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AUGUSTIN (RÈGLE DE SAINT)

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le même saint Philippe. Elles ont en Autriche 18 couvents et plus de 300 religieuses. — Les alexiennes ou cellitines, répandues en Belgique et en Allemagne, soignent les malades dans les hôpitaux et à domicile. — Les hiéronimitines turent établies à Tolède par Marie Garcias († 1426). — Les sœurs jésuates, fondées par Catherine Colombini de Sienne († 1387), subsistaient en Italie à l’état de congrégation en 1872. Citons encore les sœurs hospitalières du Saint-Esprit, les petites sœurs et les oblates de l’Assomption. Les sœurs de la Compassion, dont la maison-mère est à Saint-Firmin (Meurtheet-Moselle), suivent la règle des servites.

Religieuses hospitalières.

Les religieuses hospitalières,

soumises à la règle de saint Augustin, et attachées au service des hôpitaux furent très nombreuses pendant tout le moyen âge dans l’Europe occidentale. Les frères hospitaliers disparurent assez vite, tandis qu’elles se sont conservées beaucoup plus longtemps. Les religieuses de l’Hôtel-Dicu de Paris, qui remontent aux premières années du xiiie siècle, sont les plus connues. — Etienne Haudry, secrétaire de saint Louis, fonda les sœurs haudryettes ou filles de l’assomplion de N. D. — Il s’est établi dans le courant du xviie et du xviiie siècle des congrégations de femmes, vouées au soin des malades, qui se rattachent à la règle de saint Augustin : les sœurs de la charité chrétienne, fondées, à Paris, par Françoise de Sainte-Croix (1621) ; les hospitalières de Saint-Joseph, de la charité chrétienne de Grenoble (1079), de Besançon (1685), de Pontarlier (1687), d’Ernemont (1729), de Loches, fondées par Susanne Dubois (1621) ; les filles du Verbe incarné, fondées à Lyon (1625) par Jeanne Chezard de Matel ; les hospitalières de la miséricorde de Jésus, fondées à Dieppe ( 1630) et rétablies au commencement du xixe siècle. Les hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche, fondées en 16î2 par Marie de La Fare, transplantées à Montréal (1659), ont 8 maisons dans l’Amérique du Nord. Les dames de Saint-Thomas de Villeneuve, fondées par le P. Le Proust (augustin) et Louis Chaboisseau à Lamballe (Côtes-du-Nord) en 1660, sont encore répandues en France. Les sœurs de Saint-Paul furent fondées par M rae du Parc de Lezerdot (1699). Les so’urs maristes lurent fondées à Lyon (1823). Les sœurs de l’union des Sacrés-Cœurs furent fondées en 1828 par le P. Debrabant. Les sœurs du Pauvre Enfant Jésus furent fonfondées à Aix-la-Chapelle (1813). Les servantes du T. S. Cœur de Jésus, fondées à Paris, par un prêtre lorrain (1866), sont répandues en France, en Autriche et en Angleterre. Les sœurs de Saint-Jean de Dieu ont été fondées en Irlande par l’évêque Furlong (1871), etc. Plusieurs de ces congrégations s’occupent encore de l’éducation des jeunes lilles.

Drigillaines.

D’autres congrégations à but très

varié ont adopté la même règle. Les brigi Haines, fondées par sainte Brigitte de Suède († 1373). Chacune de leurs maisons se composait de 60 religieuses, gouvernées par une abbesse, qui avait sous ses ordres dans un monastère séparé de celui des femmes 13 prêtres, 4 diacres et 8 frères lais. Leurs constitutions furent approuvées par Urbain V (1370) et Urbain VI (1375). Cette famille religieuse, connue encore sous le nom d’ordre du Sau, n’avait que des monastères doubles. Elle se répandu en Suéde, en Norvège, en Flandre, en Prusse, en Pologne et en Russie. Klle compta 10 couvents en Alleie, 1 en Angleterre ; il y en eut quelques-uns en France et en Italie. Au moment de toute sa splendeur,

cet ordre compta 79 maison’- ; celui de Wadstën, fondé par sainte Brigitte, resta le plus célèbre. Le protestantisme l’anéanlil presque complètement, Il j avail i n< un monastère double à Altmunster (Bavière), qui disparut en 1803. Il subsiste 12 maisons de brigittaines. r 1 Ursulines. — Les ursulines furent fondées à Brescia (1535 ; par sainte Angèle de Mérici iy 1340) dans le but

de donner aux jeunes filles une éducation chrétienne. Rome les approuva en 1544. Cette famille religieuse, qui observe la clôture, se développa rapidement en Italie grâce à la protection de saint Charles Borromée. A la mort du saint archevêque, elle comptait dans le seul diocèse de Milan 18 maisons et 600 religieuses. Le premier couvent d’ursulines françaises fut établi, en 1591, dans le Comtat Venaissin, d’où elles se répandirent dans tout le royaume. Elles y formèrent plusieurs congrégations dont quelques-unes devinrent tort importantes ; celle de Paris eut 80 maisons ; celle de Lyon, 100 ; celle de Bordeaux, 89 ; celle de Toulouse en avait 26 en 1677. Il y eut encore celles de Dijon, de Tulle, d’Arles. La congrégation des ursulines de Jésus, dite de Chavagne, a été fondée dans le diocèse du Luçon en 1805. Celle de Troyes est encore une tondation du xixe siècle. Les ursulines eurent de bonne heure des couvents en Allemagne. Elles pénétrèrent aux États-Unis en 1727. A l’époque de leur plus grande prospérité, leur nombre s’élevait à plus de 15 000 ; elles formaient 20 congrégations, composées de 330 maisons. Très répandue de nos jours, surtout en France (1 10 couvents), cette famille religieuse, si l’on tient compte des tertiaires italiennes et suisses de Sainte-Ursule, possède 240 couvents ou pensionnats, où vivent 4500 sœurs.

Postel, Hist. de sainte Anrjèle de Mérici et de tout l’ordre des ursulines, 2 vol., Paris, 1878.

5° Angéliques, annonciades, visitandines. — Les angéliques ou guaslallines, qui existent encore de nos jours, furent établies en 1536 par Louise Torclli (fl559), comtesse de Guastallo, près Parme, pour s’occuper de l’éducation des jeunes filles. Les annonciades françaises, qui eurent pour fondatrice (1500) sainte Jeanne de Valois († 1505), se répandirent en France et dans les Payslias, où elles possédèrent 40 couvents. Elles n’ont plus que 2 maisons à Malines et à Bruges ; les autres ont disparu pendant la Révolution française. Elles élèvent des jeunes filles pauvres. La B. Marie Victoire Fornari († 1617) a fondé à Cènes une congrégation du même nom, qui a compté 50 couvents en Italie, en France et en Danemark. Il lui en reste deux en France et un petit nombre en Italie. Les visitandines, fondées en 1610 à Annecy par saint François de Sales et sainte Jeanne-Françoise de Chantai, adoptèrent la règle de saint Augustin en 1618. La plupart de leurs maisons élèvent des jeunes filles. A la mort de leur fondatrice, elles avaient 87 couvents répandus en France et en Savoie. Leur nombre était de 200 avant la Révolution française. Il est aujourd’hui de 120. C’est en France qu’elles sont le plus nombreuses. Bien que soumises à une règle commune, leurs maisons ne forment pas une congrégation unie. La B. Marguerite-Marie Alacoque (fl690) qui reçut à Paray-le-Monial les révélations du Sacré-Cœur ; et les mères Anne-Magdeleine Rémusat et Marie de Sales Chappnis, dans ce siècle, sont les visitandines les plus connues.

6° Congrégations vouées à l’éducation des jeunes filles. — Plusieurs autres congrégations, vouées à l’éducation des jeunes lilles, ont adopté la règle de saint Augustin. Les sœurs de la Présentation, fondées dans le diocèse de Senlis (1627) par Catherine Dreux et Marie de la Croix, répandues en France et dans les Pays-Bas, qui ont disparu pendant la Révolution. Les sieurs de N. D. de lu miséricorde, fondées à Aix-en-Provence (1633),

pour l’éducation des jeunes filles pauvres de la noblesse par l’oratorien Antoine Y van et la mère Mirie-Magdcleine de la Trinité. Les hospitalières de Saint-Joseph de Bordeaux, fondées en 1638 pour recueillir les jeunes orphelines. La congrégation de Saint-Joseph de La Rochelle (1672). Les sieurs de Saint-Louis, établie i Saint-Cyr par M, in de Maintenon (1684). Les soeurs du Très-Saint-Sacrement (1715). Les sœurs irlandaises de