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AUMÔNE

doute, mois qui D’atteint aucun droit strict <lu prochain, et ili.ni le ricin n ndra comp à Dieu, non aux non

j Rait a ttu a Pei sonne parmi li

tiens ne conlesti Ii devoir surnaturel de l’amonr du prochain tous les hommi pari qu’ils

frères en Dieu L< si cond i ommandement est semblable au premier : Vous aimerez votre prochain comme vous-mêmes. Matth., xxii, 39. <*r. nous ne com m amour de frère, semblable i celui que

nou on ir i s-méme8, sans que cet amour se n*a ion par des actes extérieurs de compassion, de miséricorde, de réconfort, toutes choses que nous appelons l’aumône. Celui qui pouvanl secourir un malheureux, passerail à côté sans être touché de sa misère, démontrerait par ce seul fait, qu il n’aime pas son prochain. « L’acte d’amour, dit saint Thomas, Sum. tlieol., ll a II", q. xxxi, a. 1, inclut la bienveillance par laquelle on veut du bien à celui qu’on aime. La volonté, d’autre part, effectue ce qu’elle veut, quand cela lui est possible, et ainsi l.i bienfaisance à l'égard de celui qu’on aime découle de l’acte d’amour. « Amour, bienveillance, bienfais sont truis concepts étroitement et nécessairement liés. L’un ne va pas sans l’autre.

II. preuves ii' n WRirÉ. — 1° Li' précepte divin. — Nous trouvons ce précepte formulé dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.

1. Dans l’Ancien Testament. Dieu adresse ce commandement à son peuple : e Les pauvres ne manqueront pas dans la terre que tu li.ilnlrr.i~. C’est pourquoi Je te commande, moi. d’ouvrir la main à ton frère indigent et pauvre, habitant la même terre que toi. b lient., xv. 11.— Voici certaines formes de l’assistance déterminées par le Seigneur lui-même et qui prirent place dans la vie sociale de la nation juive : réserve d’un petit coin dans chaque champ pour les indigents, Lev.. xix, 9 ; droit de glanage octroyant aux pauvres les épis qui échappent aux moissonneurs, Lev., xix, 9 ; XXIII, 22 ; droits similaires concernant les olives restées sur l’arbre après la cueillette, l’eut., xxiv, 20, et les grappes oubliées après la vendange, Lev., xix, 10 ; lient., xxiv, 21 ; dime des pauvres obligatoire tous les trois ans. Deut., xiv, 28 ; Tob., i, 7. — A côté de ces aumônes légales, Dieu prescrivait aussi les aumônes occasionnelles nécessitées par les misères urgentes qui peuvent se rencontrer chaque.jour. Deut., xv, 4. Cf. Tob., iv, 7-12 ; xii, 8-9 ; Ps. xl, 1-i ; exi, 5-9 ; Prov., xiv, 21, : il ; xix. 17 ; xxi, 13 ; XXII, 9 ; XXVIII, 27 : xxix. 7 ; Eccli., xvii. I8j XXIX, 11-15 ; Js., i.viii, 7 ; Ezech., xvi, 19 ; xvill, 7 : Dan., iv. 24.

2. Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ dil aux riches en termes formels : » lionne/ l’aumône, » Lue., xi, 41 ; xii. 33 ; et dans plusieurs de ses paraboles, notamment dans celle du bon Samaritain. Lue., x. 30-37, de l'économe infidèle, xvi, 1-9, et du mauvais riche, xvi, 19-31, il aboutit à cette conclusion qu’il faut se c ir le prochain dans la pauvreté et la souffrance

pour s’assurer la récompense du ciel..Mais c’est surtout dans le discours où il annonce le jugement dernier que Jésus insiste sur la nécessité de l’aumône, en disant que les miséricordieux seront élus et placés : i sa droite, landis qui' les hommes au cœur dur seront damnés 1 1 placés a sa gauche, tâtons seulement les paroles qui concernent la réprobation des mauvais riches : Alors n dira à ceux qui seront a sa gauche : Retirez-vous de moi, mauditsl Allez au feu éternel préparé pour le démon el pour ses aime-. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avei point donnée manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez point donné à boire. j'étais sans asile et vous ne m’avez point recueilli ; sans vêtements, et >uu< ne m’avez point couvcrl : malade et en prison, el vous ne m’avez peint visité. — Seigneur, lui ré] Iront-ils, quand est-ce que nous

avons ru ayant faim ou Boif, sans asile on sans . malade ou en prison, el que nous ne vous avon istéî — Il leur répliquera : En

I un de ces plus petits, i i-nu me q

2 point fait. — Lt ils s’en. i m I supj

Matth., XXV, H -46.

L api tri - furent les échos lidel Tine

du Maître. Saint l’aul rap|

de l’aumône dans la IL Lpltre aux Corinthiens, viii-ix, el dans la I à I irnothée. vi, 17-1'.' n. 13 : Celui qui n’aura pafait u

Lt saint Jean, I.loi. ni. 17 quelqu’un a des biens de ce monde et que voxanl

dans la nécessité, il lui ferme-on cœur, 1 amour de Dieu demeurerait-il en lui ? i Voir Aui, danle Dictionnaire de la Bible de M. Vigouroux. Paris, 1893, t. i, col. 1244-12 !

2 La tradition de l'Êgline. — Il appartenait à l'Église, dil Léon XIII. dans l’encycliqui nu, , , lô mai 1891, de nous donner dans de faire descendre de la connaissance à la pratique, l’enseignement d’une excellence et d’uni importai me que la philosophie a pu ébaucher sur I richesses, i Lt le souverain pontife, distinguant saint Thomas. Sum. theol., IIa-IIæ. q. XXXII.

possession el 1 usage légitime des ri ute :

ci Si l’on demande en quoi il faut faire consister 1, des Liens, l'Église répond sans hésitation : s< porl l’homme ne doit pas tenir les choses extérii pour privées, mais Lien pour communes, de telle qu’il en fasse part facilement aux autres dans leurs cessités. C’est pourquoi l’Apôtre a dit : Ordonne aux riches de ce siècle… de denner facilement et de communiquer leurs richesses. I Tim., vi. l7-i~

Tel est en effet le résumé de l’enseignement des ! ' des conciles et des théologiens dans tous. lire tiens.

1. En ce qui concerne les Pères de l'Égl constatons que presque tous ont traité de l’aun directement et ex professo, soit indirectement et à i sion d’autres thèses. —Quelques-uns expliquent et mentent h-s enseignements de la sainte Lcritu Clément d’Alexandrie, Psedag., I. III. c. vi. /'. G., t. viii, col. 603-607 ; Stroni., I. 11. c. xviii, I S. Cyrille de Jérusalem, Calccli., xv. n. 2l t. xxxiii, col. 907. — D’auti ut la vie chrétienne

des premiers siècle-, louent la charité des fidèles non seulement envers leurs frères, mais aussi i étrangers. Tertullien, Apolog., c. xxxix. /'. /… t. i. 531-539 ; Euséhe, II. A'.. 1. IX. c. vin. P. G., I i

319. — Plusieurs parmi les plus illusl avec insistance le devoir de l’aumône dai qu’ils adressent à leur peuph eleem G. I. xxxi. col. llôi-1167

de N.i/ian/e. Or., xiv, rtV pauperum a. /'

t. xxxv. col. 858-910 ; S. Ci. goire de Nyss Or., i. il, de pauperibus amandis, P. G., t. m.vi. Chrysostome, Hom. de psenitciitia, s /'. G., t. xi.ix. col. 291-300 ; S. Augustin, S xii. xi n. i x. i xi. i xxxv. i xxxvi. P. /…t. xxxvin. col. 251 - q. — Il en est qui, écrivant des trait onl consacré un ou plusieurs chapitres à latin. Ainsi S. Ambroisc, De of/iciix, I. I, c. xxx-xxxiv. / t. xvi, col. 65-74 ; S. Grégoire le Grand.. ! / rai., I. XXI, c. xix. /'. /… t. i xi. col. 200-2OS. — Enfin n

  • aiparmi les œuvres de saint Cxpricn un ti

cial intitulé : Lv opère et cleemosiii is, P.. col. 602-622.

ds écrivains et orateurs ceci - ont

affirmé parfois la nécessité de l’aumône el mauvais riches avec une telle lorce d’ex, -i on prenait ces, xppessions à la I. lire et dai rigoureux qu’elles (.nt reçu depuis, il l’aumône «  « i I un devoir de s| r pauvres. D’après -.uni L.i-ilc. /<*. cit., col. i IÔ8. Ii