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AUGUSTIN (SAINT ;

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bum contra Pelagium, P. L., t. xliv, col. 247-290 ; Retract., 1. II, c. xlii, est la réfutation (en 415) du livre de Pelage De natura, transmis à Augustin par ces deux jeunes moines, que Pelage avait gagnés à la vie religieuse. A remarquer : les ménagements pour Pelage, c. vi, col. 250, sa théorie exposée, c. vii-x, xix, col. 250-256, la discussion des témoignages des saints Hilaire, Ambroise, Jérôme, etc., c. lxi-lxviii, col. 284288. Cf. remerciements de Timasius, Epist., clviii, P. L., t. xxxiii, col. 711.

49° Le Liber de perfectionne justitise hominis, P. L., t. xliv, col. 221-318, est adressé, en 415, aux évêques Eutrope et Paul qui ont remis à Augustin un écrit apporté de Sicile, les Dcfuiiliones ou raisonnements attribués à Célestius et certainement d’accord avec un ouvrage de lui, c. I. Saint Augustin réfute les 10 raisons de Célestius, c. i-vn, et puis explique les textes scripturaires apportés en faveur de l’impeccabilité possible.

50 » Le Liber de gestis Pclagii, P. L., t. Xl.IV, col. 319360 ; Retract., 1. II, c. xlvii, dédié en 417 à l’évêque Aurèle, de Cartilage, est le plus précieux document pour l’histoire du concile de Diospolis dont il reproduit et explique les actes. On y trouve la série des articles reprochés à Pelage, qu’il dut désavouer ou condamner pour être absous. Saint Augustin donne un résumé de tout l’ouvrage, n. 60-66, col. 355-358.

Daniel, S. J.. Histoire du concile de Palestine ou de Diospolis, dans le Recueil de divers ouvrages philosophiques, etc., in-4", Paris, 1724, t. i, p. 700 sq.

51° La Lettre, clxxxvi, à Paulin de Noie, P. L., t. XXXIII, col. 815-831, est de la même année (417), résume le synode de Diospolis, n. 32, col. 827, et prouve l’influence de Pelage sur saint Paulin, n. 1 1 col. 516 ; la lettre, clxxxviii, à Juliana, mère de la vierge Démétriade, est de la même époque (lin de 417 ou commencement de 418), P. L., ibid., col. 848-854, et montre l’aclion dangereuse de Pelage sur cette illustre famille à laquelle Julien d’Éclane s’était allié par son mariage avec la, dont Paulin, apparenté lui-même aux Anicii, avait chanté l’épithalame. P. L., t. lxi, col. 633-638. Garnier, S. J., craint même que Démétriade n’ait étéfavorable à l’hérésie. P. L., t. xlvhi, col. 554.

52° Les deux livres De gratia Christi et de peccato originali, P. L., t. xliv, col. 359-410 ; Retract., 1. II, c. L, ont été écrits contre Pelage et Célestius en 418, après la condamnation de l’hérésie à Rome et en Afrique ; Augustin était resté à Carthage, après le concile du 1 er mai, et n’avait pas encore rempli sa mission à Césarée. Les nobles et pieux Romains Pinien (sanctits Pinianus, dit Augustin, Cont.Jul., 1. IV, n. 47), Mélanie et Albina, influencés par Pelage qui protestait de son orthodoxie, s’adressèrent à l’évêque d’Hippone. Celui-ci, dans le I er livre, De gratia, dévoile les ruses de Pelage qui appelle grâce la liberté, ou la loi, ou la rémission des péchés. Le II livre, De peccato originali, établit l’existence et le caractère dogmatique du péché originel môme dans les enfants.

La Lettre, cxciv, au prêtre romain Sixte (plus tard Sixte III), /’. /.., I. xxxiii, col. 874-891, est aussi de 118 i i doil i tre signalée, à cause des troubles seinipélagiens rloni elle fut l’occasion. Augustin y insiste sur le mystère de la prédestination gratuite (à la grâce), n. 41 30, 34 ; c’est au n. 19, qu’est la célèbre formule : cimi Deus coronat mérita nostra, nihil aliud coronal V"""’munera tua ; il atteste que les pélagiens recouraient déjà aux mérites futuribles des enfants, pour nier la gratuité de la grâce, n. 35-43.

Vi [, e S quatre livres hr anima et cjns origine, P. L., t. xi. iv, col. 475-548 ; Retract., I. II, c. i.vi, peuvent être indiqués ici, quoique composés en (90. Vincentius Victor, jeune donatiste récemment converti, étonné des hésitations de l’évêque d’Hippone sur l’origine de l’âme, écrivit contre lui un factum en deux livres, où il mêlait

les plus monstrueuses erreurs, empruntant aux manichéens l’émanation, aux origénistes la préexistence des âmes, aux pélagiens le salut sans le baptême. Augustin répondit par cet écrit en quatre livres : le 1 er adressé au moine Renatus qui lui a transmis l’ouvrage de Victor ; le IIe au prêtre espagnol Pierre à qui Victor a dédié son livre ; le IIIe et le IVe à Victor lui-même qu’il traite avec une indulgente bonté. Il réfute l’émanatisme, 1. I, n. 4, 23, 24 ; 1. II, n. 4, 7 ; il justifie ses hésitations entre le traducianisme et le créalianisme, et enfin affirme que pour ceux qui meurent sans baptême, il n’y a ni paradis, ni prière de l’Église.

b) Contre Julien d’Éclane (419-430). — 55° Des deux livres De nuptiis et concupiscent ia, P. L., t. xliv, col. 413-474 ; Retract., 1. II, c. lui, le I er fut adressé, au commencement de 419, au comte Valère que l’évêque d’Hippone voulait prémunir contre les écrits pélagiens (de Julien sans doute) qu’il avait reçus, c. ii, n. 2, col. 414 ; il y est prouvé que la doctrine du péché originel n’est pas la condamnation du mariage. Julien d’Éclane publie aussitôt contre l’ouvrage d’Augustin un factum en quatre livres dont des fragments sont transmis par le comte Valère à l’évêque d’Hippone, qui composa le livre IIe, défense du I er contre les calomnies de Julien. Avec celui-ci, le débat roulera habituellement sur la concupiscence, inclination innocente d’après lui, péché (matériel) et cause de péché d’après le saint docteur.

56° Les quatre livres Contra duas epistolas pelagianorum, P. L., t. xliv, col. 449-638 ; Retract., 1. II, c. lxi, sont adressés (vers 420) au pape saint Boniface I er (418-422) qui avait transmis à Augustin deux lettres, l’une, disait-on, de Julien, envoyée à Rome, l’autre des dix-huit évoques pélagiens envoyée à Rufus, évêque de Thessalonique : il y a quelque doute sur la première. Op. imperf. cont. Jul., 1. I, c. xviu. Le I er livre réfute la l re lettre qui accuse Augustin d’être manichéen, de nier la liberté et de condamner le mariage. Les livres II-IV réfutent la 2e lettre sur des reproches analogues, et précisent la doctrine des pélagiens.

57° Les six livres Contra Julianuni, hæresis pelagianæ defensorem, P. L., t. xliv, col. 641-874 ; Relracl., 1. II, c. Lxii, furent composés en 421 après la mort de saint Jérôme, quand l’ouvrage intégral de Julien en quatre livres fut parvenu à Augustin. Les livres I-II forment une réfutation générale de Julien par le témoignage des Pères grecs et latins : ce sont eux qu’il accuse de manichéisme ; les textes d’Irénéc, de Cyprien, de Reticius, d’Olympe, d’Àmbroise, de Basile, de Jean Chrysostome, etc., sont discutés. Les quatre derniers livres réfutent pas à pas, selon la méthode du grand docteur, chaque phrase des quatre livres de Julien, sur le péché originel et le mariage, 1. III, sur la concupiscence, 1. IV et V, sur le baptême des enfants, 1. IV.

58° L’Opus imperfectum contra Julianuni, ou contra secondant Juliani responsionem, P. L., t. xliv, col. 10491608, en six livres, est le dernier ouvrage du grand docteur, interrompu par la mort. Julien, réfugié en Cilicie, ayant connu la première réponse d’Augustin (De nuptiis, 1. II), écrivit aussitôt conlre lui un pamphlet virulent en huit livres, qui ne parvint à l’évêque d’Hippone qu’en 428, pendant qu’il préparait le III’livre des Rétractations. A la prière d’Alypius, il réfuta, livre par livre et point par point, le texte intégralement reproduit de Julien. Les réponses sont par suite trop morcelées pour garder toute leur force, si le lecteur ne fait la synthèse. Le débat porte surtout soih’péché originel, 1. II et III. la concupiscence, I. IV-V, et la liberté- après la chute, 1. VI.

c) Contre les semipélagiens (426-430). — 59° f.c livre De gratia et libero arbitrio, /’. L., t. xliv, col. 881912 ; Retract., 1. II, c. lxvi, fut écrit en 126 ou 127 pour les moines d lladruuiet, aujourd’hui Mahoméle ni Imnsie. Dans ce monastère, la lettre cxciv à Sixte,