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2515 AUGUSTINISME DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE I.

Bemblam philosophe n’ont pas

manqué de l’en fi liciter. Nourrisson, <-/, . cit., p. 218 sq., i onte comment Porl Royal et les augustiniens excessifs, d’abord i" u favorables altén ni ensuite sa philo : ophie.

.' ! La renaissance augustinienne du svn 1 siècle eut aussi pour n sultal le réveil des anciennes thi

Malebranche leur donna l’empreinte de son profond esprit et de sa vive imagination dans sa Recherrl " ité, 'à in-12, Paris, 1674-1678, ou plutôt dans

tous ses ouvrages. On sait que Fénelon et Bossuel onl eux-mêmes adopté les formules augustiniennes sur lee idées éternelles et la vue des choses dans la première vérité, el qu’il est difficile d’entendre ! < fond de leur pensée. Pénelon, Existence de Dieu, l" part., c. xi.-u. Il' part., c i, §28, 29 ; c. iv en entier ; Bossuet, Logique, I. I. c. xxxvi, xxxvii ; De la connaissance de h de soi-nième, c. iv-v ; cꝟ. 2* Sermon pour la Toussaint. L’oratorien André Martin avait déjà, sous l’impulsion des mêmes idées onlologistes, public un recueil des textes d’Augustin constituant aue Philosophia christiana exoperibus S. Augustini, Angers, 1667 (sous le pseudonyme d’Ambrosius Victor) ; Paris, 1863. Thomassin, dans ses Dogmata theologica, Paris, 1680, t. i. De Deo, I. I-IV, ne se contenta pas d’adopter l’ontologisme, il lui chercha des ancêtres et voulut forcer tous les Pères et tous les philosophes, même les plus opposés entre eux, à déposer en faveur de Malebranche. Au même ordre d’idées appartient l’ouvrage de Juvénal d’Anagnie : Solis intelligenlise lumen inde/iciens seu immediatum Christi magisterium, Augsbourg, lOSti. Les franciscains de Quuracchi, dans la dissertation mentionnée, p. 41, croient que Juvénal rejette absolument l’ontologisme, à la p. Gui de son livre. Au xixe siècle, l’ontologisme a eu de nombreux adeptes, qui cherchaient le plus souvent à se couvrir du nom d’Augustin. Voir Ontologisme.

II. AUGI STINISME THÉOLOGIQUE. HISTOIRE Ll INTERPRÉTATIONS DIVERSES DU SYSTÈME D’AUGUSTIN SIR LA GRÂCE. — L’augustinisine, nous l’avons dit, col. 2376, désigne spécialement la doctrine de l'évéque d’Hippone sur le gouvernement divin des libertés : grâce, prédestination, péché originel, etc. Nous avons exposé le système en lui-même par une étude objective et tel qu’il nous est apparu dans les œuvres mêmes du grand docteur, col. 2375-2409. Ici nous devons indiquer sommairement les destinées de ce système dans l’histoire de l’Eglise, l’influence qu’il a exercée et les interprétations variées, parfois contradictoires, qu’il a suscitées. L’indication sera sommaire : tous les détails (histoire et idées secondaires) doivent être réservés aux articles spéciaux sur chacun des systèmes nés de la pensée augustinienne sur l’action de Dieu. C’est un simple regard d’ensemble pour montrer la dépendance et la filiation des diverses théories groupées autour de la doctrine du grand évéque dont elles s’inspirent ou du moins dont elles prétendent s’inspirer. Autant qu’il sera permis, dans ce tableau, nous suivrons l’ordre historique : 1° Caractère général du développement de l’augustinisme dans l'Église. 2° Triomphe au vie siècle de l’augustinisme modéré sur le semipélagianisme et le prédestinatianisme. : > Au IXe siècle, nouvelle victoire de l’augustinisme mi sur le prédestinatianisme de Gottschalk. i lugustinisme sagement interprété par les grands scolas tiques du moyen âge. 5° Lutte contre l’interprétation firanchement prédestinatienne de Wiclef, Luther et Calvin. G" Lutte contre le prédestinatianisme dissimule des baianistes et jansénistes. 7 « Les diverses interprétations de l’augustinisme par les écoles catholiques depuis le xvie siècle.

I. CARACTÉRB GÉNÉRAL Dr DÉVBLOPPBMBNT nr /' u vis mb dans l'église. - La diversité des interprétations e| des appréciations de la doctrine de la ^i ice rh. / Augustin lui-même, voir col. 2 ; 176, entraîne une

égale diversité de. m do

l augustinisme.

I La théorie 'les critiques proU lim ple : persuadés du caractère prédestinatien de la,

istinienne et de la négation de la liberté par que d Eiippone, quand ils voient I Église défendre la liberté avec une i ni rgie toujours croissante, i client que l'Église a été infidèles l’augustinismi lini par l'étouffer. Ainsi, ceux-là minequi proclament la vitalité de l’esprit d’Augustin dans |., piété du catholicisme et dans | eus, lui, |, . doctrinal de l’Eglise, col. font exception pour le domine de la grâce et accusent I Église de n’avoir prodigué let plus pompeux

.m système d’Aqgustin sur la grâce que pour mieux dissimuler l’envahissement progressif du pélagianisme.

La formule de Lools a été- citée, Col. 232 ment la théorie de M. llarnack. Un peut même dira que l’idée mère du nivolume de s, , „ //, . dogmes consiste a montrer cette pénétration continue du pélagianisme dans |e catholicisme aux dépens du véritable augustinisme. Au v siècle, le semipélagianisme règne et le concile d’Orange est loin de le réprimer complètement, LeJirb. der Dogmeng., '.i-.dit., t. iii, p. 225-240 ; dans | a lutte du ixe siècle, est l’auguslinisme vrai qui est frappé en la personni, .dk.

. p. 269-278 ; c’est lui qui inspire au xisiècle le déterminisme de Bradwardin et de Wiclef, son disciple, condamné- à Constance, ibid., >. 133-455 ; c’est lui que la scolastique décompose savamment, p. 551-581 ; que le concile de Trente dissimule et rejette à l’arriere-plan,

p. 635-646 ; enfin la condamnation de Baius et de i

mus marque la chule définitive de l’augustinisme dans

l'Église et le triomple du semipélagianisme, p. 658-670. Tel est aussi le jugement de Dorner, Auguslinus, p. 205 ; de Bôhringer, Augustinus, t. i, p. 258 ; t. u. p. ildans le Theologischer Jahresbericlit, 1887, p. lii ; de Lipsius. ibid., p. 363 ; de Hase. Lehrb. der protest. Poteniik, 1871, p. 71. etc. Telle était également la pensée de tous les jansénistes.

2° Jugements divers des catholiques sur l’augustinisme dans l'Église : ils s, , , , ! inspirés par les diffén tendances et interprétations de la pensée d’Augustin. 1. Quelques-uns avec Richard Simon i ilsont i i croyant trouver chei Augustin un prédestina tian destructeur de toute liberté, pensent aussi que l'Égl sagement rompu avec lui : ils affirment un fondamental, très heureux selon eux. entre t’augusti "is et l'Église. Au fond, ils accorderaient volontiers que

Calvin et Jansénius avaient fort Lien compris l’ew d Hippone, mais axaient été- entraînés par lui dans l’erreur. Voir col. 2396. — -2. Tous les autres docteurs proclament « pie l Église ne s’est point s, parée de l’augustinisme, el c’est la pensée catholique. Mais ils sont en désaccord sur le sens a donner a la grâce admise de concert par Augustin et par l'Église. Les uns disent que l’Eglise a approuvé avec Augustin une grâce irrésistible tmais compatible, ils l’affirment très sincèrement, avec

la liberté) ; les autres croient que cette grâce n’est Sistible ni chez le docteur d Hippone. m :. ti nitions de l'Église.

3 » Lois du progrès de l’augustinisme au sein île l'Église. — On pourrait, semble-t-il, les résumer ainsi : I. L'Église a toujours maintenu la théorie augustinienne

de la glace dans ses grandes lignes, c’est-a-dire dai

principes fondamentaux défendus contre les pélagiens e ! les semipélagiens (voir col. 2384 sq.) : péché- originel, n, cessité et gratuité' de la grâce, dépendance absolue de

Dieu pour tout acte salutaire. — 2 lu grand pr, s est pourtant accompli dans le sens d’un adoucis » iii, nt sucées. ii, (in ne peut nier que la doctrine actuelle dfl II -lise, formulée a Trente, produise une impression

plus SUave que telles ou telles pa ;.es isolées des umres

de s, uni Augustin. — Li. Plusieurs cuises oui concouru