Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 1.2.djvu/546

Cette page n’a pas encore été corrigée

2583

A.UTEL — AUTHENTICITÉ

liment montrent leulement que le suint ucriflee de la messe i tait offert, dans li i 1 1 1 [>>, ailleurs que

le lieui ordinaires des assemblées chrétiennes. Les prêtres célébraient dans les maisons particulii dans li - prisons, dans li s Bolitudes, dans li - champi Il leur Fallait assurément une table, une surface plane, sur laquelle ils plaçait ni les saints mystères. Ils avaient donc des autels, c’est-à-dire des meubles destinés ou employés en ces circonstances > l’oblation Bainte. Hais disposaient-ils d’autels spéciaux, d’une forme déterminée, bénits ou consacrés, munis de reliques comme les autels portatifs actuels.’On peut le supposer ; on ne pi ut pas le prouver. La lettre de saint Cypi ieii à prêtres et à ses diacres, Epist., iv, 2, /’. /.., t. iv, col. 231, nous apprend seulement qu’on célébrai ! Ii s prisons ; elle recommande de changer les célébrants pour ne pas attirer l’attention des gardiens, mais elle ne dit rien de la manière de célébrer. Sozomène, II. E., i, 8, P. G., t. lxvii, col. 880, rapporte que Constantin emportait à la guerre une tente en torme d’église pour que ses soldats en campagne puissent prier et recevoir les saints mystères. Il rattache à ce lait l’institution des aumôniers militaires, qui accompagnaient les légions et assuraient aux troupes le service divin. Il ne dit rien de la nature des autels dont ils se servaient. Les noms à’al tare gestatorium, viaticum, itinerariu/ni, portante, n’apparaissent qu’au vu* ou vine siècle. Le Vénérable liede, Histor. anglor., 1. Y, c. x, P. I.., l. xc.v, col. -211. parle de deux prêtres qui disaient la messe chaque jour, emportant avec eux vascula et altaris vice tabulant dedicalam. Charlemagne, dans un capitulaire de 769, can. I i, décide que : Nullus sacerdos nisi in locis Deo dicalis, vel in itinere positus in tabernaculis et moisis lapùleis ab episcopo consecratis, missas eelebrare prxsumat. Quod si præsumpserit, gradtts sui periculo subjacebil. Iialuze, Capitularia, Paris, 1780, t. i, col. 192. L’auteur anonyme du De miraculis sanrti Dionysii, c. xx, rapporte cependant que les moines de Saint-Denys, qui suivaient l’armée de Charlemagne dans la guerre contre les Saxons, avaient une table de bois, laquelle, recouverte d’un linge, tenait lieu d’autel, llincmar ordonnait à ses prêtres, qui étaient obligés de célébrer la messe en dehors d’une église, de lui envoyer, pour la consacrer. une table de marbre, d’ardoise ou d’autre pierre très convenable. Capitula synodica, III, c. iii, P. L., t. < : v. col. 79’t. Saint Anselme, Epist., 1. III, epist. eux, /’. L., t. eux, col. 195. n’était pas favorable à l’emploi des autels portatifs. Néanmoins, ils se multiplièrent de plus en plus et on en a conservé un certain nombre d’anciens. Voir Corblet, Histoire… du sacrement de l’eucharistie, t. ii, p. 215-220. Guillaume Durand, Rationale div. offic. , 1. I, c. VII, n. 23, Lyon, 1672, p. 31, déclare que l’autel portatif peut être consacré sans reliques de saints. et de fait, parmi ceux qui nous restent, il y en a dans lesquels on ne voit aucune place ménagée pour les recevoir. Depuis longtemps, l’Église a réglé les conditions et l’emploi des autels portatifs et les rites de leur consécration sont au pontifical. Catalani, Pontificale rumanum, Paris, 1851, t. ii, p. 263-290.

J. L. Keiser, De altaribus portatilibus, in-V, Iéna. 1005 ; J. A. Schmid, Dissertatio liistorico-ecclesmsttca de attardais portatilibus, in-V. iéna, 1004 ; J.-B. Gattico, De oratoriis

tins et de usu altaris portatilis juxta ueterem ac r tr, , i Ecclesix diaciplinam, tn-fol., Rome, 17 » 0 ; A. Schœpkens, Autels portatif s, in-8-, Bruxelles, 1848,

2° On distingue encore le iiiailrr-autel on autel majeur, suilequel on célèbre les messes solennelles et où on conserve ordinairement la sainte réserve, des autels col iii.i, secondaires, ou petit » autels, qui sont dédi S a îles saints et qui sont lixes. mobiles, ou même sans

pierre d’autel suivant les lieux. Dans les églises qui pi édaient beaucoup de reliques des saints, on éleva Souvent, a partir du xiie siècle, un autel des cet

ut destiné à pi i ti r li ou reliqu

Il faut iignalei i’au’.el papal, sur lequel le ; I ut ci I’brer l i un cardinal qui’-n a reçu par

bulle l’autorisation spéciale ; [’autel matutinal, placé dans |, g, glisee monastiques, entre le chœur tuaiie. V autel de celai, situé derrière le ma I autel’lu Saint-Sacrement qui, dans les cathédi

stinct du maître-autel i t

euchai istique ; I autel’tes mm (s, sur lequel se dist : certains lieux les messes d’enterrement’I nfin, il faut mentionner spécialement Vautel privilégié, auquel le souverain pontife a attaché une indul plénière en favi ur du défunt pour qui on y céli la messe ; i certains jours déterminés ou a quelque jour que ce soit. Ou a l’habitude d’indiquer l’autel privi aux fidèles par cette inscription : Attare privx pro defunclis. L’aulel grégorien est celui qui jour m’nés indulgences que l’autel de saint Grégoire au

u a Rome. E..1. Neher, Allure privilégiai praklisclte Abhandlung ûber der Ablasz //es pi giren Allais, Ratisbonne, 1861 ; Barbier de Montault, Traité de l’autel privilégié, dans 1rs Analcctajuris p"iitificii, Home. 1. vin. col. 2010-2166, i ! dans le- Œuvres complètes, Paris, 1891, t. iv. p. 180-433 ; Beringer, Les indulgences, trad. franc.. Paris, 1890, t. i. p. i 6-474

Pierre du Moulin. Dissertatio de altaribus et sacrificit rum christianorum, Hanau, 1607 ; J.Treiber, De situ alla

klington, Altare christiano rum, L mires, 103" ; J. Fabricius, De uris veterutn christ mm. Helmstadt, 1698 ; J.-B. !

cipaux autels des églises, etc. Paris, 1088 ; B. Wildvoger. De

bus altarium, Iéna, 1710 : S. Th. Scliœnland. Ilistor.’richt von AUaren, Leipzig, 1710 ; Sven Bring. Diss. Iiist. de fundatione et dotatione altarium, Londres, 1751 : J. G. Geret, / » veterum christianorum altaribus, Anspach, 17jô ; Paulowitch, Sacrorum altarium multiplicitas et cultus a twvatorum technis et impetu vindicalus, Ancône, 1791 ; C. Heideloff, Die christl. Altaren, Nuremberg. 1838 ; J. Blackburne. A britorical inquiry into tlie introduction of stone atlars int Christian church, Cambridge et Londres, 1844 ; Laib et Schwan, Studien ûber die Geschichte J-s christ. Altars, Sti : M. Meurer. AUarschmuck, Leipzig, 1807 : J. Kreuser, Die christlichen Altaren, Brixen, Schmid, Der christtiche Altar

uud sein Schmuck, Ratisbonne, 1871 ; Corblet, L’aulel i I. étien. Étude archéologique et liturgique, Bruges, 1883 ; Mun/enberger, Zur Kenntniss uud Wurdigung der mittelallerlichen Aitare Deutschlands, Francfort-sur-le-Main, 1884. Pour une i r. Chevalier. Répertoin

sources historiques du moyi n âge. Topo-bibliograpl 263 ; Dictionnaire d’arclièali gie chrétienne, t. l, ce.

La plupart des ouvrages sur l’eucharistie et les rites m ut des aul< - ement G. Durand,

divin, offleiorum, l. 1. c. n. Lyon, 1672, p. 9-12 ; B bus liturgicis, 1. 1. e. xx. Paris, :

antiquis ecclesix ritibus, 1. I. c. iii, a 1700, t. i,

I XIV, h s icros incl 1- L

c. il, Opéra, Bassano, 17’7. t. viii, p. 4-0 ; J. i dogmatique, liturgique et arcliéotogiq ne a l de

t’eucharist i, p. 50-220 ; c. Rohault

La messe. Éludes archéologiques sur.- u-4

Paris,

Pi ur la discipline ecclésiastique, relative aux autels, qui n’a pas i cet article, voir spécialement 1

ms cafionîctis de sanctissima eucharu

t. i. p. 201-255 ; S. M. un. Pr.rlectiaui is. oratoriis. altaribus, etc. Paris. 1003, | 1 les.1’.r.l s de la i’.i authentica Cong. sac. llituum.3 in-4 -. 1

lai :.b’l’Index geiu -ai. s. li, me. 1901, t. V, aux mots Attare, etc., p. 10-16, IS2-128.

E. Kangenot.

    1. AUTHENTICITÉ##


AUTHENTICITÉ, qualité de ce qui estant

— I. Histoire du mot : authentique. Il S. usitées d.ms i, . langage théologique.

1. Histoire di mot : ai un ntiuie. — I françaises : authenticité, authentique, dérivent du b-meiit.le l’adjectil grec ïlOivr^ ;. qui a eu. au des significations bien différentes.