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A.UMÔNE — AURÉOLE

Bonville, L’assistance par le <

Deux Mondes, I" mars el 15 mai l s’Ji.

mtraitons pai ici de l’obligation spéciale dea bén Bciers ec< li siastiques de donner leur luperl u oeuvres il’- charité. Cette question particulière sera < tudiée dans l’article Bu ns 1 Ci i ésiastiqi ;

Pi’de l’Église Traités et discours cités dans l’article.— s - Tb. m. theol., 0.’il*, q, xxx-xxxii ;

Uib., viii, a. 12, Opéra omnia, Paris, 1875 t. w. p. 540 ; disp, VIII, Opei

xii, 1 676 sq. ; Vasques, Opuscuia moratta,

1. Lyon, 1620, p, i-21 ; Laymann, Théologie moralis, de ciiarit., Lyon, 1691, t 1. p. 219 sq. ; Lacroix, Theol. mor., de prsec. charit., Paris, 1874, t. 1, p. 520 sq. ; Billuart, Summa 1827, t. x, p. 342 sq. ; S. Ll( I. 11. d. 31-33, Paris, 1884, t. 1, p, 828 sq. ; Homo a] tr. IV, n. 18 19, Paris, 1884, t. i, p. 70 sq.. Traité de l’aumône, Paris, 1695 ; Joseph de liste, matique et historique touchant l’obligation lie faire fax, Neufcliàteau, 1736. — Auteurs ascétiques : Louis de Grenade, De l’aumône et de la miséricorde, dans le Livre de V oraison, IIP part., Œuvres spirituelles, Paris, 1651, p. 934 sq. ; Busœus (du Buis), Viridarium christianarum virtutum.v Eleemosyna, l’aris, 1896, t. i, p. 442 sq. ; Scararnclli, Guide ascétique, traduit I ar l’abbé Pascal, Paris, sans date, t. iv, p. 240 sq. — Orateurs : Bourdaloue, Sermon sur l’aumône, Œuvres complètes, Bar-le-Duc, 1871, t. i, p. 213 ; Massillon, Sermon sur l’aumône, Q. complètes, Bar-le-Duc, 1871, t. n. p. 112 ; H. P. Félix, /. grès par le christianisme, Conférences de N.-I). de Pari conꝟ. 3, 4, p. 118-241. —Moralistes et économistes contemporains : Lelimkulil, Marc, Génicot, Haine, Bucceroni, dans leurs cours de théologie morale, au chapitre lie charitate erga mum ; Ballerini, Opus theologicum morale, Prato, I89u, t. ii, I 133 sq. ; Berardi, Praxis confessariorum, Bologne, 1890, t. i, p.C48 sq. : Didiot, Vertus théologales, th. i.xxxiu. i.xxxiv. Paris, 1897, p. 443 sq. ; Liberatore, Principes d’économie politique, Paris, 1894, p.212sq. ; Antoine, Cours d’économie sociale, Paris, 18%, p. 598 sq. ; Cauwés, Cours d’économie politique, Paris, 1893, p. 612 sq., à consulter surtout pour l’organisation de la charité privée, publique et légale ; J. Rambaud, Éléments d’i mie politique, l’aris, 1890, sur l’aumône en général, p. Csur les institutions d’assistance, p. 683-691 ; Chabin, Les vrais principes du droit naturel, politique et social, Paris, 1904, p. 270 sq. — Documents pontificaux : Kncvcliques de Léon XIIL* Rerum novarum, 15 mai 1891, sur la condition des ouvriers ; Graves de communi, 18 janvier 1901, sur la démocratie chrétienne.

A. Beugnet.

    1. AUREOLE##


AUREOLE. - I. Nature. II. Espèces. III. Rejaillit-elle sur le corps ?

I. Nature.

L’adjectiflatin aurra et son diminutif aureola, qui, dans la Vulgate, étaient joints à corona, Exod., xxv, 25 ; Âpoc, xiv. 14, ont été pris substantivement et ont désigné dans la terminologie scolastique deux sortes de récompenses accordées aux élus : l’aurai, la béatitude essentielle, commune à tous les saints couronnés dans le ciel ; l’aureola, une récompense accidentelle, octroyée spécialement à trois catégories de bienheureux.

Cette distinction repose sur la mention, contenue dans l’Écriture, de petites couronnes d’or. aur, surajoutées à une couronne plus grande et principale. < In la trouve notamment dans la description, donnée par Dieu à Moïse, de la table des pains de proposition : « Tu liras aussi une table de bois de sétim…, tu l’entoureras d’une bordure d’or ; sur cette bordure tu appliqueras une couronne sculptée à jour, haute de quatre doigts, au-dessus de laquelle tu poseras une autre petite couronne d’or, i Exod., xxv. 23-25. I » .- même pour l’autel des parfums : Fades ei coronam aureolam per gyrum. Exod., xxx. : i ; xxxvii. 27.

Le Vénérable Unie, au vinsiècle, est l’un des pretnirrs qui, en commentant ces passages de l’Exode, en ail donné une interprétation anagogique, el les ail appliqués aux élus dans le ciel, La couronne d’or ajourée

indique, selon lui, la récompense co mue méritée par

tous ceux qui ont observé les commandements de Dieu nus dans 1rs Évangiles. Quant : < l’autre petite couronne d’or superposée a la première, on doit I entendre

i le choix

plus parfaite,

w rtus ordinaires imposi - - par le de l i, ii, c. vi, J

1. Il I. COl.’d’H-ilU.

A la suite de Bédé et à mesure que la science tln’-ologique, en se perfectionnant. d pia dsigné par le mot no,

ou secondaire, que beaucoup de saints, outre la I

lii Ile i t commune a toules habitants de la patrie cél ront en retour de quelque victoire

sp ciale rempoi lée dans l, une ou de plusieurs

vertus ayant exigé des efforts particulièrement pénibles a l.i nature. Cf. Du Cangi, G ail « npt

due et infinis latinilalis, 2-.dit.. Paris, lT.’i’j, t. i, col. 862.

Saint Thomas d’Aquin, qui cite le vénérable Bédé et la (ilusse (elle reproduit le texti /’. L., t.cxill,

col. 268), a donin’- de l’auréole cette définition, demi classique : Auréola est p, privi légiâtes vicloriæ respondens. In 17 Sent., dist. XLIX. q. v. a. 5. Il avait dit auparavant : J.liale

hominis, quod est ejus beatitu lo, metaphorice t o dicitur, vel aurea ; … nul, -m ralione, præmium a dentale, quod esscnliali additx.., i, a bet ; … sed, quia nihil potest superaddi essentiali quin sit eo minus, ideo superaddilum prseniium AUREOLA nominatur. Ibid., a. 1.

Il est difficile de déterminer en quoi consiste cette récompense accessoire. Sur ce point, les tliéok _ suul loin d’être d’accord.

Suivant un sentiment rapporté par saint Thoi l’auréole ne serait que la isiun béatifique octroyée pour tel ou tel motif : elle serait appelée auréole des martyrs ou auréole des vierges, parce qu’elle aurait été ii, par la victoire remportée sur les persécuteurs ou sur les passions de la chair..Mais, comme le remarque justement saint Thomas, il n’y aurait alors aucunson de distinguer la récompense en principale i condaire, ou essentielle et accidentelle ; rea et auréola, nec diceretur auréola aun.r » ! </ » >. En outre, le combat des martyrs contre 1rs tyrai d’une nature bien différente de celui des vierges contre la concupiscence : la récompense, par suite, doit différer aussi.

D’autres théologiens ont pensé qu, - l’auréole était une sorte de signe spirituel imprimé dans lime, i la mani.-re du caractère ineffaçable produit par nu-lits qui mse réitèrent pas. comme le ba| confirmation et l’ordre. Mais, on ne voit pas sur quel tondement ils s’appuient pour établir leur doctrine.

Enfin, d’autres ont prétendu que l’auréole était constituée simplement par un éclal extraordinaire, ou une beauté sp, ciale des corps ressuseih s. M., is < contraire aux textes de l’Écriture qui montre)

n possession de leur récompense a. ien

avant la résurrection finale. Puis, selon.-nt

de saint Thomas et de la généralité des th les merveilleuses prérogatives des corps glorieux ne sont qu’un rejaillissement sur le corps de la béatitude de l’âme. D’ailleurs, pourquoi l’a me serait-elle exclue d une récompense qu’elle aurait mérih e.pour le in autant que le corps.’Apres avoir réfuté ces opinions, langélique doc expose la sienne. La béatitude essentielle étant la causée par la vision intuitive de Dieu, aurra in gaudia quod habetur de Deo ut visa ; l’aurait, selon lui, la joie résultant d’une victoin remportée dans des circonstances mémorables vero tu gaudio quoi ! habetur <le opérai quir Italien) ratioiiem Victoria nlis,

ll.t.l….. I. 2.

Gouet, Chiliens theologiæ thomii