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AUTRICHE l'.TAT RELIGIEUX DE L*)

l - jrecj chismatiques, ou con on les appelle en

Autriche le ; grecs orientaux m Dirent en nom bre que dans la Dalmatie (100000 el en Bukovine (450 000 ; c’est dans l’autre moitié de la monarchie .- 1 1 1 - 1 1e 'i'" le* Egliset séparées onl une cer taine impoi tam

Les protestants enfin sont partout en minorité, la

tique de 1890 compte 315000 luthériens 1 1 1201 1

inistes dont 50000 en Galicieel 200000 en Bohi

Moravie. De 1res grands efforts ont été faits cependant

pour propager le protestantisme depuis quelques années.

adoptant i r devise le cri Loi von l’mm (Rompons

Rome), des agitateurs audacieux et pourvus de subsides considérables, ont prêché l’apostasie ; il faudrait cependant é iter de traiter ce mouvement coie un phénomène purement religieux ; nous allons voir qu’il n’y a là qu’une querelle presque exclusivement politique.

L’empire d’Autriche se dislingue des autres Ktats européens en ceci, qu’il n’est qu’un composé factice, une juxtaposition de races rivales, dont aucune n’est capable d’absorber et même de dominer les autres. En Hongrie, le Magyar est parvenu à subjuguer et presque à assimiler les Slovaques du nord, à réduire à l’impuissance les Roumains de l’est et les Serbo-Croates du sud, qui subissent avec répugnance, mais subissent néanmoins le joug. En Autriche, il n’en est pas ainsi : les Serbo-Croates peuplent exclusivement la Dalmatie, les Slovènes et les Italiens forment l'énorme majorité, les uns en Carniole et dans les régions « voisinantes, les autres dans leTyrol méridional et sur plusieurs points du littoral de l’Adriatique ; ce sont les Polonais et les Ruthènes qui dominent en Galicie et en Bukovine. Dans les pas tchèques (Bohème et Moravie) l'élément slave forme une majorité, mais en face de lui se trouvent de puissantes minorités allemandes.

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Bohême : Tchèques 62, 8 Allemands. 37, 2

Moravie — 70, 3 29, 4

Silesie autrich. : Tchèques.. 22, 0 — 47, 8

Polonais.. 30, 0

On est parvenu à concilier tant bien que mal les intérêts rivaux dans presque tous les pays ; à peu prés partout, sauf dans les provinces allemandes de l’ouest, il a deux langues officielles, ou même trois ; la langue de l’enseignemen1 est celle de la majorité- ruthène, polonaise, italienne, Slovène ou croate, ei les minorités obtiennent que des établissements leur soient réservés ; des froissements se produisent quand les majorités se mollirent trop intolérantes ou le* minorités trop exigeantes ; mais avec de la dextérité', les fonctionnaires autrichiens arrivent à mettre tout le monde d’accord. Il n’en a pas été ainsi dans les pays tchèques, parce que les minorités allemandes, plus d’un tiers en Bohême, plus d’un quart en Moravie, près de la moitié en Silésie, ne se résignent pas au rôle de minorités tolérées et gratifiées de quelques médiocres concessions. Ce qui comle pie encore les choses, c’est qu’en Bohême le* nationalités ne sont pas confondues, mais dominent chacune dans une portion du pays ; le centre de la province est tchèque, mais à la périphérie, des cantons entiers sont allemands, absolument allemands, et le deviennent de

plus en plus en éliminant tout élément slave ; ce que les slaves font de leur CÔté là OÙ ils Sùllt les plus forts.

Ailleurs on accepte l’usage simultané' de deux langues officielles, en Bohême on n’admet pas qu’il en ait plus d’une et chacun prétend que cette langue unique soit la sienne, Étant la minorité, les Allemands de Bohême

étaient destines a Miccolnher. ils ont alOl

des alliés au dehors, dan* l’empire allemand. <in connaît les envahissantes visées de l’Allemagne :

depuis qu’elle aspire a être un grand empire colonial, i lie voudrait avoir un débouché sur la Médi

afin d’abréger la longue distance q de Port-Saïd ; elle a lii le point terminus

de quelques-unes de si - lipx - connu' i maiGènes n’est pas en Allemagm triple

alliance, les conditions du trafic sont toujours difl quand il - a r it de transiter par un pi port rnéditci ranéenque l’Ail, n

el pour que Trieste devienne allemand, il faudrait que l’empire germanique s'étendit du nord au su-, levant les pays allemands de l’empire d Au' commença d> - lors a pousser l’empereur Iran Joseph vers l’Orient, iJrung uarlt (hlnt ; au trait Berlin on lui céda la Bosnie, on lui ht entrevoir la possibilité- de s’annexer la Macédoine et Salonique.on couragea à disputer aux Russes la ; des petits

États slaves de la péninsule balkanique, on adopta la formule : « L’Autriche nouvelle est destin irun

empire slave ; » ce qui revenait a dire qu’on s’olirail la débarrasser de ses provinces allemandes, et quand les Allemands de Bohême tirent appel aux ainis qu’ils avaient de l’autre côté de la frontière, on leur fit ir que dans une Bohème annexée a l’empire,

seraient réduits à jouer le rôle des Polon Pi isi n ou des Alsaciens a Strasl

pour quelque chose qu'à la condition de sacrifier h-ure revendications nationales et de se montrer plus allemands que les Allemands eux-mêmes. Tel était le plan du parti qui s’appelle le i pangermanisme » .

Une préoccupation se mêlait cependant à ces gi espérances ; en supposant que 5 ou li millions d mands, Autrichiens et autant de Tchèques seraient globes dans la plus grande Allemagne, ces nomsujets, à peu pies tous catholiques, ne pas de nommer des députés qui iraient grossir le bataillon déjà puissant du Centre'.' et alors que il de la politique des hommes au pouvoir, que d. -viendrait le protestantisme allemand réduit à ne plus être qu’une minorité désarmée par le souvenir de son intolérance passée'.' comment un Kavser lutin-rien s’ai gerait-il pour gouverner un peuple dont la majorité- ne partagerait plus ses croyance*.'

Le seul moyen d’empêcher ce bouleversernei protestantiser les Autrichiens avant de les german ou plutôt de les germaniser par le protestantisme. l’ne campagne fut donc inaugurée pour attire). ri forme tous ceux que séduisait l’idée d’une union entre tous les hommes de langue allemande ; mais cette i : ne sciait complète, leur disait-on. que le jour où l’ui politique serait cimentée par l’union rel dire par l’accession de tous les Autrichiens dmanique à la religion qu’on représentait comra tous le* Ail. -mands. Les auteurs de cette agitation. MM. Schœnerer et Wolf, lancèrent donc a la fil 1898, leur cri de guerre. 1. » ! Ils ani

cèrent que le 8 décembre 18.1H, fête de llmma Conception, I0WHI catholiques abjun rail ni ei entreraient solennellement dans l'Église de Lutin : puissante société- berlinois I, mit

au serv ne d.-* prussopln !

son inlluence ; un journal spécial, l’A' Kir clienzeitung, fut fondé- ; l’Autriche lut envahie par les pasteurs et inondée de brochures de pi cun moyen ne fut laissé- de cote ; la pi par les individus iniluents sur eux qui dépend d’eux, les calomnies les plus absurdes, les i h* plus effrontés, les injures le* [dus $ fut employé. In député, noinnu Grassmann.l hune parlementaire de Vienne le procès de gie catholique et prit particulièrement à parti le docteur Alphonse de Liguori. dans ce d aise foi s’alliait a une ignorance d< nu Min e, et un | lat catholique, M * * ' cher.polén tucl. releva avec verve tous les conti