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Al Gl STIN SAINT

charistie, an sent catholiqm i.1 au tres sacrement 1 grâce à produit 1

elle se compose d’un d ment : l’un invisible,

rps de Ji Chi l’aùti eul > isible et bensible, le pain du pain, les accidenta qui en

jouent le rôle et en gardi nt les apparent pain,

ou, comme n ! ourd’hui, ces espèces sont

dan toute la force du terme, un Bigne du

i. 1 non ce coi ps : elles représentent ce

yeux ne voient pas, que la foi seule dé b) D’autre part, Augustin ne donne le nom

de sacramentum qu’à l’élément sensible et palpable

(tout élément invisible étant la res ou la virius

nanti. tandis qu’aujourd’hui le terme de sacrement,

de saint sacrement, éveille chez nous l’idée du corps

du Christ, au iv siècle ces mots signifiaient proprement

le pain apparent, ce qu’on nommait improprement

partis, natura panis. Rien d’étonnant donc qu’il dis.’que le sacrement de l’eucharistie (élément sensibli 1

idents) est une Ggure du corps du Christ, pui c’est la stricte vérité. Terminologie d’ailleurs bien raisonnable : nos adversaires savent-ils que les théologiens disent. -ni encore --i le corps du Christ constitue, dans la rigueur du terme, l’essence même du sacrement ? Il fallait d’ailleurs avertir des auditeurs encore grossiers que nous ne voyons pas, que nous ne touchons pas, que nous ne divisons pas le corps du Christ, mais seu1 nient le signe du corps mystérieusement présent. Ces réflexions vont s’appliquera la manducation.

2° théorie, de la manducation spirituelle d’après Augustin. — Il n’a admis, prétend-on, qu’une manducation en figure et on cite le célèbre texte De doct. christ., 1. III, c. xvi, n. 24, P. L., t. xxxiv, col. 71-75. Le précepte nisi manducaveritis, etc., pris à la lettre, commanderait un torfaif : figura est ergo, prsecipiens 1 assioni dominicae communicandum, et suaviter atque uliliter recondendum in memoria quod pro nobis caro ejus crucifixa et vulnerata sit. On rappelle aussi un autre texte fameux, In Ps. XCV1II, n. 9, P. L., t. XXXVII, col. 126 : Non hoc cor/tus quod videtis manducaturi estis…, sacramentum alïquod rubis commendavi : spir rilualiter intellectum vivificabit vos. Etsi necesse est illud visibiliter celebrari, oportei tamen invisibililer intelligi. On peut citer aussi les traités KXV1 et XXVII /// Joa. — Explication. Elle consiste uniquement à saisir la vraie pensée d’Augustin. De même que plus haut il considérait le signe du corps du Christ ou le sacrement sensible, de même ici il envisage la manducation, c’est-à-dire la réception, l’action du fidèle pour s’assimiler le Christ, pour remplir la grande loi : Nisi manducaveritis. Or, la réponse d’Augustin esttrès catholique et très vraie, dans ses trois assertions : a) Pas de manducation matérielle, charnelle, au sens des grossiers capharnaïtes : acceperunt illud stulte… etputaveruni quod prsecisurus esset Dominus particulas quasdam de corpore suo. lu Ps. xcviii, n. 9. C’est la seule erreur qu’il signale et réfute, par ex. lu Joa., tr. XXVII, n. 12 ; De doct., loc. cit. — b) Il exige une manducation spirituelle, lu Ps. xcviii, une manducation par le cœur, non par les dents, ii, Joa., tr. XXVI, n. 12, enfin des actes intérieurs comme la foi et le souvenir du Christ mort pour nous. Aujourd’hui en, l’Église exprime de même les devoirs du fidèle pour

voir le Christ avec fruit. — c) Enfin cette manducation, il l’appelle figurée, in figura, e c’est 1res juste, dans le sens et dans les termes d’Augustin. Car. il faut i noter, il ne dit pas la présence du Christ n’est qu’en figure, c’est la manducation du Christ qui est appelée

rative, et avec raison. Car si le Christ est réellement

présent^ si la réception de son corps en nous est très

. si la manducation des espèces est..m-i réelle, la

'"'"> du corps du Christ par nos organes n’est

que figurée : le corps du Christ, en eflet, est à I abri de

qui t’app cation : il

pai les dents, ni siti ré, ni assimilé : ut atteintes. Voila ce qu docteur a voulu inculquer à ton peuple. Joui comme lui. l’Église dit. ncon aux Ddi

préparez Christ

Unsi comme plus haut le corps du

i. tait réellement présent dans un

nsi ce cor-].- est reçu réellement et n 1 ligure, par une manducation réelle des illu mine de ce corps sacré qui ne saurait être ni alfa assimilé.

On objectera : Cette manducation spirituelle. Augustin, exclut toute réception réelle du Christ. — Interprétation gratuite et iausse : — a) Ole est contraire au texte : Augustin repoi il la man ducation matérielle, le morcellement du Christ : la réception réelle du Christ dan nulle

part rejetée. Tout le rite extérieur, avec la consécration et ses eflets connus des fidèles, est positivement réclamée : necesse est illwl visibiliter celebrari, etc. — ontraire au but du saint docteur : il est uniquement

cupé de repousser tout morcellement du coij Christ, d’expliquer comment / ibus.

In Joa., tr. XXVII, n. 3, col. 1666 ; et. n. ->-.">. b.n sermon cxxxi, n. 1.7’. L., t. xx.wiu. col. 729, même préoccupation : Putalis quia de Ituc corpore </uud t partes faclwus sum, et membra mea concisunu, et Et Augustin répond, non en niant qu’on reçoive le Christ, en disant au contraire qu’il nous donne en nourriture son corps et -on sang, de CORPORE ac sanguine si o dedet nobis salubrem refeetionem, mais que Tint. -rite’de ce corps est sauvegardée par la manducation spirituelle : et tam magnant breviler solvit de sua integritate qusestionem… Vitam mandut vitam bibanl… et intégra est iita… Si quod in sa mento visibiliter sumitur, in ipsateritate spiritualiter manducetur et spiritualiter bibatur. — c) Contraire au contexte, puisque c’est précisément dans le principal des textes objectés, lu Ps. xt mu, qu’est proclamé le devoir d’ADORER le corps eucharistique du Christ. Voir col. 2120. — d) Contraire enfin au principe (si souvent proclamé par Augustin) île la communion des entants. Il a tant insisté que plusieurs ont pensé qu’il croyait la réception de l’eucharistie indispensable au salut d’après la loi : Nisi manduc rilis. Mais quelle manducation supposait-il donc d les enfants ? Seulement matérielle’.' Elle est inutile. Spirituelle par ta foit Elle leur est impossible. Il admi donc une manducation spirituelle par la présence 1 du Christ.

S théorie, de l’eucharistie figurant l’Église, corps mystique du Christ, — l’n îles textes les plus concluants contre la présence réelle, d’après ses adversaires, serait le sermon cclxxii, d’après lequel le pain et lein

n-tiques représenteraient seulement les fidèles.

<s ergo Cliristi si vis intetligee, ..1, stolum audi dicentem : Vos autem estis corpus Christi. 1 Cor., xii, 27. S corpus Christi et membra, m

rium vestrum in mensa dominica positumest ; m rium rotre image symbolique) accipitis… Audis

pus Christi ; et respondes, Amen. Esto m

Christi, ut rerum sit amen. Et montrant l’unité de l’Église formée de la multitude des fi comme le pain d’un grand nombre de grains, il conclut : mysterium paciset unitatis noslrsB in sua mensa eon P. /… t. xxxviii. col. 1 H6. Ainsi, d’à] Augustin, le corps du Christ dans l’eucharistie, ce point son corps réel, maison corps mystique, l’Église. Dorner, Loofe croient cet argument invincible, et la

il’lpt. et delitt. relig., loc. cit., en « si effraj — Explication, — Voir dans l’eucharistie le grand lien i glise et dans les symboles eucharistiques lii,