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Qïi.T

AUGUSTIN SAIN

purifier le cœur, c’est y détrulri i iraour de tonte antre chose que l âme el 1 1 de toul i e qui ml ii pi rissable. Cf. /’i red., c. xxi, n. 34, /’. /.., i. xi.ii, col. 89 ; Solil., I. I, c. vi, n. 12-13, P, /… t. xxxii, col. 875-876 ; hdiv. q i Kxxiii, q. xlvi, ii. 2, /’. /… t. xl, ii. 30. —h. L’illuminât Ii igné directement, avec l’effort intense pour

fixer li i mDieu, I lent de la

lumii plus en plus i laire de la Beauté

indirectement et par conséquence, c’est li rapprochement de plus en plus intime de notre ame Dieu par les vertus, surtout par les trois vertus Ce rapport très platonicien entre la lu el la vertu nous étonne aujourd’hui. Augustin I’a expliqué dans un profond passage des Soliloques, I. 1, c. vi, n. 13, ibid. : aspectus anima, ratio est : ted quia sequitur ut iii, nus qui aspicit videat, aspecti s rb Ai’.'i i : perfectus, id est quem uisio sequitur, virtus vocatur ; est enini virtus oel recta vel perfecta ratio. Et il poursuit en montrant le rôle de la foi, de l’espérance et de la charité pour fixer le regard de l’âme sur la lumière divine. On comprend mieux par là pourquoi le baptême, couronnant la purification par la lumière di la foi. s’appelait [’illumination. — c. L’union avec Dieu, « le l’ère de la Vérité, s De ord., 1. II, n. 51, devient de plus en plus intime dans la lumière de la contemplation : « c’est comme la demeure de l’âme en Dieu : et alors quels transports ! quelle jouissance du Bien suprême et seul véritable ! quels souffles de l’éternelle sérénité ! Qui puis-je en raconter ? Elles ont révélé ces merveilles, autant du moins qu’elles l’ont cru convenable, ces âmes grandes et incomparables que nous savons les avoir vues et les contempler encore. » De quantit. an., c. xxxiii. n. 11, P. L., t. xxxii, col. 1070. Le récit de l’ineffable entrelien d’Ostie entre Augustin et Monique nous donne à la fois, de cet état sublime, la théorie et un exemple d’un charme tout idéal. Confess., 1. IX, c. x, P. L., t. xxxiii. col. 773-77"). Cf. Nourrisson, ouïr, cité, t. 1, p. 247-259.

c) On a comparé dans ces derniers temps l’action exercée par Augustin à celle du pseudo-Denys l’Àréopagite. Ritschl le premier, dans son étude, Die Méthode der âltesten Dogmengeschichte [Jahrbuch fur deutsche Théologie, 1871), émit cette idée que le pseudo-Aréopagite en Orient, et Augustin en Occident avaient exercé une action parallèle, imprimant tous deux un cachet d’ecclésiasticisntc plus cultuel chez Denys, plus moral chez l’évêque d’Hippone. A cette appréciation, Harnack, Lchrbuch der Dogmengesch., t. ni. p. 1 20, met cette réserve, que tous diu. loin de modifier le catholicisme vulgaire, ont subi les impulsions qui, avant eux, s’exerçaient dans les deux Eglises. Ajoutons que, dans la seule sphère de la théologie mystique, Augustin a sur le pseudo-Denys la triple supériorité du génie occidental : a. Supériorité d’une doctrine sûre et sans équivoques : dans la description de l’union divine il sauvegarde nettement la distinction de l’âme et de Itieu. tandis que parfois chez l’écrivain oriental, comme chez IMotin.on craint devoir l’âme absorbée dans l’unité’pure qui est Dieu.

— b. Supériorité’de la précision et de la clarté : il ne forge pas des termes ampoulés et une langue prétentieuse où

Ja pensée se perd dans les nuages. — c. Caractère plus profondément moral, ainsi que le remarque Harnack. Pre’i is de l’hist. des dogmes, trad, franc., p. -71 : pour lui, la vie ascétique doit être une vie spirituelle et un

ellort pour la vertu : il ne se laisse absorber ni par les

pratiques extérieures d’un ascétisme trop matériel, ni par je ne sais quelles rêveries mystiques qui préparent

les folies du quiétisme.

VIII. BSCBATOLOGIS DE SAINT AU008TIN. — I" L’ori génisme et le millénarisme combattus. -- Dans la description de nos destinées futures (question dont plusieurs points assez importants étaient encore toit obscurs

au ive siècle), le méi

le double éCUeïl lle> R » tl Ile

1. I. oi igénisn ensemble de la doeti ine chrétienne

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exilés dans un cor]

mie du monde futur : multipl

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par la théorie du rétablis » ment final qui n 1 1 galité primitive d ititude a<

et démons, c’était tout un ensemble de n trueuses erreurs. Augustin, plus fern i que

saint.lérônie et d’autres Pères, ne lut jamais séduit par

reries : il les condamna touti - i n bloc, Jje civil., I. XXI, c. rvii, P. L., t. xli, col. 751, en nous ap] nant que i l’Eglise les a justement réprouve c. xxiii, col. 735 I allusion aux le)

du pape Anasl.ise [ « centre Rulin’. < li j -i<d.

lettres adi |ue de.Milan, i

Lowenfeld, n. 276, et à Jean de Jéru / I

Cf. Hergenrœther, Bût.. trad. franc, t. ii,

p. 221.

2. A légard des rêveries millénaristes d’un second avenementdu Christ régnant sur la I

ittitude fut moins nette au début. Certes il répudia toujours li ridicules du chiliasi

charnel, il nous l’apprend lui-même dans li De 1. XX, c. vil. n. I. P. L., t. XLI, col. 667. Mais il ajoute i|u il se laissa d’abord séduire par le règne spirituel ou sabbalisnie de mille ans qu’il reconnaissait dans l’Apocalypse, xx. De fait on le trouve indiqué dans le sermon ceux. n. "2. P. L., l. xxxvii. col. 1197 : régnait t Dominus in TEWt.v cutn sanctis suis, etc. Mais il ne tarda pas à répudier cette erreur, et dès lors le i du Christ et la première résurrection de l’Apocalypse désignent pour lui la période actuelle de l’Ascension au jugement dernier, période durant laquelle le Christ règne avec l’Église sur la terre, et avec les justes qui attendent bienheureux la résurrection. Ile cuit., I.. c. ix. P. L., t. xli. col. 672-675.

"2° Le soft îles cimes, de la mort au jugement. — 1. Le problème.

C’est une des questions ou il est plus difficile de dégager complètement la pensée du saint docteur. Au iv siècle, les idées millénaristes avaient laissé sur ce point un grand vague dans les esprits. Pour les chiliastes, comme saint Justin. Irénée et Jeilullien. c’était pour les justes, entre la mort et la résurrection, une période non de béatitude, mais d’attente du règne terrestre que l’on devait partager avec le Christ. Il en était resté- dans beaucoup d’esprits la SUasion que les âmes des s.iints étaient jusqu’au ment dans milieu spécial (sein d’Abraham, limbes infernaux, paradis 1, avec beaucoup d’incertitudes sur leur état. Quelques Pères semblent bien leur avoir refusé la béatitude. Saint Ambroise, le maître d’Augustin (malgré certains textes influencés par IV Ksdras, c. nous représente les saints au ciel, mêlés aux chours angéliques. Expos, in Luc, I. X. ii, 92, /’. L.. t. xv,

1827. Saint Augustin n’échappa point à toute incertitude. Aussi le pape.ban XXII et l’anglican Thomas Burnet, qui tenta de ressusciter l’erreur de ce pape. ! >< statu mortuorum et resurgentium, Londres. 172ti. p. 71, ont prétendu que, d’après Augustin, les Imes des justes du moins si l’on excepte les martyrs, dit Burni

eut pas de la vue de Dieu jusqu’à la résurrection. Mabillon est à peu près de cet tis, Opéra S.Bernardi, /’. 7… t. clxxxiii, col. 165. l’etau, Dogm. theoL, De l, VII, c. xiv. n. 10. Paris. 1865, p ner,

Théologie, dogm. scltol., t. ii, p. H*’, noient du i qu’il était indécis. M. Turmel, Eschatologie </ la /m iiu iv siècle, ItHKt. p. 2, 3, 59 xtrail de la Revue d’hist.et litt..affirme qu’il avait gard..