Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/586

Cette page n’a pas encore été corrigée

26Tj9

AZYMK

veneratione atnpleeti et observare. Bistoria rerum trantmarinaruni, xxii. 8, P L t. ca, col. 85ti. En tous cas, les ai t- - éch in et le patriarche

de* maronitea (15Il et 1516), quoiqu’ils traitent àet sacrements, el spécialement de l’eucharistie, ne soulèvent pas la question de l’azyme. Voir Baronins, Annal ecclet., 1 xxxi, | » . 87. 123. L’hostie en usage chez les maronites au xviir dé< rite par Volney comme

i un petit pain rond, non levé, « 'pais du doigt et un peu plus large qu’un écu de six livres. Le de-sus porte un cachi t qui est la portion du célébrant. Le ri coupe en petits morceaux, que le prêtre met dans le calice avec le vin et qu’il administre à chaque personne au moyen d’une cuiller qui -ert à tout le monde. Voyage en Syrie et en Egypte pendant les année » 1783, 1784 et 1785, Paris. [787, t. n. p. 19. Cf. Renaudot, Liturg. orient., t. ii, p. 63. C'était, moins le ferment, la même forme d’hostie que celle des syriens. Les maronites ont adopté, depuis, l’hostie de Jérusalem, c’est-àdire la formule du rite latin.

A la suite de ces faits, nous devons citer l'Église éthiopienne, où l’on aurait consacré du pain sans levain le jeudi-saint, en conformité avec Notre-Seigneur célébrant la cène avec de l’azyme. Lebrun, Explication de la messe, Paris, 1778, t. iv, p. 558, et les Églises d’Alexandrie et de Jérusalem, qui l’auraient fait quelquefois, au rapport même de Michel Cérulaire, qui pourtant assure n’avoir pu vérifier le fait et ne le connaître que par ouïdire. Ainsi demanda-t-il à Pierre d’Antioche de s’en informer. Lettre à Pierre d’Antioche, 14, P. G., t. cxx, col. 790. Celui-ci n’en parle point dans sa réponse, à moins qu’il ne faille voir ce fait indirectement rejeté avec les « vaines calomnies » par où l’archidiacre de Michel trompait son maître. Lettre à Michel, 3, 19, P. ('.., t. cxx, col. 798, 810.

Michel Cérulaire fut, semble-t-il, le premier à condamner l’usage de l’azyme liturgique, dans les textes auxquels nous avons renvoyé. Le plus ancien traité écrit ex proposito en Orient sur le ferment eucharistique est celui de Ihn Botlan, médecin arabe de Bagdad. Ce livre date de 1053 et fut écrit pour Michel Cérulaire. Voir Renaudot, Liturg. orient., t. ii, p. 65, 353. Des textes liturgiques auraient subi à la même époque de rares interpolations, destinées à affirmer l’emploi du pain fermente, détail que les textes plus anciens passent complètement sous silence. Ibid., p. 262, 272. Jusque-là, les latins. comme les orientaux, ne voyaient aucun inconvénient a employer l’une ou l’autre matière, lorsque des grecs ou des syriens siégeaient sur le trône pontifical, ou que les relations ecclésiastiques amenaient les évéques ou les prêtres de rite différent à concélébrer, ce qui ne pouvait se faire sans que souvent les uns ou les autres fissent exception a leur pratique ordinaire. C’est le sujet de l’interrogation de Michel Cérulaire citée plus haut. P. G., t. cxx. col. 790. Photius. moins audacieux ou mieux instruit, n’avait pas mentionne ce grief entre ceux qu’il oppose aux latins, non que les occidentaux aient ignoré jusqu’au vine siècle l’emploi de l’azyme, ou que les grecs n’aient jusque-là prêté aucune attention a leur usage, car Photius le constate peut-être indirectement lorsqu’il montre la diversité des pratiques liturgiques et des cérémonies dans les Églises d’Egypte, de Grèce, de Rome et des chrétiens de l’Inde, diversité que l’on ne peut attaquer, dit-il, sans ('branler la reli jusqu’aux fondements. Quæst.cc 1 ad Amphiloch., P G t. ci, col. 949, 950. Nie. -tas de Nicomédie semble remonter la querelle au temps de Charlemagne. Voir An -cl me de Havelberg, Dialog., iii, ii, P. L., t. clxxxviii,

Col. 1231 ; quoique rien ne prouve par ailleurs uni' ai lion t’misc en termes vagues.

iv. Tradition ocodi mm i in favei r de l’azyme. — Quoique les témoignages directs fassent défaut lorsqu’il S’agit de démontrer la pi rpétuité, parmi les occiden taux, de l’n « age du pain n. b*< ! eonjoctur

les indications semblent iltat. L’inti

tion en est rapport) t a la fondation mém Rome, par l’a|

du ferment. Pierre d’Antiochi ette tradition,

tout en la tenant pour une concession a l’usage juif. Lettre i Michel Cérulaire, 15, b v. /'. G., t. < vx. col 810. Lettr.- a Dominique di G

780. Elle est exposée principalement par Innocent 111, Sacram. ait., iv. l. p. l., t. ccxvii, col. -i ne ut principal se fonde sur l’absence de texte qui indiquerait à une époque quelconque la substitution de l’azyme au ferment. A l’encontre de cette assertion. Si*mond émit, au xvir siècle, l’opinion singulier.-, reçue par la plupart des litur r tants. que, jusqu’au

tir siècle, les latins connurent exclusivement 1 du pain fermenté, et que 1 introduction de l’azyme lieu qu'à l'époque OÙ ce rite fut discuté par les grecs. Disquisitio de azymo, Paris, 1700. Mabillonvint prouver, à son tour, que les Eglises d’Occident ont universellement employé le pain azyme, à l’exemple du Christ, tandis que les [. de -'éloigner

davantage des pratiques du judaïsme, pr< férèrentle pain fermenté. Disquisitio de fermentato, dans

Vetera analecta, Paris, 172 :  ;. p. 522-547. Il existe une opinion intermédiaire soutenant que si les orientaux, en se servant communément de pain levé, ont quelquefois, ainsi qu’on vient de le lire, emplové l’azyme, les Kglises occidentales n’auraient p.i> méconnu, durant les dix premiers siècles, l’usage du pain fermenté-. Voir ISona, De rébus liturgicis, I. x.xiii. Turin. 1729, p. 111210. Cf. Nicétas de Nicomédie, P. L., t. clxxxviii. col. 1230. Benoit XIV mentionne cette opinion en même temps que celle de la perpétuité de l’azyme, lnter inulla onera (1747), Opéra, Prato. 18W. t. xvi. p. 216.

Il a été dépensedans cette controverse beaucoup d'érudition ; pourtant la question ne paraît pas définitivement résolue. L’usage apostolique, disais-je. a pu être de célébrer les mystères avec le pain qu’on avait le plus facilement à sa portée. Ce fait est surtout admissible si l’on envisage des réunions tenues à l’improviste dans le secret des maisons particulières, encore que les t des auteurs païens sur la diffusion à Rome du pain azyme laissent croire que l’on pouvait s’en procurer dans ces circonstances. Re plus, les text, ~ des Pères des premiers siècles sont en somme favorables à l’azyme. bien qu’ils ne précisent pas l’exclusion du ferment, et ils doivent trouver leur interprétation dans la perpétuité- de la tradition latine. C’est ainsi que la plus ancienne allusion à la mature de l’eucharistie, celle de saint Cyprien, représente le pain comme coni| si de farine et d’eau, sans exprimer ni exclure le ferment : Sic cero calix Domini non est agita sola aut vinum solum, nisi utrumquesibi miscealw : quomodo née corpus 1> mini potest esse farina sola, aut aqua sola, nisi utrwnque adunatum fuerit et copulatum, et panis unius com solidatwn. Epist., ixiii, a, i Cœcilian um, dans i script, eccles. latines, Vienne, 1868, t. iii, fasc. 1°. p. 712. Saint Augustin parle en termes analogues de la farine et de l’eau composant le pain eucharistique. Sert »  » ., ccxvii, P, /… t. xxxviii, col. 1010. Saint Grégoi jette

le ferment, peccati ferment um, mais par interprétation mystique, sans allusion à la liturgie. In Evang., homil. XXIII, P. /-.. t. îxxvi. col. 117'. » . On trouve à la vérité dans |e sermon xiii. faussement attribué- à saint Ambi

du ferment. /'. I.. t. xvil, col. 628-630. Ma développement de la parabole de l'Évangile n’a d’allusion à l’eucharistie, ni même aux offrai

i, Nou< avons, dans le même sens, le témoigi plus précis de Dacius de Milan, vr siècle » , selon qui saint Ambroise, a qui suivit en beaucoup de points

aurai) affecté, dans les grandes solennités, de consacrer leur oblation fermentée en même