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AUGUSTIN SAINT)

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(il catholique pn ce pr-infi e^t celui-ci : toul éln dans le ciel doit dire : il n v b pas eu an acte bon dana ma vie dont je ne et > v i mer< ier Dieu. En réalité cette Ih

e à l’ancienne erreur d’Augustin qui attribuait à la liberté l’initium /i<t>i. En 397, il rei ut l’intelligence , lu i. pisli, et depuis lora il ne

i plu / ni de l lieu. Mais loin de nier la part

de l’homme et li - mérites, jusqu’à la fin de va vie il les affirma dans les ouvrages même les pli. par

nple : De don pet ev., c. ii, n. 7, 1’. L., t. xi.v, col. 996 ; Episl., ex civ, ad Sixtum, c. n. n. 6, /’. /.., t. xxxai, col. 876 ; Epist., ccxvii.c. viii, n.28, col.988 ; et surtout Retract., I. I, c. xxtii, n. 2-3, /’. /.., t. xxxii. col. 621 : Vlruntque nostrum est, … utrumque datum est…

5’théorie : Augustin n’affirme pas seulement que la grâce est gratuite, mais que Dieu, à son gré et sans injustice, la refuse absolument à un bon nombre. Par exemple dans les /-’articles de foi » Vitalis. Epist., ci xvii, c. v, n. Iii, P. 1… t. xxxiii, col. 984 : ï Scimus non omnibus hominïbus dari… ; 6° Scimus eis quibus non datur, juste Deijudicio non dari.

Oui, mais quelle est la grâce que Dieu refuse, d’après Augustin ? C’est uniquement la grâce effi la foi

pour les adultes, du baptême pour les enfants). » ir < jn i doute que Dieu ne donne pas a tous la grâce effu i C’est l’aspect de la doctrine d’Augustin qui est le plus souvent oublié. Contre Pelage qui attribuait à la seule liberté le choix du bien, Augustin a voulu mettre en saillie l’empire souverain de Dieu sur cette détermination et son action qui la prépare à son gré en choisissant une grâce dont le résultat infaillible est prévu. C’est celle grâce qui fait que nous voulions, que nous agissions ; c’est elle qui est refusée ou donnée selon la seule liberté- de Dieu. Quant à ceux qui n’ont pas reçu ce don spécial, Augustin, loin de les priver des autres grâces suffisantes, suppose lies nettement ces dons quand il distingue les diverses sortes de vocations ou d’appels de Dieu et qu’il attribue la damnation à la résistance de la volonté.

G’tltijorie : La volonté divine de sauver tous les hommes (d’après I’Jim., il, 4), d’abord affirmée par Augustin en 412 dans le De spiritu et lin., c. xxxiii, n. 58, I’. L., t. xi. iv, col. 238, a été plus tard modifiée et prograooivement restreint* |usqu ides limites très îtrcites il n’admet plus que Dieu veuille sauver tous les hommi s, mais seulement les élus. Voir (en 121) Contra Julian., 1. IV, c. viii, n. 42, P. L., t. xi.iv, col. 759 ; Enchirid., c. ciii, P. L., . XL, col. 280 ; en <o, De corrept. etgrat., c. xv, n. 47, /’. /-..t. xi tv, col. 945 ; en 428, De prsedest. sanct., c. viii, n. 14, ibid., col. 971.

La réponse a été donnée, et très savamment, par les grands théologiens, s. Thomas, Sum. theol., K q. xix, a. fi, ad I"" 1 ; In ladTim., ii, lect. I » ; Alticozzi, Summa aurj., part. 1, q. i, a. 5 ; l’aure. Notes sur VEnchirid. , c. ciii, 1 S i 7. p. 195. Au fond encore ici. c’est affaire de dictionnaire : c’est le sens donné au mot volonté divine qui a été modifié chez Augustin, entraînant à la fois des changements de formules et des interprétations violentes du mot de l’Apôtre : vuli e salvos fieri. La volonté de Lieu peut être assez sérieuse pour inspirer le don « le grâces suffisantes sans être lue et efficace, el l’envisageant ainsi dans ses premiers ouvrages, il affirmait que Lieu veut sauver tous les homme-. Or, à mesure que la controverse pélagienne le pressait, il considérait de plus en plus la grâce e/yî, ace qui seule distingue les élus, el par suite en Dieu il envisageait la volonté’absolue de sauver les hommes. Or il est évident que Dieu n’a pas la volonté absolue de sauver toutes les.’.mes. — Distinction inventée par les théologiens ! dira-t-on. — Oui, pour les mots, pour le fond, c’est Augustin lui-même qui nous l’impose : car nouvelles interprétations de 1 1 im., ii, I’t, ii, lr h |.. ;, bien phi » il ;, f.

firme qu’il les approt n que

la volonté de Dieu n

volonté absolue. Enehii 281 ; c) il

donne en exemple, ibid., c. civ, col. 281, Adam dont Dit u n’a pas < oulu la p squ’il n’a

pi rsévéré : et aussitôt il ajoute que Dieu eût cependant

i le conserver en grâce : etiatnprimum kominem…

lire voluisset. Dont texte même qu’on

nous oppose, Augustin proclame U Dû > : | une conditionnelle, qui [uand

la lil utie efficace, qui se réalise, mais

tend pas à tous b-s bomn

i. L’ÉGLISE i — i Augustin rite d être nommé le dot U i bien que

le docteur de la grâce. Ainsi s’exprime M. Specht, Die Einheit der Kirche, l sv i. p. I. et il approuve le

rient de Mœhler, /’! ’361 : i Pour la

profondeur du sentiment et la force de la pensée, depuis saint Paul rien de comparable aux liwes d’Augustin n’a été écrit sur l’Église. Il a complété, corridi passé les 1° Iles pages de saint Cvprien sur l’institution divine de l’Église, sur son autorité, ses carac i ssentiels, sa mission dans 1 conomie de la ninistration des sacrements. Les critiques tants, Dorner, Bindemann, Bôhringer, el surtout Reuter, proclament hautement, et parfois exagèrent ce rôle du docteur d’Hippone. Et bien que Harnack refuse de tout

ner a celle idée, il n’hésite pas y écrire dans son Précis de l’hist. des trad. franc, p. C’est un des points sur lesquels Augustin affirme spécialement et renforce l’idée catholique. Il a été- le premier ( !) à transformer l’autorité de l’Église en une puissance religieuse, et à faire à la religion pratique le cuirait /l’une doctrine de l’Église, i II n’est pas le ; mier, puisque, de l’aveu de Dorner, Augustinus, p. 88 sq., Optât de Milève avait exprimé le fond des mêmes doctrines ; mais il a plus approfondi et syst tisé, en les complétant, les vues de saint Cyprien 1 1 d’Optat. — L’occasion lui fut surtout fournie par le schisme donatiste, dernier épis utro verses montanistes et novatiennes qui agitaient l’Église depuis le ii t siècle. Voir col. 2277. Tandis que l’Orient remuait sous ses diverses faces le problème divin et christologique du Verbe. l’Occident, s.ms doute à cause de son génie plus pratique, se prenait à la question morale du péché sous toutes ses formes. C’était toujours le problème général de la sainteté de l’Église : Il cheur peut-il rester dans son sein, être pardonné ? En Afrique le problème se spécialisait, concernant spécialement la sainteté de la hiérarchie ecclésiastique doiiatisies.cn refusant d’accepter la validité de l’ordination conf.rie par un traditor, posaient a questions : Les pouvoirs hiérarchiques dépendent-ils de la dignité morale du prêtre ? Comment accorder la sainteté de l’Église et l’indignité de ses ministres’.' Dans quelle mesure la vertu sanctificatrice des sacrements est-elle attachée au rite lui-même et à la personne qui le confère ? Enfin le schisme, suite de ces contrôler-- s, soulevait un autre problème, celui de l’unité de l’Eglise. Pour l’exposé complet de la doctrine d’Augustin nous renvoyons aux ouvrages cités plus loin, spécialement à M. Specht. Nous indiquerons les principales idées du grand docteur : L sur {’institution de l’Égl vraie notion ; 3° sa constitution intime : i son rôle doctrinal ; f>° son réle législatif ; fi son rôle de s, met lion par les sacrements ; 7 l’eucharistie en particulier ; 8 la pénitence ; 9° le mari

I L’institution </< l’Église comme mère des âmes et continuatrice de l’œuvre île Jésus-Christ. — I..V (/< V Église. — Augustin a très profondément décrit le plan du Sauveur pour le salut de l’humanité, plan diamétralement oppose a la conception individualiste de la