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AUGUSTIN SAINT

on les entants, la loi du mariage ou fidélité* mutuelle d< époux, la signification sacramentelle ntum),

i t-4-dire le lien indissoluble des époux chn tiens, Ogare de l’union de Ji sua Christ avi a i. li-.e.

2. Le caractère sacramenb l du mariage a été reconnu par Augustin. Mais, qu’on le remarque, la preuve n’en

es ! point ] r nous dans l’appellation de acn ment. Cl*

terme est trop imprécis chez le saint docteur, comme as le texte de saint Paul, Eph., v. 32. dont il s’inspire. On peut dire avec Vasquez, Mullendori el ainl Augustin n’appliquait pas ce mot nu mariage dans le même sens qu’au baptême, à l’eucharistie, à l’ordre, dans lesquels il > a une consécration

iale d’un élément matériel..Mrtis d’autre pari croyons avec Schanz, Die Lehre von den Sacram., p. 731, que ce mot a ici un sens très relevé, et que de l’ait saint Augustin attribue au mariage deux caractères qui en font un vrai sacrement au sens moderne du mot : a) L’institution par Jésus-Christ même de ce symbolisme admirable de son union avec l’Église. In Joa., tr. IX, n. 2, P. L., t. xxxv. col. 459. — b) La grâce est conférée en vertu de cette institution sacramentelle. C’est la conséquence de la grande théorie augustinienne que tout sacrement du Nouveau Testament confère la grâce qu’il signifie. Or, celle signification est ici un fait d’une importance singulière, elle est la source de sainteté poulie mariage chrétien et l’élève au-dessus de tout mariage naturel : quod autem ad populum Dei spectat, i in sanctitate sacranienti. De bono conj., c. xxiv. n. 32, P. L., t. XL, col. 391. Voici d’une manière pré-ci-’la pensée d’Augustin en ce passage remarquable : a. Le mariage des chrétiens est élevé a la sainteté d’un s religieux. — b. Pour que la signification du Christ et de son Église soit exacte, elle exige une indissolubilité absolue, plus étroite que celle du mariage naturel : celui-ci avait pu être dissous par le divorce ; devenu sacrement, le mariage, par sa signilication même, enferme un vinculum nuptiale indestructible, tant que les époux vivent. — c) Ce vinculum est proprement ce que saint Augustin appelle res sacramenti. De nupt. etconc, C X, n. 11. Il est comparé au caractère du baptême et au caractère de l’ordre. De bono conj., c. xxiv, n. 30, P. L., t. XL, col. 391.

3. L’indissolubilité du mariage a trouvé dans Augustin r.n défenseur invincible. — ai II en fait une propriéténaturelle du mariage naturel ; mais Dieu a pu décréter des exceptions, témoin le privilegium paulinum. De conj. adul., 1. I, c. xin. P. L., t. xl, col. 159. —), ) Mais dans le mariage chrétien, l’indissolubilité est une propriété essentielle, puisqu’elle constitue la res sacramenti. Aussi ni adultère, m séparation de fait, ni stérilité, ni même apostasie, ne peinent dissoudre ce lien : seule la mort de l’un des époux le rompra. Dr nupt. ri conc, c. xvii. n. lit. /’. 7… t. xi.iv, col. 123. — c) Après ces paroles si absolues écrites en 119, on n’est point surpris que, vers le même temps, il ait composé le De conjugiis adul., voir col. 2301. pour condamner la dissolution du lien conjugal, ob causant fornicationis. Il l’avait déjà repoussée avant : >2t> dans le De sertn. Doni. in monte, I. I, c. xiv. n. 39, /’. /.., t. XXXIV, col. 1249. Mais ce qui (’tonne, c’est qu’entre ces deux dates, en 412, dans le Dr fuir ri op., c. xix. n. 35, /’. L.. t. xi. col. 221, il ail pu exprimer un doute sur ce point et dire : ut, quantum existimo, ibi venialiter quisque fallatur, paroles non rétractées. L. I. c. xxxviii. du doit cependant s’en tenir a sa dernière opinion. Les hésitations des Rétractations, . I.c.xix.n.ii. /’. /.., t. xxxiii. col. OIG ; 1. II. r. i.vii, col. 653, difficillimam qusestionem, semblent concerner, non le fend du débat, mais bs circonstances, la nature de cette fornicatio, etc.

4. La virginité perpétuelle n’est point inséparable du mariage, d’après Augustin, parce que l’usage du mariage n’est point nécessaire pour établir le vinculum,

élément i du contrai -rr-ment.

la sainte Vii i ; i, ji, i „ n

véritable mai, 1. I, c. xj,

/’. /… i. xliv, col, 120 ; Cont. J.d. i.

col. mu : Con*. Faust., 1. XXIII, c. via, P. L., t. xi n. col. 171.

Ml. UOH

CBAttirÉ. — Quand

envisagent danvugustin l’inspirateur de la j

tienne, ee n’est punit (b-d.nii de son œuvre dogmatique,

une observation profonde -m b-. génie et de -, , n œu nous bdiron

soi tout dan-- l’émotion qui accompagne la contemplation de la vérité. La vraie science, pour lui. c’est uniqu< la sagesse, sapientia, celle qui est goût.’.- par le cœur, aussitôt qu’elle éclaire l’esprit, et la philosophie autre chose que la piété principe auquel il

dit il dans YEnchirid., c. n. P. L., t. xl, , 1. XIV. c. xxviii, /’. L. t. m.i. col. 136 ; /< et hit., c. xiii, n. 21 P. L., t. xliv, col. 264. Auss œuvres se distinguent-elles pai le cachet pratiq l’impression intense de vie chrétienne qu’il infuse aux

s. Il ramène toute contemplation des mystères à l’union

avec Dieu : adkserere Deo bo, , ii, , , est. — Ce qucritiques ont moins compris, c’est que nul n’a su. mieux qu’Augustin, montrer le lien indissoluble qui fait dépendre la morale du dogme. Ij.uil’immensité de son œuvre tout est dogmatique el à peine peut-on détacher certains opuscules d’une allure plus strictement morale. Voir col. 2304..Mais à tous ces écrits dogmatiques il a su donner leur portée pratique pour la vie de l’âme. — Nous nous bornerons à indiquer ici. d’après le grand docteur : 1° les fondements de la morale : 2’la loi U mentale de la charité ; 3° les lois particulières ; 4 degrés de la perfection morale.

1° Les fondements de la morale, d’après saint Augustin, peuvent être ramenés à trois principes : 1. le bul de la vie en Dieu seul, bien suprême ; 2. le bien moral et le devoir ; 3. le mérite et les bonnes œuvres complément de la loi.

1. La fin de l’homme et le but de la vie est en 1 seul, bien suprême. — La morale étant lois de la volonté, ou du développement libre de Ile problème fondamental qui, dès le début, Augustin, fut le terme Gnal vers lequel tendent to les énergies de notre âme. Où est la /in de n c’est-à-dire le bien dent la possession a perfection et mettra fin a tout effort, à toute tendance, noinclinations étant di sormais dans un i

bienheureux ? Or cette fin est Dieu même, qui apparaît ainsi, sous un nouvel aspect, cause première et supr. : comme créateur il était source de tout être et de l’ordre ontologique ; comme bien suprême, il est source de tout vouloir et moteur de toute activité consciente : toute la morale, implicitement ou explicitement, ce : tera à diriger vers Dieu notre liberté. Telle est la première base de la morale qu’Augustin îles le début, dans bDr l, rata vita, P. L.. t. xxxii. col. 959 sq. ; Dr mort bus Eccl., I. I |r.ti traité morale), c. in-ix. ibid., col. 1312-1320. Plus l domine et pénètre toute la tran dément I. II. c. vi ; I. IV. c. xii : I. V. c. r.

I. X : elle revient danle /’. I. I. XII. c. iv-viii. et

dans le Dr cuil.. en particulier l. XIV. I. XIV presque entier, dans le sermon cl, et mieux et - cxTilt,

serm. i. xii, xiii, xxii. Voici la marche générale d pensi

i Le point de départ est un fait psychologique indubitable : l’aspiration innée (donc venue du.

irrésistible de noire âme au bonheur : elle v

être lue » , c’est-à-dire atteindre le plein épanou

de 50 vie danla paix et la béatitude. Cette tend