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AUGUSTIN [RÈGLE DE SAINT)

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i. Le P. Loula de Léon écrivit les constitutions que membres di vau ni suivn 1589. elles rurent conflrmi es par Clément Mil, ii, , , , prit, à

partir de 1601, un rapide développement en Esp dans les Indes occidentales et aui Philippines ; elle pénétra jusqu’au Japon (1603), Introduite à NapL 1592, elle se répandit tellement en Italie qu’Urbain Mil I" 1’distril i couvents en quatre provinces. Elle

passa en Allemagne (1626). D’Italie, cette réforme fut portée en Iran.-, - par les pères François Amet et Mathieu de Sainte-Françoise, ancien prieur du couvent de Verdun (1596). Les maisons qui l’embrassèrent, furent distribuées en trois provinces. L’observant augustins déchaussés espagnols était plus rigoureuse que celle de leurs frères de France et d’Italie.

En I 493, Simon Lindmer et André Proies réunirent les principaux couvents de l’Allemagne et douze couvents bavarois dans une congrégation réformée, qui prit le nom de congrégation de Saxe. Le chapitre général de Nuremberg rédigea ses constitutions ; Jules n

I exempta de la juridiction du supérieur général (1503). Les pens Etienne Rabâche et Roger Girard ramenèrent le couvent de Rourges a la pratique littérale des premières constitutions de l’ordre (1593). Une vingtaine de couvents suivirent cet exemple. Ils formèrent la province réformée de Saint-Guillaume de Rourges. On les connaissait sous le nom plus populaire de petits-an g, latins.

Etat actuel.

La Révolution française et la sécularisation,

qui en a été la suite, ont supprimé les couvents de cet ordre en France, dans une grande partie de l’Allemagne et de l’Italie. Ceux d’Espagne ont eu le même sort à l’époque de l’exclaustration (1835). Il en fut de même au Portugal. Ceux du.Mexique (1860), de la Pologne (1864) et du Hanovre (187.")) ont également disparu. L’ordre a pu se rétablir en Espagne où ses belles missions des Philippines ont été pour lui la cause d’une grande prospérité. Sa situation est bien compromise depuis que l’Espagne a perdu cette colonie. Les augustins existent encore en Italie, à Malte, en Angleterre, en Irlande, en Belgique, en Hollande, dans l’Allemagne du nord et du sud, en Amérique. Ils ont 100 maisons distribuées en 27 provinces. La congrégation londée en France par le P. d’Alzon, sous le nom d’augustins de l’Assomption, et qui avait sa maison mère à Paris, 8, rue Fianeois-I", se rattache à l’ordre des ermites de Saint-Augustin.

4° Saints. Activité apostolique et intellectuelle. Personnages célèbres. — Cette famille religieuse a fourni à l’Église un certain nombre de saints, entre autres saint Nicolas de Florenlino (13(10), saint Jean de Saint-Facundo (1479), et saint Thomas de Villeneuve (1555), et de martyrs. Maigret a publié le Martyrologium a stinianum, Anvers, 1525. De nombreux évéques sont sortis de son sein. Pins Keller a donné’la liste de eux qui sont originaires d’Allemagne, Index episcoporum ord.erem. S.Aug. Germanorum, 1870.

Depuis le XVIe siècle, les augustins ont déployé une grande activité apostolique. Les augustins déchaussés ont évangélisé les Philipines, le Japon, les Indes Occidentales et Orientales ; les ermites de Saint-Augustin, le Mexique et le Venezuela ; ils ont rivalisé de zèle avec les jésuites et les franciscains en Chine et en Australie. De nos jours, ils ont des missions aux Philippines, au Mexique, au Pérou, au Japon, en Chine, dans l’Hindoustan et en Australie. Le collège romain des augustins irlandais envoie des apôtres en Irlande, en Angleterre et en Australie. Les missions desaugustins de l’ÀSSOmplion en Bulgarie, à Constantiuople el Jérusalem sont prospères.

L’activité intellectuelle des augustins s’est exercée dans les diverses branches des sciences divines et humaines. Pendant que les uns donnaient un enseigne ment oral dans des universités on dans les éco Tordre, d’autres servaient I 1, Ils

ont eu en théologie une école dite de Saint-Augustin, d..nt les membres étaient connu d un de jurante »

n, verba S. Augustini. Ses principaux représentant ! sont, après son fondateur, le général Gilles Col qui avait été dis, iple de saint Thomas d’Aquin, Thomas de Strasbourg y : de Rimin

istin Gibbon († 1676), Noris 1701 et Berti i ITOCj, Italiens pour la plupart. Voir Augustiniahisme.

Voici les noms de quelques-uns des augustins les plus célèbres en Italie. Jacques de Viterbi surnomme ! doi tor speculathia ; Gilles Colonn doctor fundatissimus ; Albert de Padoue 1 1323 ou i Alexandre de Saint-Elpideo (+ 1325. évéqne d’Amalfi, qui appuya fortement Jean XXII dans sa lutte contre Louis de Bavièi ne de Kimini (1358. Barthé lémy d IJ’I.mo y 1350), qui dé-lendit l’autorité pontificontre les témérités de Marsile de Padoue et de Guillaume Occam ; le cardinal Alexandre Oliva y : du pape au concile de Constance ; le cardin ripando y 1563), qui remplit les mêmes fonctions au concile de Trente ; Louis Alberti iy 1628. célèbre prof > sseur de l’université de Padoue : Panvin tr.s

versé dans la connaissance de l’histoire de son on ! l’un des premiers qui aient attaqué les centuriateurs de Magdebourg ; Lancillot y 1643), écrivain ascétique distingué ; Lupus (y 1681), dont les travaux sur l’histoire des conciles font autorité ; le cardinal Noris y i"

parmi les meilleurs érudits de son époque ; Cavalieri de Bergami (+ ITôTi. liturgiste distingué ; Berti iy 1700 ;, professeur à l’université de Pise et auteur d’une excellente théologie dogmatique.

En Espagne et Portugal : Gaspar Casai y 1587 et François du Christ († 1587), professeurs 1 un et l’autre à l’université’de Coîmbre, le premier se fit remarquer au concile de Trente ; Gonzalès de Mendoza y 1591), professeur à l’université de Salamanque, ainsi que Pierre d’Aragon y 1595) et Jean Marquez iy 1(121 : saiut Thomas de Villeneuve, orateur, écrivain ascétique et bon exégète ; Thomas de Jésu Louis de I

(y 1591), écrivains mystiques des plus estimés ; Florez if 1773), dont la Spaïia sagrada fait autorité parmi les érudits.

En France : Augustin Trionfo († 1328. célèbre professeur de l’université de Paris, el Aymeric Augier, de Bourges (xiv siècle) ; Simon Baringue (-F1373) ; Lubin (y 1695) et de Commanville qui rendirent ensemble de grands services à la géographie ecclésiastique.

En Allemagne : Henri de W’eimar mis 1340) ; Thomas de Strasbourg y 1357), qui a co lente le Maitre

des Sentences ; Jean Klenkoch y i : >7 ;. qui a 1. aussi des commentaires de Pierre Lombard, de saint Matthieu et des Actes des Apôtres ; Jean Zaccharia y 1 professeur éminent de l’université d’Lrfurt, qui combattit avec grand succès, au concile de Constance, erreurs de Jean liuss : Jordan de Quedlinbourg ( 1380), ban de llorsten iy 1 48I : et Barthélémy Arnoldi y 1532), professeurs eux aussi à l’université d’Erfurt ; Gi lase Hieber († 1731. dont les prédications tirent a Munich de nombreuses conversions parmi les protestants ; Abraham de Sainte-Claire y 1709), dont l’éloquenceédifia profondément la cour impériale de Vienne ; Klupfel y 1811), professeur estimé de l’université de Fribourg. Un augustin allemand lit à son ordre une triste réputation, pendant la première moitié du xvr> siècle ; ce fut l’hérésiarque Martin Luther. Son exemple provoqua parmi ses confrères de nombreuses ap nire

autres celles deWolfang Cappelmair († 1531. prieur de

Munich, de Conrad Treyer f 1542), qui avait rempli les fonctions de provincial. d’André Siegfried y 151 prieur de Wurzbourg, qui se tirent tous les propagateurs de la nouvelle hoivsie.