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1.7. M

APOLOGISTES (LES PÈRES)

ner une apparence « péclense an mensonge, ’2g /- i t m. col. 322 ; l’altération et la corruption de la vérité pour l’accréditer adroitement chi i , comme ils l’avaient accréditée aupn - desEgypl pa r |, et par l( - faui propliètea aupn - de « 

Juifs du temps d’Oie, Justin, Dial., 69, col. 636, 637 ; de là l’institution des BacriQces Banglanta, Athénagore, y <gat 20, col. 952 ; de là l’origine des hérésies. Justin, i, 25, 56, col. 368, M3. Bref, aux yeux des apologistes, le démon était tout à la fois le créateur du paganisme et son plus ferme soutien, l’inspirateur des orai les, l’auteur des prestiges, pour substituer son culte à celui du vrai Dieu, Octaviu » , 27, P. L., t. iii, col. 324 ; latien, Orat., 12, col. 832 ; sa haine du christianisme lui lit inventer les calomnies contre les chrétiens et déchaîner les persécutions. Justin, Apol., I, 5, 57 ; ii, 1, 10, col. 336, 413, 444, 461 ; Oclavius, 27, P. L., t. iii, col. 327.

A l’erreur polythéiste et idolâtrique les apologistes opposent la vraie notion de Dieu, Aristide, Ap » l., 1 ; sa spiritualité, Tatien, Orat., 4, col. 813 ; sa distinction d’avec les créatures, Athénagore, Légat., 15, col. 920 ; surtout son unité. Tatien, Orat., 5, col. 813 ; athénagore, Légat., 4, col. 897 ; Théophile, Ad Autol., ni, 9, col. 1133 ; Tertullien, Apulog., 17, P. L., t. i, col. 375. Dieu, invisible aux yeux, mais sensible au cœur, ne peut pas être exprimé, mais peut être connu par ses œuvres, Théophile, Ad Autol., 1, 2-4, col. 10251029 ; par la beauté du monde, l’harmonie du corps humain, l’ordre d’une maison, on peut conclure à son existence et à sa providence, Oclavius, 17-19, P. L., t. iii, col. 281-296 ; Tatien, Orat., 5, col. 817.

A l’immoralité païenne, ils opposent la pureté de la morale évangéliqùe, du culte et des mœurs des chrétiens, .lustin, Apol., I, 13-16, 29, col. 315-352, 373. Les chrétiens, en effet, ne fréquentent ni les temples, ni l’amphithéâtre, ni le cirque ; ils s’abtiennent de prendre part aux sacritices, aux repas sacrés, aux pompes du siècle, parce que partout y règne l’idolâtrie ; loin de commettre l’infanticide ou l’anthropophagie, ils poussent le respect de la vie jusqu’à condamner l’avortement et l’exposition des enfants, jusqu’à s’interdire de voir tuer ; pas d’incestes parmi eux, car ils regardent comme coupable la moindre pensée impure, sachant que Dieu est témoin de ce qui se passe même dans le domaine intime de la conscience. Ils pratiquent toutes les vertus, l’obéissance, la douceur, la charité, le pardon des injures, la patience dans l’épreuve, le courage dans les persécutions, l’héroïsme devant le martyre. Ils préfèrent la mort à l’apostasie, Tatien, Orat., 4, " col. 813 ; donnent leur vie pour la vérité, Athénagore, Légat., 3, col. 897 ; sont sans haine contre leurs bourreaux. Justin, Apol., I, 56, col. 413. Voir le tableau admirable de la vie chrétienne : Justin, Apol., i, 65-67 ; ii, 12, col. 120-429, 464 ; Athénagore, Légat., 31-35, col. 901-969 ; Théophile, Ad Autol., iii, 41-44, col. 1136-1140 ; Octaviu » , 3537, P. L., t. iii, col. 349 sq. ; Tertullien, Apolog., 39, P. L., t. i, col. 468 sq.

Enfin au rôle des démons ils opposent le pouvoir extraordinaire, mais bien constaté, des chrétiens sur le démon lui-même, la crainte qu’ils lui inspirent, les aveux qu’ils lui arrachent. Théophile, Ad Aulol., il. 8, col. 1064. D’un signe, d’un mut. ils le mettent en fuite, Justin, Apol., ii, 6, 8, col. 156, 157 ; Dial., 30, col. 510 ; Octaviu » , 27, 28. /’. L., t. iii, cl. 324-329 ; Tertullien. Apolog., 23. /’. /… t. l. col. 115 ; et cela par la puissance de Dieu, Tatien, Or.it., 10. Col. 841 ; parle

, L du Christ, Justin, Dial., 121. col. 757 ; parle nom

du vrai Dieu. Théophile. A, l Aulol., 11. S. Cul. 1084.

Et c’est ainsi que, sous la plume des apologistes,

l’unité de Dieu au point de vue de la doctrine, la perfection chrétiennean point de vue île la morale..1 le pouvoir extraordinaire des chrétiens sur les d. nions

ont, contre hpolythéisme, autant de prou divinité du christianisme.

V. LES APOLOGISTE ! Il I-A PniLOSOPHIE. - A

cle, la philosophie, sous I influence <i

cherchait a jouer un rôle dans l’histoire de I

religii prendre la direction de la a

humaine, en substituant la la foi. en

de barrer I au christianisme. Il importe donc

, 1,. noter l’attitude prise par les apologistes en fa.

la philosophie ; naturellement m

immorales, ils devaient hcondami -Hais tout n’était pas erreur ; il y avail rites,

incomplètes sans doute et pluou moinpi on

avait droit de revendiquer. Or les apologi i-nt

aborder l’examen de ce problème délicat, en connaissance de cause : car, anciens philosophes pour la plupart, ils n’avaient passé au christianisme que pou par de graves motifs. Ces motifs, nous les connaissons : d’un, comptes, les déceptions rencontn

sein des écoles, Justin, Dial., 2, col. 477 ; l’insuflisance de la raison aux prises avec la vérité, les contradictions des philosophes sur les points fondamentaux. ! erreurs et les suites immorales de leurs -Justin, Apol., i, 44, col. 396 ; Tatien, Orat., 29, col. 808 ; Hermias, Irris., 10, col. 1180 ; Athénagore. Lrgat., 7 col 904 ; Théophile, Ad Aulol., II, 4-9 ; m. 2-3.6-8, côl 1052-1001. 1121-1121. 1128-1133 ; Tertullien, Apolog., 47, P. L., 1. 1, col. 510-520 ; d’un autre coté, la certitude apportée par l’enseignement des prophètes, la garantie de la vérité dans la réalisation des prophéties. Théophile, Ad Autol., i, 14, col. 1045 ; Tertullien, Apolog., 19. 20, p L, t. i. col. 382, 389-391 : la sublimité de la doctrine évangéliqùe, l’incomparable beauté- de la morale chrétienne, la pleine satisfaction procurée par le christianisme à l’esprit et au cœur. Justin, Dial., 8. col. Tatien, Orat., 29, 35, col. 868. 877.

Quelques Pères apologistes, sous l’impression de leurs anciens errements et surtout devant les dangers de la cmose, ne gardèrent pas de mesure et réprouv entdoc toute la philosophie. Tatien hait les Ile) ! il blâme leur rhétorique, instrument de mi d’injustice ; leur poésie, peinture de licence et d’immoralité’leur philosophie, amas de futilités et d dictions, source de vices. Orat., 1. 2. 3. col. a » 5-811. Hermias se fait un plaisir de relever les contradictions des philosophes sur les points de première importance, se moque de l’ambition exagérée de leurs recherches qui se perdent dans le vague, constate qu’ils ne sappuient pas sur l’évidence de la raison et ne possèdent pas la certitude. Irris., 10, col. 11*. Athénagore, quoique plus modéré, observe qu’ils n’ont pu troui vrai parce que, au lieu de le demander a _Dleil. ils ne

l’ont demandé qu’à eux-mêmes. Légat., 7. col. Tertullien. en attendant qu’il les traite de atumal glorise, De anima, i. P. L., i. ii, col. 84 triarches des hérétiques » , Adv. Rermog., i t. n. col. 201, les qualilie d’amis de 1 erreur, d interpolateurs de la vérité. Apolog., 40. P. L.. t. l. col. 51’. et conclut qu’on n’a rien à faire avec eux.Dadl après le Christ et l’Évangile on n’a plus besoin de rien chercher. Pwsscrip., 7, P. L., t. n. col. 21. Hermias était aile plus loin en disant.pie la philosoph du diable, rrris., 1. col. 1109 : a la suite d’Irénée, Tertullien v voit la source de l’hérésie, Pr « cnp.i / t II’col. 20-21 ; et l’on sait que le but des 7>/, i/os<>phoum’ena est de démontrer que l’hér fe ^

philosophie.

De tels excès d’appréciation sont heurensemen r, r es par les autres apologistes. Ceux-ci, sans se muier la part d’erreur ou, 1e contradictions de la philosophie ont la bonne foi de reconnaître qu elle Conl certaines vérités clairement exprimées, d’autres pluou moins cæh.es sous le voile des svmbo ! ucore