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M (.1 STINISME DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE L*

, , „., , ; ition n duirail trop la pari de

leur génie… Saint Anselme, 1856, p. 176. N'<

i ailli tirs la pi oae 'I Ansi Ime lui-mi me, « i « *. « »  » 1 il , , ni dans la pn faie de Bon '> <.' Nihil polui

, ,, ., ., , , , , , -, atholicorum Pati

et WASiiii i-i iti Avgvstiki scriptis cohæreat. Son his il |, ii i, if droil de conclure que i le vrai

iguBtin » . Voir col. 1347, 1352.

ii., établi qu Abélard, malgré ses allures

si indépendantes, relève très souvent du docteur - » 1 1 icain

, i., i.[ les lestes se pressent sous sa plume. De Rémusat,

ard, t. n. p. 356, 194, etc. Hugues de Saint-Victor in. iti presque jamais personne, pas plus Augustin que les autres ; mais il est tellement pénétré d<- l’esprit du doi leur africain, que non seulement ses idées, mais si s formules sont augustiniennes : on l’appelait pour cela un second Augustin ou encore i'âme a" Augustin. Cf. Uist. Idi. de la France, t. xii. p. <>'2. Toute l'école de SaintVictor l imita. Quant à Pierre Lombard, on peut dire que ses Sentences sont comme un essai de synthèse di th. ories augustiniennes.

II. / [BLBAl DE L’AUGUSTINISMB DOMINAN1 M h ;

lit kiip siècle. — A ce moment l’augustinisme qui régnai ! sans rival dans les écoles, --ans être un système complet et rigoureusement enchaîné comme le sera le thomisme, embrassait un certain nombre de théories, d’ordre plutôt philosophique, admises généralement par la scolastique préthomiste. Les savantes éludes du R. P. Mandunnel. Siger de Brabant, Fribourg, 1899, p. î-xiv sq., et de M. de Wulf, ailles de Lessines, c. i, Louvain, L901, malgré les divergences de détail, ont mis ce fait en pleine lumière. Voici le tableau des théories communément regardées alors comme augustiniennes,

el au sujet desquelles la lutte va s’engager.

Thèses générales de méthode.

1. Fusion de la

théologie et de la philosophie, ou absence de distinction

formelle entre les deux domaines et les deux ordres de

y. rit : s rationnelles et de v. ut. s r : 1 es. on cal.-.. } ; i Sans doute il ne faudrait pas croire à une confusion complète : Henri de Gand ouvre sa Su/unie théologique par de belles pages sur la distinction de ces deux sciences. Sum. theol., q. i. n. 10-13' ; cf. de Wulf. op. cit., p. 21 ; Hist. de la philos, scol., 1895, p. 71 -TU. Mais on doit constater une tendance a les fusionner, el Érigène parlait en augustinien, quand il disait : Sicut ail Augustinus, creditur ei docetur non aliam esse philosophiam… el aliam veligionem : quul est de p/iilosophia tractare, itist veræ religionis… regu nere ? De divina prædest., c. i, n. I, l'.l… t. cxxri col. 357. Il en est de même dans l’ordre de l’action divine ; il a tendance a effacer la séparation formelle entre la nature et la uràce. On ne peut nier que la séparation des deux ordres, naturel et surnaturel, soit très

faiblement accentuée dans les œuvres de -.uni Augustin

el de ses disciples.

1. La préférence est donnée à Platon sur Aristote : celui-ci représente le rationalisme don) on se défie ; l’idéalisme de Platon séduit, Sa théorie des idées est interprétée, comme par Augustin, de la science divine ;

on accuse Aristote d’aoir l’ail un monde séparé dl

qui sont seulement les t>pes éternels des êtres dans l’intelligence dfe ine.

i. La sagesse est envisagée comme philosophie du

Lien plutôt que comme philosophie du Vrai. La ne semble avoir de prix que comme révélation du Lien à réaliser ou à conquérir. Pour les disciples d’Augustin, la primauté, dans l’homme aussi Lien qu’en Dieu, est à la volonté sur l’intelligence ; la métaphysique est don pu la morale, l.t comme la prédominance du mouvement affectif sur la spéculation rationnelle est le caraclère essentiel du mysticisme, de même que ledisciples de ont Thomas se reconnaîtront a un intellectualisme très accentué, ceux d’Augustin ont toujours une teinte

pronom e de mysticismi

Maintint L. i n. n. !. tandis que les Érigèni ! plui lard Eckhai ront plutôt du

2 » 3 I. Théorie de la coni

n atteint la V. l.hque , n illuminatrice et immédiate de Dieu. Voir plus, loin.

2 Théorie des facultés de l'âme : elles sont su) tellement identiques a l'âme elle-n comme des fonctions, non comme d< - entiti - distii thèse de lui. util, gardera toujours des part. danla scolastique future.

3. L’indépendance substantielle di l’Ame viscorps est un principe augustinien : l'âme est vraiment une substance, m< l< corps ; elle trou

elle-même -ou principe d’individuation. Ainsi H de Saint-Victoi n’hésite p..m ::L’une a ;

moi 1 < omme une personni. tandis que les arisloléli n’j oient qu’un être incomplet. Le-- âmes ontaust

lifférents de perfection et le i I pas

l’unique principe des différences entre les homi

3° Théoi — L La matière du

monde n’est point conçue comme la pure potentialité d’Aristote, mais comme une actualité positive, quoique dans un degn infime. Les augustiniens ont-ils en cela Lien saisi la pensée du grand docteur'.' Il est aussi malais de le dire que de préciser leurs propr. et surtout de les accorder entre eux. Voir col. 2351 ; voir aussi 1. Martin. Saint Augustin, p. 308 ; de Wulf. op. cit., p. 19. Ainsi au xiir siècle, (augustinien saint Bonaventure rejette la possibilité d’une existence delà matière isolée de toute forme, lui YSent., . II, dist. XII. a. 1. q. i. Quaracchi, t. il. p.-J’Ji : au contraire Henri de Gand, Quodlib., 1. q. x, Scot, etc. pensent que cela ollre moins de difficultés que 1 existence des accidents eucharistique-. Au xiie siècle, d’ailleurs et même jusqu’en 1250, 1e mot forma avait un sens très élastique : il signiliait souvent l’ensemble des qualités caractéristiques ou des accidents qui manifestent le corps. Ainsi, a je de l’eucharistie, Alger fꝟ. 1131) disait que la substance disparaît, mais que la forme i forma ;

solidilas, color, sapor, sentiatur. De sacramentis ait., I. [, c.'vm, /'./.., t. ci x col. 7. "lit : c. ix. i bid., col. 7(*> ; cf. Innocent III y 1203), ! >< sacro ait. mysterio, 1 I. c. xx. /'. L.. t. ccxvii, col. 871. M. de Wult, op. cit., p. il), remarque justement que le rapport de la matière première avec l'état quantitatif de l'être corporel est ment i tranger aux préoccupations des soolastiques augustiniens de cette période.

2. han> la matière sont renfermées les fan lûmes séminales des choses. Voir col. 2350. Cette théorie de l'évolution plastique des formes déposées dans la mature est, d’après M. de Wult, op. cit., p. 18. une mi ont joui parmi les anciens disciples d’Augustin du maximum de stabilité. Mais, il faut l’avouer, les mtei prêt. liions étaient bien variées. Hugues de SaintVictor, De sacrum., 1. [.part. VI. c. rxxvii, /'. /…t. 'ci ami, col. 286, interprète Augustin par la théorie atomique, et la ratio seminalis consiste, entre autres effets, en ce que les atomes simples, sans recevoir du dehors aucune réalité nouvelle, peuvent, par l’action divine, se multiplier à l’infini : ainsi, en vertu de la ratio seminalis, le

COI pS d’Eve fui tout entier forme de la matière prise du Corps d’Adam, sans aucune addition. Ibid., col. 286287 ; cf Sum. Sent., tr. III. c. ni. ibid., col. 91 Saint Bonaventure au contraire appuie sur ces rationet semi une autre théorie plus profonde. Ne voulant

admettre avec Pierre Lombard, Sent.. I. II. dist.. que le corps de l’homme consiste uniquement dan- ! » parcelle de mature transmise par la génération, il entière a une ratio séminal