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A.UGUSTINISME (DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE L') 2521

anonyme, le Prsedestinatui dont il ra être que* T< H< - fui l’opinion de Sirmond, dans son Historia dettinatiana, voir P. L-, t. lui, col. 673-092, très rement jugée par Noria, Hi t. pi "/, I. ii, c. iv, el par Tillemont, Mi moires, t. svn, n. 19.

D’après les plus sages critiques, protestant ! aussi bit n que catholiques, la v< rite est ntre ces deui extrêmes, Il eul réellement des prédestinatiens, mais peu nombreux. Cf. Noël Alexandre, Hitt. eccl., sasc. v, c. iii, a. ii, 1778, p. 56 ; dis-. V, p. 180-178.

2. L’existence du prédestinatùmisme et ta condamnation a Arles sont des faits certain » . — Il est al ment impossible que Fauste de Riez ait inventé toute cette histoire el 1rs documents qui nous en restent. Dans une lettre au prêtre Lucidus, Fauste l’invite à souscrire divers articles contre les erreurs prédestinatiennes qu’on lui attribue, sous peine de se voir dénoncé au synode alors réuni à Arles par le métropolitain Léontius (475). /'. L., t. lui, col. o8l-ti.SIJ. Nous avons encore le Libellus adressé aux évéques par Lncidus reconnaissant et rétractant ses erreurs : Damno vobiseum sensum illum… qui dicit jmst prinii hominit lapsum i : toto arbilrium voluntatis bxtinctum ; qui dicit quod Chris tus… mortem non pro onvniunx sainte susceperit ; </<u dicit quod preescientia Dei homineni VIOLENTER COMPBLhAT ad morlem. Il proclame ensuite la grâce de Dion, ut adnisum /limitais et conatum giatise sentper adjungam, e en même temps la liberté, non extinctam, sed attemiatam et infirmatam. Mansi, t. vii, col. 1010 ; P. L., t. lui, col. 683. Fauste de Riez nous apprend que les Pères d’Arles l’ont chargé d'écrire son livre contre les prédestinatiens en recueillant ce qui a été dit dans le concile. Ejiist., i. /'. /.., t. i.vni, col. iSliô. Le titre de cette lettre au métropolitain Léontius est significatif : Fausti professio fidei contra eus qui dum / » '* solam Dei voluntatem alins dicunt ail vitam attrahi, alios in mortem deprimi, hinc i ii’UM cum gentilibus asso-mit, unie liberum arbilrium cum manichssis negant. Dans cette même lettre, col. 8X, Fauste parle d’un autre concile de Lvon tenu sur le même sujet.

Cn peu plus tard, la même erreur avait séduit Monime, que réfute saint Fulgence dans son I er livre Ad Monimum.

J. Le prédestinalianisme au V et au VP siècle eut peu d’importance et ne s'étendit pas. — C’est une exagération de prétendre que le monastère d’Adrumète fut le berceau de cette erreur, et qu’elle eut de nombreux partisans. On n’en trouve pas la preuve dans les faits. Le concile d’Orange, en condamnant cette erreur en ô'i'.i, mettra en doute son existence, si sunt qui tanltiiii malum credere velint. Denzinger, n. 170. — Ce n’est pas le lieu de traiter les problèmes soulevés par le Prsedestinatus, traité anonyme du V siècle, publié en 1643 par Sirmond, P. L., t. LUI, col. 583-t>7'2. Cet ouvrage est divisé en trois livres : le 1° énumère 90 hérésies, de Simon le Mage aux prédestinatiens ; le 11e (spécialement appelé Prsedestinatus) est comme le manuel ou le catéchisme de l’hérésie prédestin. itieime. audacieusement attribuée à saint Augustin ; le 11b est une réfutation du Prsedestinatus, mais d’une saveur fortement semipélagienne. Ce dernier caractère, joint à certaines ressemblances avec les commentaires In l’salmos d Arnobe le Jeune. /'. /.., t. lui, col, 327-370, ont fait penser à cet écrivain connue auteur du Prsedestinatus. Cf. Bardenhewer, Patrologie, 2e édit., p.."> ; >o. Mais le livre H est-il réellement l'œuvre d’une secte prédestina tienne ? Les critiques pensent plutôt avec Harnack, Dogmengesch., . ! " édit., t. iii, p. 232, que c’est un faux de fabrication semipélagienne. La doctrine de l'évêque d’Hippone est là. travestie en formules paradoxales, presque blasphématoires, que nul augustinien n’a pu employer. Les deux prédestinations y sont bruta lement exprim

m, etiam n nogligant, et nolint, ad > ilanx perducentur isvni ; y< « <i autrn, . i, etiam il i un ani

ini, i, il CAUSA LABORAST… !.. II. /'. L., t. LUI,

SA. Au fond, dit rlarnack, on aboutirait à un libertinisme de la grâce don) les semipélagiens n ont point parlé. M il conclut qu il a pu v avoir des ulti niei omme Lucidus, mais non uni

libertins de la grâce. Cela est irai -i on entend a lés Hou de simples individualiti s, n upes plus

ou moins nombreux.

i Le progrès de l’augustinun I liât

de toutes t. Deux gi

dégagèrent de ces contn i D’abord la lil

laissée intacte par la prédestination et i avons vu Fulgence de Ruspe insisl ; …i ni. < >r.

c'était la un grief né des formules d’Augustin si ri{ qu’elles effraient encore les lecteurs. — b) L’autre. mise en lumière, c’est la volonté en Dieu de sauver tous b-s bomiiies et I" pouroir donné a tond'éviter In damnation. C'était la le rempart derrière lequel s’abritaient les semipélagiens. Ils en abusaient, il est vrai, mais le rempart était inexpugnable. Malheureusement ; adversaires sur ce point n'évitaient point l’exagération et même l’erreur, Augustin avait restreint peu formules sur ce point. Voir col. 2407. Nous avoi Fulgence nier au fond que tous puissent se sauver, l’insistance des semipélagiens à protester, faisait j trer cette vérité qui se dégageait peu à peu des err qu’on y mêlait. Rien ibplus instructif sous ce ra, que les analhémati-ines formules par Fauste dai lettre à Lucidus, P. L.. t. lui, col. 682 : Anal lient a tlti qui dixerit illum qui periit nom ; m/itessm

posset… Anathema illi i/ui d

PRO OMNIBUS UORTUUS SIT, uec omnes ', tairas

esse relit. Anathema illi </ui dixerit quod vas contumelissNON POSSIT assurgere utsit vas in honorent, "n comprend la négation de toute prédestination qui se cacher sous cette dernière formule : ces confusions se dissipèrent peu à peu.

J. Les deux livreDe vocatùme omnium gent œuvre anonyme, tour à tour attrii d ces, à saint Prosper et à saint Léon le Grand, /'. A., t. i.i. col. O17-7-JJ. contribuèrent puissamment à ce résultat. Le titre, a lui seul, affirmait l’universalité du

salut voulue par Dieu, et des le ib but. I. 1. c. I, n. 1,

col. 649, l’auteur regardait ce point comme in Quseritur utrum relit Ihus omnes h jieri ; et. QUIA KEGARl H<n son rmt-i (voilà pélagiens satisfait-', cur voluntas omi impleatur, inquiritur (voilà pour ledisciples d’Auf tin). Dans un esprit de conciliation très marqué', il affirme successivement la n ci ssit< de la grâce pour I acte bon. I. I. c. XXIII. col. 676 sq., le mv-tere inSCrutable des prédilections divines et - de

choix, I. ii, c. i, col. 687 ; c. xix. col 7m : / generalia specialibus novit ctimulare muneribus ; c. x.xv, col. 71d : c. xxxi. col. 7lti. et enfin des grâces divines à toutes les âmes, largesses -i i exprimées par ce mot profond : Datur erg i l sicuiQl S siss MERiro unde tendat m ueriti v, et dai ullum laborem unde qvisqeb mercedem a dum suum laborem. L. II, c. viu.col toute l’histoire de l’humanité, il expliqui pro videntiels dans la distribution île la époques. Partout, Rien est prêt a aider l’homnM partout il laisse a la liberté le pouvoir di

I.. 11. c. xxviii, eul. 713. In résumé, il sons diverses formes cette distinction entre suffisante (qu’il appelle benigi t, us. et la grâce efficace [specialis m l’apanage de certains : /