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théologie vécue dan une âme et l’histoire de l’action de Dieu dans les individus. La Cité de Dieu est la théologie vivante dans le cadre historique de l’humanité et explique l’action de Dieu dans le monde. L’érudition d’Augustin serait aujourd’hui en retard : mais, quoi qu’on en ait dit, ses vues générales dominent même les faits et les peuples qu’il n’a pas connus.

I. Commentaires. — Louis Vives (dans l’édition d’Érasme, Bâle, 1522), souvent réimprimés.— (Coqueau), O. S.A.,

Itate l>’i, in-lol., Paris, 1636.

II. ÉDITIONS SEPAREES.

B. Sadler, O. S. B., avec notes, 5 in-s, Ingolfitadt, 1737 : sans notes. 2 in-8 Leipzig, 1K2."> ; plus réoemment, Strange, 2 in-8-, Cologne, 1850 ; meilleure par Dombart, 2.Mil.. 2 In— 1877.

III. Analyse kt ETUDES.

Voir une analyse très détaillée dans Tillen M2 ; Ceillier, 2e édit. p. 288-327 ; Ébert, Bist. de la littérature du m lyen Age, trad. franc., 1. 1, p. 241-259 ; Boissier. La fin du paganisme, Paris, 1891, t. ii, p. 330-300 ; de Hertling, op. cit.. p. 98-105.

IV. Ou vrages spéciaux.

Fr. A. Bittner.Df civitate Deicommentarii, in-8 —, Mayence, 18’15 ; Carlson, De contentione Aur. Augustini cum paganU m libre ejust De civitate Dei » , in-8°, Lundæ 1*47 ; 3. Heinkens, Geschichtsphilosophie des h. Augustiru, Schaffhouse, l « t ; tj ; Seyricb, Die Geschilsphitosophie Awjuslins nach seiner Scliri/t « De civitate Dei » , Leipzig, 1801 (diss. inaug.) ; M. Bonvvetsch, Von der Sladt Gottes (nach Augustin), dans Mittheilungen a. Nachrichten fur die Ev. Kirche in Hussland, Riga, 1801, p. 103-200 ;.1. Biegier, Die Civitas Dei des h. Augustinus, in-8°, Paderborn, 1804 ; van Goens, voir plus loin Doctrine ; Dombart, Zur Textgeschichle « De civitate Dei » Auaustins, Leipzig, 1008.

V. Sur les sources.

Karl Frick, Die Quellen A ugustins im XVI II Huche seiner Schriftt De civitute Dei » , in-8°, Hoxter, 1886 ; Dràseke, Y.n Auguttins i De civitate Dei » , xviii, 42, eine Quellenuntersuchung, dans Zeitschrift I. wiss. Tlieol., 1889, t. xxxii, p. 23U-248.

14° Le De vera religions, P. L., t. xxxiv, col. 121-172 ; ’Retract., I. I, c. xiii, fruit de la solitude de Tagaste (389-391) et adressé à Rornanien, est un petit chefd’œuvre d’apologie, non seulement contre les manichéens, dont il est spécialement parlé, mais contre tous les infidèles. La vraie religion n’est que dans l’Eglise catholique, c. i-vii, fondée sur l’histoire de la religion et les prophéties, c. x-xx (ébauche de la Cité de Dieu). Plus tard, en 145, Augustin, consulté sur les preuves de l’existence de Dieu, renvoyait L’vodiusà ce livre. Epist., clxii, n. 2, /’. /.., t. xxxiii, col. 750.

15° Le De utilitate credendi, l’. L., t. xi.ii, col. 65-92 ; Retract., 1. I, c. xiv, adressé a son ami Honorât, encore manichéen (391), prouve que la foi, dont il se moque, n’est point accordée à l’aveugle, mais sur des preuves divines de l’autorité infaillible de l’Église catholique.

16° Le Liber de fide rerum t/uæ non videntur, P. L., t. XL, col. 171-188, traite le même sujet : il est de 100, et n’est pas mentionné dans les Rétractation » , mais dans Fi>ist., c.cxxxi, n. 1 ; peul-étreest-ceunsermon.

17" Le Liber de divinatiorle dsemonum, P. L., t. m. col. 581-592 ; Retract., I. II. c. xxx, a été écrit entre 406-411, à la suite d’un entretien de l’évéque d’Ilippone avec plusieurs laïques instruits sur les prédictions attribuées aux faux dieux.

18° Les Sex quæstiones contra paganos expositæ, ou Epist., cii, à Deogratias, prêtre de Carthage, P. L., t. xxxiii, col. 370-386 ; Retract., I. II, c. xxxi, vers 408-409, répondent aux moqueries de Porphyre et des païens sur la résurrection, la nouveauté du christianisme, le culte et les sacrifices, etc.

19° La Lettre, cxviii, au païen Dioscore, P. L., t. xxxiii, col. 432-449, est un essai d’apologie indirecte, en réponse à des questions de rhétorique profane qu’il écarte (en 410). Le tableau qu’il trace des égarements de toutes les écoles philosophiques fait ressortir l’autorité de la foi chrétienne, a laquelle il l’imite.

20° Le Tractatus adversus judæos, P. L., t. xlii. col. 51-64. est un sermon (de 428 ?) sur la mission du Christ et la réprobation du peuple juif et de son culte. Sur le caractère messianique du Christ, cf. Serm., xci.

{{sc|ive classe : polémique contre les hérésies. — 1. Histoire générale des hérésies ; 2. contre les manichéens ; 3. contre les donatistes ; 4. contre les pélagiens ; 5. contre les ariens.

1. Histoire des hérésies. —21° Libei de

/’. /.., t. XI. ii, Col. 15-50, Composé a la prière du d’lodvultdeus, ei —t une notice,

très précil lise pour l’histoire de— doctrines, de chacune des 88 hérésies qu’Augustin compte depuis Simon le Mage jusqu’à Pelage. Malheureusement la mort ai l’auteur avant la réfutation qu’il avait proji Édition spéciale de Di e, 1571 ; de Kd. Welebman,

l >xl ni, 1871 ; de CEbler, dans ie Corput’. Berlin, 1850, t. î, p. 187-225. — La’a. O. Min.. I

mentarii historico-dogmatici in l. De hssresibvê

ad QuodvuUdeum, 2 in-fol., Rome, 1707 (sur les 22 premières hérésies seulement).

2. Contre les manichéens. — 22° Les deux livres De noribus Ecclesiæ catholicæ et de moribus manichæorum, P. L., t. xxxii. col. 1039-1378 ; Retract., l. I, c. vii, furent composés par Augustin à Rome (388) aussitôt après son baptême. Ce parallèle est une réponse aux insolents défis des manichéens et dévoile l’hypocrite austérité de mœurs de leurs élus. Le Ier livre, après avoir établi la théorie de la charité source de toute sainteté, n. 1-62, exalte les vertus de l’Église dans ses religieux, ses clercs et ses laïques, n. 62-71. Le IIe livre réprouve les principes manichéens sur l’origine du mal. n. 1-18, et dévoile les turpitudes secrètes des adeptes, n. 67-75.

23° Le Liber de duabus animabus, P. L., t. xlii, col. 93-112, a été écrit au commencement du ministère sacerdotal d’Augustin (avant août 392). pour réfuter la doctrine des deux âmes dont l’une serait une émanation de Dieu, l’autre serait l’œuvre du principe mauvais. Toute âme vient de Dieu. n. 1-9, et l’origine du péché est dans la liberté, n. 11-15.

24° Les Acta seu disputatio contra Fortunatum manichæum, P. L., t. xlii. col. 111-129 ; Retract., l. I. c. xvi, sont le procès-verbal d’une discussion publique qui dura deux jours (28-29 août 392) entre Augustin et Fortunat qu’il appelle prêtre manichéen. Le débat roule sur la nature du mal ; coéternel à Dieu, dit le manichéen, né de la liberté, dit Augustin. Au second jour. Fortunat dut avouer qu’il n’avait rien a répondre, et bientôt quitta Hippone.

25° Le Liber contra Adimantum, manichæi discipulum, P. L., t. xlii. col. 129-172 ; Retract., l. I, c. xxii, a été écrit entre 393 et 396. Parmi les ouvrages secrets des manichéens étaient ceux d’Adimante, le plus illustre peut-être des disciples de Manès, sur les prétendues contradictions entre les deux Testaments. Ayant pu avoir ces livres. Augustin en reproduit le texte, et les réfute en conciliant les passages allégués. D’après les Rétractations, loc. cit., plusieurs de ces questions ont été traitées dans la chaire d’Hippone ; d’autres sont restées sans réponse, faute de temps.

26° Le Liber contra epistolam manichæi quam vocant « Fundamenti » , P. L., t. xlii. col. 173-206 ; Retract., l II. c. ii : même époque. 393-396. Cette lettre de Manès était comme le catéchisme des manichéens. Augustin en reproduit le texte et en réfute la première partit grande modération : il se contente de notes pour la fin. Les questions agitées sont : les deux principes, la création, l’origine du mal.

27° Les trois livres De libero arbitrio, P. L., t. xxxii, col. 1231-1310, furent commencés à Rome dès 388, sous forme de dialogue, comme les autres œuvres de cette époque. Le Ier livre est en effet le fruit des entretiens d’Augustin avec Évodius son ami, sur l’origine du mal, qui se trouve dans la liberté. Plus tard, a Hippone. il acheva les deux autres livres, avant la fin de de 395. Le IIe