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AUGUSTIN’SAINT)

dans la foi, m ilgi eule ment aux fidèles qui auraient fait des aumoni docteur d’Hippone les réfute tout en s’appuyanl sur la ii>- de i inq a, Jacques

et Jude. Cl De /<’iv, P. /.. t. m. col. Jl I

sq, l n particulier les aumônes et les intercessions des Baints peuvent obtenir qu’une âme ne mérite poinl l’enfer, mais non qu’apn s v être tombée, elle puisse i n it., I. XXI, c. xxmi. n. (). /’. /.., I. mi, col. 750. - b) Question historique, L’erreur di - miséricordieux était-elle au iv siècle prédominante,

que univei selle, comme I a pi étendu M. Tui Eschatologie, p. 14, 109, etc. Est-ce enfin saint Augustin c|ui. par s ; i doctrine intransi eanti. i st parvenu à imposer la croyance aux châtiments éternels des pécheurs ? i ni telle affirmation irait (nuire l’évidence des textes et des faits. L’argument le plus fort reposait sur l’étrange méprise que nous ; i. > n ~- signalée, col. 2383, au suji t des Pères du synode de Diospolis : on leur attribuait bien à tort cette erreur, qu’ils répudient au contraire avec Pelage. Saint Augustin d’ailleurs affirme <] u<- leur nom l>n> est relativement petit : dans VEnchiridion, c. i.xvii : dicitur QUIBI sdam. Quand il dit au c. czn : Frustra itaque nonni lii, imo Qt ampli t.i.mi, ce dernii r

mot, sous pei le contradiction, ne peut être pris qu’au

sens absolu < un grand nombre t et non au sens relatif « le plus grand nombre. Enfin le saint docteur, sans accuser alors cette erreur d’hérésie, la croyait, avec raison, contraire à la foi divine : qui hoc credunt, et tamen catholici sunt, etc. Enchirid., c. i.xvii. Dans la réponse à Dulcitius qui inclinait vers cette opinion, il ajoutait : Et moi aussi, je voudrais qu’il en fût ainsi, mais je dois me rendre sacris litteris apertissimis. De ocio Dulcit. qusest., q. i, n. 14, /’. /-., t. XL, col. 156.

3. Les damnés ont-ils été délivrés dans la descente du Clirisi aux enfers ? Ce problème né de 1 Pet, iii, 18-21, a vivement préoccupé Augustin : Jésus-Christ a-t-il vraiment prêché la foi aux incrédules damnés, et les at-il sauvés ? Dans le De Gen. cul lin., 1. XII. c. x.xxiii. n. 63, /’. L., t. xxxiv, col. S81, il l’affirme assez clairement. Cf. De ci, it., I. XVIII, c. xi. P. L., t. xi.i, col. ". ; i. Interrogé par Evodius à ce sujet, il avoue sa perplexité. E/itst., cl.xiv, n. 1, P. /.., t. xxxii, col. 709. Puis il i egarde connue certain, que Notre-Seigneur est vraiment descendu, non aux limbes des justes, mais aux enfers des damnés, n. 7. Mais alors, qm a-t-il sauvé ? Les incrédules du temps de Noéî Pourquoi seuls’.' Tous les inlidèles ? Ce serait consolant : mais quelles conséquences ? Les infidèles après le Christ pourraient espérer le même salut. (Aussi dans le De hseresibus, /’. /.., t. xi.n, col. 15, la 7'> hérésie est cette délivrance des incrédules par le Christ.) Conclusion : le Christ a délivré çuos voluit, Epist., ci. xiv, n. 14. Et peut-être, ajoute-t-il, tout ce passage esi-il simplement allégorique, n. 16-18, col. 715716.

4. La mitigation des peines.

Dans V Enchirid

c. cix, col. 283, Augustin affirme que les prières poulies damnés ne leur procurent aucun soulage iii, mais

consolent les vivants : pro valde nialis, etiamsi tailla

sunt adjumenta mortuorum, qualescunque vworum

folationes stmt..1.-1’.. Faure, notes but Y Enchirid.,

loc.cit., 1847, p, 208-210, en conclut justement qu’Augustin

n’a pas enseigné dans la phrase suiante. ni admis personnellement la mitigation des peines de l’enfer. 11

tolère cependant 1 opinion analogue d’un adoucissement

périodique de ces châtiments, pœnas damnatorum certis temporum intervallis existiment, si ha place t, aliquatenus mitigari. Ibid., c. cxii, col. 285. Hais il a bien soin d’ajouter, c. cxiii, que cette opinion n’a d’autre fondement qu’une compassion humaine. el qu’en tout cas l’éternité du châtiment est indiscutable. Même réserve au I..l l>< civil., c. xxiv. n. 3, P. l… t..xi.i. col. 739, à propos d’une opinion semblable sur

la mis< i icorde divine à. ! qui idée < unfit mo, ijuon il. rappeler, ibid., i jam li pour les dan

Chryime avait aflirmi m - inlei qui eut n. Lom bard, Sent., ]. IV, dist. XI-V. /’. /…t i n n.o

la censu inl I homas, In 1 1’. v

I. IV, dist. XL V, q. ii, elle est toml d’où M. Émery a vainement tenté de la retirer. Voir le jugement très sage de Petau, 1>< angelii, 1. 111, cm n.

5. Sur la réalité du feu mat< rii I, saint Augustin la fois très affirmatil et très modéré. AffirmaUf : il réprouve l’interprétation origénisti de eux qui ad’talent un feu métaphorique et spirituel, remords, etc. De civil., I. XXI, c. ix. n. -J. col. 7-Jî. Il trouve n dans l’union di lu corps un moiif d’admi

<|ue le feu corporel puisse afli cter li quamvis miris, lumen n. I.

Modéré : car, la doctrine n étant poinl alors élucid laisse au lecteur la liberté de choisir. Ibid. Dans les cas. ce feu n’a pas la même intensité- pour tous. // civit., I. XXI, c. xvi, ibid., col. 7.M.

7 l.c ciel et l" vision de Dieu. — Anges et élut l’humanité forment une seuil fie et joui

ensemble du bonheur ineffable dont la - dans

la ision de Dieu. De civit., 1. XXII, c..xxix. col. 797. Mais les yeux du corps glorifié part, ils à celle visionf C’était alors un problème ti et plusieurs affirmaient. Nous sommes aujourd’hui surpris des hésitations d’Augustin, el plus encore dece que ces doutes.-ont venus et se sont fortifiés - —

I. Au début c’est la négation énergique. En 108, dans sa lettre xcii à Italica, il repousse la vision corporelle avec une extrême sévérité, il l’appelle même une folie, demenliam, n. (>. P. /.., t. x.x.xin. col. 319. Mém veux glorifiés du Sauveur ne peuvent voir le l’ère. — 1. Puis la négation devient plus doueH3, la

lettre CXI. vil a Pauline (c’est tout un traité lh Deo) condamne encore cette erreur, i plus

d’indulgence. Cf. n. 51 i-.">3. il, , , !., col. 619-623. Bien plus, la lettre suivante a l’évéque Fortunatien adou cit ses affirmations précédentes. E U, n. 1-8,

ibid., col. 622-623. La lettre 1 i xit. de H.~>. à Evodius, qui l’a consulte sur -t dans la même not

n. S. ibid., col. 7n7. Dans le s. i mou < i xxvii. n. 14-16, /’. 1.., t. xxxvin. col. 1265, il laisse une i ertaine liberté pourvu qu’on ne blesse point la spiritualité infinie de Dieu : tantuui tton conemur Dcum perrfucere ad lucum. — 3. Enfin, vers 126, il doute formellement et

tente un essai de conciliation dans f, 1. XXII. c. xxix. n. :  ; N’est-il pas possible, n’est-il pas très vraisemblable que les ressuscites, contemplant, de leurs yeux de chair transfigurés, les nouveaux deux et la nouvelle terre, découvrent, dans une claire lumière, Pieu prisent partout et gouvernant tout, comme a la vue des mouvements et des actes de la vie chez les hommes, dous découvrons la vie elle-même. etc.’1 i l’ont cela est bien vague, ainsi que les deux suppositions imagim es pour justifier la vision d’un être spirituel par un organe matériel. La prenait i l’hypothèse d’une telle transformation que l’œil glorifié ie -i n plus un œil de chair, mais un <eil spiritualisé : c’est dire quTl ne sera plus un œil, La seconde im que Pieu e-t vu a la lois dans l, s créatures et en lui-même : ut videatur spiritu a singulis nobis i » singulis

atur <ib altero m altero, videatur i videatur m csslo novo et in terra

tu, /’. /… t. xxxii. col c’est -en dernier mot sur ce sujet. La postérité ne l’a ouipris. Les philosophes Nourrisson, ouv.

ait. t. il, p. 319, lui ont reproché d’avoir renoncé à la