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A.UGUSTIN (S M.N’T)

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explique le gens de la pétition : on suppliait l’empereur il appliquer 1 amende de dis livres il or, là seulemi ni où les catholiques auraient souffert des violences des I I i > t J < I.XXXVin, ii. 7. /’. /.., t. xxxiii, col. 306 ; , i i wv.. ad Bonif., n. 25, col. 804. l □ f< mer 1 « » -~. Honorius, avant l’arrivée des députés, informé par ses fonctionnaires des atrocités commises, publie nne série il édits, ordonnant d’enlever li m aux donatistes.

Ceux-ci résistent et les fureurs recommencèrent. Le 23 août KG, le X* concile iKCarthage remercie lus empereurs, mais presse uV nouveau les donatistes d’envoyer à un colloque des députés en nombre égal, avec pleins pouvoirs, iioera legalio. En 106, Augustin dut écrire, an nom de tout le clergé d’IIippone, une lettre de protestationà l’évéque donatiste Januarius, pour se plaindre dis cruautés des circoncellions (tableau à lire pour ji impartialement la conduite des catholiques). Epis t., i.xxxvin, P. L., t. x.xxiii, col. 302 ; cf. Epist., lxxxix, à Festus, pour demander l’appui des lois, ibid., col. 309. De 107 à 410 il y eut dis alternatives de rigueur et d’indulgence de la part du pouvoir civil. Il est certain qu’un sérieux mouvement de conversions se manifesta et inila les obstinés. Le 13 juin W7, le XIe concile de Carthage régularisa la situation des églises converties : les évéques qui ont ramené’leurs paroisses avant les édits impériaux peuvent les garder, les autres églises sont réunies aux diocèses catholiques. Diverses lettres d’Augustin justilient les lois rigoureuses, Epist., xciii, cul Vincent. (408), ibid., col. 521-547 (traite la question à fond) ; Epist., xcvii, à Olympus ; Epist., cv, donatistis, il.’til., col. 396-iOi ; cf. la correspondance avec Nectaire, païen, sur un sujet analogue, Epist., xc, xci, ciii, civ.

II faut remarquer la restriction importante de saint Augustin : il ne veut point qu’on punisse jamais de mort pour hérésie. E/iist. C. Dunato proconsuli Africse, col. 366-367, vos rogamus ne occidatis. Ct. Cont. Crescon. , 1. III, c. lv, n. 55, P. L., t. XLHI, col. 526. Sans cesse il rappelle l’invitation à un colloque, tant il compte sur le succès.

3. La conférence de 411.

Un édit d’Honorius, du 14 octobre 410, ordonnant une conférence entre les évéques catholiques et donatistes, mit fin aux refus de ces derniers. Dans une lettre collective, rédigée par Augustin. Epist., cxxviii, P. L., t. xxxiii. col. 487-19U. les évéques catholiques promirent de céder leurs sièges s’ils étaient convaincus d’erreur, et de conserver aux donatistes leurs évèchés si ceux-ci reconnaissaient leur égarement. La réunion eut lieu à Carthage, les 1, 3, 8 juin 111, cent ans après l’origine du schisme ; I séances se tenaient dans le secretarium des thermes, sous la présidence du commissaire impérial Marcellinus. Étaient présents 28(5 évéques catholiques et 279 évéques donatistes : au nom des donatistes parlaient Pétilien de Constantine, Primien de Carthage et Émérite de Cësarée ; les catholiques avaient pour orateurs Aurelius et surtout saint Augustin. Les deux premiers jours se consumèrent en misérables chicanes soulevées par les donatistes. Le troisième jour, Augustin parvint à entrer dans le cœur du débat. Sur la question historique, l’innocence de Cécilien et de son consécrateur Félix fut établie par des documents authentiques. Sur la controverse dogmatique, Augustin prouva, par les textes scripturaires, la thèse catholique, que l’Église, tant qu’elle est sur la terie, peut tolérer dans son sein des pécheurs pour les ramener, s.ms perdre sa Sainteti. Le lui M.nvelliiius, au nom de 1 empereur, attribua aux catholiques victoire sur tous les points. Augustin publia un abrégé des actes a l’usage des fidèles, Breviculus collationis cum donatistis, I’. L., t. xi.m, col. 613-650, avec un appel aux donatistes, et les conversions lurent nombreuses. Ainsi la visite d’Augustin à Constantine (Cirtha) amena la conversion de la ville. Epist., CXL1V, 1’. L., t. xxxiii, col. 590-592.

I n un i. mn I es furent reprises eontp donatistes. lue loi de ill alla même jusqu’à punir de moi t leurs conventicutes. Augustin, en plusieurs circonsl immanda plus de douceur. Epist., cxxmv il :  ! ’, au proconsul Apringius. haussa lettre CLXXW au comte Boniface (417), col. 792-815, il exprime complète sur la répression. Voir.Iules Martin, i -tin. 1904, p. 373-388, excellente étude sur la t.jlérance dans les ouvrages du saint docteur.

l.e donatisme décrut peu à peu, mais ne disparut complètement qu’après l’invasion des Vandales. Kncore en 119. Augustin, se trouvant à (. ujourd’hui Cherchell), eut une conférence publique avec Ém< l’un des orateurs de Carthage. Sermo a ml. plebem Enierilo pressente habitas, P. L., t. xliii, col. 689-698 ; De gestis cum Emerito Cxsareenti i tistiuuiii episcopo, ibid., col. 698-706. Kn 420. à la prière de Dulcitius, tribun impérial, il réfute un opuscule de l’évéque donatiste Gaudentius. Cf. Epist., cciv. Dulcitio, P. L., t. xxxiii, col. 939 ; Contra Gaudenlium libri il un. Mais à cette époque le pélagianisme réclamai activité-.

Lutte contre le pélagianisme.

1° phase : De l’origine à la condamnation par Innocent Ier (417).

C’est vers it)0 que vin ! en cette gan. moine, mais non pas pn h.. surnommé leBi en réalité d’origine irlandaise ou par Rulin le Syrien, disciple de Théodore deMopsm il attaqua le dogme de la grâce, et s’indigna un jour en entendant un évéque citer le da i/uod jubés et jubé ijuod vis d’Augustin. Cf. Dniono persev., c. xx. n. 53, /’. L., t. XLV, col. 1026. Célestius, ancien avocat devenu moine, se lit le propagateur de cette doctrine. Apri s U0, les deux hérésiarques, fuyant Rome, prise par Alaric, arrivèrent en Afrique. Pelage y séjourna peu, il se rendit auprès de Jean de Jérusalem. Augustin nous apprend. De gestis Pelagii, n. 46, P. L., t.XLiv, col. 346, qu’on lui en avait parlé avec éloge. Il n’était pas à Hipponcquand il y passa ; il le vit à peine à Carthage, au mooù la conférence avec les donatistes l’absorbait il !  ; et, comme Pelage lui écrivit une lettre respectu Augustin lui adressa une réponse amicale dont I I siarque se prévaudra plus tard à Diospolis. E CXLVi, P. L., t. xxxtll. col..>’.Hi. sans vouloir remarqu er la leçon qu’elle contenait, d’après le De gestis Pelagii, n. ôt. col. 347.

Mais dès III. Célestius fut démasqué’à Carthage et le concile réuni en cette ville (III ou, d’après QuesneL. M2) condamna six propositions dénoncées par le i ! Paulin de Milan. Cf. M. Mercator, Comnionitoriutn super nomine Cœlestii, P. L., t. xlviii, col. 69, lli ; Mansi, t. iv, col. 290 ; Hefele, t. il, p. Iô8 ; S. àugu De grat. et pecc. orig., I. II, c. n-iv, P. L., t. xuv, col. : $SG- : iS7. Célestius. ayant refusé de se rétracter, fut excommunié ; il en appela à Home. mais, au lieu d rendre, il se retira à Ephèse, où il fut assez habile pour obtenir l’ordination sacerdotale.

Augustin n’avait pas assisté au concile de Carthage (Hippone appartenait à la province de Numid à la prière des fidèles et surtout de Marcellinus. il réfuta les erreurs de Célestius : en 112 dans li catorum mentis et reniissione, De spiritu et lit : en il."j dans le De perfectione justiliæ. Le nom de Pelage n’y paraît pas. Augustin nous apprend. De gestis l’, L. C. XXII-XXUl. /’. /… t. XI IV, Ce ! ju’il voulait le ménager. Mais, en 115. il réfuta vi§ nient, sans nommer encore Pelage, un de ses livres sur la nature, dans son Dr natura et gratin. In n temps, il envoie.ï.brome, Paul Orose, son ami, i arrêter avec lui le progrès de l’erreur a Jérusalem. Pelage avait dans I évéque ban un habile pi En juin 115, la question fut débattue dans un syl diocésain. Jean dirigea les d. bats de manière à i