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AUGUSTIN SAIN !

dam les écoles : d’après ses défensenra, l’unité « lu composé humain exigerait uni orte de fusion dela tance spirituelle de l’âme avec la substance matérielle « lu corps j * i ► t - l’uni, r un être nouveau, résultante des deux composants, s. uni Augustin ne l’entend poinl ainsi. Dans -.1 lettre a txxviii.1 Pascentius, c. 11. n. 12, P. /.., t. xxxiii, col. 1042, il éci it Cuni corpus et anima sit UN08 hoho, quamvU corpus et anima mm tint i ni m… La formule peut paraître excessive, mais elle a pour but d’exclure une mixtion qui anéantirait la parfaite spiritualité de l’âme. <>n comprend’i 1 "’cette union de deux êtres si opposés, esprit et matière, restant distincts l’un et l’autre, quoique vivant de la même vie, ait toujours paru au profond docteur d’ilippone un impénétrable m-tère.

e) Le siège de l’âme, d’après lui, est non point une partie spéciale du corps, tête ou cœur, mais le corps tout entier ; c’est la conséquence de sa simplicité indivisible : tota singulis partibus sinvul a-lest, quse iota smiul sentit in singulis. De immort, animée, c. xvi, n. 25, /’. /.., t. xxxi’i. col. 1034.

C. Origine de l’âme. — On sait le tourment quecette question causait à l’esprit d’Augustin : il 5 revenait sans cesse. De libero arbit., I. 111, c. i.v-i.ix (388395) ; De Genesi ad lit t., tout le I. (401-415) ; les Lettres, clxiii, n. 5-11, ad Marcellinum (en 412) ; ci.xiv. ad Evodium, n. 20 ; ci.xvi, ad Hieronymum (en M5) ; exc, ad optât*/ m (en 118) ; Cont. duos epist. Pel., 1. III, n. 26 (en 120) ; Cont. Julian., 1. V, n. 17 (en 421) ; Op. imperf. cont. Julian., 1. 11, n. 178 ; I. IV, n. 10 1 (en 429-430). Mais pour saisir sa véritable altitude sur ce point, il faut d’abord distinguer deux questions bien différentes ; l’origine des deux premières âmes humaines, celles d’Adam et d’Eve, qui ne purent naître par génération, et l’origine des âmes de leurs lils. Puis il faut séparer les conclusions certaines et acquises des problèmes non résolus.

a) Voici les conclusions définitives d’Augustin : a. L’âme ne peut émaner de la substance divine (idée gnostique, manichéenne) : c’est un blasphème contre l’immutabilité, la simplicité et aussi la sainteté de Dieu, puisqu’on lui attribuerait, avec le changement, toutes les dégradations des âmes humaines. De Gen. ad litt., 1. VII, c. iii-iv, n. 4-6, P. L., t. xxxiv, col. 357-358 ; L’iiist., cxl, ad Honoratum, n. 7, P. L., t. xxxiii, col. 341 ; Epist., ci.xvi. ad Hieron., c. m. n. 7, ibid., col. 723 ; De anima et ejus orig., 1. 11. c. III, n. 6. P. L., t. xi.iv, col. 197-498 (passage 1res précis). — b. Aucune âme, ni celle d’Adam, ni Galle d’Eve, n’a pu naître, en vertu de l’évolution naturelle du monde, ni même par l’intervention divine, d’un germe corporel ou de l’âme d’aucun animal ; sa spiritualité serait anéantie. Ile Genesi ad lit !., 1. VII, c. îx-xvii. n. 12-22. P. L., t. xxxiv, col. 360-364 ; e. xxiii, n. 34, col. 368 ; au c. xxviii, n. 13, col. 372, on lit : Nec ita foetus (spiritus) ut in ejus naturam natura alla corporis vel irrationalis animas verteretur ; cf. Hier.. 81, /’. /… t. xlii, col. 15 ; la lettre exc, n. 11. /’. L., t. xxxiii, col. 861, est justement sévère contre le traducianisme matérialiste de Tertullien : 7° " perversius quid dici potest : ’Le traducianisme Vers lequel inclinera Augustin, sera donc tout spirituel : l’âme naîtrait de l’dnte des parents, et le danger serait, non pour son immatérialité, mais pour la personnalité humaine. — c. Toute ne antérieure, dans laquelle les âmes, purs esprits,

auraient, par leurs fautes, mérité d’être exilées dans des corps mortels (rêveries platoniciennes el 01 nistes) a été traitée par Augustin de faille contraire a la raison et a la conscience. Cf. Epist., clxtv, n. 90, /’. /… t. xxxiii, col. 717 ; ci.xvi. n. 27. ibid., col. 732 ; c i. n. i. ibid., col. 858. — A plus forte raison avait-il horreur de la métempsycose avec ses migrations su sives d’une même âme dans divers corps d’hommes ou

même d’animaux ; hypothèse pluabsurde en

les manichéens qui voyaient dans l’amiun-,

de la divinité. //./, ..6. /’. L., 1

h. Gen. ii, i i, it., 1. vil, c. i xii. col. 560-565

-’M I âme d’Adam, ni cell<

peuvent provenir d’une substance, 1, , mut, nette 1

au premier jour Augustin, persuadi que Dieu a tout

alors, au moinen déposant dans le rnondi les il<- êtres futurs, est amené.. -> deinandi l’âme il Adam a été-, elle aussi, produite cauxalilei la matière de I univers. Tout le I. VII du h litt. est consacré a repousser letrois hypotl possibles : ou bien un germe ratio sennnatit spirituel s’épanouirait en une âme, au temps voulu, comme il a été dit du corps d’Adam, De Gen. ml litt., I. VU, e. xxii. n. 32, /’. L., t. xxxiv. col. 366 ; maicomment concevoir ce germe d’une âme’.' — Ou bien Dieu aurait créé primitivement une substance immatérielle dont il formerait danla suit, - des temps toutes I. humaines : mais que serait cette substance ? Active, intelligente, bienheureuse, ou non’.' Ibid., c. vi-vii, col. 358- ; 160. — Ou enfin Dieu aurait dé-posé la. seminalis des.’unedans les anges qui fournirai Dieu la substance de nos.’unes, comme les parents celle de nos corps. Mais alors notre âme serait lill anges ? etc. Ibid., c. xxiii. n. 31. col. accédâmes hésitations. Augustin conclut que I d’Adam a été- créée directement, ou au premier jour du monde, ou au moment où elle fut unie au corps du premier homme. — e. Ouant à lame de Jésus-Christ, Augustin mtranche rien : admettrait-on le. nisme pour les autres lils d’Adam, cette âme pourrait ilie créée directement par Dieu, si sa dignité 1 1 ou bien descendre de l’âme d’Adam, pourvu qu’on exclue toute contagion du péché., am suscipù niundavit, ut sine ullo /, - perpétrât »

vel traducto, ad mis veniens de Virgine nasceretur. Epist., clxiv. ad Evodium, c. vu. n. 10. /’. L., t. xxxiii, col. 717.

l>) Le problème laissé sans solution : d’où vient l’âme îles /ils d’Adam-’— a. Quatre opinions ont paru plausibles au docteur d’ilippone. et chacune a ses diflicultes. Ou les âmeienneiit par propagation de l’âu rents, et alors comment sauvi 1 la personnalité sont créées, et alors d’où vient le péché originel ? D’ailleurs, dans l’hypothèse de la création, Augustin dislingue trois systèmes : ellepeuvent être créées au moment de l’union avec le corps, mais que devient le repos du septième jour’.' ou, créées au début du monde. -ont succesivement unies par Dieu au corps qui leui destiné.’ou enfin. créées primitivement, elles s uni d’elles mêmes à ce corps ; et. dans ces deux dernierquelle est leur existence, leur activité duran’siècles d’attente. Cf. De lib. art, ., I. III. c. xxi. c /’. J… t. xxxvii, col. 1799 ; Epist., clxiii, ail Marcellinum. n. 6, 7. /’. 1… t. xxxiii, col. 587 ; ci.xvi. ail nu, ., c. m. col. 723 compare/ la lettre de sain’rôme, favorable a la création des àm< -. / c. 1,

eol. 718). — l>. L’Écriture sainte, d’après saint Augustin. n a aucun texte décisil en laveur de lune ou laulr. mon. Il a examiné- en détail un très grand nombn textes ; on en trouvera la série complète dans Cupetioli

I.-. Theologia mor. et cont. s -.’1111. t. 1,

p. 188-195. — e. L’indécision d’Augustin. jus qu’à la fin de sa vie, et il est inexact qu’en H8, dai lettre exc, n. 18. /’. L.. t. xxxiii. col. 863, il ait damné absolument le génératianisme. Sepai formelles dans cette même lettre, n. 2. 1. 11-16.21 ; puis dans les ouvrages postérieurs, vers 120, /’orig., I. I. c. xvi. n. 26. /’. I. t. xuv, col. audeo docere quod nescio ; I. IV, c. 11. n. 2. col StitJl ausus aliquid tle/imre. « /uni faleor nie ncsi ire. I 11 a écrivait dans les Retrait., I. I. c. 1, n.