles qui on précède. On ne peut cependant les laisser complètement de côté II v a même, -mon au point de vue dogmatique

proprem ent dit, au moins pour l’intelligence plus exacte

de certains traitspéciaux, quelque profit à en brei

, | est rare qu’il n ait point çà et la. è côté de vues ha sardées et d’hypothèses arbitraires, quelques obeerva-Uons délicates et pénétrantes sur les 1 : ce -m ou

voit dans les théories les plus récentes sur 1 a]

D’après Harnack, Jésus 1 n’a non statue de nouveau pour l’avenir » , Choisy, Preeù, p. 14 ; l’apostolat ne* donc pas une autorité sociale. Jésus n’a pas conçu la foi

^ mm t « ne connaissance ; les apôtres.n’ont donc pu eu mission de prêcher une doctrine déBme, un ensemble de vent, -, mais uniquement d’appeler les nom. Dieu, manifesté par Jésus-Christ comme roi d abord

, .,, .„ mn „. juge, mais aussi comme père qm aime et qui

pardonne. Voii I J ' ir - ii, « *' sq "'