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dam la d’I Dorner lui mén

in tus, p. 146 ~ « i. i expressément réiuté cette invraisemblable assertion.

I - vérité est dans ci tte juste remarque de M. Tarmi l (remarque trop oubliée par son auteur. Revue d’hitl a de lilt. r. Ug., 1901, p. 30-31. Le péché originel, toul qu’il est, étant d une nature essentiellement diffi i autres fautes et n’exigeant pas un

di la volonté des enfants d’Adam pour être

os ibles de la faute de leur père qui leur est n

lement imputée, les Pères anciens, Burtoul les grecs,

ont insisté sur le côté pénal et afllictifqui frappe d’abord,

tandis qu’Augustin a été amené par la polémique péla ! nue (et uniquement par elle) à mettre l’accent sur

l’aspect moral de la faute du genre humain en Adam.

question
Saint Augustin a-t-ii identifié le péché

originel avec la concupiscence qui en rst seulement

l’effet ? — A première vue et si l’on s*en lient à l’écorce

(l certaines formules, on serait tenté de l’afGrmer,

comme le fait encore, après bien d’autres, II. Turmel,

/’ue d’hist. et de litt. relig., spécialement 1902,

p. 510-533..Mais si l’on Compare ces textes avec d’autres. on arrive à une conclusion tout opposée. D’après le grand docteur, la concupiscence n’est qu’un des effets d la chute paternelle, mais plus intimement lié au péché originel. Ici. surtout, il ne s’agit point d’émettre des hypothèses, mais de tenir compte de tous les textes et de les harmoniser. — a) Lui-même nous avertit que la concupiscence est le péché originel, comme l’ignorance, ou même la mort, c’est-à-dire en vertu de cette métonymie qui identifie les effets avec la cause. (Seulement la concupiscence étant l’inclination au péché, a un caractère d’imperfection morale qui justifie mieux l’appellation de péché.) Cela est si vrai que les plus fidèles disciples d’Augustin au moyen âge définissaient le péché origine] aussi bien par l’ignorance que par la concupiscence : originale peccatum est concupiscentia mali et ignorantia boni, lit-on dans la Summa sententiarum, faussement attribuée à Hugues de Saint-Victor. Nul cependant n’ose dire que, d’après Augustin, lignorance constitue essentiellement le péché originel.

b) I>e plus, il a toujours soutenu avec énergii deux assertions : a. que la concupiscence reste tout entière après le baptême ; h. que cependant le péché originel, est totalement effacé, détruit : il proteste contre lespélagiens qui lui reprochent de ne pas affirmer cette destruction. Cont. duas épis t. Pelag., 1. 1. c. xiii, n. 27, /’. /.., t. xi. iv, col. '>(’éi. Or, si le péché originel n’est que la concupiscence, comment peut-il être effacé, la concupiscence demeurant absolument la même ? — Elle n’est plus imputée, répond-on en citant ce mot d’Augustin : Ipsa… ic dimitlitur… ni jarn non sit peccatum. Ibid. On comprend ces termes, si la concupiscence n’est pas le péché, mais une annexe, un effet du péché confondu avec lui dans la terminologie : mais si elle est tmit hpéché dans sa réalité, il est clair que imii le péché reste, seulement Dieu ne l’imputerait plus.

Or, c’est contre cette interprétation (devenue plus tard la doctrine prétest. miel que saint Augustin proteste,

précisément en cet endroit ; on l’accusai) de dire que le baptême n’enlève pas réellement ce péché, non auferre crimina, sed radere, ibid., col. 562, il déclare que c’est une calomnie, el on prétend que dans ce même passage, il avouerait que tout le péché reste, nuis non imputé 1 II semblait cependant clair de conclure’: si la non-imputation de la concupiscence détruit absolument toul le péché’, la concupiscence restant, c’est que le péché consistait, non dans cette concupiscence, mais dans {’imputation morale de ccito concupiscence.

I I c’est justement l’explication que donne saint Augustin en termes formels et d’une grande pi

deux. Il distingue expressément dans la concupiso nce

deux éléments bien distincts : l’un, la con’dam sa réalité physique [inclination au mal), l’auti

I, n), ii (MU Upi imputai. Ulté n

concupi »

mis a la révolte des seni nous

M d’Adam d’avoir perdu l’état d qui nous

primitivemi nt destii souvent incompris, est d< ne c< tte part d< moralement imputée a chaque lils d’Adam, en vertu de laquelle Dieu peut lui dii

personnellement commise, mais |, , faute de la famille, faute retombée justement sur loi) si lu es soumis à une révolte que je voulais t’épargner. Ainsi le péché originel n’est point constitué proprement par la concupis(. ne. en elle-même (Augustin a déclaré pique Dieu pouvait créer l’homme innocent avec la concupiscence, el il l’a déclaré dans les derniertemps, Retract., I. 1. c. ix, n. fi. /’. I.. t. xxxii, col. 5981, mais il consiste uniquement en ce que nous sommes responsables de la présena I’n non-, c’est-à-dii

ce que par notre participation i faute d’Adam,

nous sommes les auleiiis de cette concupiscence.. que cette union morale de notre responsabilité à celle d Adam subsistera, Dieu us, avec un dé]

et une hostilité- légitimes, cette révolte des sens (il faut en dire autant de l’ignoi ince et de la mort). Cette volontariété morale, a -t. a lui seul, d’une

nière précise et formelle, tout le péché- originel ; la concupiscence, l’ignorance, etc. n’en sont pi que ]. - effets. Ainsi, dès que Dieu, par le lia pi nous pardonne cette volontariété morale qui nous rend ns.ihles de la faute d’Adam, le péché 01

totalement pardonné : la concupiso : mais elle

demeure sans liaison avec notre faute à nous, puisque

celle-ci a été pardohnée : dimittitui

peccatum. Cf. Cont. Julian., I. VI. c. xvii, /’. L.. t. xi.iv,

col. 852-853 ; Denupt. et concup., I. I. c. i.xxii col. 468.

d) Non seulement il n’y a plus contradiction, mais il a harmonie parfaite avec la tli 1 Au gustin d’après laquelle tout i de Tordre aimai, une transgression commise pei nellement ou par union moi aie à une autre personne) d’une loi divine, et par suite ne peut dans un élément purement physique, indépendant de la volonté libre, tel qu’est la concupiscence.

e Et c’est précisément Augustin lui-même qui fait l’application de ce principe au péché originel. Dans un autant plus décisif qu’il est de la fin de sa vie. Retract., 1. I. c. xv. n. -2. /’. /… t xxxii. col. 608, il affirmera, que tout péché est dans la volonté : b. que le p. che originel ne fait pas exception : c. qu’en effet il n’a existe dans sa réalité physique que dans la vol d’Adam, mais que ses fils sont impliqués dans sa culpal, ilité. reatu ejus implicatos ; ’I. que la concupiscence est un effet il dit formellement, un châtiment. la fin de ce texte (qu’il faut lire ell élite

ttum quod I lani ilicin lea here, iii est. reatu ejus impl ; pansa

obnoxios detineri, usqua Um tair. quia voluntate lommissum est. quatuli prœcepti facta est transgrrxsio. Il n’est poinl de dire ici qu’il s’agil de la concupiscence baptême (voir Turmel, loc. cit., p. 531), pu -lin

explique précisément comment avant peut j avoir un péché dans les enfants.

Il est cependant incontestable que, po’. ijnee la transmit s foi

d’Augustin exagèrent le rôle de la concupiscence. I que, ordinairement, elle intervient dans : ion

humaine, il semble dire que la jouissam la condition nécessaire de transmission de la souillure .. Ile qui affecterait la chair, avant même d iniî