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A (CI STIN SAINT)

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étendues que rapporta saint Augustin, par Marius Ifei cator, Liber nibnotalioi rba Juliani, /’. !..

i. xi vin. col. 109-174 ; cl. t. xxv, col. 1731-1739. s. mit Augustin publia contre lui. vers M 9, le /-. // cupiscentia, défense sommaire du livn l que Julien avail ittaquédana un ouvrage en quatre li vers 120, Contra dvas epist. Pelag. (. IV, répon deux manifestes, l’un de Julien, l’autre des 18 évoques

contre la sentence de Zozi vers 121, Contra Jul.

g. i. VI, réplique plus détaillée au grand ouvi de Julien. Celui-ci ayant répliqué au /.. // de nuptiis, par un écrit en huit livres adressé à Florus, autre évéque pélagien, l’évéque d’Hippone, en 129, semîtà le réfuter

point par point, mais surpris par la mort, il ne pul

achever « pic les six premiers livres. Julien s’obstina dans son hérésie : il essaya vainement avec Célestius de

renouveler ses intrigues s le pape Célestin I" ; il

mourut dans la misère en Sicile en i.Vi.

2. La rétractation de Léporius en 126. Ce moine gaulois l’tait à la l’ois pelvien et nestorien. Chassédes Cailles en vertu des lois impériales il s’était réfugié en Afrique, OÙ il fut converti par saint Augustin. I.e concile de Cartilage en 4-2U reçut le Libellut emendationis, <>u rétractation de Léporius, et le renvoya lui-même aux évéques des Gaules, avec une lettre de recommandation. Mansi, t. iv. p.."> 1 S ; Cassien, De incarn., 1. I. c. ii, iii, P. L., t. i.. col. 18-23 ; Tillemont, l. an, p. 883-KK>.

3. Lutte contre le semipélagianisme naissant. Il n"est pas douteux que la doctrine de l’évéque d’Hippone, et surtout ses formules parfois trop absolues, aient troublé bon nombre de catholiques : la grâce qui donne le vouloir et l’agir semblait détruire la liberté. La première attaque vint d’un couvent d lladruinetum, en 420 ou 427 : les moines étaient choqués de la lettre adressée à Sile. Epist., CXCXIV : il est injuste de nous reprocher nofautes, disaient-ils, puisque c’est la grâce qui nous a manqué. Augustin écrivit pour eux les traités Dégrada et libéra arbitrio ; De correptione et gratta, et diverses lettres à l’abbé Valent iii, qui, semble-t-il, ramenèrent le calme. E/iist., ccxiv, ccxv, et réponse de Valentin, ccxvi, P. L., t. xxxiii, col. 968-978. Cf. Hadrimi rr. (Moines d’).

A la même époque, un certain Vitalis de Carth probablement moine, lui aussi, gardait quelque chose du venin pélagien : l’acceptation de la foi est l’œuvre de la liberté’seule et mérite les grâces suivantes. Augustin lui adresse un véritable traité, Epist., ccxvii, ibid., col. (.C8989, et s’appuie spécialement sur des textes de saint Cyprien, dont Vitalis invoquait l’autorité.

.Mais dans le midi de la Gaule, à Marseille surtout,

l’ouvrage De correptione et gratia suscita une opposition

plus vie. qui se prolongea durant tout un siècle. Plusieurs prêtres et moines de.Marseille (à leur tête était le

célèbre ahhe de Saint-Victor. Cassien, Collât., XIII, C. IX-xviii ; XVIII, c. xiv, ouvrage compose avant 42(1), ne pouvant admettre la gratuité absolue de la prédestination, cherchèrent une voiemoyenne entrevugustin et Pelage : il Caut, disaient-ils. que la ^ràcesoit donnée à (eux qui la méritent, refusée aux autres : sans cela,

liieu serait-il juste ? La bonne volonté précède donc, elle désire, elle demande, et Dieu récompense. Denx disciples du saint évéque, Prosper d’Aquitaine et Hilaire, laïques

Zélés et instruits, l’informèrent en 128 OU 129 des p],

tte doctrine. Epist., ccxxv, ccxxvi, ibid., col. 1002 1012. I.e saint docteur exposa de nouveau dmles deux

ouvrages Deprsedestinatione sanctorum et Dedono severantite, comment les premiers désirs du salut étaient eux-mêmes dus à la grâce de Dieu, qui est ainsi malin absolu de notre prédestination.

.i Dernières années. Luttes contre l’arianiitne. — I u 126, te s. uni évéque, figé de 72 ans, voulant épargner fille les troubles d’une élection après sa mort, lit acclamer pai li clergéel le peuple le choix du d.

Ib i.k lim comme auxiliaii esseur. et il lui remit

I administration exU rieure. Récit ofliciel d

par Augustin. Epist. a au, P. L., t. xxan, col

afin goûté un peu de repos, -i la disgrâce imméritée el li révolte du comte Boniface 1 _ ; T. n’eut boule] Afrique. Les Goths envoyés pai l’impératrice Pl*cidie pour combattre Boniface, aussi bi< n que les Vanappelés par lui, étaient ariens. Maximil arii n. entra dans llippone avec les troupes impéri

nt docteur délendit la foi dans une conférence puhliqu,

- et dans divers écrits. Cf. Collatio (uni

Maximino ; (’.nuira Maximinum arianum libri duo, P I.., i. i.ii. col. 709, 814 ; Serni., cxl, P. L., t. xx.win, col. 773-775.

l)i ans auparavant, l’évéque d’Hippone, à la prière de lèles, avait réfuté un sermon arien dont on n. dait des copies parmi le peuple. Cf. Contra semii arianum, /’. L, t. xi.n, col I

Cependant lesaint évéque, désolé par la dévastation de l’Afrique, travailla à réconcilier le comte Bonifai l’impératrice. Epist., ccxx, P. L., t. xxxiii, col. (t’.t7. La paix se lit en effet, mais non a ic le

roi vandale. lioniface vaincu seréfugia dans llippone, ou s’étaient déjà retirés de nombreux évéques. Celle place alors très forte allait souffrir les horreurs d’un siège de dix-huit mois. Dominant - s. le saint

vieillard continuait sa réfutation de Julien d’Lclane, quand des le début du siège il se sentit frappé’à mort, et après trois mois de patience admirable et de ferventepi i il quitta ce monde le 28 août 430, âgé de soixante-seize

Le corps du saint évéque fut déposé avec honneur dans la basilique de Saint-Ltienne. -Mais llippone, d’abord délivrée, succomba après de nouvelles défi et lut la proie îles flammes : la bibliothèque d’Augustin échappa providentiellement au désastre. En 186, saint Fulgence et d’autres évéques d’Afrique, exilés par la persécution des Vandales, emportèrent avec eux en S daigne le corps vénéré de leur grand docteur. I siècles plus tard, les Sarrasins s’étant emparés de l’Ile, Luitprand, roi des Lombards, racheta les i relique-, qui furent déposées dans l’église de Saint-Pierre à Pavie. C’est là qu’en 1695 on prétendit les avoir uvées dans un sarcophage en marbre ; nuis après Muratori (voir la bibliographie), le P. Rottmanner, Histor. Jahrbuch, 1898, p. 897, ne croit dite

de la découverte. Aujourd’hui, sur les ruines d’Hipp s’élève, construite parle cardinal Lavigerie, une magnifique ba-ilique, à la gloire de son immortel docteur.

I. Ouvrai iaux.

~ Études <l ? patrolog i principales s.. ut : TiUem ni. Mémoires, in-V, Paris. 1710 : tout le t. xiii - précise dans lrdre chronolo gique), cl. t. xii.. dom Ceillier, //

<iiif">- Uiqucr, in-4. Paris, lTTi.’J édiL, P

i. ix : J. Fessier, mann), tnspruck, 1890-18’. t. ii, ;

t., Fribourg-en-Brisgau, 1 1. p. 116-447 ; trad. par Godet et VerschalTel, Tari-. 1890.1 n. p. 395.. aussi BeUarmin-I^abbe, />' scriptoribus i

— auteurs. I. III <i.

Dictionnaire de patrologie, 1851, t. I. p. 534-6CS ze^.-. Patrologie, trad. Belet, Pai -. i s ". p. 504-567.

2* H Patristisclie Zeit, ’! édit., Fribourg-en-Brisgau, ls li. n f’t. Paris, 1902, s - -s, as

méthodique sur : A.. Hornack, Lehrbuch der Dogmei lit., Frit

en-Briagau. 1897, t. m.ꝟ. 56-221, c. m (très impoi ce ti : i I s/, » j dans I

. piété chrétienne. Harnack a donné un abrégé du / -’' tch danGrundriss lie* I Tubingue, 1898 ; trad. franc. ! <

— I / « .>&, / Studium der

ltt-8*.