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que les évêques tombent oui la dépendance di Rome,

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de la Couronne, i. L’enseignement étant une

des fonctions essentielles de i Église, i Etat doit pourvoir

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principes orthodoxes ; il a donc * I * -. > 1 1 de réglementation sur ! « - établissements scolaires à tous les degrés, un droit permanent d’inspection, le droit de nommer et de révoquer les maîtres. ">. Pour les pratiques du culte tant essentielles que surérogatoires, l'État doit veiller à ce que chacun remplisse ses devoirs essentiels ; il n ce qui concerne les pratiques accidentelles chômées ou non, jeûnes et abstinences, liturgie, pi et pèlerinages, confréries, corporations religii u dans l’intérêt du bon ordre, de la sûreté publique, de l’hygiène et des bonnes mœurs.

Cet ensemble savant de mesures coercitives, mis en œuvre par une administration policière et bureaucratique, avait pour effet de transformer l'Église en un rouage politique, les prêtres et les évêques en fonctionnaires et la foi en une obligation d’ordre civil. L’autorité du pape devenait illusoire et la garde de l’orthodoxie était reluise à quelques bureaucrates qui pouvaient être, comme on l’a vu d’ailleurs, complètement incrédules.

Pour faire accepter aux évêques et prélats leur asservissement, on leur lit croire qu’on les émancipait de la domination de Rome, et pour leur faire aimer leurs chaînes on les dura, l’n épiscopat qui vivait dans l’opulence n’eut pas de peine à prendre son parti du rôle subalterne qui lui était laissé. La situation ne fut pas créée de toutes pièces par l’empereur Joseph : elle était plus ancienne que lui et dura plus que lui ; à certains égards elle dure encore. Joseph II attacha cependant son nom au système, parce que son esprit philosophique l’amena à tirer des principes les plus minutieuses conséquences ; ses incursions dans ] t. domaine liturgique l’ont fait surnommer le « Sacristain » , mais ce n'était pas un esprit puissant, et, pendant qu’il s’appliquait à de mesquines réglementations, d’autres organisaient en son nom le régime tracassier et inquisiteur qui devait faire du clergé autrichien un corps passivement soumis au bon plaisir du gouvernement. Ajoutons cependant, ne pas noircir le tableau, que ce gouvernement était aussi bien intentionné' que possible, et que s’il eut la prétention exorbitante de légiférer en des matières qui sortaient de sa compétence, ce fut sous l’influence d’une infatuaiion commune chez ceux qui détiennent le pouvoir absolu ; il n’en est pas moins vrai que, se trompant sur l'étendue de son pouvoir, le gouvernement autrichien se trompa aussi pendant plus d’un demi-siècle sur le choix des moyens ; l’existence de la subordination outrée, à laquelle il réduisit le clergé', le priva du concours utile d’une foule de prêtres, qui, sous un régime de compression, renoncèrent aux préoccupations apostoliques et scientifiques pour se renfermer dans un bien-être dangereux et ne virent plus dans le sacerdoce qu’un simple métier. Ce qui resta des réformes de Joseph II, ce furent les édiis de tolérance rendus en octobre et décembre 1791 en faveur des cultes non catholiques.

Sous Léopold II et François I er une réaction se produisit contre l’esprit joséphiste ; les deux empereurs du moins eurent la velléité de réagir et quelques mesures furent prises ; mais telle était la puissance d’inertie de la routine que les maximes du précédent règne continuèrent à prévaloir et à gouverner les institutions ecclésiastiques ; on était d’ailleurs au temps de la Révolution et aux yeux des hommes d'État qui luttaient contre elle, toute concession faite aux dépens de l’absolulisme devenait un compromis avec les principes jacobins.

Rien ne peut mieux caractériser la situation du clergé dans la première moitiédu xix siècle que les articles consacrés par Mo' Kannengicser dms le Cotvespondant

10 el 25 ont, , Lie 1895 à l’abbé- Rrunner, l’antisémitisme autrichien, qui lut en même teinj

distingua. sociologue, historien et poète tout à ta l’ois.. en IM » . il lut levé- dans un de ces séinin ..ii de Joseph II. ou l’eus, igueineiit était d par des pi fé-broniens, imi.ude tou

lipé-s contre ce qu’on appelait les nouveautés scientifiques. L’areheeque de Vienne, sorti de la bu officielle, était dans les mêmes idées, et quand il j du pape, il l’appelait son collègue de Home du milieu, lirunner acquit ai travail

une instruction s, ji, d.-, mais I indépendant esprit lui valut d'être exilé- dand>-s po-' les confins de la Moravie et de la Hongrie ; quand il venait à Vienne, il faisait frémir lebun siastiques par la liberté- de ses propos et il fallut son talent d'écrivain le signal.it a Metternich lui-n pour qu’il obtint, après i"l ans de prêtrise, un de vicaire dans un faubourg de la capitale. En 18 fondait la Wiener Kirchenzeit ipait autou

lui les premiers éléments d’un parti qui a depu. en grandissant et qui a maintenant le droit de ; au nom de l’immense majorité- du clergé autrichien.

La date de 1848 marque une crise dans l’histoire de 1 Autriche : guerre en dehors, révolution en ded abdication de l’empereur Ferdinand. En montant sur un trône si violemment secoué, François-J : a le

I esoin de s’appuyer -ni l’Eglise et ce concours ne di être efficace que si l'Église cessait d'être un simple vice administratif. Dés I819 furent publiés émancipateurs et après de longs pourparlers, un concordat fut conclu avec le sain huile Deus humanæ salulis auclor du 5 novembre ! Les négociations avaient été conduites par le pro-n à Vienne, le cardinal Viale Prela, et Farcie Vienne, Mn' Rauscher, qui fut depuis fait cardinal.

Un bref de Pie IX Oplinie noscilis et une M" Rauscher réglèrent un certain nombre de points n'étaient pas prévus par les ; C> articles du concordat.

Avec l’année 1856 commence pour l'Église d’Autriche une période de liberté-, tn-s heureuse et tr< - féconde, mais malheureusement très courte, la gui l’Allemagne, le traité de Prague, la reconnais : l’autonomie des Hongrois n’avaient. des perturbations intérieures qui se réj les relations de l'Église et de l’Etat autrichien. . La loi constitutionnelle (Slaatsgrtindgeselz du 2 cembre 1867 et celle du ! "> avril 1868 ouvrirent I, riches dans l'édifice Concordataire ; le "2Ô mai suivent lurent publiées trois lois qui étaient spécialement diri contre le catholicisme. La première, relativmariage, supprimait toutes les concessions faitedroit de l’Eglise par le concordat ; la second, aux évêques la direction des écoles ; la troi-i loi confessionnelle, accordait aux i gliscs dissident ! droits égaux à ceux des catholiques. Le pape Pie I ' les évêques protestèrent, mais sans su. 25 juillet 1870. peu après la définition de l’infaillib pontificale, l’empereur, sur le rapport de son ministre M. de Strémayr, déclarai ! le concordat abrogé, l’n motifs allégués était que les contractants n'étaient plus les mêmes et qu’il n’y avait pas d’identité pu entre Pie IX faillible et Fie IX infaillible.

la conséquence do la dénonciation du concordat lut la publication d’une loi organique, en date du 9 1876. à laquelle est annexe un règlemenl

I autrichien et après lui le pipe Pie I clique du 7marsl874) s'élevèrent énergiquemei ce qu’ils regardèrent à juste titre connue un retour principes du jos, phisme. Juris}xmtificii, fide, part. I. Home. IS'.Hi. t. VI b. p. 222-226. On ; voir d’ailleurs dans l’exposé des motifs de ! i loi qu était bien l’esprit du législateur ; on y lit par