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AUGUSTIN SAINT

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le monde créé ioui l’action dei causes naturelles. II. Geneti ad litt. lib. imper f., c. vii, n. 28, ibid., col 231. ci. De Gen. ad Uff., I.V, c.. a. 14, ibid., col. 326.

lu particulier le soir et le mutin reçoivent d Vuguetta diverses signifii ations. D après le De ffen. ad (il(. /i/<. imperf., c. xii, d, .M, </ ; </., col. 240, le >’" désignerait l’état impartait et indéterminé de la materia informis, et le matin la détermination spécifique Imprimée par Dieu à cette matière. Cf. De Gen. cont. mon., 1. II, C. III, n. I, col. lit".

d) Plus tard, à partir de 100, il propose une autre interprétation : ces six jours et, en particulier, le malin ci le soir figurent les phases successives de la connaissance que les anges acquièrent des créatures, d’abord en Dieu (connaissance plus parfaite, matutina), puis en -elles-mêmes (connaissance inférieure, vespertina) et ce symbolisme répondrait au sens vrai qu’avait en vue l’écrivain. De Gen. ad litt., 1. IV, c. xxvi-xxx, n. 43-47, P.L., t. xxxiv, col. 313-316 ; 1. Y, c. v, n. 15, col. 3-26. Cl. De civil. Dei, 1. XI, c. vii, P. L., t. xli, col. 322.

E. Conclusion. — Augustin présentait sa théorie avec grande réserve et sans condamner les autres interprétations. Cf. De Gcnesi ad litt., 1. I, c. xx-xxi, n. 10-44, P. L., t. xxxiv, col. 2<>l ; 1. V, c. i. n. 1, col. 34, nullius intercludens melius intelligendi licentiam ; c. viii, col. 329, nescientes conjectamus. Mais, d’autre part, il réclamait avec énergie la liberté de défendre son système : jamais peut-être il ne fut aussi sévère à l’égard de catholiques, qu’il ne l’a été ici envers les « contradicteurs » qui érigaient leur solution en dogme, et cela dans le plus pieux et le plus humble de ses livres, Confess., 1. XII, c. xtv-xxv, P.L., t. xxxii, col. 832-840, en particulier n. 40, quia superbi sunt… amant (sententva. ni) sitani, non (/nia vera est, sed quia sua est…, nec visus sed tijplius eam peperit.

F. Vigoureux, Mélangea bibliques, Paris, 1882, p. 92-102 ; A. Motais, Origine du monde d’après lu tradition, Paris, 1888, p. 166-253, 318-351.

2. Angclologie.

C’est une des parties de la révélation dans lesquelles Augustin, influencé par le néoplatonisme, n’a pu se dégager de confusions qui nous étonnent aujourd’hui.

A. Nature des anges. — a) Sans doute il n’est point vrai, comme on l’a cru, qu’il ait affirmé catégoriquement que les anges ont un corps, si subtil, si délicat et éthéré qu’on le suppose. Noris dans ses Vindicite augustinianæ, c. iv, S 1, PL., t. xlvii, col. C88. l’a parfaitement établi. Maison ne peut nier qu’il soit resté sur cette question incertain et indécis jusqu’à h lin. In Ps. lxxxv, n. 17, P. L., t. xxxvii. col. 1004, il dit que notre corps ressuscité sera qualia sunt angelorum curpora. Dans le 1. XV, De civil. Dei, c. XXIII, n. 1, P. L., xli, col. 468, i) dit encore : ambiguum est. Cl. 1. XXI, c. x, n. 1, col. 724. — b) Sur le nombre des anges et ta hiérarchie des chœurs angéliques, il avoue son ignorance. Enchir., c. i.viii, P. L., t. xl, col. 259 ; Ad Gros. cont. Prise., c. xi. n. 1 1, /’. L., t. Xi.II, col

— c) La nature de leur connaissance et la puissance de leur action sont, pour Augustin, des problèmes insolubles. Au I. XII, De civil. Dei, c. xxiii-xxvii, il conclut d’une longue étude qu’on ne peut pas plus leur attribuer la création du plus petit des êtres qu’au laboureur celle

des moissons et des fruits. C XXIV, col. 374.

lî. Histoire des anges. — a) Le moment de leur création, dit Augustin, ne nous a pas été révélé. Il cr.il.

cependant, qu’ils furent créés avec le monde matériel ; du moins ne sont-ils pas co-éternels à Lieu. De civil. Dei, I. XII, c XV, n. ! i, /’. /…t. mi, col. 366. - /’(Avant leur chute, ils oui re. u la grâce, Ibid., c. I, col. 356.

Mais, s ils oui vécu avant la chute, ont-ils joui des le début (même les ailles qui allaient pécher) « le la béatitude 7 Augustin n’ose pas nier absolument : au moins n’avaient-ils poiut l’assurance d’un bonheor perpétuel ?

Dr c., -,, . ad litt., XI. c xxvi. n. 33 P / cl. 143 ; lî" corr.’< grat., < n i". /’. /.., t. xi.iv, col. 992. En tout eu, la chute des démons, aurait-, lie eu lieu au premier instant de leur existent e, n’est point l’eflet d’une nature créée mauvaise, mai riml n.l de leur liberté. De Gen. ad litt., I. XI, c win. i col. lil. Leur premier péché a été l’orgueil, puis l’envie. lbid., c. xiv. n. 18. col. 436.’, Après la chut démons, point de rédemption pour eux. In Joa. Evang., tr. CX, u. 7. col. 1924 ; leur prison est l’air qui entoure la terre, jusqu’à la fin des temps : alors seulement ilsseronl enchaînés dans les enfers. De d if. Dei, I. XI. c. xxxiii. P. L., t. xi. i, col. 346. Leur intelligi désormais obscurcie est sujette a l’erreur. Ibid., I. I. c. xxii. col. 274. — d) La magie avait autrefois ; Augustin encore manichéen. Converti, il en donne ]., théorie dans un de ses premiers ouw /<

qusut. 1. XXXIII, q. LXXIX. II. 1 /’. /.., t. XL, col. 91.

lins prodiges du paganisme sont acceptés bien facilement : il soupçonne cependant une superchei. propos de la lumière perpétuelle du temple d De civil. Dn. I. XXI. c. vi, n. 1, /’. L., t. xli. col. 717. En profond psvchologue, Augustin attribuait à nos pensées une modification du cerveau ou des sens a forte pour être perçue par les sens aigus du corps éthérédes démons. De divin, daim., c. v. n. 9. /’. L., t. xi., col. 586 ; Cont. aca/l., 1. I, c. vii, n. 20, /’/. t. XXXII, col. 916. Dans les Retract.. I. IL c. x. col. 513, il trouve qu’il a été trop aflirmatif ; mais cette vue sur la manifestation extérieure de nos p< plus intimes n’en est pas moins intéressante. — A propos de Gen.. VI, 2, Augustin rejette l’interprétation b j daire qui attribue aux anges la naissance des géants. De civit. Dei, . XY, c. xxiii. /’. L., t. xli, col

C. Fonctions des anges. — a) Sous l’influence des idées néoplatoniciennes, il a toujours admis qu’à chaque créature de ce inonde un ange était préposé, De div. quwt.LXJXIll, q.Lixix, P. L., l. :, col. 90 ; il doute même si les anges, qui gouvernent les astres, ne leur sont point intimement unis pour en faire de- êtres vivants, De lin, , ad. lilt.. I. II, c. xxxviii ; 1 indécision sur la ti rie du monde, immense animal, persiste encoi Retract., 1. I. c. xi, n. 4, P. L.. t. xxxii, col. 602. — b) Sur la question des anges gardiens la position d’Augustin a été exactement délinie ici. Yoir Angélolc col. 1218. On peut ajouter que s’appuyant sur Luc. XVI, 22, il considère les anges comme des intermédiaires qui font connaître aux âmes des défunts, dans la m< marquée par Dieu, les événements de cette tem cura pro mort., c xvi, n. 18. P. L.. t. xl. col. 6OÔ-606. Pour le grand docteur, entre les anges et les jui existe une intime société ; ils font également partie de l’unique cité « le Dieu. De civit. Dei., I. XII. c. i, n. I ; c.ix. n. 2, /’. /…t. xli, col. 319.357. — e) Enfin, les racles sont accomplis par le ministère des an| l’enseignement positit de saint Augustin qui leur attribue les théophanies de l’Ancien Testament. / I. 111. c. x. n. 21. /’. 1… t. xi. u. col. SSL Il ajoute n* deux points importants : d’abord les anges peuvent accomplir des miracles avec leurs forces naturelles.toujours avec la permission ou l’ordre tic Dieu. sans douta dans certaines opérations comme la r D ou

la formation du corps d’Eve, ils ne peuvent pi qu’un concours préliminaire, mais le docteur d’Hipi n a limais supposé, comme certains grands tir qu’un miracle doit nécessairement dépasser I forces angéliques : les miracles de la Bible traient aussitôt La seconde remarque est.pie i employer les démons comme instruments de s.- merveilles, etiam per angt I m *

jubendOfiive cogendo.De Trin.

3. Psychologie de saint Augustin. - Dtni de lame, Augustin est plus heureux que dans i