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M GUSTIN (SAINT)

torité<ja donne’un assentiment, ’lit on, sans regarder aucun motif qui prouve la valeur du’rm l mue

s il étail posaible à l’esprit humain il accepter un lémeimotifif, ou, ce qui eal la mène chose, sans motifs connue ! Ou encore, comme ai le témoigu même savamment critiqué, pouvait jamais donner la science, la vue intérieure de l’objet ! Saint Augustin, au contraire, loin d’avoir pi urdu mot de science et de vision, l’une et l’autre, pourvu que l’objet en soit seulement le témoignage, Epiât., ixivn.c. ni, n. 8, P. L., t. kxxiii, col. 600 ; Constat igitur nottra icientia i rebut et creditis : sed m iis qust vidimus vel videhuis, nos ipsi testes sunvus ; u his autem qust credimus, aliis testibus movemur ad fidem, et ; ilors la foi requiert des documents, qdibi s visis non visa credantur. Il ajoute aussitôt que cette adhésion aux dogmes, appuyée sur un témoignage reconnu di^nc de créance, peut être appelée une science, mais elle reste toujours / « foi, puisqu’elle ne voit pas l’objet en lui-même. — c) Mais, pour l’intelligence intime du mystère, la foi précède la raison, lies que le témoignage divin est connu, la raison s’arrête au seuil du mystère, sans retarder sa foi jusqu’à ce qu’elle ait mieux compris le mystère. Klle n’attendra même pas, pour croire, qu’on ait résolu toutes les questions. C’est après avoir cru, que le fidèle cherchera les explications plus ou moins approximatives du dogme. Mille fois Augustin l’a redit, et il aime à invoquer l’autorité’d’Isaïe, vii, 9, ou plutôt de la traduction inexacte des Septante : nisi credideriHs non intelligetis. De lib. arbit., 1. II, c. ii, n. (i, P. L., t. xxxii. col. 1-213 ; Epist., c, c. i, n.3, P. L., t.xxxiii. col. S53. C’est la grande thèse introduite plus tard par Anselme dans la scolastique primitive, /ides quserens intellectum.

Deux sermons renfermant un admirable résumé de cette théorie : le sermon XLiutout entier, dont la conclusion explique la vérité de ces deux formules : inteUige ut credas, crede ut intelligas, c. vii, n.’.), P. L., t. xxxviii, col. 258 ; et le sermon xviii in Ps. r.xviu, surtout n. 3, P. L., t. xxxvii, col. 1552 : quamvis enini, nisi aliquid intelligat, nemo possit credere in Deum, tamen ipsa fide qua crédit, sanatur ut intelHgat ampliora. Alla enim sunt, qum nisi intelliganius, non credimus ; et alia sunt, qum nisi credamus, non intelligimus.

3. La démonstration de In foi.

a) Le rôle de l’apologiste a été tracé dans le De lib. arbit., 1. 111, c. iii, n. 60, P. L., l. xxxii, col. 1301 : donner les litres de l’autorité qu’il invoque, et repousser les objections, advershs incrédules hactenus defendenda, ut vel mole auctoritatis infidelitas eorum obteratur, vel eis ostendatur, quantum potest, primoquam non « il stultuni talia credere, deinde quam sit stultum talia non credere. — 6) A la base de toute démonstration, Augustin pose le grand principe que la connaissance de la providence divine doit précéder tout, et que toute preuve de la révélation par les miracles suppose déjà établis l’existence de Dieu et le gouvernement du monde par lui. Ci. De utilitate cred., n. 34, /’. L., t. xlii, col. B9 si enim Dei providentiel non providet rébus huma nihil est de religions satagendum, etc. ; Confess., 1. VI, c. v, n. 7. s. /’. /, ., t. xxxii. col. 783 (l’autorité de l’Écriture démontrée par la providence). — <) Les grandes preuves sur lesquelles Augustin appuie l’autorité de Jésus-Christ ou de l’Église dans le De fide rerum qum mm videntur ; De civitate Dei ; De vera religions, sont déjà indiquées dans le De utilit. cred., loc, cit. Il signale en particulier : — a. les miracles du Christ, sannti languidi, mundati leprosi ; — b. au-dessus dea miracles, i prophéties ; voir Serin., xi.in, c. iv, n.’>. I’. l. t. xxxviii, col. 256, magnifique développement du firmiopropfieticum sermonem, Il Pet., i. 18 ; — c lu multitude des croyants, partini tequentium mul titudine, ! > util. if. ; cf Epist. i xin

j. /’. /.., i. xwin, gumenf iu-ufi

r le nombie nls, Augustin ri

— 1 1 j ^ — i rétablissement merveilleux de i i r

1ère de catholicité si souvent opposé aus n chéens et aux donatistes, i le miracle providentiel qui peut seul expliquer la conquête du moi Sert » ., xi. ni. c. v, o. 6, P. /.., t. xxxviii, col. i" » 7, le pâtres dans l’établie. —

.I. mais la grande preuve qui semble avoir fi davantage Augustin, c’est la sainteté du chri incarnée dans l’Église, et la transformation morde du monde. Cf. tout l’ouvragi De ntoribu’col. 2292. De utilit.cred., c. xvii, n. 37, P. /.., t. xlii, col.’.Mi. Lui-même, il lut convaincu par l’histoire de l’héroïsme apostolique. Voir col. 2274. Dans le /’relig., c. ni, iv. ii, 3-7. P. L., t. xxxiv. col. 123-126, après avoir trace un magnifique tableau de la révolution morale accomplie, il conclut que, si les grands philosophes, Sociale et Platon, en étaient aujourd’hui moins, christiani fièrent, n. 7, col. 126. A l’évéqu d’Hippone ainsi qu’aux Pères du concile du Va ! (conslit. De fide, c. ni), l’Église apparaît comme la monstration mise à la portée de tonlimons Domini, etc. Cf. In 1 Joa., tr. I, n. 13, /’. /.. t. xxxv, col. 1988.

i. Les sources de la foi, d’après saint Augustin. — A. En général, Augustin proclame l’autorité des trois règles de foi : Ecriture, tradition et magistsiastique. — Il est si évident qu’il n’a sacrilié ni la Bible à la tradition orale, ni l’Église à la Bible, qu. critiques protestants, impuissants à concilier ces deux éléments, ont, ici encore, accusé Augustin de coi. diction : « Ceux qui placent l’Écriture au-dessus du symbole, tout comme les partisans de l’idée contr peuvent se réclamer du nom d’Augustin, car il a fortifié la tendance bibliciste. tout en fortifiant également la position des hommes d’Église qui, comme Terlullun, démolissent les biblicistes. i Harnack, Précis de i îles dogmes, trad. franc, -, p.’203. Cf. Lehrbuch mengesch., t. ni. p. 92. Ce reproche est sans fonden et saint Augustin, en signalant ces diverses souri-’noire foi, en a très bien décrit la subordination et l’harmonie.

Pour lui, les Écritures canoniques sont une i indéfectible. De nat. et grttt., c. i XI. n. 7. / t. xliv. col.’282 : solis canonicit dla

récusations corn

des Pères et aux apocrypl

b) Mais tout n’est pas dans l’Écriture, et la seule nous a transmis bien des révélations apostolii comme le baptême des enfants. De bapt., I. V, c. XXIII, n. 31, /’. /…t. xi.in. col. 192 : sunt multa qust tenet Ecclesia, et ob hoc ab a}x>stolis prsscep ta I credutitur, quanquam scripta non reperiuntur I. II, c. vu. n. 12, col. 133 ; 1. IV, c. vi. n 6, col. I Epist., i.i. n. 1, P. L. i. xxxiii. col. tradi tion du baptême nécessaire aux enfants lui foum preuve favorite du péché originel, (’.ont..lui., 1. I n. 13, /’. i.. t. xi iv, col. 830. Mais, poui apostolique, la tradition doit apparaître revêtue d’un caractère d’universalité, et saint Augustin formule déjà la règle que développera bientôt Vincent di’! >/.. I. IV. c. xxiv. n 31, P. I.. t xi m. col. 174 : quint universa tend Ect I

sed semper retentum est, iwnnisi auctoritat* lica traditum rectissime creditur. A la traditi se rapporte le symbole, régula fidei, que doit i l’interprète de l’Écriture, comme une loi im Cf. De doct. christ., I. III. c. il, n. i, /’/… t. x col. 651. Augustin l’a souvent com christ., c. xiii-xxxiii. P. /.., t. J ridion, c. ix-cxui, ibi’. col. 255-5