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APOSTOLICITÉ


toutes les égli i la bibliographie In née el

lullien. Ce qui préoccupe li 1 1 rertullien

Burtoul la doctrine et c’estsurtout le fait de la tradition tolique, conservant et transmettent cette doj trine. Mais la doctrine m’"-’"" épiscopal

chargé de la transmettre, el la question de fait emporte une question de droit ; eux-mêmes nous le font suffisamment entendre en nous disanl la nécessité de

voir par les égliseï le Bi >eau vivant de la

toi (traduceni fidei) el en rappelant que dans I I n, . ii, . aép ôt de la tradition, est le Saint-Esprit qui empêche l’erreur ; et, par conséquent, le privilège divin de la vérité [charisma veritatis certum). Saint Cyprien devait insister davantage sur l’unité du corps apostolique, pour faire vivement ressortir la nature antichrétienne du schisme et de l’hérésie. Voir à la bibliographie. Di le lll’siècle, la doctrine de l’apostolicité était donc développée dans ses traits principaux.

Augustin eut mainte occasion d’en faire usage, et il n’y manqua pas. Il est vrai qu’il n’accole pas encore les termes d’apostolique et d’Église (universelle) ; mais il parle sans cesse de doctrine apostolique, de succession apostolique, de tradition apostolique, d’églises apostoliques, et l’apostolicité tient une grande place dans son enseignement, comme étant une propriété essentielle de la véritable Église et comme une marque distinctiveen face des communautés hérétiques. L’apostolicité, d’autre part, se concrétise chez lui dans les églises opo*toliques, fondées par les apôtres ; et il nomme surtout celle de Jérusalem et celle de Rome ; toute sa doctrine d’ailleurs suppose, évidemment, que l’origine apostolique n’est rien si la succession n’est légitime. Voir Specht, cité à la bibliographie.

Saint Thomas ne traite nulle part explicitement de l’apostolicité de l’Église, et il est curieux que, dans l’opuscule In symbolum (rédigé peut-être par un disciple, niais sur les leçons du maître), la propriété d’apostolicité soit remplacée par la stabilité inébranlable. Cela donne une belle idée, mais moins précise et moins pleine que Yaposlolicité. Une autre fois, il pose la question d’une autre façon : L’Église de nos temps est-elle la même que celle des apôtres ? el il la résout en trois lignes. Voir à la bibliographie. Bellarmin non plus, dans ses Controverses, ne donne à l’apostolicité toute l’importance qu’on attendrait, ou plutôt il décompose, pour ainsi dire, la notion en ses divers éléments : antiquité, durée, succession apostolique, unité de doctrine avec l’ancienne Église, union îles membres entre eux et avec le chef. Voir à la bibliographie.

Saint François de Sales fait de même, dans ses Controverses. Il est vrai qu’il annonce un chapitre directement intitulé Apostolicité, mais ce chapitre n’a pas été écrit. Voir à la bibliographie.

Des le XVII’siècle, les théologiens et les controversées se servaient expressément de l’apostolicité, comme d’une arme puissante contre l’hérésie ; depuis, ils n’ont pas cessé de la manier. Mais nul, peut-être, n’a su en tirer parti aussi bien que BoSSUet et New mail.

En somme, la notion d’apostolicité a toujours été’de pair avec la notion d’Église. Plusieurs lois même des hérétiques en abusèrent pour essayer de se -enlever contre l’Église, sous prétexte de la ramènera sa pureté primitive. Voir Apostoliques, hérétiques. Ce fut aussi la prétention de !.. Réforme. ce qui amena les controver >i-tes catholiques a mettre en un plus vigoureux relief non seulement l’identité historique et doctrinale de

l’Église actuelle avec l’Église des premiers siècles, des apôtres, du Christ, mais aussi l’indéfectibilité promise par le Christ a s.m Épouse.

Cependanl une difficulté restait, celle des différences manifestes entre l’Église au berceau et l’Église adulte. h,, ., -.uni Thomas j répondail en quelques lignes profondes, distinguant ce qui est substantiel et divii

gouvernement de M qui est développai i ;..ii, a. 19. Cependant

paît plutôt de montrer qu il n avait pas corruption, d’étudier les conditions de développement légitime. Newman, que cette difficulté avait tourmenté plus que ., „. i n I iquissa une solution |

, - te développement de la dot’""* tr.nl. franc., Paria, 1818, el la solution répondait aux otradictoires du rationalisme qui lanU I proche a l’Église d’être immobile et momifiée, tantôt se prend aux manifestations les plus éclat

intellectuelle ou morale pour crier qu’elle chang

qu’elle n’est plus elle-même.

Enfin le sens historique, plus développe en notre Siècle, a mieux fait saisir ce qu’il y a d’unique et (le divin dans cette admirable identité de l’Église avec elle-même a travers les temps et les lieux, dans cette i tance à toutes les causes de ruine. dans cette survivance à toutes bs révolutions, dans cette vie toujours la même et toujours adaptée aux besoins detemps et des lieux, dans cette fécondité que rien n’épuise. Bossuct et Joseph de Maisire avaient attiré l’attention sur ce point que des incroyante, comme Macaulay, ont eux mêmi gnalé avec tant d’admiration, et ils avaient montre que le doigt de Dieu était I… Lacordaire devait développer à Notre-Dame, le concile du Vatican a sanctionné le pro cédé’.

De nos jours, tous les théologiens traitent de 1 ap licite soit comme propriété essentielle de 1 Église, soit comme note distinctive. Pour ce dernier point, cependant, comme pour toute la que-tion des notes, il y > entre eux une différence de procédé. La plupart en traitent indépendamment de la primauté papale, et s ils v font une paît spéciale au siège de Rome, c’est comme siège évidemment apostolique, ou comme siège dont la communion a été regardée des les tout premiers siècles comme un sitjne et une garantie d’union avec 1 Kglise apostolique. Quelques-uns, comme l’abbé l’idiot, mettent en ligne de compte la primauté papale. I "Bte

en fait puisque lÉgliseapostolique est fondée sur Pierre : c’est menu facile à prouver, les ngéUqoes

étant sur ce point parfaitement clairs. Mais procéder ainsi, c’est supprimer, en fait, l’argument des, , c’est renoncer à l’usage traditionnel de montrer I Eglise romaine comme la véritable Kglise. par les notes essentielles, sans passer par la primauté.

II. DÉMONSTRATION THÉOLOGIQUE.

Apres les expl lions qui précèdent, la démonstration théologique sera facile a saisir. On peut la ramener a deux points : I. Principe de l’apostolicité. U. Application du principe. I. PRINCIPE DE L’APOSTOLICITÉ. LA VRAIE ÈGt OB WT APOSTOLtQUB. - Tout se résume en deux propositions :

h L’apostolicité est une propriété essentielle* et. parcelle apostolicité essentielle a 1 Église, il faut entendre : origine apostolique, doctrine apostolique, succession apostolique.

20 L’apostolicité, regardée dans la succession tirs paslt, urs légit me marque dUtinctïv » de la w table Église, el elle emporte, avec l’origine apostolique, l’apostolicité de doctrine.

I. L’apostolicité, propriété essentielle <le l Eglue. — JéSUS a fonde une 1 glise, et il l’a fondée sur les apôtres. Les mené- textes promeut l’un et l’autre. Pierre et Us apôtres auront tout pouvoir de lier et d< I "<’"’les apôtres devront paître le troupeau unique où le Christ veut assembler toutes ses brebis. oir Ami Il les envoie comme son IVre l’a envoyé, il leur di mission de continuer en son nom l’œuvre qu il est venu fo ire de bâtir l’édifice dont.1 a tracé le plan et jet assises. Qu’ils enseignent ce qu’il leur a lui-même appris et que son Esprit leur fera entendre : qui ne pas ne sera pas sauvé, qui ne leur obéira pas de la soci I ! Qu’ils baptisent, qu’ils remettent I